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Biographies langagières et mobilités professionnelles - Délégation ...

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• Des recherches sur les questions de « politique linguistique » ou de « stratégielinguistique » des entreprises (Truchot 2008 <strong>et</strong> 2009 ; proj<strong>et</strong> Dylan).• Des travaux sur la part langagière au travail <strong>et</strong> les relations de pouvoir <strong>et</strong> d’identité(Bout<strong>et</strong> 2002 ; Bout<strong>et</strong> & Heller 2006 ; Heller 2002 ; Duchêne 2009) ou encore surl’étude des pratiques <strong>langagières</strong> en lien avec la formation professionnelle (Bulea2007 ; Filli<strong>et</strong>az 2 2009 ; Portefin 2009).C<strong>et</strong> ensemble de travaux ne porte d’ailleurs pas spécifiquement sur les phénomènesmigratoires <strong>et</strong> sont parfois menées depuis plus longtemps (Bout<strong>et</strong> 1995).Du point de vue du cadre conceptuel, nous r<strong>et</strong>enons après les analyses au plan de la politiquelinguistique, plusieurs orientations convergentes : une perspective sociologique <strong>et</strong> uneperspective sociolinguistique sur le plurilinguisme.2.2 Politiques linguistiques des entreprises (Truchot 1990, 2008 <strong>et</strong> 2009) <strong>et</strong>place de l’anglaisPour C. Truchot (1990), une entreprise internationale fonctionne sur de nombreux points dela même façon qu’un État qui doit gérer son plurilinguisme. La tendance est au centralismelinguistique au profit d’une langue véhiculaire unique, qui se superpose aux langues locales,au moins pour les activités à caractère international 3 .La pénétration de l’anglais dans le milieu de l’entreprise internationalisée, lieu de mutationssociolinguistiques, fait l’obj<strong>et</strong> de travaux de recherches dont nous ferons état brièvement afinde contextualiser la place de c<strong>et</strong>te langue dans les pratiques <strong>langagières</strong> des suj<strong>et</strong>s salariésauprès desquels nous avons réalisé ce travail.2 Cf. Journée d'étude <strong>et</strong> d'échanges organisée le 5/12/2008 par le laboratoire RIFT à Genève sur les compétences<strong>langagières</strong> au travail <strong>et</strong> en formation professionnelle. Pour consultation du programme :http://www.unige.ch/fapse/actu-archives/2008/journee<strong>et</strong>udeechangesrift2008/programme.pdf3 La première série de travaux a été menée en France par le Groupe d’études sur le plurilinguisme européen(GEPE) en 1984 <strong>et</strong> 1985, en particulier sur l’usine de Strasbourg de General Motors France <strong>et</strong> sur lesTélécommunications françaises ; la deuxième série a été menée en Suède en 1984 dans le cadre de la thèse deHåkan Hollqvist intitulée The use of English in three large Swedish companies. Elle portait sur la banquesuédoise Svenska Handelsbanken (HB), sur la compagnie aérienne Scandinavian Airlines System (SAS) <strong>et</strong> sur lamultinationale suédoise de télécommunications LM Ericsson.En eff<strong>et</strong>, sans entrer dans les finesses de l’étude, l’usage respectif des langues (anglais, allemand, espagnol,français) évalué dans les trois entreprises suédoises montre que l’anglais est pratiquement la seule premièrelangue utilisée. Les trois autres langues sont utilisées comme secondes langues véhiculaires mais occupent uneplace minoritaire <strong>et</strong> leur usage est circonscrit essentiellement dans les secteurs commerciaux en relation avec lespays germaniques, l’Amérique Latine <strong>et</strong> l’Afrique francophone. L’usage de l’anglais est cependant privilégié,même dans les relations avec ces pays. L’enquête au sein de General Motors Strasbourg a porté sur unéchantillon représentatif de cadres dont 100 % connaissaient l’anglais, 73 % l’allemand, 13 % l’espagnol <strong>et</strong>11 % l’italien. Tous les étrangers connaissaient le français, sauf le directeur américain de l’usine. Là encore,l’usage de l’anglais est très répandu au sein de l’entreprise <strong>et</strong> les autres langues sont utilisées lors desdéplacements dans les usines européennes du groupe. La forte proportion des membres de l’entrepriseconnaissant l’allemand s’explique par l’implantation géographique du site, la connaissance de l’alsacien (44 %des personnes interrogées) <strong>et</strong> les échanges nombreux avec l’Allemagne <strong>et</strong> l’Autriche où le groupe est fortementimplanté.10

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