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Institut Béarnais Institut Béarnais - Institut Béarnais Gascon

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LE CAMPDrin de tout…FRÉDÉRIC MISTRALnorme ? Quel écart, quelle norme et qui la fixe ? du monde avec Meillet, une de nos anciennes gloiresLa suite, c’est l’histoire ordinaire d’un universitaire nationales, quitte la salle avec fracas au bout de quelquesET minutes, « encadré MIREILLE par une demi-douzaine » de gardesde l’époque. DE Après des GURS études d’anglais à la Sorbonne,où on m’a reproché mon accent (encore !) de type du corps musclés. J’avais annoncé que mon approche« américain (1939 » — on n’aimait – 1945) pas trop, je « nasalisais », HONORÉS était « mentaliste ». Lui, À le stalinien BIZANOSde service, une vedettedans la Roumanie de Ceaucescu, était farouche-sous l’effet du substrat béarnais évidemment, mais leprof Ce qui faisait livre se la remarque veut essentiellement était incapable, un recueil(coûteux) de témoignages, de câ (chien), c’est-à-dire sou (soleil) de soû de langue puissent reposer sur des structures cognitiveslui, de distinguercament positiviste et opposé à l’idée que les constructions(son, bruit), un ensemble la (article) le de plus lâ (laine), diversifié pa (paire) possibledu etc. vécu — j’ai et passé du ressenti l’agrégation, de personnes puis, au bout de un désaveu cinglant. Heureusement que, dans la salle,de pâ que je m’appliquais à décrire. Son départ était pour moi(pain),quelques qui, à des années, titres deux divers, thèses, furent dont impliquées l’une d’État sur la Bernard Pottier, un des pontes de l’université françaisenégation dans ce (pas drame surprenant que fut : le digam camp que de noû Gurs. !, le front du à l’époque, est venu à ma rescousse, suivi du non moinsrefus). La place dévolue aux victimes y est prépondérante,Puis j’ai voyagé mais dans cela aurait l’espace, été de une la repré-Sorbonne où j’ai eu une correspondance.célèbre Gerhardt Rohlfs, auteur du <strong>Gascon</strong>*, avec quij’ai sentation débuté partielle en 1962, si à on la Sorbonne n’y avait où ajouté je suis la revenu J’écrivis par la suite plusieurs articles, d’une part surde vision 1988 de à 1999, tous en ceux passant qui par œuvrèrent Québec, Caen, d’une Lille et, la syntaxe du béarnais dans une perspective romanecomme manière émérite ou d’une associé, autre Toulouse en ce lieu. et Toulon. Dans mes comparative (le a « prépositionnel » qu’on retrouve entravaux, Nombre j’ai de voyagé ces témoignages dans le temps, avaient de l’anglais été du IXe français régional, cf. je vous embrasse à tous) et sur lesiècle en leur au français temps d’aujourd’hui, publiés mais d’Aristote il s’agissait au XVIIIe gascon.siècle. d’éditions Saturé anciennes, d’anglais, épuisées j’ai très vite et devenues vagabondé à traversquasiment les langues. introuvables, Je consacrais ou bien gros de tirages à chacune une d’une bonne trentaine d’années. En 2008, nouveauSuit une autre mise entre parenthèses du béarnaisannée limités, d’étude ce qui (en aboutissait général la au première même résultat. heure du matin) hasard : un collègue de l’Université de Toulon, quipourD’autresles languesfaisaientindo-européennespartie d’archives: latin,personnellesetgrec (déjà Le avait 10 octobre enseigné dernier, à Pau, l’<strong>Institut</strong> me signale <strong>Béarnais</strong> qu’on et va <strong>Gascon</strong> inaugurer s’est àétudiées auparlycée),là mêmebreton,étaientirlandais,inédits.allemand, suédois, associé Bénéjacq aux un représentants monument en du hommage mouvement à Jean-Baptiste félibréen enTous constituent des fragments d’uneroumain, italien, espagnol (ma « seconde » vraie langue Bégarie Béarn, l’Escole (1892-1915), Simin jeune Palay poète de Bizanos mort à pour la guerre honorer demosaïque qui, assemblés, composent unétrangère, peut-être avant l’anglais) ; pour les autres, Frédéric 1914-18. Mistral, Je célèbre suis invité auteur par du l’organisateur, poème épique Jean-Albert « Mireille »tableau dont chaque élément répond enturc, arabe, tamoul, coréen, japonais, gbaya buli (langueafricaine). Il ne s’agissait pas de les comprendre saire. ce que je fais après une enquête de plusieurs semai-dont on Trouilhet célèbre à cette (re)traduire année et le commenter cent-cinquantième le poème anniver-La lûe,écho à un autre, le complète et lui assureun éclairage nouveau.toutes, Le syndic du Félibrige Pierre Bernet qui est à la fois PrésidentTransmettrede les parler,la mémoirede les écrire,est uneounécessitémême de les lire nes, qui me permet de proposer une interprétation d’uncouramment, de l’Escole Simin Palay et membre du Conseil d’Administrationà l’heure où les mais derniers de découvrir témoins le système de ces de terriblesqui évènements les fonde. C’est disparaissent ainsi que un j’ai à pu un, terminer ou ma du XVIIe siècle comme John Donne. Je rejoins alorsreprésentationde l’IBG organisa et anima de façon magistrale cette mani-poème aussi hermétique que celui d’un poète anglaiscarrière festation qui fut tout à la fois instructive et divertissante. Rémiont déjà à la disparu. Sorbonne C’est en linguistique encore le générale. meilleur l’IBG et, récemment Biarn Toustém.Venture, majoral du Félibrige, donna une conférence sur le thèmerempart J’allais oublier à opposer le béarnais. à ceux qui J’y osent reviens, les c’est nier ma première« Mireille, chef-d’œuvre de la Provence ». Il évoqua de façonTel est donc mon parcours sinueux, ponctué d’intermittencesqui, d’une indignation initiale, m’a conduit,ou, pire, et ma chercheraient dernière langue. à les Après ressusciter. le début de monexilcaptivante Mistral, l’ensemble de son œuvre et le prix NobelOuvrage parisien, à commander vingt ans s’étaient au C.H. écoulés Ar. sans béarnais. au travers de malentendus et de quelques hasards, à devenirin fine béarniste à temps plein. Je suis heureux deUndécerné en 1904 pour son chef-d’œuvre : « Mireille ».B.P. jour, 19 - une 64190 collègue NAVARRENX francisante me signale, par hasard,le nième « Colloque international de linguistique cette conclusion qui, me ramenant au point de départ,ou par courriel : c.h.ar@orange.frLa conférence terminée, la partie spectacle prit le relais, avecsuccessivement la participation des Dansàyrẹs d’Idroû accompagnéspar les musiciens de Labouheyre, Robert Labordeet philologie romanes » qui se tiendrait à Bucarest en me permet de me replonger dans une langue dont jemai 1968. « Tu devrais faire quelque chose sur le béarnais». Tiens donc. Je n’en avais vraiment jamais lu, du le sens de l’histoire et, au bout du compte, de ne pasdécouvre tous les jours les richesses, de garder intactconteur humoristique de talent, et les musiques de différentesprovinces. Rémy Venture n’est pas qu’un brillant orateur,béarnais. Comme j’aime bien les défis de ce genre,c’estjeégalementperdre la mémoire.un musicien de talent qui fit une démonstrationfais un voyage-éclair à Pau, reviens de chez Marrimpoueyavec une valise pleine de bouquins et travaille tambourin. Pour le Béarn : les Esbagats d’Assoû interprétèrentdes instruments __________________traditionnels de la Provence : le galoubet et lesans relâche pendant six mois. Il en sort une étude quelques sur * uns ROHLFS des titres Gerhard de leur Le répertoire. gascon, études Les Landes philologie furentune particularité syntaxique du béarnais jamais analyséeen profondeur (certains parlent encore d’« explérineset Pau ses jeunes - Tübingen, talents. Marrimpouey Jacqueline Duport Jeune, dit 3e en éd, gascon 1977,représentées pyrénéenne. par le groupe instrumental Bouheyrins, Bouheytifs»), à savoir l’usage de morphèmes énonciatifs (que, un conte 252 de p. Félix Arnaudin, Danièle Sprunck-Péré déclama une, be, ye, ne), dits « particules », dans la construction « crit » de Philadelphe de Yerde, Alain Lalaude dit quelques-unsdes phrases.de ses beaux poèmes. Alexis Arette-Lendresse lut un conteÀ Bucarest, je commence ma communication. de Au sa création. Le public rejoignit les acteurs au moment d’entroisièmerang des auditeurs, le célèbre, redoutable tonner et la « Coupo Santo » et « Se Cànti » qui clôturèrentredouté Marcel Cohen, 84 ans, co-auteur des Langues l’après-midi.11

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