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poète béarnais - Institut Béarnais Gascon

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La lettre de l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong>& <strong>Gascon</strong>Décembre 2009 - N°21SOMMAIRE■ Editoral ...............................................1■ Adhésion 2010 ...............................2■ Emissions en langue <strong>béarnais</strong>esur la Voix du Béarn : ....................3■ Conjuguer en <strong>Béarnais</strong> ................3■ Nouveau site de l’IBG ...................3■ Lou téms de la néu ........................4■ Cacaraca .............................................4■ Û die de plouye en estiu ..............5■ Saunéys héns la paloumère.......5■ Roger Lapassade<strong>poète</strong> <strong>béarnais</strong> ....................6 et 7■ Un aprentis countent ...................8■ Que souy Gascoun… ....................8■ La rebénche dou courbach ........9■ Publication d’une étude surJean-Baptiste Bégarie...................9■ Yocs Flouraux 2009 ...................10■ Le camp de Gurs(1939-1945) ...................................10■ Frédéric Mistral et “Mireillehonorés à Bizanos” .................10Le Conseil général partenaire de l’IBG29, rue Emile Guichenné - 64000 Pau - Tél. 05 59 27 63 38E-mail : institut@biarn-e-gascougne.org - Site internet : languegasconne.comUN TRAVAIL DE LONGUE HALEINEPar Maurice Triep-Capdeville« Nul n’est « Nul prophète n’est prophète en son pays en démontrent dans quelles impasses impassesfinissent ces ces comportements.dans l’Ancien sujet d’Amos Testament. dans Une l’Anvé--Espérons de de leur leur part part un un peu peu plus plusa-t-il été son écrit pays a-t-il au sujet été écrit d’Amos aucien rité restée Testament. actuelle Une et vérité applicable restée de de hardiesse.actuelle aux langues et applicable <strong>béarnais</strong>e aux et langues gasconnequi doivent et gasconne se faire qui reconnaitre doiventnous avons une une ligne ligne de de condui-A A l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong> et et <strong>Gascon</strong>,<strong>béarnais</strong>ese officiellement faire reconnaitre alors que officiellement la vox populileur que accorde la vox populi 19,9 % leur de ac-pra-qui qui passe passe nous nous encourage encourage à à tra-tratete,«« En En daban daban », », et et chaque chaque jour jouralorscorde tiquants 19,9 dans % de les pratiquants Pyrénées-AtlantiquesPyrénées-Atlantiques et les tretenu par les dans occitano le flou <strong>béarnais</strong> entre-dans cer notre chemin cer dans notre le flou chemin en-lesLandeset les Landescontre 4,3contre% qui se«reconnaissentdans l’occitan. Ce sont et là chaqueEn dabangascons.»»,Jetenusuisparoiseau,les occitanovoyez4,3 % qui se reconnaissentdans l’oc-Je suis oiseau, voyez<strong>béarnais</strong> gascons.»mes ailes, je suis souris, vive lesles chiffres publiés dansrats.» Des témoignagesnous parviennentcitan. Ce sont là les jour qui mes ailes, je suis souris,vive les rats.» Desl’enquête sociolinguistiqueorganisée par lechiffres publiés dans « passe En daban nous »,de la part de certainsl’enquête sociolinguistiqueorganiséeet chaque témoignages nousConseil Régional. Une encourage comprennent enfin oùtelle évidence devrait jour qui parviennent de la partpar le Conseil Régional.Une telle évidennersous le prétexte deà tracer ondevoulaitcertainslescomprennentenfin où on vou-emme-conduire à des changementsd’orientation encourage notrepasse nousce devrait conduirelangue lait les unique, emmener d’autre sousdans à des changementsles politiques à chemin tracer renouent le prétexte avec leurs de langue racinesunique, dans d’autre re-pratiquées d’orientation en matière dans notrede les reconnaissance politiques pratiquées du en des retrouvailles avec lacheminmatièrede reconnaissance linguistique du pa-des retrouvailles langue mayrane, avec la beau-languenouent avec leurs racines danspatrimoine<strong>béarnais</strong> trimoine linguistique et gascon. <strong>béarnais</strong> et mayrane, beaucoup enfin découvrentPour gascon. l’heure, aucun frémissement que enfin les découvrent nostalgiques que du les passé nostalgiquesserions du passé sont que au contraire nous serions an-quen’apparait Pour l’heure, à la surface aucun des frémissementacquises n’apparait présentées à la surface comme des crés sont dans au contraire le présent ancrés comme dans le fut lepositionsnousdes positions vérités établies. acquises présentées Simin présent Palay comme avec son le fut dictionnaire Simin Palayavec Nous son sommes dictionnaire bien loin mo-Il comme y a pourtant des vérités des raisons établies. d’espérer.a pourtant Des des élus raisons commencent d’espérer. à de derne. l’héritage Nous médiéval sommes légué bien loin par deIl y moderne.considérer Des élus commencent les choses autrement. à considérerles choses lorsqu’ils autrement. mettent en d’artifice. troubadours d’une occitanie d’ar-les l’héritage troubadours médiéval d’une légué occitanie par lesNettementaccord Nettement conviction lorsqu’ils personnelle mettent en Enfin tifice. pour terminer, arrivent lesetaccordpositionconvictionpublique, etpersonnellenous les réponsesEnfin pourpositivesterminer,d’associationsarrivent leset position publique, et nous les réponses positives d’associationsfavorables à la constitutionen remercions, mais de manière favorables à la constitution d’unen remercions, mais de manièremoins discernable lorsqu’ils veulentcomposer et être comme on les remercions et aurons l’occa-collectif pour unir nos forces. Nousmoins discernable lorsqu’ils veulentcomposer et être comme on Nous les remercions et auronsd’un collectif pour unir nos forces.dit bien avec tout le monde ».Il sion d’en reparler.dit « bien avec tout le monde ».Il ne l’occasion d’en reparler.nemanquemanquepaspasd’exemplesd’exemplesquiquidé-««EnEndabandaban! ».! ».


La vie de l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong> et <strong>Gascon</strong> 3Boune AnadeBoune Anade2010EMISSIONSEN LANGUEBÉARNAISESUR LA VOIXDU BÉARN :«PARLÉM BIARNÉS» :Dimanche 22h30Mardi 21hJeudi 8h3015h3018h40«PASSEYADES e BATALÈRES»(par quinzaine)Dimanche 21h00Mardi 15h30Mercredi 21h00«AU NOÙSTE . LIBIÈ»Mardi 17h00Mercredi 20h45Vendredi 15h45«MATIADES»Jeudi 9h15 à 10h00.Emission préparée et présentéepar la Voix du Béarn.Radio VOIX du BEARN : 95.10 FMIl est possible d’écouter égalementla radio sur internet :radio-voixdubearn.infoPour envoyer vos messages, voscommuniqués, annonces de manifestationsou autres, notre adressee-mail :radio.voixdubearn@wanadoo.frN° de téléphone : 05 59 13 60 75Possibilité de laisser le messagesur répondeur.Océane BROZOUJournaliste-Directrice d’Antenneet des ProgrammesRadio VOIX DU BEARN28 rue Henri FAISANSBP 81464008 PAU Cedex05 59 13 60 75CONJUGUER EN BÉARNAISSi, à l’instar du gascon du sud, le <strong>béarnais</strong> se distingue des autres langues romanes parquelque chose, c’est bien par son verbe. Celui-ci joue en effet un rôle tout particulier dansl’expressivité <strong>béarnais</strong>e à tel point que les locuteurs naturels le préfèrent bien souvent auxnoms savants et abstraits qui rendent nos langues nationales insipides et stéréotypées.Particularité supplémentaire, sur le plan strictement grammatical, le verbe <strong>béarnais</strong> est précédéd’une particule verbale, petit mot qui lui colle à la peau comme l’article au nom : c’estentre autre ce fameux “ QUÉ ” qui charpente et pimente les discussions, discours et écrits<strong>béarnais</strong> si savoureux.Tout en étant bien plus régulière qu’en français la conjugaison <strong>béarnais</strong>e nécessite toutefoisun apprentissage assidu et un outil adéquat. Pour vous aider, le manuel “conjuguer en <strong>béarnais</strong>”vous propose une quarantaine de pages d’explications grammaticales relatives auxtemps, aux modes et à la structuredu verbe <strong>béarnais</strong> ; 56 verbesmodèles conjugués intégralementsous forme de tabkeau ; 3300 verbes<strong>béarnais</strong> répertoriés en fonctionde leur conjugaison.André Mariette, co-fondateur duFestival de Siros, nous a fait l’honneurde préfacer cet ouvrage dansla mesure où celui-ci - ci perpétuelésprit créatif de la langue <strong>béarnais</strong>equi souffle encore et nous inspiretoujours, depuis le fameux ”PROUCLAM DE SIROS de 1973 ”NOUVEAU SITE DE L’IBGPrix : 18,95 eurosLe nouveau site de l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong> et <strong>Gascon</strong> est dorénavant accessible àtous. Avec une moyenne de 50 visites journalières c’est une réussite supérieureà toutes nos ambitions. Agréable, fonctionnel, moderne, il se veutl’image de notre <strong>Institut</strong> : tourné vers l’avenir.Les informations, les évènements, les publications, un espace réservé auxadhérents où sont accessibles nos dernières Lettres et la méthode d’apprentissagedu <strong>béarnais</strong>. Un lieu d’échange et de discussion. La possibilitéd’achat de livres, d’adhérer… le tout bien présenté.Nous vous recommandons de le visiter régulièrement et faites le connaîtreà vos amis et à toutes les personnes qui s’intéressent à l’avenir de notrelangue régionale.www.languegasconne.comwww.languebearnaise.com


4Legut dap plaséQuoan èri chin en la petite escole,lou téms d’ibèr que-nsenteressabe, sustout desempuchla fî dou més mourt dinqu’audarrè die de las bacances de Nadau.Lous dies d’escole, quoan lou cèuère beroy gris dap û petit bén plâfresquét, touts lous maynats de l’escoleque-s pensaben « eba neba ? » Û termomètrequ’ère penut dehoreau ras de la porte d’entrade.Que y abè toustémû malî, toutes las dètsminutes, ta demanda aureyén de poùdẹ ana picha.Û cop sourtit, qu’espiabeen ana e tournaoun ère lou petit array blu. Debatzero ou capsus quoàtẹ, n’ère pasboû. Trop rét ou trop caut nou poudèneba. Au cap d’û moumén, gn’àutẹqu’abè ûe hàmi de picha « météorologique» e que mirabe l’utis. Daplous dits de la mâ ensegnats beroyhaut, que sabèm touts autalèu lourét de dehore. Trop rét que disèm« Si-s adoucéch, que ba neba. » Dapû téms atau, qu’èrem coum boussaloûsen cuyole. Lou reyén que trucabedap la soûe règle sus la tauleenta-ns ha escouta. Pensat-pe beroy,qu’èrem deya gahats dou capper ço qui anàbem ha en sourtin del’escole. À la permère peluse, û crit :« Que nébe ! » Labéts qu’ère la houliedinque l’ore de parti.À la sourtide, lou pourtau passat,que gahàbem lou trot enta cercanéu, oun s’ère drin amassade, sus layèrbe ou las murralhes baches. Quehasèm boles de néu beroy sarradese la peléye que coumençabe. Quen’y abè d’adréts de loégn enla, mésd’àutẹs que cercaben à touca darrèlou cot enta ha entra û pugn de néusus la pèt de l’arrée, de que refresquil’ardou guerrière. Après aco, plâchaupit dinque-u houns dous curroûs,que se-n calè tourna ta caseLou téms de la néuPar Léon SAYOUSÀ la permèrepeluse, û crit :« Que nébe ! »Labéts qu’èrela houliedinque l’orede parti.en mourgagnan, dap la pòu au béntẹde-s ha crida per la may.Que-m soubiéni qu’ûe anade, à lafî de 1941 ou au cap de 42, la néuqu’ère cadude à bourroulhs pendénla noéyt. Lou matî, de cap à sèt ores,quoan mama e passè daban la miecrambe que nse digou : « Que y adus pams de néu ». Quesautèy dou lhéyt coum ûcrepaut. Autalèu quilhat, endus bire-coudéts, qu’estouybestit. À la taule dela cousine, à grans moussècs,que minyèy û talhucde pâ dap drin d’arrasimatdessus qui boussabelous hourats dou pâ, e, perdessus, dues petites culherades decréste de lèyt bouride. En dus gransgourrups, lou cafè de chicoréye daplèyt qu’esté fenit. Lou màntou e louberrét en cap, qu’èri prèst. Que nebuchabeà petits plumalhs e que calouprega mama de-m decha parti.Que passèy la porte dou magasî,lou sacot d’escole sus las espalles.Nat brut dehore, lou màntou de néuqu’aprigabe la carrère. Û poutoû àmama, û cop d’oélh capbat la granplace : moussu curè que y passabe,pressat.Que-m hiquèy à camina de capà l’escole. Lou panteloû lounc « degolf » qu’empechabe drin la néud’entra héns lous esclops. Quin plaséd’esta tout soulét : nat òmi, ni hémne,nat souldat aleman tapoc (qu’èren àSén Yausèp de Nay) nou-s passeyaben.De quoan en quoan, patacsde néu que cadèn dous téyts dap ûbrut escanat. Qu’èri countén de-mesta amaneyat enta esta miéye-oreabans à l’escole. Lou pourtau qu’èreubèrt, qu’èri lou permè. Sus la parguîede recreacioû, nade mèrque depassàdyẹ d’òmi ou de câ. La soulebite qui bedouy, qu’ère dus mèrlousahamiats qui hourucaben debat ûbanc. Tout aquét blanc linçòu qu’èreenta you. Qu’èri lou permè. Esbisaglatper la blancou de la néu quilusibe dap lous permès arrays dousou, que trauquèy la parguîe ta anabédẹ lou gàbẹ. À cade pas, la néuque cricabe debat lous esclops. Adaquét téms qu’èri prim, ni espallut nihort, e drin pauruc, permou d’aco ed’àutẹs causes, n’èri pas lou purmède la classe. Més, per û cop, qu’èritout urous d’esta lou purmè à traucadus cops – ana e tourna – aquét beroylinçòu de néu. E bedét ? nou caupas gran cause enta esta urous !CACARACAQuoan la noéyt e s’acabe,Quoan s’estégn lou lugrâ,E quoan l’aube e puntéye,Qu’éy lou crit dou hasâ :En estiran lou cot, en se quilhan la halhe,Plâ pitat sus lous pès, desbélhe la pouralhe.En France, noùstẹ ausèt que hique tout soun coTa canta blu, blanc, rouy, que hè COCORICO !En Espagne, lou gàlhou qu’a lou caquét méy fî :Qu’aprime hort lou bèc, que hè quiquiriqui.Lou hasâ biarnés que-s déu de plâ canta :Coum û cop de claroû, qu’éy û CACARACA.Pèy dou CàssouESLAMBRÉC - «Causes de Noùstẹ »,dimars 1è de Decémẹ 1998 (p. 21)Pierre MESTRESSAT-LASSON, notre ami actif qui a beaucoup participé aux 2 dictionnaires de l’IBG.Il nous a quitté. Nos condoléances à sa famille.


Legut dap plasé5Û die de plouye en estiuPar Laurent CAMGUILHEM (Pomps)Lou Yan dou Plantè qu’a parlat dou paysâ quihè bìbẹ lou moùndẹ dap lou soû tribalh, çoqui y a de méy beroy e de méy gran dou soûmestié. Qu’éy lou réy de la tèrre.Lou mé paysâ qu’éy lou medich, mésqu’éy déns las coéntes qui l’arriben toutdie oun éy la diferénce.Lous dies que-s toquen, més nou-ssémblen pas. Aquéstẹ matî lou die qu’éytout bach, tout embrumat. Pas û pétd’èr, las garîes que soun demourades àla pouralhère, lou hasâ ne dits pas arré,lou câ qu’éy demourat s’ou palhat, lasauringles, s’ous hius electriques que-ssoun alignades e sarrades, birades de cap au mechantéms. Lou die ne-s pot pas esclari, que-s assoupéchpurmè que de-s lheba.« Que-s y prepare quauqu’arré, que ba plàbẹ, »ce-s digou lou paysâ. Qu’éy p’ou tour de dèts oresqui lou téms e-s descide.Assedut debat la clacassère, à l’endos, lou paysâqu’espiabe càdẹ la plouye. Que cadè dréte, sarrade,que hasè esquires en arriban per terre. « Aciuque-n y a p’ou die » ce-s pensa. Qu’ère plâ, que-shica en pensades e que-s trouba urous. Aquéstẹtéms qu’arribabe à prepaus, coum calè. En se gratalou cap, ne poudou pas ha dou ménch que depensa : ço qui arranye lous ûs que poudè desranyalous àutẹs e aquéstẹ téms n’ère pas boû enta touts.Aquéths pràubẹs bacanciès qu’abèn lou nas à lafrinèste de l’oustau, birats de cap à la ma. Cadûlas soûes coéntes, e coéntes que-n abè lou pràubẹpaysâ, méy que d’escuts. Més qui aberé pensat àplàgnẹ û paysâ pendén las bacances ?N’abè pas besougn d’esta plagnut. Lou téms tadéth n’éy pas ûe coénte, que sap bìbẹ dap éth. Queprén lou lasé d’espia, senti, escouta. Que la counéchtan plâ la soûe tèrre que yaméy nou hera causesqui ne cau pas : la tèrre soûe que l’a aprés hèrede causes.- à bouya quoan ère lou moumén ta que l’esplingounou cùri pas lou milhoc û cop semiat.- lou boû moumén ta planta las patates, ta que lalue rousse ne las brùsli pas dap las tourrades.- la sesoû de coupa lou boy ta que brùsli dap ûeeslame clare e caute e chéns hum.- ta basti, que counechè la lue ta coupa lou bèr,ço qui hasè qu’ère autan hort que lou càssou.- tòrsẹ lou bencilh d’agrouagnère (coudrier) en luenabe, e lou bencilh de càssou en lue biélhe.Cadû las soûescoéntes,e coéntesque-n abèlou pràubẹpaysâ, méyque d’escuts.- ha tisane de cascabèt (rhinante) ta soegna lascouliques dous boéus à la sesoû dou gran tribalh.Qu’abè aprés tabé que ta-s at bira que calè ha detout. Que semiabe milhoc, roumén, cibade.S’ous trés que-n y abè toustem û ou dussus qui poudèn counta. Û casau dap patates,toumates, cauléts, mounyétes, habesgrosses. Tout ço qui calè ta bìbẹ. Û porc àla sout ta la pelère, ûe galère (galése) daplous bitoûs. Quoan abèn besougn de mounédequ’ous anaben bénẹ au marcat dePau. Tout aco amassat que hasè que-s atbiraben à puch près plâ.Tout aco n’at abè pas aprés héns lou lìbẹs,nou, qu’ère lou pay qui at abè aprés dou soû pay,qui at abè aprés dou soû pay… e qu’anabe hèreloégn en darrè. Se lou soû hilh boulè esta paysâ ecountinua à ha ço qui hasè eth, au soû tour qu’ouhesoùrẹ counéchẹ touts aquéths petits secréts quiû boû paysâ… més ne-n èm pas encoère aquiu.Que countinuabe à plàbẹ, mieydie n’ère pas loégn.Lou cap estabanit de pensades que-s apoudyade cap ta la garbure.Saunéys héns la paloumèreSoulét au miéy deu cassourraQuoan lou bén desglare la hoélheDab la héus au pugn de-s tourraLous glans que-m plouren à l’aurélhe…Apourricat sus u secalh,Lou réy-petit que-s esganurre…Lous courbachs en û bèth ahoalhQu’an coacat per dessus la cure…Û esquiròu tout esbarjatQu’a garrapat sus la cassourre,Darrè d’û branc s’éy estujatEn s’esliupan au méy à coùrrẹ…Atau houléyen en pinnanCoussirats dab lou bén qui passeLous saunéys d’û pràubẹ escribanHéns deu cabanot de la casse…Las paloumes héns deu cèu bluTruquen à hoéc cap à l’Espagne ;Més autalèu qu’éy noéyt-escu :Lou guèhus miaule sa coumpagne…Yantin deu Chapelot


6La létre de l'Enstitut Biarnès e GascoûRoger Lapassade<strong>poète</strong> <strong>béarnais</strong>Par Marilis OrionaaJ’ai rencontré Roger Lapassade en 1989.J’étais professeur de lettres et je voulais devenirchanteuse <strong>béarnais</strong>e. Il avait publié unseul recueil de poésie presque vingt ans auparavant,et j’avais appris par coeur, à l’âge de quinzeans, un de ses poèmes les plus émouvants, Locrit. Je me suis occupée des trois recueils qui ontsuivi, choisissant les textes, leur agencement,et jusqu’au titre des ouvrages,puisqu’il me faisait confiance.Une œuvre mince, donc, mais intense.Roger Lapassade était la bonté même,la bonté faite homme, une bonté lucide.Nous nous épaulions, moi la chanteuseprofessionnelle débutante, lui le vieux<strong>poète</strong> fragile. Je me souviens surtout desa fantaisie incroyable, de son humourextravagant.Roger Lapassade était charmeur et drôle.J’ai beaucoup ri avec lui. Je l’ai entendu à plusieursreprises faire la cour en <strong>béarnais</strong>, les joursde marché à Orthez, à de vieilles dames de saconnaissance rencontrées au coin de la rue, etqui lui récitaient la litanie de leurs douleurs. Il lesréconfortait d’un compliment: « Mais Germaine[ou Antoinette, ou Augustine…], que me ditesvouslà ? Pour moi, vous êtes toujours la même,aussi fraîche et vermeille que le bouton de la rosemusquée». Elles éclataient de rire et retournaientà leur train-train, requinquées.…RogerLapassadeétait la bontémême,la bonté faitehomme,une bontélucide.Jusqu’à sa mort - ne serait-ce que par admirationpour lui et parce qu’il était un rempart - jeme suis efforcée de croire à l’occitanisme tel qu’ille concevait, une sorte d’humanisme du Sud, unSud aux frontières indifférentes, du reste. Maisdix ans plus tard, sa disparition ayant laissé lechamp libre à tous les appétits, l’occitanismesubventionné s’est tellement déconsidéréque le mot occitan lui-même estdevenu détestable : nationalisme infect,endoctrinement des enfants, embrigadementdes jeunes gens, dénigrement de lalangue française, sectarisme, éviction (ourécupération pour recyclage) de tous les<strong>poète</strong>s, écrivains, chercheurs, chanteurs,conteurs de Béarn et Gascogne qui refusentde se prosterner devant la croix occitane,au pied de laquelle se bousculentdésormais cuistrerie, pédanterie, goinfrerie, opportunisme,carriérisme, cynisme, et autres malfaisancestotalement étrangères à la personnalitéde Roger Lapassade, toute de simplicité et degrandeur d’âme. Tant et si bien qu’aujourd’hui,paradoxalement, la seule manière d’être fidèle àla mémoire du <strong>poète</strong> occitan Roger Lapassade,et à son œuvre, c’est de s’opposer à l’avancéede l’Église d’Occitanologie en refusant catégoriquementd’employer le mot occitan pour désignerle <strong>béarnais</strong> et le gascon.


Roger Lapassade - Poète <strong>béarnais</strong>7Roger Lapassade (1912-1999)a publié ses premiers textesen graphie <strong>béarnais</strong>e dansla Roger revue Reclams. Lapassade Il les (1912-1999) signait dupseudonyme a publié Lou ses premiers Cardinou textes (lechardonneret). en graphie <strong>béarnais</strong>e dansla revue Reclams. Il les signait duMouts pseudonyme de nouste Lou est Cardinou paru dans (le chardonneret).de Mouts 1961. de Ce nouste petit est poème paruunnumérotrès dans pur un numéro concentre de 1961. ses Ce thèmes petitde poème prédilection très pur concentre : l’attachement ses thèmeslangue de prédilection <strong>béarnais</strong>e, : le l’attachement goût de laàlasimplicité, à la langue la <strong>béarnais</strong>e, communion le goût avec de lanature, simplicité, la foi. la communion avec la nature,la foi.Mouts de nousteDous mouts de case,pertout causits,beroys, poulits,qu’èy l’amne arrase.Lou blu sourelh,mountagnes clares,douçou de l’amne,pats dou soumelh,Blancou de nèu,negre escurade,maube matiade,pâ, lèyt e mèu,Fé, caritat,sendè d’ahide,bite hoeytibe,clot dou segrat…La flou, l’arriue l’iroungletee cande aubeteque disen « Diu ! ».Pourquoi Roger Lapassade, si attentif par ailleurs, est-il resté sourd auxappels de ses vieux amis ? Pourquoi a-t-il préféré l’utopie occitaniste àla réalité <strong>béarnais</strong>e ? C’est une chose que rétrospectivement je m’expliquedifficilement.En imposant leur graphie byzantine les occitanistes ont confisqué peu à peula transmission d’une culture ancestrale et substitué au beau parler musicalde Béarn et Gascogne un « dialecte occitan » de plus en plus rébarbatif, hygiéniste,bien-pensant, et pour tout dire indigent et bancal, car amputé descontributions de tous les fidèles et brillants serviteurs de la « léngue mayrane» rebutés par l’occitanisme. Voici une lettre, aimable mais ferme, adressée àRoger Lapassade par un célèbre paysan et <strong>poète</strong> <strong>béarnais</strong> nonagénaire.Baigts-de-Béarn,lou nau de heurè 1986M.O.Brabe Moussu Lapassade, Que-m hè esquè de nou poudé ha çoque-m demandat. Ta you qu’ey aquiu u aha de consciènci.La familhe de l’abat Tauzi que-m abè balhat lou liberet de L’Aganita counditiou de tourna youga aquere pèce hens la coumuned’abord, e arroun hens lous autes bilatyes per la youenesse deBaigts. Qu’abi proumetut you e lou hilh tabey. Ne bouy pas arrenega.Ne bouy pas minya la paraule balhade.Ne debèrsi pas d’aquere mesture ! S’ère lou cas, que heret pariè !Que-m pensi que l’abat Tauzi que-s bireré hens la toumbe. Que-pabi dechat arrebira La Tasque en Occitâ e balhat l’esplic de moutsqui ne counechèt pas. Lous meys amics que-m abèn arcastat quanparechou. Que-m disoun qu’ère aquiu u biarnés embastardit coumlou sabir de la Méditerranée ou lou pitchin de l’Asie !Que bam doun decha las causes coum soun. Lous bostes amicsque soun prou horts ta escribe encoère pèces populares coum anhèyt deya e de pla, e coum cau ta ha arride lou petit puble de lacampagne.Que-m hè doù de-p balha lou denou, pr’amou que-p estimi coumu brabe omi, mes ne-m bau pas carqua la counsciènci tan per tanaban de pareche deban lou Gran Yutye !Que-p souheyti santat, escadénce, escuts e amics e tabey a MadameLapassade.Ulysse Lasserre-CapdevilleLou CARDINOUPerdou per la mie escriture, que bey hère mau las arrèques doupapè dap lous meys oelhs de nabante ans. L.-C.


8Sabrous de GascougneUn aprentis countent(« Bouts de la Terre » n° 22)Que souy Gascoun…(graphie de l’auteur, 1972)Y auèc un cop, poudéts crésẹ, un petit bouhounde dròllẹ qu’auèc la prusère de s’en ana à lagrane bile. Plan les sous qu’ou bouléuenreténguẹ, le dròllẹ boulouc parti.Cayjouc, le boun Diu bou-n presèrbẹ, enta unpatroun abàrẹ coum’ un carelh.Haséue machante bite : à cade repèch très ouquàte trufes bourides, bères coume crouchinoles; de téms en téms un saupiquét de mounjesde machant còsẹ qu’aurén tuat la lèbẹ à tréntepàsses ; quan ère hèste, un platat de saladenérẹ tilhouse, assasounade dambe binàgrẹ doucournut.Y bengouc merlusse à fèt.Enta se tourna bouta quauque plape de sangper la figure, pensèc que se calèue louga entaun bouchè.Aquiu hasèue boune bite : de brabes tròssẹs decar le benguèuen suén draubi le pas carretè. Eretalomens countent que boulouc emboya dusmots d’escriut as sous. Uatsaci la letre :« Bien chairs parents.Je suis très content, raisonque j’empasse beaucoup de viande.Le patron il est content de moi, raisonqu’ils me fait peler tous les jours,et que bientôt il va me faire tuer. »Ço qu’éy toutun, que d’éste. enstruitse de sabé escrìuẹ en francés !Hounourat DAMBIELLE(parla Gascoû d’Astarac en Gers).Badut à Sen Lesé (1873) qu’esté curè deSamatan. Qu’escribou hère en gascoû : arrepourèsamassats, coùndẹs bracs, pècesde teàtrẹ, û rouman « O moun Païs». Òmide glèyse, que predicabe soubén en lénguemayrane, qu’abè abiat escoles, obres entala yoenésse oun s’y parlabe gascoû. Que-shica au cap d’ûe emprimerie enta publicaalmanacs e broucadures… Més, malaye !qu’esté aucigut, trop yoén (1930) déns û tumatd’auto e de camî de hèr.Anoste, lous méns paréns parlaben pas entr’etssounque gascoun, més dat nousautes, droles,parlaben francés. Urousemén dat las mies duesgran-mays parlàbi pas sounque « patoès ». E quedebisèbi adayse pramou dat éres n’èri pas briqueentimidat. Diun ne m’aprenouc naturèlemén àescribe en gascoun, ni tapauc ço que boulè diseaquét ou aquét mot. Aco que balè belèu miélhe : lamie intelligénce que debè toustém trabalha, cercae trouba, e soubén passa d’ue léngue à l’autechéns ha un mot à mot dandgerous. Per exémple,que debinàbi que la traduccioun de « tapauc »qu’é « non plus » e noun pas « si peu » coum l’auréboulut lou mot à mot. Un cop que-m hasouy cridapramoun ne sabèbi pas traduise lou mot « neuricha».Imaginats : apréne ue léngue chéns nat libre,chens escribe, chéns legi.Que-m soubéngui tabé qu’un jour la mie granmay que-m disouc en coulère : « Qu’ès un prichoun». Que coumprenouy que boulè dise : « qu’ès hastiau,n’ès pas aymable. » Ne pas sounque trénteans méy tard qu’èy aprés que lou prichoun, qu’élou capric de la castagne… Qu’entenèbi tabén lasgéns. L’un que disè : « se boles, se bolet » au locde « se bos, se bot »…À la glèyse, que cantabem quauque cop « Estélede la ma » e ende Nadau cantes biarnéses coum «Dèche-m droumi ». E aco qu’at cantabem dat méyde co que tout lou rèste : que-ns semblabe labétsque lou Boun Diu ère capable d’arrise…À l’escole, à gauche dou tablèu, en permanenceat = é, ade = ée, ats = és, ades = ées.Més austamén jamé un mot de gascounni à l’escole, ni au catechime, de la part d’un òmide l’aristocracie ou de la bourgesie… À doudzeans que parti au colège : qu’estudièy lou latin, lougrèc, l’aleman, lou francés dou Moayén-Adge, dela Renachénce, dous téms modèrnes. Qu’aprenouylou noum de centènes d’autous e pèces desecounde zone, més diun ne-m parlèc de Jasmin,de Mistral, d’Isidore Salles. N’é pas qu’à tréntenau ans, quoan estouy segoutit per la malausiequ’abouy l’occasioun de retrouba las mies arrigades…L’Andrè de la Doulouze


Sabrous de Gascougne9LA REBÉNCHE DOUCOURBACHPar P. Abadie (bigourdâ)Lou renard, en banta deu courbach lou ramàdyẹA l’ausèt badautas qu’arrapè lou roumàdyẹ.Puch, enta-s trufa d’éth, per dessus lou marcat,Que-u hasou, b’at sabét, û predic plâ toucat.La farce aquiu n’éy pas fenide,Que-b bau counda lou darrè yoc de la partide.Lou courbach que-s disèue en se gratan lou cap :« Que soy û gran pourrot » (pouloy) ! S’aquéste auhèrte e-s sap,Per segu, déns lou bosc, que y aura gran hourbàri ;Lous mèrlous, trufandès, que-m haran calhauàri !… Labéts mèstẹ Courbach, deu càssou que debareE que-s pause tout dous dauan lou noùstẹ gus :« Segnou Renard, ci-u dits, en hè la reberénce,Que soy esmiraglat de la boste sapiénce.Qu’auét l’esprit puntut coume lou bòstẹ mus,E bòstẹs coumpliméns que-m toquen. Quin doumàdyẹN’àyi, ta bous paga, qu’aquéth petit roumàdyẹ !Si-b agrade toutû, de boû co que-u be dau ;Qu’auri boulut, Segnou, hè-b û presén reyau.Permou, d’aquéstẹs boscs, (ci dit, chéns brique arrìs ẹ )Qu’èt lou réy dous herums, aquiu y a pas à dìse !Bòstẹ cos agradiu qu’éy amoullat au tour,E Diu que l’a bestit de séde e de belour ;Bòstẹ esquie lusénte éy sénsẹ plécs ni baches,Qu’auét , debat lou nas, dues bères moustaches,Tau coum û fièr guerriè, balén e plâ quilhat.Toutu que-b manque quauqu’arré : b’éy dounc pecatQue, coume l’esquiròu, n’ayat pas ue coue,Dab û gran floc plantat, au soum, coum à la soue.«You, n’èy pas nade coue ! espie drin, Moussu »Ce clame lou renard, en se biran de cu.Picat en soun ourgulh, e fièr de soun panache,Que-u s’arissaue la moustache,E nou pensè labéts qu’à mucha soun plumét.Mes l’arrouat courbach, proumpt coume l’eslamprét,Qu’arrape lou roumàdyẹ e que-s en ba tout drét,Dab la prése au soû bèc, sus la més haute branque.Quoan lou renard e-s rebirè,Que pensè càyẹ à l’endarrè :Lou roumàdyẹ e l’ausèt que-s troubauen de manque !PUBLICATIOND’UNE ÉTUDESURJEAN-BAPTISTEBÉGARIELe Professeur Daniel Aranjo de l’Universitéde Toulon nous communique une excellenteétude sur Jean-Baptiste Bégarieet son œuvre. Ce document d’une grandequalité passionnera tous les amateurs delittérature. Compte tenu de son importance,nous ne sommes pas en mesurede le publier dans nos colonnes, nous invitonsdonc tous ceux qui s’intéressent àJ.B. Bégarie à prendre connaissance dece texte sur le site de l’IBG :www.languegasconne.comRappelons que J.B. Bégarie, enfant deBénéjacq, « Prince de l’Esprit » est portédisparu en 1915 dans l’enfer des tranchéesdu Nord à tout juste 23 ans.Rappelons également sur le même thème,le récent ouvrage de J.A. Trouilhet « Jean-Baptiste Bégarie (1892-1915) - La vie,l’œuvre et le destin d’un <strong>poète</strong> gascon,combattant de la Grande Guerre ».


10Drin de tout…YOCS FLOURAUS 2009C’est la magnifique salle des délibérations del’Hôtel de Ville de Pau qui cette année encore aservi de cadre à la remise des récompenses dutraditionnel concours littéraire en « loéngue mayrane »de l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong> et <strong>Gascon</strong>. Madame la maire accueilliten personne les lauréats, le jury, les organisateurset la nombreuse assistance. Monsieur BernardDupont, en charge de la Culture au Conseil général,représentait Monsieur Jean Castaings. Monsieur JeanArriubergé, Conseiller général et membre du Conseild’Administration de l’IBG était également présent.L’édition 2009 des Yocs Flouraus de l’IBG a connuun grand succès, par le nombre de textes parvenus(près de 60) et par le nombred’auteurs qui ont concouru.Mais pour Marilis Orionaa,présidente du jury, ces chiffresne représentent pas àeux seuls la bonne tenue del’édition 2009. C’est principalementla qualité d’ensembledes textes qui estsource de satisfaction. Lapoésie reste cependant unexercice difficile qui nécessitede la part des auteursun apprentissage indispensable.Alexis Arette, membredu jury, l’a souligné et acomparé l’exercice poétiqueau travail du maçon qui doitconnaître les outils et les règlesde son art avant d’entreprendretout édifice. Saméthode de poétique a étéremise à chaque auteur de lacatégorie poésie.Maurice Triep, président de l’IBG, a chaleureusementremercié Martine Lignières-Cassou de son accueil etMM. Dupont et Arriubergé de leur présence à nos côtés.Il tient fermement le cap de notre association :promouvoir la langue dans la forme où nous l’avonsreçue, c’est celle que nous transmettons à nos enfants.Les Yocs Flouraus sont organisés en ce sens.Alain Lalaude, <strong>poète</strong> <strong>béarnais</strong> reconnu et membredu jury, a donné lecture du palmarès dont vous trouverezci-dessous le résumé (le palmarès complet estconsultable sur le site internet de l’IBG). Les auteursnominés se sont vu remettre médailles, trophées etdiplômes par les personnalités et les membres dujury présents. En poésie c’est M. Jean Lignacq qui aremporté le premier prix (une médaille offerte par leConseil général et remise par M. Dupont) pour sonpoème « l’auràdyẹ ». En prose le premier prix revenaità M. Léon Sayous pour son texte « Lou téms de lanéu », la ville de Pau récompensant ce texte par unemédaille. Quatre catégories étaient ensuite primées :Prèts dou téms qui passe à M. Pierre Pédegert pour« Case biélhe à Malausanne » ; Prèts de la Gayère à M.Laurent Camguilhem pour « Lou lapî e lou labrador » ;Prèts de l’Escaute-co à Mme Denise Tran pour « Masamigues las abélhes » et Prèts de las trufes à M. JeanEtcheberrigaray pour « Intarrissàblẹ ».Alexis Arette déclama un poème de sa création, écritspécialement pour l’édition 2009 des Yocs Flouraus.Le public en bon connaisseur sut apprécier le texteet la force de la diction. Bernard Dupont renouvela lesouhait du Conseil général d’aider l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong>et <strong>Gascon</strong> dans son œuvre. Il apprécie notre travail, enparticulier dans le canton d’Arzacq. Il sera toujoursprésent à nos côtés. Jean Arriubergé, quant à lui, nousnous encourage à persévérer, nos efforts porterontnécessairement leurs fruits.Un vin d’honneur, offert par la municipalité, clôturales Yocs Flouraus 2009 de l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong> et<strong>Gascon</strong>.


LE CAMPDE GURS(1939 – 1945)Drin de tout…FRÉDÉRIC MISTRALET « MIREILLE »HONORÉS À BIZANOS11Ce livre se veut essentiellement un recueilde témoignages, c’est-à-direun ensemble le plus diversifié possibledu vécu et du ressenti de personnesqui, à des titres divers, furent impliquéesdans ce drame que fut le camp de Gurs.La place dévolue aux victimes y est prépondérante,mais cela aurait été une représentationpartielle si on n’y avait ajouté lavision de tous ceux qui œuvrèrent d’unemanière ou d’une autre en ce lieu.Nombre de ces témoignages avaient étéen leur temps publiés mais il s’agissaitd’éditions anciennes, épuisées et devenuesquasiment introuvables, ou bien de tirageslimités, ce qui aboutissait au même résultat.D’autres faisaient partie d’archives personnelleset par là même étaient inédits.Tous constituent des fragments d’unemosaïque qui, assemblés, composent untableau dont chaque élément répond enécho à un autre, le complète et lui assureun éclairage nouveau.Transmettre la mémoire est une nécessitéà l’heure ou les derniers témoins de ces terriblesévènements disparaissent un à un, ouont déjà disparu. C’est encore le meilleurrempart à opposer à ceux qui osent les nierou, pire, chercheraient à les ressusciter.Ouvrage à commander au C.H. Ar.B.P. 19 - 64190 NAVARRENXou par courriel : c.h.ar@orange.frLe 10 octobre dernier, l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong> et <strong>Gascon</strong> s’estassocié aux représentants du mouvement félibréen enBéarn, l’Escole Simin Palay de Bizanos pour honorerFrédéric Mistral, célèbre auteur du poème épique « Mireille »dont on célèbre cette année le cent-cinquantième anniversaire.Le syndic du Félibrige Pierre Bernet qui est à la fois Présidentde l’Escole Simin Palay et membre du Conseil d’Administrationde l’IBG organisa et anima de façon magistrale cette manifestationqui fut tout à la fois instructive et divertissante. RémiVenture, majoral du Félibrige, donna une conférence sur le thème« Mireille, chef-d’œuvre de la Provence ». Il évoqua de façoncaptivante Mistral, l’ensemble de son œuvre et le prix Nobeldécerné en 1904 pour son chef-d’œuvre : « Mireille ».La conférence terminée, la partie spectacle prit le relais, avecsuccessivement la participation des Dansàyrẹs d’Idroû accompagnéspar les musiciens de Labouheyre, Robert Labordeconteur humoristique de talent, et les musiques de différentesprovinces. Rémy Venture n’est pas qu’un brillant orateur,c’est également un musicien de talent qui fit une démonstrationdes instruments traditionnels de la Provence : le galoubet et letambourin. Pour le Béarn : les Esbagats d’Assoû interprétèrentquelques uns des titres de leur répertoire. Les Landes furentreprésentées par le groupe instrumental Bouheyrins, Bouheyrineset ses jeunes talents. Jacqueline Duport dit en gasconun conte de Félix Arnaudin, Danièle Sprunck-Péré déclama un« crit » de Philadelphe de Yerde, Alain Lalaude dit quelques-unsde ses beaux poèmes. Alexis Arette-Lendresse lut un contede sa création. Le public rejoignit les acteurs au moment d’entonnerla « Coupo Santo » et « Se Cànti » qui clôturèrentl’après-midi.


Une étude passionnante sur tout ce qui touche aux mœurs,coutumes, habitudes de la table et du (bien) manger enBéarn : les traditions culinaires, les liens avec l’histoirede la société <strong>béarnais</strong>e traditionnelle, la terminologie employée,les mots de tous les jours, les proverbes, dictons,chansons qui s’y rapportent. Toute une « philosophie » dumanger « vrai » que l’on (re)découvre, quelques soixantedixans plus tard et bien des changements… un livre à dégusteret à méditer…Le Professeur Desplat, dans une préface brillante, remetdans une perspective historique cet essai qui dépasse, deloin, le simple ouvrage culinaire.Simin Palay est l’homme qui aura le plus marqué, au coursdu XXe siècle, la renaissance et l’illustration de la languegasconne. Tout ce qui se fait en gascon et sur le gascon,sa langue et sa culture, n’aurait pas été possible sans sonimmense contribution. Et que cela soit de la linguistique…à la cuisineEn français et <strong>béarnais</strong> (graphie <strong>béarnais</strong>e)Prix : 12,95 eurosAqui qu’abém ûe cante esmabente e noustalgique entatouts lous utìs, mubles e autes causes de CASE.Cantes d’û òmi encoère yoen (qu’estou publicat permè en1909) mès d’û òmi qui nou-s pot pas aysidamen « desgaha» de tout ço qui hasou lou soû yoenè, tèms urous,passat e arrepassat qui, ailas ! nou tournera pas mey yamey…U sègle mey tar, aci qu’abém ûe garbe estraourdenarìd’aquéres pouesies escriutes en ûe lengue mestreyade,classique en û mout…U beroy cap-d’obre !Simin Palay est l’homme qui aura le plus marqué, au coursdu XX e siècle, la renaissance et l’illustration de la languegasconne. Tout ce qui se fait en gascon et sur le gascon, salangue et sa culture, n’aurait été possible sans son immensecontribution et son grand talent. Que ce soit en linguistique,en théâtre, en poésie… ou en cuisine !En graphie <strong>béarnais</strong>ePrix : 17,95 eurosEnfin une méthode d’apprentissage du<strong>béarnais</strong>… Cet ouvrage qui vous inviteà oser pratiquer la langue ancestrale duBéarn, la plus authentique possible – et ceen partant de la situation de la vie courante- est placé sous le signe d’une ouverturesans complexe sur le monde.En effet, une vaillante descendanted’émigrés <strong>béarnais</strong> (partis travailler à laconstruction des chemins de fer à PorteAlegre, capitale de l’état du Rio Grande doSul, au Brésil, Maria Suzana Marc-Amoretti,professeur de linguistique, nous a faitl’honneur de rédiger la préface de ce livre.La méthode se compose de 21 leçons à l’issue desquelles, nous vous proposons un chapitre consacréau verbe <strong>béarnais</strong> avec de nombreux tableaux de conjugaisons. Pour terminer, un double lexiquevous attend à la fin de ce manuel. Vous y trouverez plus de 1000 mots et expressions françaistraduits en <strong>béarnais</strong> et plus de 1500 mots et expressions <strong>béarnais</strong> traduits en français. Nouveauté,la version audio de ce manuel d’apprentissage de la langue <strong>béarnais</strong>e est proposée en option. Ellevous distillera une voix authentique, <strong>béarnais</strong>e cap e tout, pour vous aider à mémoriser et reproduirela langue avec son accent naturel, tel que vous pouvez encore l’entendre sur les marchés ou leslieux de vie du Béarn.Ecrit en graphie <strong>béarnais</strong>ePrix 18,95 eurosEn retraçant l’histoire inconnue des trois peuples qui, auterme de leurs migrations, ont fait de l’Aquitaine un paysdifférent, Alexis Arette semble s’être voué à la tâche desurprendre, peut-être d’irriter, mais aussi d’enthousiasmer,en mettant à mal quelques tabous de l’Histoire ! Par desitinéraires lointains, mais combien riches d’aventures, etaprès avoir abordé dans d’autres ouvrages les mystères dudevenir humain, le voici qui se voue à nous montrer « cetteautre façon de comprendre » des anciens, lesquels à traversles symboles et les accidents de parcours, saisissaientles mystères de la terre et du ciel…Un livre pour être à la fois « quelqu’un de quelque part », etpour s’enraciner dans l’universel…Alexis Arette, président fondateur de la Renaissance Aquitaine,a été le plus jeune maître « en gay sabé » du félibrige.Il fut également un président atypique et iconoclaste de lacommission culturelle du Conseil Régional d’Aquitaine, oùil fit, plus d’une fois, souffler un « vent de panique » au seind’une certaine Nomenklatura régionale…Prix : 28,95 eurosDepuis 1932, date de la parution du monumental Dictionnairedu <strong>Béarnais</strong> et du <strong>Gascon</strong> moderne de Simin Palay,personne ne s’était risqué à la rédaction d’un dictionnaire<strong>béarnais</strong>-français. L’équipe qui avait déjà réalisé, en 2002,le dictionnaire français-<strong>béarnais</strong> « que-s y es doun heyt ! »Toute l’équipe de collaborateurs sont de celles et ceuxqui « an poupat la loengue de case », tous béarnophonesauthentiques.Le présent ouvrage qui comprend 12000 mots se veut le refletfidèle de la réalité de la langue <strong>béarnais</strong>e en ce début deXXI e siècle. Il n’occulte point les emprunts fait au français ;il mentionne également les mots vieillis ou oubliés : ce n’estdonc, en aucune sorte, un dictionnaire dogmatique.Les auteurs ont opté pour une orthographe « moderne »,celle dite aussi de « Palay », graphie mise au point au débutdu XX e siècle par l’ESCOLE GASTOU FEBUS : moyen deprésenter la langue <strong>béarnais</strong>e et son vocabulaire dans uneécriture immédiatement accessible à tous, pratiquants, curieuxou amoureux de cette « Loengue de case ».Un souhait : que ce modeste dictionnaire puisse servir àmaintenir et, espérons-le de tout cœur, à faire renaître l’emploidu <strong>béarnais</strong> en Béarn.Prix : 22,95 eurosJEAN-BAPTISTE BEGARIE(1892 – 1915)La vie, l’oeuvre et le destind’un <strong>poète</strong> gasconcombattant de la Grande GuerreNé à Bénéjacq en Béarn, à la toute fin du XIX e siècle, cejeune et ardent défenseur de la langue gasconne – qui écritdéjà dans La bouts de la Terre – ami et compagnon des Palay,Camelat et Bouzet (qui compteront tant dans la renaissancegasconne du XX e siècle) ce « Prince de l’esprit » estporté disparu, en première ligne, dans l’enfer des tranchéesdu Nord, en 1915. A tout juste 23 ans !Dans un minutieux, émouvant et imposant travail de recherche,Jean-Albert Trouilhet nous offre une reconstitution(avec traduction) de ce <strong>poète</strong> <strong>béarnais</strong> trop tôt disparu. Unouvrage abondamment illustré qui nous mène du Béarn del’enfance à l’Algérie du service militaire (J.-B. Bégarie servitdans un régiment de Zouaves), puis à l’enfer de la GrandeGuerre en Artois.Un travail de mémoire qui honore l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong> et<strong>Gascon</strong>.Prix : 32,95 eurosNOS FLEURS D’AQUITAINE dans la langue, la sorcellerieet la médecine gasconnes. Un dictionnaireatypique qui répertorie tout ce qui a trait à la floredomestique ou sauvages de nos régionsPrix : 36,95 eurosPour l’expédition de tousces ouvrages,il faudra ajouter les fraisde port et d’emballage.4,50 euro par envoi.

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