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Biographies langagières et mobilités professionnelles - Délégation ...

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Dans les questionnaires, la nécessité d’un contexte de communication favorable <strong>et</strong> sécurisantest encore évoquée pour c<strong>et</strong>te pratique alternée :Only in cases we already know each other. (Q10-Tchèque)Et en tout état de cause, on caractérise ce phénomène – on l’excuse – de nouveau par le faitqu’il serait inconscient :Parfois on me parle en anglais, je ne me rends pas compte que je suis en train derépondre en français. (Q9-NT-Britannique)Il semblerait qu’à l’écrit en revanche, l’intercompréhension soit plus facilement légitime auxyeux de ceux qui la pratiquent, en tous cas, on ne semble pas porter de jugement :J’écris toutes mes communications <strong>professionnelles</strong> en anglais : il arrive que mescollègues me répondent en français (ou v/v – ils m’écrivent en français – je répondsen anglais. (Q9- NT-Britannique)Une seule personne dans les questionnaires le revendique comme une pratique spontanée <strong>et</strong>naturelle en m<strong>et</strong>tant en avant ses avantages :Pr mieux m’exprimer ou pr éviter des ambigüités parfois je m’exprime en anglaistandis que mon interlocuteur, même s’ils comprend tout a fait ce que je lui dit, merépond dans sa langue maternelle. L’anglais <strong>et</strong> le francais se melangent parfois caron travaille dans une soci<strong>et</strong>e pluri-culturelle <strong>et</strong> les mots anglais viennent plusfacilement a l’esprit. Franglais est plutot courant ! (Q9- NT-Britannique)Les pratiques d’intercompréhension semblent concerner essentiellement le français <strong>et</strong>l’anglais, à savoir les deux langues légitimées par la politique de l’entreprise, deux languesnon voisines mais dont chacun est censé posséder une bonne compétence.Vraisemblablement, elles ne sont pas si isolées que le peu de discours sur elles tendrait à lelaisser croire. Toutefois, elles ne se m<strong>et</strong>tent en place que lorsque l’écart entre compétences deréception <strong>et</strong> compétences de production est assumé ou en voie de l’être par les locuteurs. Cequi reste rare à notre avis, même dans ce contexte plurilingue "privilégié". Là intervient sansdoute le poids des normes intériorisées par les suj<strong>et</strong>s sur le "bien parler une langue", quiprévoient que ces écarts production/réception doivent être les plus réduits possibles. Nossystèmes scolaires semblent privilégier encore c<strong>et</strong>te description de la maitrise de la langue <strong>et</strong>un eff<strong>et</strong> induit s’actualise dans ces inhibitions aux pratiques souples d’intercompréhension.Parallèlement à c<strong>et</strong>te alternance intercompréhensive se développe une pratique mêlée que lesenquêtés nomment « jargon HP» ou « langue HP».Une langue spécifique à l’entrepriseL’existence d’une « langue » interne propre à l’entreprise est fortement thématisée dansplusieurs entr<strong>et</strong>iens <strong>et</strong> apparaît dans tous les questionnaires. Elle est revendiquée commelangue à part entière figurant dans le répertoire au même titre que les autres langues :Je dis toujours que je parle quatre langues, le polonais, l’anglais, le français <strong>et</strong> lalangue HP. (Ent-Alicia-Polonaise)32

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