LA «DPR» EN DÉBATActions / RechercheDELPHI GENETICSUne première dans larésistance aux antibiotiquesLancée en 2001, Delphi Genetics, spin off de l’Université Libre de Bruxelles, développe <strong>des</strong> solutionstechnologiques en ingénierie génétique. En 2007, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euroset occupe actuellement 14 personnes. Dans le cadre du 6 e programme européen de R&D, l’entreprise deGosselies a participé à un projet pour un total de 151.500 euros de subsi<strong>des</strong>.par Carine VASSART"Pour l’instant, nous avons mis sur le marché 10produits qui ont bénéficié du travail fourni et de laréflexion menée dans le cadre du 6 e programmecadre",constate Philippe Gabant, AdministrateurDélégué de Delphi Genetics. Il faut dire que l’entreprisede Gosselies a su valoriser à plusieursniveaux les subsi<strong>des</strong> qu’elle a reçus, entraînantun effet cascade qui l’a propulsée, à l’international,parmi les acteurs principaux de son marché.Dès 2006, Delphi Genetics effectue un premierpas décisif pour son développement grâce à saparticipation au projet CRAB en misant sur l’améliorationde son processus de production."Le salaire d’une personne a été pris en chargedans le cadre du financement européen, se souvientPhilippe Gabant. Cet ingénieur a mis en placeet organisé la nouvelle unité de production qui nousa ouvert les voies de la commercialisation. Avant,nous étions très actifs en matière de recherche etservices mais nous n’avions pas encore su générerune plateforme capable de produire en quantité.On parlait alors en termes de centaines d’unités.Aujourd’hui, nous sommes passés à une autreéchelle avec <strong>des</strong> milliers d’unités produites".Un tournant décisif pour l’entrepriseLes conséquences de cette affectation <strong>des</strong> subsi<strong>des</strong>ont également eu <strong>des</strong> répercussions pluslarges, poursuit l’Administrateur Délégué :"Grâce au travail mené par l’ingénieur, nous avonspu améliorer la gestion de nos stocks en étudiantle procédé de vieillissement <strong>des</strong> produits et nousavons réalisé <strong>des</strong> progrès notables au niveaude leur qualité et de leur durée de vie". PhilippeGabant estime que ces deux aspects ont été améliorésselon <strong>des</strong> facteurs respectifs de 10 et 30.Le second impact du financement européen pourDelphi Genetics a été encore plus importantpuisque le projet l’a mis en contact avec lathématique de la lutte contre la résistance auxantibiotiques, un tournant qui a eu <strong>des</strong> effets décisifssur le développement actuel de l’entreprise.Le rôle de Delphi dans le consortium mis sur piedau sein du projet CRAB visait en effet à examinerla faisabilité de développement de technologiesqui pourraient permettre d’éliminer l’utilisation<strong>des</strong> antibiotiques dans les produits issus del’ingénierie génétique, comme les vaccins entreautres. Delphi a rempli son contrat et validé lestechnologies qu’elle a mises au point.42. <strong>Dynamisme</strong> Octobre 2009Résultat ? "Nous avons signé, en juin 2009, unaccord de licence avec Sanofi Pasteur, la divisionvaccin du groupe Sanofi-Aventis, pour l’utilisationde ces technologies dans la productionde diverses applications médicales, se réjouitPhilippe Gabant. L’accord porte sur <strong>des</strong> centainesde milliers d’euros uniquement pour l’accès ànotre savoir-faire mais il prévoit également queDelphi bénéficiera de royalties sur la vente <strong>des</strong>médicaments dans lesquelles interviennent nostechnologies. Ce sont <strong>des</strong> segments où un médicamentpeut faire à lui seul un milliard de dollarsde chiffre d’affaires par an. En plus, le contrat estnon exclusif et porte sur un seul segment". Delphipeut donc maintenant démarcher d’autres sociétéssur ce même modèle très rentable."Nos objectifs sont atteints"Delphi Genetics est en fait devenu le standarddans ce domaine, étant la seule entreprise aumonde à développer cette technologie. Au niveaueuropéen, elle occupe une position dominante eten particulier sur ce segment.Pour l’Administrateur Délégué de Delphi, lefinancement européen aura donc joué à plusieursniveaux: "S’il est difficile de quantifier exactementl’impact du financement européen sur notreactivité, il a cependant été important dans lamultiplication par cinq du chiffre d’affaires de lasociété suite à l’amélioration de son processus deproduction. Notre personnel a également doublé.Enfin, nos objectifs sont atteints grâce à cetteparticipation aux projets européens. Aujourd’hui,quatorze brevets technologiques couvrent largementle champ <strong>des</strong> applications <strong>des</strong> technologiesdéveloppées".DELPHI GENETICSEST DEVENU LESTANDARD DANSCE DOMAINE,ÉTANT LA SEULEENTREPRISEAU MONDE ÀDÉVELOPPERCETTETECHNOLOGIE."S’il est difficilede quantifierexactement l’impactdu financement européensur notre activité, il acependant été importantdans la multiplication parcinq du chiffre d’affaires dela société. Notre personnel aégalement doublé".PhilippeGabant,AdministrateurDéléguéde DelphiGenetics
Actions / Gestion collectiveUNE INITIATIVE DES CONSEILLERSEN ENVIRONNEMENT DE L’UWEAssociations d’entreprises :en action(s) !Venant de Herve ou de Soignies, en passant par Tubize ou Ciney, 20 associations d’entreprises <strong>des</strong> quatrecoins de la Wallonie se sont réunies à Créalys fin septembre. Ouverture d’une crèche, organisation dugardiennage ou mise en place d’une navette constituent les projets de ces associations, véritables moteurspour améliorer la vie <strong>des</strong> entreprises sur les parcs d’activité économique. Témoignages.par Nathalie PAQUET"Un peu comme une pompe, les associationsd’entreprises ont pour rôle d’amorcer <strong>des</strong>actions", résume en quelques mots Marc Josse,administrateur délégué d’Idéalys. "Par exemple,nous sommes parvenus à instaurer une navetteentre le parc d’activité de Créalys et la garede Namur. Nous avons investi du temps et del’argent pour lancer ce projet. Mais ensuite, c’estau service public de prendre le relais". Durant uneheure d’échanges intenses suivie d’un walkingdinner, les responsables de vingt associationsd’entreprises ont partagé leurs expériences. LeGo-Club, association d’entreprises de l’Aéropôlede Gosselies a participé à l’ouverture d’unecrèche "Nous avons dû prendre <strong>des</strong> risques.Nous devions nous engager à occuper au moins24 lits sur 32, sous peine de payer 2.000 € parlit non-occupé. Sans compter les problèmesadministratifs", témoigne Pierre Lechat, présidentdu Go-Club. "Mais ce projet a été un réel élémentfédérateur pour notre club", reconnaît-il.Devenir une force"Sur un parc d’activité économique, il estimportant de regrouper <strong>des</strong> responsablesd’entreprises et d’avoir une vision communepour développer le parc", explique FrancisMathot, responsable <strong>des</strong> relations publiques dela Commission du parc de Saintes. Se structurerpermet ainsi de devenir un interlocuteur de poidsface aux pouvoirs publics ou aux prestataires <strong>des</strong>ervices. Ainsi, à Courcelles, lors d’une réunion duclub, un opérateur de téléphonie est venu écouterles soucis <strong>des</strong> entreprises afin d’y remédier. ASoignies, l’association est parvenue à accéder à<strong>des</strong> subsi<strong>des</strong> pour entretenir <strong>des</strong> routes.Bénévoles ?Mais ces projets sont souvent menés «bénévolement»par les responsables d’entreprises. Uneexception : en région liégeoise, le parc <strong>des</strong> Hauts-Sarts dispose d’une coordinatrice à plein-temps.De quoi en laisser plus d’un rêveur. "Elle estfinancée d’une part grâce à <strong>des</strong> subsi<strong>des</strong> via lespoints APE et d’autre part grâce aux cotisations<strong>des</strong> membres", expose Jean-Louis Berryer,président de l’association d’entreprises duparc <strong>des</strong> Hauts-Sarts.Les Agences de Développement Local (ADL)apportent aussi leur contribution comme àCiney. Tania Fyalkowski, employée à l’ADL, estégalement secrétaire du club d’entreprises :"En ayant <strong>des</strong> contacts privilégiés avec lacommune, je mets en lien les entreprises etles autorités communales". Mais toutes lescommunes ne disposent pas d’un tel organisme.D’où éventuellement l’idée d’associer plusieursclubs pour engager un coordinateur.Pour les 20 associations d’entreprisesreprésentées, les défis relevés se sont révélésnombreux et semblables. "Mais commentinciter les membres à venir aux réunions ?Comment recruter de nouveaux membres ?Comment assurer la succession ?", entend-onparmi les nombreux questionnements. Au boutde ces échanges, un constat : les associationsd’entreprises demandent, avec insistance, à serevoir régulièrement. Car chacune possède unepièce permettant à d’autres de mener ses actionsplus efficacement.A LA DEMANDEDES PRÉSIDENTS…Cette rencontre s’estdéroulée à l’initiative de laCellule <strong>des</strong> Conseillers enEnvironnement de l’UWE.Au fil du projet de gestioncollective de l’environnementsur les parcs d’activitééconomique, les conseillersont constaté l’intérêt pourles entreprises de s’associer,afin d’améliorer leurcadre de travail et de vie.Plusieurs clubs/associationsd’entreprises ont alors émisleur souhait de rencontrerd’autres présidents. Unefois ce besoin identifié, lesconseillers ont recensé 20associations d’entreprises enRégion wallonne et … elles onttoutes répondu présentes àl’invitation.<strong>Dynamisme</strong> Octobre 2009 .43