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Institut Béarnais Institut Béarnais - Institut Béarnais Gascon

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La lettre de l’<br />

<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong><br />

& <strong>Gascon</strong><br />

SEPTEMBRE 2010 - N°24<br />

SOMMAIRE<br />

SOMMAIRE<br />

■ Yocs Editorial..............................................1<br />

Flouraus................................ P. 2<br />

■ Adhésion 2010 ...............................2<br />

Un soir d’été à LARUNS.............. P. 2<br />

■ Emissions en langue béarnaise<br />

sur la Voix du Béarn .....................3<br />

■ Conjuguer en <strong>Béarnais</strong> ................3<br />

Fêtons la fin de l’année scolaire !... P. 3<br />

■ Nouveau site de l’IBG ...................3<br />

■ Lou téms de la néu ........................4<br />

Quand l’IBG fait salon................. P. 3<br />

■ Cacaraca .............................................4<br />

■ Û die de plouye en estiu ..............5<br />

L’Arrouyéte .................................. P. 4<br />

■ Saunéys héns la paloumère.......5<br />

Urgons / Urgouns........................... P. 6<br />

■ Roger Lapassade<br />

poète béarnais ....................6 et 7<br />

■ Un aprentis countent ...................8<br />

Boumourt en Béarn..................... P. 7<br />

■ Que souy Gascoun… ....................8<br />

■ La rebénche dou courbach ........9<br />

Lou bos de Hins............................ P. 8<br />

■ Publication d’une étude sur<br />

Jean-Baptiste Bégarie...................9<br />

■ Yocs Flouraux 2009 ...................10<br />

Cours de <strong>Béarnais</strong> ......................P. 10<br />

■ Le camp de Gurs<br />

(1939-1945) ...................................10<br />

Un point de culture..................... P. 11<br />

■ Frédéric Mistral et « Mireille »<br />

honorés à Bizanos .....................10<br />

Le Conseil général partenaire de l’IBG<br />

MJC du Laü - 81 avenue du Loup - BP 60580 - 64010 Pau Cédex Tél. 05 59 14 15 00<br />

E-mail : contact@languebearnaise.com - Site internet : languegasconne.com<br />

BONNE RENTREE<br />

Par Maurice Triep-Capdeville<br />

Que pouvons-nous souhaiter à<br />

l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong> et <strong>Gascon</strong>,<br />

sinon une bonne rentrée.<br />

En réalité, ce terme est inapproprié<br />

car les vacances ont été actives pour<br />

le bureau. Dans l’éventualité d’un<br />

travail parlementaire sur la question<br />

des langues régionales, contacts et<br />

correspondances ont été à l’ordre du<br />

jour pour rappeler les spécificités à<br />

respecter en matière de ces langues,<br />

particulièrement les nôtres, qu’il faut<br />

se garder de noyer dans un magma<br />

destructeur. C’est en rappelant chaque<br />

fois qu’il le faudra cette exigence<br />

que nous aurons des chances<br />

d’être entendus.<br />

Comme vous le savez, nous avons<br />

été amenés à intenter une procédure<br />

devant le Tribunal Administratif<br />

contre une décision du Conseil Général<br />

décidant « d’employer la graphie<br />

classique (occitan) dans tous ses<br />

actes écrits.» Regrettons au passage<br />

que notre recours amiable préalable<br />

soit resté sans réponse.<br />

Nous restons malgré tout partisans<br />

du dialogue pour peu que cette attitude<br />

soit partagée.<br />

Mais il y a d’autres éléments que<br />

la préservation de notre langue et<br />

de notre littérature qui animent notre<br />

action, comme cela est prévu<br />

dans nos statuts. Autour de ces expressions<br />

fondamentales de ce que<br />

nous sommes, il y a un art de vivre<br />

s’exprimant de diverses manières,<br />

occasions de manifester notre attachement<br />

à notre histoire.<br />

Nous le faisons sans esprit passéiste,<br />

en nous inscrivant au contraire<br />

dans le temps présent. Yocs Flouraus,<br />

rencontres, conférences, loisirs<br />

nous voient présents au sein de ces<br />

manifestations. Il est agréable d’y<br />

vérifier l’attachement de beaucoup à<br />

notre langue mayrane, témoignages<br />

d’une fidélité ne cédant pas aux sirènes<br />

venues d’ailleurs.<br />

C’est là pour l’IBG une marque<br />

d’encouragement à poursuivre son<br />

action.<br />

Celle-ci va se trouver renforcée par<br />

une communication encore plus accrue<br />

en matière journalistique. La<br />

place de nos chroniques hebdomadaires<br />

sur les deux quotidiens de Pyrénées<br />

Presse se maintient et même<br />

s’agrandit sur l’un d’entr’eux. Nous<br />

y voyons la reconnaissance de ce que<br />

nous représentons et allons tout faire<br />

pour en accroître la portée.<br />

Un beau défi à relever tous ensemble<br />

en cette rentrée mobilisatrice.


2<br />

La vie de l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong> et <strong>Gascon</strong><br />

Un soir d’été à LARUNS<br />

ADHESION 2010<br />

Vous êtes en train de lire le - L’IBG a tenu son Assemblée<br />

numéro 21 de la « lettre « de Générale le 13 juin à Bidos. Beaucoup<br />

d’entre vous y ont par-<br />

l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong> et <strong>Gascon</strong>.<br />

C’est la première de l’année 2010.<br />

C’est donc le moment de vous<br />

souhaiter «Bonne Année» «Boune<br />

anade 2010» et.... de penser à<br />

renouveler votre cotisation à<br />

l’IBG. Son montant reste inchangé<br />

à 8 Euros.<br />

ticipé activement. Maurice Triep-<br />

Capdeville, ancien Maire de Nay, a<br />

été porté à la Présidence.<br />

• L’IBG a participé à l’organisation<br />

de conférences, notamment à<br />

Casteide-Doat, village natal de<br />

Simin Palay et à Lasseubétat.<br />

Si vous avez adhéré à l’IBG, • Le site de l’IBG a été revu. Chaque<br />

c’est que vous partagez ses analyses,<br />

ses idées, son ambition. Il<br />

est donc nécessaire de vous dire<br />

quelques mots de son activité en<br />

2009.<br />

• L’IBG, par ses représentants, a<br />

été un interlocuteur actif et efficace<br />

adhérent recevra un mot de<br />

passe. Le blog «hique-t’y sau !» y<br />

apporte le piment nécessaire.<br />

• L’IBG édite des œuvres de vulgarisation<br />

de la langue. Elle fait<br />

des émissions radio sur La voix<br />

du Béarn, tient une chronique hebdomadaire<br />

dans les journaux lo-<br />

au Conseil Général, notamment<br />

lorsqu’il Chaque s’est agi commune de signalétique a le souci d’animer caux et les publie soirées trimestriellement d’été. C’est ainsi que la<br />

pour les le communes. 6 juillet, la ville La menace de LARUNS modeste revue que vous avez en<br />

d’une occitanisation générale est proposait un concert gratuit avec le<br />

groupe “Aquéstẹ cop”. Derrière cette expression béarnaise, on pouvait<br />

pour l’instant écartée.<br />

Cette liste, très incomplète, des<br />

reconnaître<br />

• L’IBG a mis<br />

deux<br />

en<br />

des<br />

place<br />

meilleurs<br />

des cours<br />

artistes,<br />

actions<br />

défenseurs<br />

menées<br />

de notre<br />

par<br />

culture<br />

l’IBG est<br />

: Marilis<br />

destinée<br />

à vous montrer que votre co-<br />

ORIONAA de béarnais et dans Jean-Luc plusieurs MONGAUGÉ. communes<br />

Bien du département installés sur : des Nay, chaises, sous tisation les arcades a été bien de la utilisée Mairie, dans les auditeurs,<br />

le<br />

Gan, Pau, de tous Pontacq, âges, gens Gelos, de la Oloron, vallée, gens cadre de la et ville, pour adhérents les objectifs de l’IBG de l’Ins-<br />

(Inter-<br />

net Arzarcq... avait fonctionné), D’autres sont touristes, envisagés. eurent droit titut à un qui véritable continuera, régal. si vous le lui<br />

Il s’agit,<br />

Discrètement<br />

bien entendu,<br />

éclairés,<br />

du<br />

soutenus<br />

béarnais<br />

authentique que l’on parle constituent notre langue béarnaise<br />

par<br />

permettez,<br />

une sonorisation<br />

à défendre<br />

adaptée<br />

le trésor<br />

à leur<br />

que<br />

répertoire<br />

et à leur auditoire, voici Marilis et Jean-Luc :<br />

encore dans nos communes, nos et les traditions qui s’y rattachent.<br />

vallées A et la dont voix les bien écrits posée, laissés captivante de l’une répond celle aussi juste de<br />

l’autre, par de musicien grands de auteurs talent maîtrisant comme à la perfection C’est donc, son accordéon bien, pour diatonique vous, le et<br />

jouant Lespy, avec Palay facilité et plus de l’harmonica, récemment de la flûte moment à trois de trous, renouveler tout faisant votre sonner cotisation<br />

son Lapassade, tun-tun. Peyroutet témoignent<br />

pour 2010 et même de<br />

de la richesse Complémentaires, et du trésor complices, qu’il représente.<br />

Il ne vous est pas demandé d’as-<br />

ils devenir nous ont un présenté adhérent un actif. programme de<br />

chansons issues de la tradition béarnaise avec les thèmes de toujours : la montagne,<br />

• L’IBG organise des «cantères» sister à des réunions, loin de chez<br />

où les<br />

le berger<br />

chansons<br />

et ses brebis,<br />

béarnaises<br />

la bergère,<br />

de<br />

les<br />

vous<br />

amours<br />

ou à<br />

déçues...<br />

des débats<br />

mais<br />

souvent<br />

avec une<br />

peu<br />

forte<br />

touche toujours de modernité. reprennentLe vie rythme grâce est àplus gai; productifs les interludes mais musicaux, de saisir bien toutes enlevés,<br />

Jean-Luc nombreux, Mongaugé. viennent Marilis à point Orionaa,<br />

pour reposer les occasions les voix.... pour Et on parler ne pleure de plus l’IBG, sur<br />

sort. pour Ainsi, sa part, pour se créée consoler de nou-<br />

d’une belle, pour indifférente, le faire connaître. entrevue Ainsi, au marché votre du<br />

son<br />

samedi, velles compositions on ira se fournir qui en fromage sont de chez «action» la cousine... pourrait être guidée par<br />

plus en Militante plus appréciées, de la bonne parfois cause, Marilis les points réveillera suivants les : ardeurs avec une<br />

bien au-delà du Béarn.<br />

1) payer votre cotisation en remplissant<br />

(ou en recopiant) le bulle-<br />

chanson révolutionnaire du XXI ème siècle en nous mettant en garde contre la<br />

• L’IBG est présent dans la plupart<br />

des salons à “la nouvelle du livre croix”. de la rétin<br />

d’adhésion inséré à la dernière<br />

soumission<br />

gion. Plus tendrement, elle évoquera aussi, page sa de tante, cette couturière, «lettre» et à Sallespisse. en le renvoyant<br />

à nos accompagné deux chanteurs, d’un des chèque applau-<br />

• L’IBG Encore organise quelques depuis couplets plusieurs<br />

qui valent<br />

années nourris les et «Yocs il faut Floraus» prendre congé... de 8 en Euros chanson. à :<br />

dissements<br />

et les meilleurs Un moment auteurs rare de ont bonheur été s’est achevé. INSTITUT Y en aura-t-il BEARNAIS d’autres On ET le<br />

récompensés le 21 novembre dernier<br />

(lire par ailleurs).<br />

64000 PAU ou en vous adressant à<br />

GASCON, 29 rue Emile Guichenné<br />

souhaite vivement.<br />

G.M.<br />

YOCS<br />

FLOURAUS<br />

un représentant de l’IBG que vous<br />

connaissez Depuis plusieurs années<br />

2) en parlant remise de l’IBG des à vos prix parents<br />

et notre connaissances concours littéraire (parfois en<br />

de<br />

des béarnais enfants ou partis en gascon loin se du déroulait Béarn,<br />

parfois dans des la salle amis du qui Conseil découvrent de l’Hôtel la<br />

richesse de Ville de de notre Pau. Nous langue nous et réjouissons<br />

d’avoir etc.). toujours Si chacun bénéficié d’entre de<br />

de nos<br />

traditions<br />

nous la part recrute des différents un ou plusieurs édiles de adhérents,<br />

cité royale nous de serons l’accueil de approprié plus en à<br />

la<br />

plus l’évènement. nombreux et donc, écoutés.<br />

3) en n’hésitant pas à vous<br />

adresser<br />

Cette<br />

(écrire)<br />

année la<br />

à<br />

MJC<br />

vos<br />

du<br />

élus,<br />

Laü<br />

pour<br />

nous<br />

leur dire que vous êtes «béarnais»<br />

fait l’honneur d’accueillir la cérémonie<br />

qui se déroulera le samedi<br />

et que vous souhaitez qu’ils défendent<br />

les objectifs de l’<strong>Institut</strong>.<br />

30 octobre à 15 heures. Des installations<br />

Trop d’élus, soumis à la pression<br />

des occitans<br />

adéquates<br />

hésitent<br />

dans<br />

à<br />

un<br />

prendre<br />

cadre<br />

position.<br />

agréable nous<br />

Des<br />

ont<br />

questions<br />

fait opter<br />

écrites<br />

pour ce<br />

au choix. gouvernement La facilité du ont stationnement cependant<br />

été permettra posées par sans deux doute Députés à de nombreux<br />

P.A., adhérents un des Hautes domiciliés Pyrénées hors de<br />

: un<br />

des<br />

et la un communauté Sénateur du paloise Puy de d’assister Dôme,<br />

alors pour que la première les langues fois à régionales cette manifestation.<br />

«inscrites dans la Constitu-<br />

sont<br />

tion comme éléments constitutifs<br />

de notre Le concours patrimoine». 2010 a vu l’augmentation<br />

en osant du nombre lancer d’auteurs, un « adichat notam-<br />

»<br />

4)<br />

ou ment un « parmi quin te ceux ba qui » fréquentent dans un<br />

groupe les cours une de béarnais. réunion À ! l’heure Vous serez<br />

nous surpris imprimons de la réaction cette revue, positive nous<br />

où<br />

que n’avons vous provoquerez aucune information car l’attente sur<br />

est les grande textes chez présentés beaucoup mais de la prochaine<br />

Lettre exaspérés de l’IBG qui par paraitra cette<br />

nos<br />

concitoyens<br />

invasion<br />

décembre<br />

occitane<br />

de cette<br />

qu’ils<br />

année donnera<br />

refusent.<br />

le<br />

L’IBG<br />

palmarès<br />

est là<br />

complet.<br />

pour les accueillir...<br />

5) si vous faites partie d’une association<br />

à la recherche d’animations,<br />

suggérez à vos dirigeants<br />

Tous les adhérents sont évidemment<br />

les bienvenus à cette remise<br />

d’organiser une conférence sur le<br />

Béarn....<br />

de prix.<br />

L’IBG,<br />

Les auteurs<br />

par ses<br />

seront<br />

conférenciers<br />

eux informés<br />

de qualité,<br />

par écrit<br />

pourra<br />

du palmarès<br />

répondre<br />

qui<br />

à<br />

vos nous souhaits. espérons sera à l’égal des éditions<br />

précédentes.<br />

A nous tous, maintenant, de participer<br />

__________________________<br />

à la «reconquête de notre<br />

patrimoine» comme l’écrivait notre<br />

nouveau<br />

Tous les<br />

Président<br />

jeudis retrouvez<br />

dans son<br />

les<br />

premier éditorial, dans la « lettre »<br />

chroniques de l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong><br />

et <strong>Gascon</strong> dans les journaux<br />

de l’IBG.<br />

l’Eclair des Pyrénées et la République<br />

des Pyrénées.<br />

SOYONS CE QUE NOUS<br />

SOMMES !


EMISSIONS<br />

EN LANGUE<br />

BÉARNAISE<br />

SUR LA VOIX<br />

DU BÉARN :<br />

La vie de l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong> et <strong>Gascon</strong> 3<br />

Fêtons la fin<br />

de l’année scolaire !<br />

Boune Anade<br />

C’est ce qu’ont décidé les élèves et leur professeur des cours de béarnais<br />

d’OLORON et de NAVARRENX. Ils ont donc organisé, le 30 juin, une<br />

visite de NAVARRENX qui se terminerait par un bon repas.<br />

Ainsi fut fait.<br />

Une vingtaine de personnes (les conjoints ayant été conviés) se retrouvèrent<br />

donc sur la place de la Mairie de la première cité fortifiée de France, attendues<br />

par Joseph Miqueu et Jean Lopez.<br />

« PARLÉM BIARNÉS »<br />

béarnais si savoureux.<br />

Dimanche 22h30<br />

Mardi 21h<br />

Jeudi 8h30<br />

15h30<br />

18h40<br />

temps, aux modes et à la structure<br />

du verbe béarnais ; 56 verbes<br />

Une photo avec Monsieur le Maire et la petite caravane se dirigea vers l’office<br />

du « PASSEYADES tourisme où est e BATALÈRES exposée une » superbe modèles maquette conjugués de la cité. L’intarissable intégralement Jean<br />

Lopez (par quinzaine) prit alors la parole dans un béarnais sous châtié forme mais de tableau qu’il rendit ; 3300 accessible verbes<br />

bienvenus. béarnais répertoriés Il passa assez en rapidement fonc-<br />

à<br />

Dimanche 21h00<br />

beaucoup en l’enrichissant de néologismes<br />

Mardi 15h30<br />

sur Mercredi le Navarrenx 21h00 de “l’àdyẹ mieyancè” tion pour de en leur venir conjugaison. au génie de l’architecte Fabricio<br />

Siciliano. Venu d’Italie, celui-ci réalisa à Navarrenx des fortifications, sans<br />

angle « AU NOÙSTE mort et . dont LIBIÈ les » murailles doublées André étaient Mariette, quasi imprenables. co-fondateur Commencés du<br />

en Mardi 1538 les 17h00 remparts furent construits en Festival 7 ans. de Siros, nous a fait l’honneur<br />

de préfacer cet ouvrage dans<br />

Mercredi 20h45<br />

Notre guide poursuivit son long exposé historique précisant les rôles des familles<br />

d’Albret, des Bourbons, des Médicis, l’agrémentant d’anecdotes (citant,<br />

Vendredi 15h45<br />

la mesure où celui-ci perpétue<br />

l'esprit créatif de la langue béarnaise<br />

qui<br />

par « MATIADES exemple les » “berouyins” d’Henri III). Le Baron<br />

souffle<br />

d’Arros,<br />

encore<br />

dernier<br />

et nous<br />

défenseur<br />

inspire<br />

siège toujours, pendant depuis pluseurs le mois, fameux en 1569<br />

des Jeudi protestants 9h15 à de 10h00. Navarrenx, soutint le<br />

mais Emission Louis préparée Xlll, en et 1620, présentée vint à Navarrenx Prouclan pour de rétablir Siros le de culte 1973. catholique et<br />

rattacher par la Voix la du France Béarn. au Béarn.<br />

La visite se déroula ensuite... sous la chaleur. Après la place des Casernes, on<br />

Radio VOIX du BEARN : 95.10 FM<br />

se rendit à la Poudrière où la voûte en cul de four permit de faire fonctionner un<br />

Il est possible d’écouter également<br />

très la radio curieux sur internet téléphone : sans fil. La déambulation, à pas mesurés, nous fit admirer<br />

radio-voixdubearn.info<br />

un canon « d’époque », quelques maisons anciennes. Nous eûmes ensuite le<br />

privilège de descendre sous terre dans les « contremines » pour un cheminement<br />

sans Pour fin envoyer dans vos l’humidité messages, et l’obscurité vos que nos lampes avaient peine à percer.<br />

Ouf communiqués, ! annonces de manifestations<br />

ou autres, notre adresse<br />

Pour suivre, J. Lopez nous fit visiter l’Eglise Saint-Germain dont un splendide<br />

e-mail :<br />

tétramorphe radio.voixdubearn@wanadoo.fr<br />

orne la voûte et qui abrite quelques copies de tableaux rares.<br />

On alla ensuite admirer la fontaine militaire, longtemps recouverte. Un peu<br />

plus N° de loin téléphone subsiste : une 05 59 relique 13 60 : 75 un baraquement du camp de Gurs qu’un forgeron<br />

avait Possibilité récupéré de laisser et aménagé le message pour son travail.<br />

sur Encore répondeur. quelques pas et nous pûmes, enfin, nous asseoir autour des tables de<br />

l’Hôtel du Commerce. Après l’apéritif offert par une adhérente de Navarrenx<br />

Océane BROZOU<br />

dont Journaliste-Directrice la modestie n’a d’égale d’Antenne que la gentillesse, il nous fut servi un réconfortant<br />

repas et des qui Programmes se termina en chansons… béarnaises dont une « Bielhe d’Aulouroû »<br />

rondement Radio VOIX interprétée DU BEARNpar le très en forme Maurice Saint-Cricq.<br />

28 Bien rue Henri sagement, FAISANS tous les élèves remercièrent leur professeur, les organisateurs<br />

de BP la 814 visite et on se quitta tous.<br />

64008 PAU Cedex<br />

05 59 13 60 75<br />

Quand l’IBG fait salon<br />

2010<br />

Chaque fois que cela lui est possible, l’IBG<br />

essaye d’être présent dans les Salons du<br />

Livre qui, maintenant, sont organisés<br />

dans plusieurs villes du Béarn ou des environs.<br />

Notre secrétaire dont les multiples tâches vont<br />

de la tenue du fichier des adhérents à la diffusion<br />

de la lettre, assure également la gestion<br />

(commande et conservation des ouvrages) de<br />

notre « bibliothèque » ainsi que la diffusion et<br />

la vente.<br />

CONJUGUER EN<br />

Les 12 et<br />

BÉARNAIS<br />

13 juin derniers, c’est à OLORON<br />

que se tenait le salon du Livre et il m’a été donné<br />

Si, à l’instar du gascon du sud, le béarnais se distingue des autres langues romanes par<br />

quelque chose, c’est bien par son verbe. Celui-ci l’occasion joue de en me effet mettre un rôle dans tout la peau particulier d’un exposant.<br />

Installé naturels derrière le préfèrent notre stand, bien j’ai souvent donc aux vu<br />

dans<br />

l’expressivité béarnaise à tel point que les locuteurs<br />

noms savants et abstraits qui rendent nos langues défiler beaucoup nationales de insipides visiteurs. et stéréotypées.<br />

C’est un échantillon de population très diversifié<br />

que grammatical, j’ai pu découvrir le verbe béarnais alors que, est déjà, pré-<br />

Particularité supplémentaire, sur le plan strictement<br />

cédé d’une particule verbale, petit mot qui lui les colle personnes à la peau qui comme se rendent l’article au Salon au nom du : Livre c’est<br />

entre autres ce fameux « QUÉ » qui charpente et pimente les discussions, discours et écrits<br />

constituent un groupe qui n’est pas exactement<br />

représentatif des oloronais.<br />

Parmi ceux qui ont manifesté un petit ou un<br />

Tout en étant bien plus régulière qu’en français la conjugaison béarnaise nécessite toutefois<br />

un apprentissage assidu et un outil adéquat.<br />

grand<br />

Pour<br />

intérêt<br />

vous aider,<br />

à notre<br />

le manuel<br />

stand, je<br />

Conjuguer<br />

ne retiendrai,<br />

en béarnais<br />

vous propose une quarantaine de pages cette d’explications chronique, que grammaticales ceux avec qui relatives j’ai pu échan-<br />

pour<br />

aux<br />

ger quelques propos.<br />

Beaucoup ne font pas la différence entre le<br />

<strong>Béarnais</strong> et l’Occitan et il faut donc se livrer à<br />

une pédagogie adaptée à la personne et à la circonstance.<br />

Par bonheur cela se conclut, parfois,<br />

par une nouvelle adhésion ou simplement un encouragement...<br />

c’est toujours ça !<br />

Parmi les personnes au fait de la culture béarnaise<br />

il y a ceux, trop peu nombreux encore qui<br />

ont rejoint les rangs de l’IBG et qui regardent<br />

avec intérêt nos livres, les feuillettent, cherchent<br />

les nouveautés et repartent avec un bel ouvrage à<br />

consommer sans modération dans les plus brefs<br />

délais.<br />

Voilà donc quelques observations qui me sont<br />

Prix : 18,95 euros<br />

venues à l’esprit après cette permanence.<br />

Quelles conclusions en tirer <br />

Sur le plan pratique, il faut savoir que la vente<br />

NOUVEAU SITE DE L’IBG<br />

des livres est un apport très intéressant dans nos<br />

recettes. La présence de l’IBG lors des salons est<br />

un moyen efficace de faire connaître son action.<br />

Le nouveau site de l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong> On et <strong>Gascon</strong> a peine à est imaginer dorénavant combien accessible notre fanion à<br />

tous. Avec une moyenne de 50 visites avec journalières son logo attire c’est les yeux une réussite (surtout des supérieure<br />

à toutes nos ambitions. Agréable, jeunes visiteurs). fonctionnel, Un jeune moderne, enfant du il se CM1 veut est<br />

plus<br />

l’image de notre <strong>Institut</strong> : tourné vers venu l’avenir. plusieurs fois, car il voulait connaître tous<br />

Les informations, les évènements, les publications, comtes et vicomtes un du espace Béarn (son réservé papa lui aux a<br />

adhérents où sont accessibles nos acheté dernières un livre). Lettres et la méthode d’apprentissage<br />

du béarnais. Un lieu d’échange Je propose et de que discussion. chaque fois qu’une La possibilité manifestation<br />

d’achat de livres, d’adhérer… le tout bien présenté.<br />

(concert, conférence, salon etc…) est<br />

annoncée par l’IBG, un espace soit réservé à la<br />

Nous vous recommandons de le visiter régulièrement. Faites-le connaître<br />

présentation de nos livres... On a donc besoin de<br />

à vos amis et à toutes les personnes qui s’intéressent à l’avenir de notre<br />

bénévoles !<br />

langue régionale.<br />

G. M.<br />

www.languegasconne.com<br />

www.languebearnaise.com GM


4<br />

Legut dap plasé<br />

Quoan èri chin en la petite escole,<br />

lou téms d’ibèr que-ns<br />

enteressabe, sustout desempuch<br />

la fî dou més mourt dinqu’au<br />

darrè die de las bacances de Nadau.<br />

Lous dies d’escole, quoan lou cèu<br />

ère beroy gris dap û petit bén plâ<br />

fresquét, touts lous maynats de l’escole<br />

que-s pensaben « e<br />

ba neba » Û termomètre<br />

qu’ère penut dehore<br />

au ras de la porte d’entrade.<br />

Que y abè toustém<br />

û malî, toutes las dèts<br />

Dou bach de la puyade qu’apercebèn la fière maysoû<br />

minutes, ta demanda au<br />

au téyt puntut au miéy d’ûe cassourrade, e la borde<br />

reyén de poùdẹ ana picha.<br />

Û cop sourtit, qu’es-<br />

tagnénte autan bère que l’oustau. Qu’ère dehéns<br />

aquéstẹ nit de berdure que Raoul, lou mèstẹ, eslhebabe las<br />

piabe en ana e tourna<br />

méy bères baques dou parsâ.<br />

oun ère lou petit array blu. Debat<br />

Autalèu qui-s lhebabe, que las anabe bédẹ à l’escounut,<br />

zero ou capsus quoàtẹ, n’ère pas<br />

que prenè noubèles de las loues e que-us disè quàuquẹ plasén<br />

boû. Trop rét ou trop caut nou poudè<br />

neba.<br />

petit<br />

Au<br />

mout.<br />

cap d’û<br />

Que<br />

moumén,<br />

bouhaben<br />

gn’àutẹ<br />

de countentè quoan entenèn<br />

la<br />

qu’abè<br />

soûe<br />

ûe<br />

escloupade.<br />

hàmi de<br />

Lou<br />

picha<br />

sé,<br />

«<br />

abans<br />

météorologique<br />

de se-n ana tau lhéyt,<br />

que-s assegurabe<br />

» e que<br />

qu’èren<br />

mirabe<br />

adayse<br />

l’utis. Dap<br />

héns palhe de la boune,<br />

e<br />

lous<br />

cadûe<br />

dits<br />

qu’abè<br />

de la<br />

ûe<br />

mâ<br />

petite<br />

ensegnats<br />

bayline.<br />

beroy<br />

La calou de la borde dou<br />

bestia, haut, que las hortes sabèm aulous touts d’armugalh autalèu lou e de héms que l’amatigaben<br />

rét de e dehore. que-s adroumibe Trop rét coum que disèm û chinot braboulét.<br />

« Si-s Ah ! adoucéch, que las s’aymabe, que ba neba. las » soûes Dap baques !... Maynat,<br />

qu’abè û téms prabat atau, qu’èrem au miéy, coum en s’amigalhan boussaloûs<br />

en l’Arrouyéte, cuyole. Lou en reyén demouran que tru-<br />

à despart de las tumas-<br />

dap las méy amistousessèrescabe<br />

dap la soûe règle sus la taule<br />

enta-ns Que-s broumbabe ha escouta. dou Pensat-pe pay qui, tout beroy,<br />

qu’èrem en pourtan deya la gahats cachole dou plée cap d’ûe lèyt croubide d’ûe<br />

matî, pressat. entrabe déns la<br />

cousine<br />

créste per ço espésse. qui anàbem Que la ha pausabe en sourtin à plasé de sus la taule, coum ûe<br />

auherénde. l’escole. À la Be permère la bebè peluse, dap gourmandè, û crit : aquére preciouse<br />

lèyt « Que ! Bissè nébe qu’ère ! » Labéts permou qu’ère d’ére la houlie<br />

dinque bist l’ore nat medecî. parti. Medich n’ère pas brigue magrestî,<br />

qui ère tan bitèc. Yaméy<br />

n’abè<br />

ûe À yoéne la sourtide, pamparre lou que-u pourtau suslhebabe passat, lou tricot esperracat.<br />

Que-u que gahàbem hiquè de mau lou péu trot de enta bédẹ cerca lous soûs arrè-hilhs ha lou<br />

pot néu, daban oun s’ère la lèyt drin plâ amassade, sabrouse de sus l’Arrouyéte. la<br />

yèrbe Cade ou sé, las Raoul murralhes que gahabe baches. lou Que soû béyrẹ e qu’anabe<br />

trouba hasèm lou boles pay de deguéns néu beroy la borde. sarrades Que prenè paciénce dap<br />

lou e la câ peléye e lou gat. que Lou coumençabe. pay que chiulabe Que e que hasè dura lou<br />

plasé. n’y abè La d’adréts chourrade de loégn la lèyt enla, que més cantabe héns lou herrat.<br />

Lou d’àutẹs gat, que méy cercaben atrebit, que à touca gausabe darrè apressa-s en gnaulan.<br />

Autalèu lou cot enta que ha recebè entra û û boû pugn chisclét de néu blanc e caut s’ou mus.<br />

Qu’ère sus la pèt plâ de countén l’arrée, de-s de leca que lou refresqui<br />

l’ardou arridèn, guerrière. que se-n Après arridèn… aco, Puch plâ cadû qu’abè lou soû<br />

soû moustàchou… E que<br />

se-n<br />

presén chaupit : û dinque-u beyroulét houns entau gouyat, dous curroûs,<br />

gat que escarraben… se-n calè tourna ta<br />

ûe escudèle que lou câ e<br />

lou case<br />

L’Arrouyéte<br />

Lou téms de la néu<br />

Par Léon SAYOUS<br />

en mourgagnan, dap la pòu au béntẹ Que-m hiquèy à camina de cap<br />

de-s ha crida per la may.<br />

à l’escole. Lou panteloû lounc « de<br />

Que-m soubiéni qu’ûe anade, à la golf » qu’empechabe drin la néu<br />

fî de 1941 ou au cap de 42, la néu d’entra héns lous esclops. Quin plasé<br />

qu’ère cadude à bourroulhs pendén d’esta tout soulét : nat òmi, ni hémne,<br />

la noéyt. Lou matî, de cap à sèt ores, nat souldat aleman tapoc (qu’èren à<br />

quoan mama e passè daban la mie Sén Yausèp de Nay) nou-s passeyaben.<br />

De quoan en quoan, patacs<br />

crambe que nse digou : « Que y a<br />

dus pams de néu ». Que de néu que cadèn dous téyts dap û<br />

sautèy dou lhéyt coum û brut escanat. Qu’èri countén de-m<br />

crepaut. Autalèu quilhat, en esta amaneyat enta esta miéye-ore<br />

dus bire-coudéts, qu’estouy<br />

bestit. À la taule de ubèrt, qu’èri lou permè. Sus la par-<br />

abans à l’escole. Lou pourtau qu’ère<br />

la cousine, à grans moussècs,<br />

que minyèy û talhuc passàdyẹ d’òmi ou de câ. La soule<br />

guîe de recreacioû, nade mèrque de<br />

Oéy, aquéstẹ soubeni que l’esmabè dinqu’aus plous.<br />

La may que-u countabe benaléyes de bèsties : yaméy<br />

de pâ dap drin d’arrasimat<br />

dessus qui boussabe ahamiats qui hourucaben debat û<br />

bite qui bedouy, qu’ère dus mèrlous<br />

ne-u hasè pòu dap lou becut ou las brouches… Lou loup<br />

que y ère tabé, més n’ère pas plâ machan, e qu’ère toustém<br />

capot. Que disè que las bèsties que parlaben, més que<br />

lous hourats dou pâ, e, per banc. Tout aquét blanc linçòu qu’ère<br />

dessus, dues petites culherades de enta you. Qu’èri lou permè. Esbisaglat<br />

per la blancou de la néu qui<br />

lous òmis nou las poudèn coumprénẹ soùnquẹ la noéyt de<br />

créste de lèyt bouride. En dus grans<br />

Nadau. Medich que disè que las baques que hèn de miéyenoéyt<br />

dinqu’à l’esguit dou die : de qué, de qui parlaben <br />

gourrups, lou cafè de chicoréye dap lusibe dap lous permès arrays dou<br />

lèyt qu’esté fenit. Lou màntou e lou sou, que trauquèy la parguîe ta ana<br />

berrét en cap, qu’èri<br />

Qué<br />

prèst.<br />

disè<br />

Que<br />

l’Arrouyéte<br />

nebuchabe<br />

à petits plumalhs<br />

bédẹ<br />

Soulìdẹ,<br />

lou gàbẹ.<br />

que-n<br />

À cade<br />

ère d’abis<br />

pas, la<br />

dap<br />

néu<br />

la<br />

Haubine<br />

e<br />

!<br />

que<br />

Puch,<br />

calou<br />

prega mama de-m<br />

quine<br />

que<br />

bouts<br />

cricabe<br />

abè Ère<br />

debat<br />

clacassère<br />

lous esclops.<br />

Ère carrasque<br />

Ad<br />

decha<br />

Segu,<br />

parti.<br />

qu’abè<br />

aquét<br />

û boû<br />

téms<br />

batalh…<br />

qu’èri prim, ni espallut ni<br />

Que passèy la porte<br />

Raoul<br />

dou<br />

qu’imayinabe<br />

magasî, hort,<br />

las batalères<br />

e drin pauruc,<br />

: la soûe<br />

permou<br />

curiousitat<br />

d’aco<br />

que<br />

e<br />

lou sacot d’escole badè sus las de espalles. méy en méy d’àutẹs grane. Nadau causes, qu’arribabe, n’èri pas lou que purmè calè<br />

Nat brut dehore, lou que màntou sàpiẹ ! de néu de la classe. Més, per û cop, qu’èri<br />

qu’aprigabe la carrère. Lou Û gran poutoû sé qu’apari. à tout Arroun urous d’esta la misse lou – purmè qui, en à aquéth trauca<br />

mama, û cop d’oélh téms capbat ère, la qu’éy gran bertat, dus de cops miéye-noéyt – ana e tourna – que – tournèn aquét beroy<br />

linçòu lous de esclops néu. E trangan bedét coum nou cau es-<br />

ta<br />

place : moussu curè case que debat y passabe, lou cèu estelat,<br />

quires sus la terre tourrade. pas gran La cause may que enta troubè esta lou urous maynat !<br />

drin estrànyẹ, més que-s pensè que sauneyabe au Pay Nadau.<br />

En arriban, que troubè trés beroyes irandyes dehéns<br />

CACARACA<br />

lous soûs sabàrcous : ne-n abè yaméy bist ! Lous eslams de<br />

Quoan<br />

l’esteruc<br />

la noéyt<br />

que<br />

e s’acabe,<br />

dansaben.<br />

Quoan s’estégn lou lugrâ,<br />

Après lou souparot plâ gauyous, cadû que se-n anè tau<br />

E quoan l’aube e puntéye,<br />

lhéyt. La soûe crampe que dabe sus la parguîe e la frinèste<br />

Qu’éy lou crit dou hasâ :<br />

En estiran lou<br />

n’ère<br />

cot, en<br />

pas<br />

se<br />

plâ<br />

quilhan<br />

haute.<br />

la<br />

Que<br />

halhe,<br />

calou aténdẹ que touts<br />

Plâ pitat droumìssẹn…deya sus lous pès, desbélhe las baques la pouralhe. que debèn clacasseya. De<br />

En France, cap las noùstẹ dues ausèt ores, que lous hique nèrbis tout croudzats soun cosus l’estoumac,<br />

Ta canta que-s blu, descidè. blanc, rouy, À la que luts hè dou COCORICO falot que hé ! puntétes dinqu’à<br />

En Espagne, la borde, lou la gàlhou pus boune qu’a lou ta semia caquét milh méy ! daban fî : lou pourtau,<br />

Qu’aprime qu’ariquè hort lou l’aurélhe bèc, que : silénci hè quiquiriqui. !... soùnquẹ lous armugalhs…e<br />

Lou hasâ lous biarnés péts… que-s Que-s déu èren de carades plâ canta à la : soûe arribade… lhèu<br />

Coum û que cop chebitaben de claroû, tout qu’éy dous. û CACARACA.<br />

À plasé, que-s estuyè déns la minyadére<br />

de l’Arrouyéte. Lou perhum dou hé, lou bouhét<br />

de l’Arrouyéte que l’acounourtèn. Bissè que las batalàyrẹs<br />

anaben tourna-s’y. Qu’atendou, qu’atendou… que-s adroumi.<br />

Foto « Lou Françoès de Ledeuix »


Legut dap plasé<br />

5<br />

Û die de plouye en estiu<br />

« Bibe la baque »<br />

Par Laurent CAMGUILHEM (Pomps)<br />

À l’esguit dou die, coum de coustume,<br />

lou pay que biengou ha lou tour ntes que badèn de méy en méy ardouns. des civilisations dites « Bo-<br />

que-s arregoulèn e, chic à chic, lous bé-<br />

S’il exista dans l’Antiquité<br />

Lou<br />

e l’oélh dou<br />

Yan<br />

mèstẹ<br />

dou<br />

que<br />

Plantè<br />

descroubi<br />

qu’a parlat<br />

lou<br />

dou<br />

Entertan,<br />

paysâ<br />

lou<br />

qui<br />

Raoul que<br />

- ha<br />

se-n<br />

tisane<br />

ana gaha<br />

de cascabèt vidiennes (rhinante)», ta basées soegna sur las le<br />

maynadot<br />

hè bìbẹ<br />

adroumit<br />

lou<br />

debat<br />

moùndẹ<br />

l’oélh<br />

dap<br />

amistous<br />

de<br />

lou soû tribalh, ço couliques dous boéus à la sesoû dou gran tribalh.<br />

pesquites dap bèrmis de héms : padenades,<br />

que serén plâ sabrouses ta souche-Mère,<br />

c’est cette dernière qui<br />

culte du taureau Divin et de la va-<br />

qui<br />

l’Arrouyéte.<br />

y a de méy<br />

Que<br />

beroy<br />

l’arrecattè<br />

e de<br />

dehéns<br />

méy gran dou soû Qu’abè aprés tabé que ta-s at bira que calè ha de<br />

mestié.<br />

lous<br />

Qu’éy<br />

soûs bras.<br />

lou réy<br />

Tout<br />

de<br />

dous,<br />

la tèrre.<br />

que-s<br />

tout. Que semiabe milhoc, roumén, cibade.<br />

pa. Lou téms que passè. Que goustèn eut une importance considérable<br />

arrebirè<br />

Lou mé<br />

ta<br />

paysâ<br />

case, tout<br />

qu’éy<br />

dous,<br />

lou<br />

que-u<br />

medich,<br />

pausè<br />

més<br />

S’ous trés que-n y abè toustem û dus<br />

lous darrès arrays dou die e, à bouque pour les populations de l’ouest Pyrénéen.<br />

L’animal fut la principale<br />

qu’éy déns las coéntes qui l’arriben tout<br />

sus qui poudèn counta. Û casau dap patates,<br />

toumates, cauléts, mounyétes, habes<br />

s’ou matalas plé de pelocs, debat lou de noéyt, lou Raoul qu’aperè las soûes<br />

die oun éy la diferénce.<br />

dubét de plumalhoûs d’auque. Quoan<br />

Lous dies que-s toquen, més nou-s<br />

baques qui, lous béntes pesans,<br />

grosses.<br />

s’abièn<br />

richesse de ces peuples qu’Isidore<br />

Tout ço qui calè ta bìbẹ. Û porc à<br />

se desbelhè, qu’esté tout estarramounit<br />

sémblen pas. Aquéstẹ matî lou die qu’éy<br />

de cap à la borde. Que calè<br />

la<br />

garrapeta<br />

de Séville appelle d’ailleurs : Vaccéens,<br />

lesquels au VIme siècle,<br />

sout ta la pelère, ûe galère (galése) dap<br />

de-s trouba deguéns la soûe crampe.<br />

tout bach, tout embrumat. Pas û la pét puyade. De la méy balénte lous à la méy bitoûs. Quoan abèn besougn de mounéde<br />

camina-<br />

qu’ous anaben bénẹ au marcat de<br />

Yaméy ne sabou si aquére benaléye ère<br />

et en compagnie des Vascons,<br />

d’èr, las garîes que soun demourades feniante à - l’Arrouyéte – que<br />

bertadère : saunéy ou realitat Soule,<br />

furent obligés, sous la pression<br />

la pouralhère, lou hasâ ne dits pas arré, ben tout dous en sègue-l’y-sègue. Pau. Lou Tout aco amassat que hasè que-s at<br />

la may que l’espliquè que ne calè pas<br />

Wisigothe, de quitter la vallée du<br />

lou câ qu’éy demourat s’ou palhat, Raoul las que seguibe, la soûe preferade biraben au à puch près plâ.<br />

crédẹ tout ço qui dìsẹn lous grans.<br />

Douro, pour franchir les Pyrénées<br />

et s’établir dans la vallée de<br />

auringles, s’ous hius electriques que-s ras, en lou balhan de quoan en quoan Tout aco û n’at abè pas aprés héns lou lìbẹs,<br />

Oéy qu’éy fièr d’aquére bite de yupitèri<br />

atrebit, fièr dous soûs paréns<br />

l’Adour en se mêlant aux peuples<br />

soun alignades e sarrades, birades de petit cap truc au s’ous me-curroûchan téms. Lou die ne-s pot pas esclari, ha que-s tira en as-<br />

daban. qui at abè aprés dou soû pay… e qu’anabe hère<br />

nou, plâ qu’ère redouns, lou ta pay qui at abè aprés dou soû pay,<br />

qui-u dechaben bagamoundeya s’ous<br />

ligures déjà romanisés. La souveraineté<br />

de Béarn prit d’ailleurs<br />

soupéch purmè que de-s lheba. N’ère pas hère gran… loégn que-s en seré darrè. de-Sbut ba menshida. plàbẹ, » Més, countinua lou cap debat à ha lou ço qui hasè eth, au soû tour qu’ou<br />

lou soû hilh boulè esta paysâ e<br />

sendès calhabuts, garrapeta ença enla<br />

« Que-s y prepare quauqu’arré, que<br />

s’ous malhs, coum û sàrri. Mercés ad<br />

sur ses armes le symbole de la vache,<br />

déesse-Mère protectrice, à<br />

ce-s digou lou paysâ. Qu’éy p’ou tour bounét, de dèts ne ores debinè pas hesoùrẹ que l’esglach counéchẹ touts aquéths petits secréts qui<br />

éths<br />

qui lou<br />

qu’ère<br />

téms<br />

û òmi<br />

e-s<br />

lìbrẹ,<br />

descide.<br />

qu’aymabe lou<br />

qu’arribabe. Qu’encouradyabe û boû paysâ… encoère més ne-n èm pas encoère aquiu.<br />

soû<br />

Assedut<br />

mestié<br />

debat<br />

e qu’abè<br />

la clacassère,<br />

la passioû de<br />

à<br />

las<br />

l’image de nombreuses cités du<br />

l’endos, l’Arrouyéte lou paysâ quoan l’auràdyẹ Que countinuabe petè. Que à plàbẹ, mieydie n’ère pas loégn.<br />

Lou baylinabe cap estabanit la de pensades que-s apoudya<br />

baques…<br />

qu’espiabe<br />

sustout<br />

càdẹ<br />

l’Arrouyéte<br />

la plouye.<br />

! La<br />

Que<br />

soûe<br />

sud de l’Aquitaine. Témoignent de<br />

cadè senti dréte, plâ la sarrade,<br />

que<br />

coude qui-u<br />

hémne, yelouse,<br />

hasè esquires<br />

que-s trufabe<br />

en arriban<br />

drin<br />

ce culte nombreuses locutions<br />

per care, terre. més « qu’ère Aciu trop de tart cap ! ûe ta chourrade<br />

pudénte plâ, que-s<br />

croubi lou bounét, e lou<br />

la garbure.<br />

d’éth,<br />

que-n<br />

més<br />

y a p’ou<br />

qu’estimabe<br />

die » ce-s<br />

prou<br />

pensa.<br />

que sìẹ<br />

comme : « la baque qu’a toustém<br />

Qu’ère<br />

amourous<br />

hica en pensades<br />

d’ûe Arrouyéte<br />

e que-s<br />

meylèu<br />

trouba<br />

que<br />

hèyt bìbẹ lou baquè » (la vache a<br />

urous. Raoul qu’estou Aquéstẹ negat dehéns ûe grane<br />

d’ûe téms besîe.<br />

toujours fait vivre le vacher) qui va<br />

qu’arribabe à prepaus, coum calè. En se grata<br />

Aquéth lou cap, sé, ne qu’arrousseguè poudou pas drin ha méy<br />

Saunéys héns la paloumère<br />

aglout de hémse.<br />

bien plus loin que son sens économique.<br />

D’ailleurs, le cri de guerre<br />

dou ménch que de<br />

que Soulét au miéy deu cassourra<br />

pensa de : coustume, ço qui arranye que hé lous û petit ûs que debis<br />

Quoan lou bén desglare la hoélhe<br />

Bibòstẹ ! Que demourè claberat sus<br />

poudè desranya<br />

lous à àutẹs l’arramat e aquéstẹ dou bestia téms tau n’ère dìsẹ que<br />

place : lous soûs esclops que desbourdaben…<br />

Que calè ha Qu’entenè deya se comprendrait pas sans une réfé-<br />

des Ossalois : « Bibe la baque » ne<br />

pas boû enta touts.<br />

lou<br />

Dab la héus au pugn de-s tourra<br />

Aquéths lendedie pràubẹs estoùrẹ bacanciès û gran die. L’ibèr qu’abèn lou nas à la<br />

qu’ère<br />

Lous glans que-m plouren à l’aurélhe…<br />

frinèste acabat, de l’oustau, la yèrbe birats qu’abè de prabat, las trufes de la soûe hémne : que seré rence au culte de la déesse-Mère. Il<br />

cap à la ma. Cadû<br />

lou las soûes die qu’anabe coéntes, esta e ensourelhat, coéntes que-n tau trop counténte d’ana counta<br />

abè lou pràubẹ<br />

Apourricat<br />

la soûe existe, à titre de preuve, un motet<br />

sus u secalh,<br />

purmè paysâ, cop méy de que l’anade, d’escuts. que las Més anabe benaléye à tout lou besiàdyẹ.<br />

qui aberé pensat à<br />

Lou Urousamén,<br />

la noéyt que cadè : arrés<br />

latin du XIIme siècle, publié par<br />

réy-petit que-s esganurre…<br />

mia plàgnẹ ta pèchẹ û paysâ au prat, pendén à l’estrém las bacances de l’arriu.<br />

N’abè Que hé pas û petit besougn clignét d’esta à l’Arrouyé-<br />

plagnut.<br />

<br />

Lous ne-u le Pr Tucoo-Chala, où la vache est<br />

courbachs en û bèth ahoalh<br />

bedou.<br />

présentée comme la céleste protectrice<br />

du « jardin » <strong>Béarnais</strong>. Ce<br />

Lou téms tad<br />

Qu’an coacat per dessus la cure…<br />

te éth : soulìdẹ, n’éy pas qu’abè ûe coénte, coumprés que lou sap soû bìbẹ dap<br />

Abans<br />

éth.<br />

lou<br />

Que<br />

pourtau, que y ère lou clot<br />

Û esquiròu tout esbarjat<br />

messàdyẹ. prén lou lasé d’espia, senti, escouta.<br />

dous<br />

Que<br />

guits<br />

la<br />

:<br />

counéch<br />

Lou tan lendoumâ, plâ la soûe dap û brèspẹ tèrre que superbèt, yaméy fretè nou mantû hera cau-<br />

cop lou bounét, lou tricot e<br />

que-s y yetè tout bestit, que<br />

qui correspond, probablement, à la<br />

Qu’a garrapat devise sus la insolite cassourre, de la ville de Pau<br />

Darrè d’û branc dont s’éy le blason estujat porte les vaches héraldiques<br />

au méy à : « coùrrẹ… URBI PALLADIUM<br />

lou ses Raoul, qui ne urous cau pas coum : la û tèrre maynat, soûe que que lou l’a pantelou aprés hère que pouderén aténdẹ. Hastiau<br />

coum û esbarye-bèstie, que counta<br />

En s’esliupan<br />

destaquè causes. las soûes baques de la minyadére,<br />

- à e bouya que partin. quoan Pas ère besougn lou moumén d’amu-<br />

ta quin que per l’esplin-<br />

chic e-s seré negat en Atau pescan houléyen : en pinnan<br />

ET GENTIS » (Protectrice de la<br />

race et de la cité) !<br />

cha gou lou nou camî cùri : Sheila, pas lou la miadoure milhoc û (atau cop semiat. la soûe hémne que se-n arridè Coussirats à grans dab lou bén qui passe<br />

aperade - lou boû permou moumén que bramabe ta planta de plasé<br />

patates, tartalhs. Qu’ou que la demandè s’ère l’Arrouyéte<br />

qui l’abè saubat de la negade, Héns per deu cabanot de la casse…<br />

Lous saunéys d’û pràubẹ escriban<br />

dap lue rousse ûe bouts ne de las cantadoure) brùsli pas que-u dap counechè<br />

- la sesoû hère plâ de e que coupa tirabe lou en boy daban ta en que chic brùsli que dap se-n ûe escanabe ! Be senti Las paloumes plâ Extrait héns du deu livre cèu : « Nos blu bêtes d’Aquitai-<br />

las tourrades.<br />

coudeyan. eslame clare L’Arrouyéte, e caute e à la chéns coustume, hum. ûe nabère aulou, més lou perhum Truquen dou à hoéc ne » cap d’Alexis à l’Espagne ARETTE ;<br />

que-s - ta arroussegabe basti, que counechè darrè lou troupèt la lue ta ta coupa Raoul n’ère lou bèr, pas méy machan Més que autalèu de Edition<br />

qu’éy noéyt-escu<br />

: <strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong><br />

:<br />

et <strong>Gascon</strong> et<br />

Princi Negue Editor<br />

proufieyta ço qui hasè de qu’ère las yèrbes autan tréndẹs hort que dous lou coustume càssou. !<br />

Lou guèhus miaule sa coumpagne…<br />

terrès - tòrsẹ e de lou las bencilh engalinades d’agrouagnère dou soû (coudrier) en lue<br />

mèstẹ. nabe, Arribades e lou bencilh au prat, de las càssou hartanères en lue biélhe.<br />

Yan dou Saligat<br />

Yantin deu Chapelot


6<br />

La létre de l'Enstitut Biarnés e Gascoû<br />

A Navarrenx<br />

le béarnais naturel s’affiche !<br />

Roger Lapassade<br />

poète béarnais<br />

Par Marilis Orionaa<br />

Tout ceci va dans le sens d’une politique cohérente de mise<br />

en valeur de notre patrimoine et de notre culture spécifique<br />

qui a un caractère particulier qui veut se distinguer d’une<br />

généralité noyée dans un « flou » sud-français.<br />

IBG : Finalement, cette politique à aussi une finalité de<br />

développement touristique <br />

JB : Tout à fait, c’est pourquoi nous avons aussi adhéré au<br />

projet de « Pays d’art et d’histoire » dans le cadre de la Communauté<br />

du « Béarn des Gaves » qui a pour objet de favoriser<br />

cette politique que nous venons de décrire, et qui sera un<br />

atout complémentaire pour le développement touristique.<br />

J’ai rencontré Roger Lapassade en 1989.<br />

Jean Baucou, a inauguré une plaque signalétique au quartier Mousserolle<br />

J’étais professeur de lettres et je voulais devenir<br />

chanteuse béarnaise. Il avait publié un<br />

En ce 19 septembre pour la journée européenne du<br />

seul recueil<br />

patrimoine,<br />

de poésie<br />

le maire<br />

presque<br />

de Navarrenx<br />

vingt<br />

:<br />

ans<br />

Jean<br />

auparavant,<br />

et inauguré j’avais une appris plaque par signalétique cœur, à l’âge au quartier de quinze Mousse-<br />

Baucou, à<br />

ans, rolle en un fête de et ses la nouvelle poèmes signalétique les plus émouvants, en « <strong>Béarnais</strong> naturel<br />

! Je » aux me trois suis entrées occupée de la ville. des trois recueils qui ont<br />

Lo<br />

crit.<br />

suivi, choisissant les textes, leur agencement,<br />

IBG : Pourquoi et jusqu’au cette titre nouvelle des ouvrages, signalétique en béarnais<br />

puisqu’il « naturel me » comme faisait vous confiance. le dites, et non pas en une écriture<br />

importée du Languedoc <br />

Une œuvre mince, donc, mais intense.<br />

Jean Baucou : C’est dans la logique de mes engagements<br />

Roger Lapassade était la bonté même,<br />

et de ceux du Conseil municipal, de promotionner la langue<br />

la bonté faite homme, une bonté lucide.<br />

béarnaise, comme de favoriser les cours de l’I.B.G. plutôt<br />

Nous<br />

que ceux<br />

nous<br />

d’une<br />

épaulions,<br />

graphie extérieure<br />

moi la chanteuse<br />

que personne ne comprend.<br />

débutante, lui le vieux<br />

professionnelle<br />

poète A l’occasion fragile. des Je me journées souviens européennes surtout du de patrimoine, qui<br />

sa coïncidaient fantaisie avec incroyable, la fête du de quartier son humour Mousserolle à Navarrenx,<br />

j’ai souligné l’attachement de notre ville à sa culture et<br />

extravagant.<br />

sa riche histoire, pas seulement pour le patrimoine militaire<br />

bâti, Roger mais Lapassade aussi et solidairement était charmeur avec le patrimoine et drôle. immatériel,<br />

beaucoup des hommes, ri de avec ses traditions lui. Je l’ai et de entendu notre langue, à plu-<br />

qui<br />

J’ai<br />

sieurs forment reprises un tout indissociable. faire la cour en béarnais, les jours<br />

de marché à Orthez, à de vieilles dames de sa<br />

IBG : Mais le financement de cette signalétique qui un<br />

connaissance rencontrées au coin de la rue, et<br />

temps était proposée par le Conseil général, paraît être<br />

qui<br />

mise<br />

lui<br />

« en<br />

récitaient<br />

sourdine<br />

la<br />

»<br />

litanie de leurs douleurs. Il les<br />

réconfortait d’un compliment: « Mais Germaine<br />

[ou JB Antoinette, : Effectivement, ou le Augustine…], Conseil général se que désengage me ditesvoute<br />

opération, là Pour par conséquent moi, vous notre êtes Commune toujours à décidé la même, d’agir<br />

de cet-<br />

aussi sur ses fraîche propres ressources et vermeille pour que financer le bouton ces panneaux, de la rose à côté<br />

musquée d’ailleurs de ». ceux Elles qui éclataient signalent de l’ancien rire et statut retournaient de Bastide,<br />

à qui leur eux train-train, ont fait l’objet requinquées. d’une opération concertée avec les<br />

autres Bastides en partie subventionnée.<br />

Propos recueillis par Joseph Miqueu.<br />

Photos : Joseph Miqueu<br />

Jusqu’à sa mort — ne serait-ce que par admiration<br />

pour lui et parce qu’il était un rempart — je<br />

me suis efforcée de croire à l’occitanisme tel qu’il<br />

le concevait, une sorte d’humanisme du Sud, un<br />

Sud aux frontières indifférentes, du reste. Mais<br />

dix ans plus tard, sa disparition ayant laissé le<br />

champ libre à tous les appétits, l’occitanisme<br />

subventionné s’est tellement déconsidéré<br />

que le mot occitan lui-même est<br />

devenu détestable : nationalisme infect,<br />

endoctrinement des enfants, embrigadement<br />

des jeunes gens, dénigrement de la<br />

langue française, sectarisme, éviction (ou<br />

récupération pour recyclage) de tous les<br />

poètes, écrivains, chercheurs, chanteurs,<br />

conteurs de Béarn et Gascogne qui refusent<br />

de se prosterner devant la croix occitane,<br />

au pied de laquelle se bousculent<br />

désormais cuistrerie, pédanterie, goinfrerie, opportunisme,<br />

carriérisme, cynisme, et autres malfaisances<br />

totalement étrangères à la personnalité<br />

de Roger Lapassade, toute de simplicité et de<br />

grandeur d’âme. Tant et si bien qu’aujourd’hui,<br />

paradoxalement, la seule manière d’être fidèle à<br />

la mémoire du poète occitan Roger Lapassade,<br />

et à son œuvre, c’est de s’opposer à l’avancée<br />

de l’Église d’Occitanologie en refusant catégoriquement<br />

d’employer le mot occitan pour désigner<br />

le béarnais et le gascon.<br />

Les nouvelles plaques signalétiques aux entrées de la ville


La létre de l'Enstitut Biarnés e Gascoû<br />

7<br />

Signalétique béarnaise et gasconne<br />

Roger Lapassade (1912-1999)<br />

a publié ses premiers textes<br />

en graphie béarnaise dans<br />

la revue Reclams. Il les signait du<br />

pseudonyme Lou Cardinou (le chardonneret).<br />

Mouts de nouste est paru<br />

dans un numéro de 1961. Ce petit<br />

poème très pur concentre ses thèmes<br />

de prédilection : l’attachement<br />

à la langue béarnaise, le goût de la<br />

simplicité, la communion avec la nature,<br />

la foi.<br />

force dans l’Occitanie en arborant une croix de Toulouse<br />

comme si nous, <strong>Béarnais</strong>, dépendions de cette ville, administrativement,<br />

historiquement ou culturellement.<br />

Du côté des <strong>Gascon</strong>s…<br />

À Bayonne, les <strong>Gascon</strong>s ont manifestement bénéficié des retombées<br />

de la puissante énergie que les Basques dépensent<br />

pour défendre leur identité. C’est ainsi qu’une signalétique<br />

trilingue, français – basque – gascon, a été mise en place ces<br />

dernières années. Pour le gascon, le mélange des graphies<br />

Si les <strong>Béarnais</strong> et les <strong>Gascon</strong>s veulent sauver leur patrimoine<br />

linguistique de l’oubli qui le menace ou pire,<br />

de l’outrage qu’il subit déjà, ils doivent l’exposer avec<br />

fierté, comme on expose une précieuse œuvre d’art, œuvre<br />

collective, partagée depuis des siècles. En l’affichant sur des<br />

panneaux, ils préservent son image, perpétuent sa mémoire<br />

et assurent sa transmission en le rendant accessible à tous.<br />

C’est ce qui vient d’être courageusement fait à Navarrenx,<br />

ville béarnaise chargée d’histoire et de culture, engagée depuis<br />

longtemps dans la restauration de ses richesses, et la<br />

langue béarnaise en est une. Saluons sans réserve l’événement<br />

car il ouvre la voie de la reconquête culturelle du Béarn<br />

dont la langue est actuellement salement malmenée par ignorance<br />

des uns ou mégalomanie des autres.<br />

Le dernier exemple de saccage patrimonial nous vient de<br />

Billère dont certains panneaux prétendent nous intégrer de<br />

semble être de règle, on suivra donc les « autres directions »<br />

en gascon, par contre on se rendra au « Centre Ville » en<br />

occitan…<br />

Plus récemment, dans les Landes, une opération de signalétique<br />

semble avoir été menée à l’échelle du département,<br />

sur la base du volontariat. L’exemple d’Urgons nous permet<br />

de conclure que, pour le nom de la commune, le choix de la<br />

graphie, occitane ou gasconne, aura été laissé aux municipalités<br />

qui en revanche, n’auront malheureusement pas eu leur<br />

mot à dire pour écrire la mention imposée à tous en occitan :<br />

« Comuna de <strong>Gascon</strong>ha ».<br />

Dans le cas d’Urgons ainsi que d’Azur ou Bascons (…), respectivement<br />

Urgouns, Azu ou Bascouns en gascon, il aurait<br />

été tellement plus cohérent d’appliquer la même graphie gasconne<br />

à la formule et d’écrire donc « Coumune de Gascougne<br />

» !<br />

Jean-Marie Puyau<br />

Photos <strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong> et <strong>Gascon</strong>


8<br />

Sabrous de Gascougne<br />

Lou bos de Hins (Gascoun de Chalosse)<br />

Un aprentis countent<br />

Un cop (« ère, Bouts qu’y de a yours, la Terre dén » n° lou 22) gran bos de Tetiu<br />

que bibè un dragoun dous méy grans, austa bèt<br />

que lous casses lous méy bèts oun se rotchèbe,<br />

en ha reterni tout lou cassoura tche-n gnaulèbe de pou.<br />

Que-s hartèbe tout ço qu’ou passèbe à pourtade ; mèmes<br />

lous porcs qu’abén huyut lous souns yas estuyats dén lous<br />

fouranès e lous ausèts, en ha au méy boula, que s’en èren<br />

touts escapats.<br />

Lou rouchinoun<br />

ne cantèbe<br />

pa méy la<br />

noéyt e arréch<br />

ne hasè pouchiu<br />

per dehore<br />

enta escouta<br />

la sou broye<br />

cante. N’aurét<br />

pa troubat u<br />

famille tche<br />

n’aboussi perdut<br />

quaucoum<br />

quoan la bèsti,<br />

ahamiade, se-n<br />

anèbe courre<br />

les bartes e<br />

s’at arrauyèbe<br />

tout. Pa moyén<br />

de tira lou bestia<br />

dehore e, la<br />

noéyt, quoan s’entenè la bouhade de la bèsti, lous chibaus<br />

henilèben lous cans layrèben à la mourt e mème lous òmis<br />

lous méy hardits que tremblèben coum la coude d’u baque.<br />

Un yourn, en bèt pausa lous cougnéts enta les anyèles,<br />

un pesquedou que l’abè biste, lou péu rous e lusén coum<br />

lou hoéc, en trégn de-s harta un praube betét ; ne-n hasou<br />

pa qu’un boucin, en claca lous os dat austan de tapadye<br />

irissan que la doue quoan crouchéch un gran casse. Lou<br />

nouste balén ne boulou pa guigna de méy e que s’anou<br />

biste estuya darrè u gran plechère.<br />

Lous Tetius, ensegnats prous méy adréts à téne<br />

lou hè, lou lignoun ou l’eshielat, qu’abèn sayat de la gaha<br />

per ruse, mé la bèsti qu’abè à tout cop sentit que la boulèn<br />

gaha. Labéts, lous Biélhs que se-n mesclan e que cantan<br />

lous mouts enta l’ensourceri : qu’aurén hèyt miélhe de<br />

se-n ana picha dén la Doue enta la ha créche. Enta feni,<br />

que-n calou passa per demanda abis à la Cadetoune dou<br />

Tuc, u bielhote toute eslachide, acoudilhade pr’un gat,<br />

u crabe e quauques courbachs : que-s disè, pr’ou pèys,<br />

qu’ère sourcière, à sabé…<br />

N’abèn pa soulëmén cridat « Oou, La Cadetoune »<br />

en truca trés cops, qu’entenoun u petite buts « Damoure-t<br />

per Jean-Pierre Brèthes<br />

Que souy Gascoun…<br />

aqui » e la biélhe (graphie que-ns de oubri l’auteur, ; mé tche 1972) nse decha soulëmén<br />

abança, ére que bienou per dehore. Que trouba touts<br />

asquéts òmis hort polits, hort aymables : tau un que boulè<br />

sabé s’anèbe plan, tau aut que prenè noubèles de la crabe,<br />

dou gat, de la meysoun. Ugn’aut que disè : « Que-b carré<br />

apedassa lou téyt dab palhe de blat de la nabe. Que b’at<br />

poden ha ; pénset, que sera un plasé ; ne seré pa doun malurous<br />

de nou<br />

pa ayda-s entre<br />

besins ».<br />

« C a r a t - b e<br />

bousàutis ! »<br />

Ç’ous respounou.<br />

« Adare<br />

pramoun que<br />

pétet de pou,<br />

n’y a pa méy<br />

nat enta-m ha<br />

parti à cop de<br />

calhaus, mé<br />

que-m biénet ha<br />

cansouns e ofri<br />

la boste ayude.<br />

Carèsses de can<br />

que plégnen de<br />

pus ! Qu’at sèy,<br />

que bourrét que<br />

hasoùssi quaucoum<br />

enta-bs<br />

tira aquére bèsti dou tour, mé n’y a pa arré à ha, qu’a trop<br />

de poudé. N’y a pa sounque que la car de gouye tche-n<br />

poùsqui biéne en bout : s’ou balhet la méy broye gouyate<br />

de la comune que-n serat desbarrassats per l’anade ; mé<br />

que carra tourna-y tout an : la méy broye, aco qu’é ço<br />

qu’ou cau. Entad eco, ne béy pa que la toue hilhe, Peyroulic<br />

e, coum ès lou mayre, que s’escayt plan ; à part<br />

d’ana sagna la bèsti ne-t damoure pas sounqu’à balha la<br />

hilhe ; à tu de béde. E adare, mounde, tournat me apita lou<br />

téyt ! » Qu’estou hèyt coum dit e touts plan souladyats<br />

que dechan lou praube Peyroulic tche-n tremblèbe, blan<br />

coum un linço ; que se-n tourna enta case chét abé troubat<br />

quauque tesure enta sauba la soue Meylis, u ta broye<br />

gouyate de 18 ans ; e les larmes qu’ou coulèben en pénen<br />

dou machera, coum l’arriu dou moulin en heurè. Quoan<br />

arriba à l’eriau, lou brut que s’entenè de lougn ; debat lou<br />

seré lou hin, lou Yan, qu’ère en grane coumbersacioun<br />

dab lou Bincéns, un yoén de la classe, gouyat espanlut,<br />

larye coum u carréte, tch’abè sabut biéne dempuch Hins<br />

enta béde un amic, ce disè, mé, de fèt, enta ha brase dab<br />

la Meylis, tegnère coum l’aucatot sourtit de l’oéu. Solide<br />

qu’ère passat per Couslous, mé que-n lou calè, couradye,


Sabrous de Gascougne<br />

9<br />

LES BASTIDES DES<br />

PYRÉNÉES-ATLANTIQUES<br />

PUBLICATION<br />

HIER ET D’UNE AUJOURD’HUI ÉTUDE<br />

SUR<br />

JEAN-BAPTISTE<br />

BÉGARIE<br />

en equét bèt gouyat – bèt gouyat mé chét lou so – enta<br />

tira au drét per la Doue e pr’ous butagnas. Austalèu lou<br />

Peyroulic LA arribat, REBÉNCHE qu’at dechan tout e que bouloun DOU sabé ço<br />

que s’ère dit e decidat pr’acera ; l’aut que parla e la Meylis<br />

que ploura. Labéts, COURBACH<br />

chét ha un pléc, lou Bincéns, cauhat<br />

à blan, lous oégns ahoecats de rauye, estupat de malice,<br />

Par P. Abadie (bigourdâ)<br />

que parla : « Mèste Peyroulic, ne souy pa à nouste e que-b<br />

demàndi perdoun se pàrli chét bergougne, mé la Meylis e<br />

you que s’am balhat la paraule ; labéts, dab la boste permissioun,<br />

renard, que en banta bau ana deu sagna courbach la bèsti lou e ramàdyẹ que damoureran<br />

Le Professeur Daniel Aranjo de l’Univer-<br />

Lou<br />

À yugnuts, l’ausèt badautas pr’ou maridadye qu’arrapè ou lou per roumàdyẹ. la mourt. Adare que-m<br />

sité de Toulon nous communique une excellente<br />

étude sur Jean-Baptiste Bégarie<br />

Puch, carré dus enta-s boéus, trufa lous d’éth, méy per gras dessus tout lou marcat, Tetiu ». La fiançade<br />

que hasou, s’ou penou b’at sabét, au cot, û predic lou Yan plâ e toucat. lou peyroulic que<br />

et son œuvre. Ce document d’une grande<br />

Que-u<br />

bouloun La farce ana dat aquiu ét, n’éy mé pas ét ne fenide, boulou pa arréch ; qu’ous<br />

qualité passionnera tous les amateurs de<br />

Que-b tourna bau ha rapela counda qu’ou lou darrè calè yoc dus de boéus la partide. lou lendouman e<br />

littérature. Compte tenu de son importance,<br />

nous ne sommes pas en mesure<br />

que s’en Lou tourna courbach de la, que-s méy disèue hardit en que se jaméy gratan : lou qu’abè cap dén :<br />

« lou Que cap soy coum û gran s’at pourrot anèbe » bira. (pouloy) Qu’anou ! S’aquéste béde lou auhèrte hau, un e-s sap, de le publier dans nos colonnes, nous invitons<br />

donc tous ceux qui s’intéressent à<br />

Per famus segu, hau déns tche lou biénen bosc, trouba que y de aura pertout gran hourbàri aban, pramoun ;<br />

Lous que s’y mèrlous, entenè trufandès, enta trempa que-m lous haran bomes calhauàri : un cop ! passats<br />

J.B. Bégarie à prendre connaissance de<br />

ce texte sur le site de l’IBG :<br />

… dén Labéts la sou mèstẹ fordye, Courbach, qu’aurén deu trencat càssou un calhau que debare prou miéy<br />

E chét que-s s’echoura pause tout brigue. dous Dab dauan lou lou hè lou noùstẹ méy gus tilhut, : tirat<br />

www.languegasconne.com<br />

« d’u Segnou famuse Renard, lane, qu’ou ci-u dits, hasou en u hè espade, la reberénce, lounque coum un<br />

Que mandye soy de esmiraglat hourque, de espésse la boste coum sapiénce. un pau e agude à héne Entre l’an mil et le début du XIVe siècle, suite à une<br />

Qu’auét u platane l’esprit prou miéy. puntut Que coume se la hica lou bòstẹ s’ou cot, mus, que-s megna forte expansion démographique, l’Europe se dote d’un réseau<br />

de bourgs nouveaux. Dans le Sud-Ouest de la France,<br />

Rappelons que J.B. Bégarie, enfant de<br />

E lous bòstẹs dus boéus, coumpliméns qu’ous estaca que-m sus toquen. u cantère Quin au doumàdyẹ coégn Bénéjacq, « Prince de l’Esprit » est porté<br />

N’àyi, bos e ta que bous plegna paga, à coustat qu’aquéth un gran petit cubat roumàdyẹ d’aygue ! plan les bastides les plus typiques offrent un plan quadrillé : il<br />

disparu en 1915 dans l’enfer des tranchées<br />

du Nord à tout juste 23 ans.<br />

Si-b salade. agrade La bèsti, toutû, d’enténe de boû brama co que-u de pou be lou dau bestia ; tché la ménage une place centrale carrée pour le marché, témoin<br />

Qu’auri sentiben boulut, de lougn, Segnou, que s’apressa hè-b û d’abort presén ; reyau. coum u aganide,<br />

de l’essor des échanges commerciaux. Mais à côté de ces<br />

bastides typiques,<br />

Rappelons<br />

le département<br />

également<br />

des<br />

sur le<br />

Pyrénées-Atlantiques<br />

révèle<br />

même thème,<br />

Permou, que-s harta d’aquéstẹs lou permé boscs, boéu en (ci un dit, boucin chéns mé brique lou arrìs segoun ẹ )<br />

le<br />

aussi<br />

récent<br />

des<br />

ouvrage<br />

bastides<br />

de<br />

singulières,<br />

J.A. Trouilhet<br />

témoin<br />

«<br />

de<br />

Jeansta-<br />

Qu’èt que la lou hasou réy arroumega dous herums, un tchic aquiu e que-s y a pas manca à dìse entougni. . !<br />

des précoces Baptiste de cette Bégarie évolution. (1892-1915) Encore assez - méconnu La vie,<br />

Bòstẹ Qu’ou cos calè agradiu bébe e qu’éy biste ; amoullat en un harrup au tour, que-s boeyta lou du grand public, l’œuvre ce patrimoine et le destin historique d’un poète du département gascon,<br />

E cubat Diu d’aygue que l’a bestit salade de ; mé séde en e créde belour estupa-s ; la sét que suscite la curiosité. combattant Les vues, de la prises Grande d’avion Guerre ou ». au fil des<br />

Bòstẹ s’abè alucat esquie lou lusénte hoéc éy à la sénsẹ ganurre, plécs labéts ni baches, que tira au drét rues, en montrent tout l’intérêt touristique. Texte et image<br />

Qu’auét dunqu’au , debat permé lou arriu nas, e dues que-s bères hica à moustaches, bébe coum u pigue se conjuguent pour inviter au voyage et permettre de (re)<br />

Tau à la coum Doue. û Aquiu, fièr guerriè, lou bénte balén eslat e plâ tanbau quilhat. u béchigue qué découvrir ces bastides et d’observer leurs maisons, les<br />

Toutu s’anou que-b yase enta manque debèrze quauqu’arré e que s’adroumi : b’éy dounc en arrounca pecatà-n<br />

encadrements de pierre, les heurtoirs… Des clefs nous<br />

Que, ha coeyra coume lous l’esquiròu, casses. Lou n’ayat Bincéns pas ue qu’ère coue, justëmén aco<br />

sont données pour mieux voir et comprendre ce que nous<br />

avons sous les yeux.<br />

Dab ço qu’ou û gran tardèbe floc plantat, ; que s’apressa au soum, chét coum ha tapadye à la soue. e, tanbau<br />

Ouvrage en souscription jusqu’au 12 novembre (20<br />

lou «You, Louis n’èy de pas Meysounabe nade coue dap ! espie la gran drin, coutèle Moussu quoan » trénque<br />

clame ganurre lou renard, dou por, en dap se la biran grane de espade cu. qu’ou trauca<br />

__________________________<br />

euros + port)<br />

Ce<br />

Picat lou co en part soun à part ourgulh, ; qu’abè e hougnat fièr de soun de force, panache, tèlëmén tan<br />

que n’abou Que-u pa s’arissaue besougn la de moustache, s’y arregaha.<br />

ADHESIONS 2011<br />

E Pénset nou pensè coum labéts estou qu’à la nouce mucha ; soun tout plumét. Hins qu’estou<br />

Mes embitat l’arrouat à trés courbach, yours de proumpt hartère à-s coume ha peta l’eslamprét, la pèt dou Les adhésions pour l’année 2011 sont enregistrables dès<br />

Qu’arrape bénte : qu’abroucan lou roumàdyẹ dus e que-s tounèts en ba e, quoan tout drét, at dechan, maintenant. Complétez, découpez et renvoyez le bulletin<br />

Dab qu’abèn la prése souladyat au soû les bèc, doèles. sus la Que més balhan haute branque. au Bincéns situé page 12 de cette revue. A expédier avec votre règlement<br />

à l’adresse de l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong> et <strong>Gascon</strong> – MJC<br />

lou bos Quoan dou Dragoun lou renard e la e-s sou rebirè, famille que l’a toustém aus<br />

yours Que de oéy pensè : qu’é càyẹ pramou à l’endarrè de’co qu’en : ço de Tetiu aquét du Laü – 81, avenue du Loup - BP 60580 – 64010 Pau<br />

Lou broy roumàdyẹ e gran bos e qu’é l’ausèt un tros que-s de Hins. troubauen de manque ! cedex


10<br />

Drin de tout…<br />

LES COURS DE BÉARNAIS<br />

YOCS FLOURAUS 2009<br />

C’est la magnifique salle des délibérations de<br />

l’Hôtel de Ville de Pau qui cette année encore a<br />

servi de cadre à la remise des récompenses du<br />

traditionnel concours littéraire en « loéngue mayrane »<br />

de l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong> et <strong>Gascon</strong>. Madame la maire accueillit<br />

en personne les lauréats, le jury, les organisateurs<br />

et la nombreuse assistance. Monsieur Bernard<br />

Dupont, en charge de la Culture au Conseil général,<br />

représentait Monsieur Jean Castaings. Monsieur Jean<br />

Arriubergé, Conseiller général et membre du Conseil<br />

d’Administration de l’IBG était également présent.<br />

L’édition 2009 des Yocs Flouraus de l’IBG a connu<br />

un grand succès, par le nombre de textes parvenus<br />

(près de 60) et par le nombre<br />

d’auteurs qui ont concouru.<br />

Mais pour Marilis Orionaa,<br />

présidente du jury, ces chiffres<br />

ne représentent pas à<br />

eux seuls la bonne tenue de<br />

l’édition 2009. C’est principalement<br />

la qualité d’ensemble<br />

des textes qui est<br />

source de satisfaction. La<br />

Le 2 septembre était une journée studieuse pour les animateurs<br />

des « cours de béarnais ». Cela n’a pas altéré leur bonne<br />

humeur au moment de la pause déjeûner comme le démontrent<br />

un les sourires affichés.<br />

poésie reste cependant<br />

exercice difficile qui nécessite<br />

de la part des auteurs<br />

Débutants un apprentissage d'un indispensable.<br />

Alexis l'autre Arette, se retrouvent mem-dans les cours de béarnais<br />

côté et locuteurs confirmés de<br />

bre du jury,<br />

dispensés<br />

l’a souligné<br />

par un<br />

et<br />

petit<br />

a<br />

groupe de bénévoles<br />

comparé l’exercice poétique<br />

compétents et dévoués de l'IBG.<br />

au travail du maçon qui doit<br />

Depuis<br />

connaître<br />

la création<br />

les outils<br />

de<br />

et<br />

cette<br />

les règles<br />

de son d'élèves art avant et de d’en-<br />

sites d'apprentissage, d'étu-<br />

activité, on note une courbe<br />

ascendante<br />

de, treprendre d'entretien tout ou édifice. de perfectionnement.<br />

Sa<br />

Ce méthode constat de est poétique encourageant a été et important dans la mesure<br />

remise où à notre chaque langue auteur est ainsi de la maintenue de façon pédagogique,<br />

catégorie gage poésie. de sa préservation à travers des locuteurs<br />

référents de sa pratique et de son écriture et transmetteurs<br />

Maurice de ce Triep, savoir. président de l’IBG, a chaleureusement<br />

Il remercié est agréable Martine de constater Lignières-Cassou que certains de son qui avaient accueil timidement<br />

et<br />

MM. Dupont<br />

débuté<br />

et Arriubergé<br />

dans ces cours<br />

de leur<br />

ont<br />

présence<br />

acquis aujourd'hui<br />

à nos côtés.<br />

Il tient fermement le cap de notre association :<br />

une maîtrise d'écriture, certes toujours sujette à perfectionnement,<br />

promouvoir la langue dans la forme où nous l’avons<br />

reçue, c’est<br />

mais<br />

celle<br />

encourageante<br />

que nous transmettons<br />

pour le maintien<br />

à nos enfants.<br />

Les Yocs écrit. Flouraus sont organisés en ce sens.<br />

du<br />

patrimoine<br />

On mesurera l'importance de cet apport à l'occasion<br />

des Alain Yocs Lalaude, Flouraus poète 2010, béarnais Samedi 30 reconnu Octobre et à membre la MJC<br />

du Laü. jury, a donné lecture du palmarès dont vous trouverez<br />

qualité ci-dessous éminente le des résumé membres (le palmarès du jury complet sera garante est<br />

La<br />

de consultable la justesse sur d'appréciation le site internet des œuvres de l’IBG). présentées, Les auteurs tandis<br />

nominés que la se modestie sont vu des remettre auteurs médailles, leur fera apprécier trophées tout et<br />

diplômes par les personnalités et les membres du<br />

jury présents. En poésie c’est M. Jean Lignacq qui a<br />

remporté le premier prix (une médaille offerte par le<br />

Conseil général et remise par M. Dupont) pour son<br />

poème L’auràdyẹ . En prose le premier prix revenait<br />

à M. Léon Sayous pour son texte Lou téms de la<br />

néu , la ville de Pau récompensant ce texte par une<br />

médaille. Quatre catégories étaient ensuite primées :<br />

Prèts dou Téms qui passe à M. Pierre Pédegert pour<br />

Case biélhe à Malausanne ; Prèts de la Gayère à M.<br />

Laurent Camguilhem pour « Lou lapî e lou labrador » ;<br />

Prèts de l’Escaute-co à Mme Denise Tran pour Mas<br />

amigues las abélhes et Prèts de las Trufes à M. Jean<br />

Etcheberrigaray pour Intarrissàblẹ .<br />

encouragement ou félicitations de la part de l'aréopage<br />

chargé de distribuer lauriers et récompenses.<br />

Le béarnais - gascon, langue vivante, entend ainsi le<br />

rester.<br />

Si vous décidez de vous joindre à l’un des groupes<br />

d’apprentissage voici les lieux, les jours et horaires des<br />

premiers cours de béarnais :<br />

ARZACQ : lundi à 20 h à la Maison de la Formation<br />

GAN : jeudi à 18 heures 30 à la Cyberbase<br />

LEMBEYE Alexis Arette : jeudi déclama à 20 un heures poème à la de salle sa Laborde création, écrit<br />

spécialement NAVARRENX pour : jeudi l’édition à 17 h. 2009 30 à la des Mairie Yocs Flouraus.<br />

NAY Le public : mardi en à bon 18 h. connaisseur (locuteurs confirmés) sut apprécier le texte<br />

et la force<br />

mercredi<br />

de la<br />

à<br />

diction.<br />

18 h. (2ème<br />

Bernard<br />

année)<br />

Dupont renouvela le<br />

souhait du Conseil général d’aider l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong><br />

19 h. 45 (débutants)<br />

et <strong>Gascon</strong> dans son œuvre. Il apprécie notre travail, en<br />

particulier<br />

Tous<br />

dans<br />

les cours<br />

le canton<br />

sont au<br />

d’Arzacq.<br />

Foyer restaurant<br />

Il sera<br />

municipal<br />

toujours<br />

OLORON présent à nos : mercredi côtés. Jean à 17 Arriubergé, h. 30 quant à lui, nous<br />

encourage à au persévérer, centre d’action nos efforts communal porteront néces-<br />

PAU sairement : jeudi leurs à 18 fruits. heures à la MJC du Laü<br />

PONTACQ : vendredi à 18 heures à la salle Rey.<br />

Un vin d’honneur, offert par la municipalité, clôtura<br />

les Yocs Flouraus 2009 de l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong> et<br />

<strong>Gascon</strong>.


LE CAMP<br />

DE GURS<br />

Drin de tout…<br />

FRÉDÉRIC MISTRAL<br />

ET « MIREILLE »<br />

LES ANIMAUX PORTEURS DE SYMBOLES<br />

Un des grands historiens de notre temps, F G Les <strong>Béarnais</strong>, sont le dernier peuple d’Occident, a<br />

Dreyfus, a pu dire que le grand péché de ses avoir gardé, dans leurs vaches, « couleur d’aurore », selon<br />

les louanges des Hindous, le symbole maternel de<br />

semblables était celui « d’Anachronisme » !<br />

(1939 – 1945) HONORÉS À BIZANOS<br />

Vouloir juger le passé d’après nos inclinaisons actuelles, la divinité, et je crois avoir découvert le seul texte, qui<br />

c’est se condamner à ne rien comprendre aux valeurs du permet d’unir à ce sujet, la tradition dite « païenne » à la<br />

passé. Ce Il me livre souvient se veut à essentiellement ce sujet que lors de un la recueil<br />

de de Béarn témoignages, », un hurluberlu, c’est-à-dire que nous ne de-<br />

« de l’Acathiste », car la Vierge Marie y est célébrée<br />

fondation révélation chrétienne. Il se trouve dans les litanies dites<br />

des « Pays<br />

vions jamais un ensemble revoir, vint le nous plus asséner diversifié qu’il possible<br />

le du Béarn vécu change et du de ressenti symbole, de nos personnes vaches tradition-<br />

le veau sans tache ! » : Deux mille ans avant le Chris-<br />

était urgent comme étant, je cite : « La Vache qui a mis au monde<br />

que<br />

nelles qui, à étant des titres trop ridicules<br />

dans ce pour drame entrer que fut le camp de Gurs.<br />

a peu près la même<br />

divers, furent impliquées<br />

tianisme, il était dit<br />

dans<br />

La place<br />

la modernité.<br />

dévolue aux victimes y est prépondérante,<br />

mais cela aurait été une repré-<br />

chose de la déesse-<br />

Nous laissâmes lui<br />

Mère Egyptienne<br />

sentation partielle si on n’y avait ajouté la<br />

répondre le silence<br />

Isis-Hathor.<br />

vision de tous ceux qui œuvrèrent d’une<br />

du mépris.<br />

Acathiste, signifie<br />

« Qui n’est pas<br />

manière ou d’une autre en ce lieu.<br />

Pour comprendre,<br />

Nombre de ces témoignages avaient été<br />

les<br />

en leur<br />

anciens<br />

temps<br />

usaient<br />

publiés mais il s’agissait<br />

assis ». Ce chant<br />

de<br />

d’éditions<br />

Symboles,<br />

anciennes,<br />

et les<br />

épuisées et devenues<br />

fut composé en<br />

qualités quasiment des animaux introuvables, ou bien de tirages<br />

626, lorsque les<br />

étaient limités, représentatives<br />

D’autres de celles faisaient qu’ils partie d’archives person-<br />

Constantinople, et<br />

ce qui aboutissait au même résultat.<br />

Scytes attaquèrent<br />

désiraient Le 10 octobre dernier, l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong> et <strong>Gascon</strong> s’est<br />

nelles et par s’attribuer.<br />

associé aux représentants du mouvement félibréen en<br />

là même étaient inédits.<br />

que les grecs durent<br />

Tous C’est constituent pourquoi,<br />

des fragments d’une<br />

défendre la cité, à un<br />

Béarn, l’Escole Simin Palay de Bizanos pour honorer<br />

mosaïque les animaux qui, assemblés, composent un<br />

contre dix. Le Patriarche<br />

Serge voua<br />

Frédéric Mistral, célèbre auteur du poème épique « Mireille »<br />

féroces tableau furent dont tellement<br />

écho prisés à un autre, par les le complète et lui assure<br />

la ville à la protec-<br />

chaque élément répond en<br />

dont on célèbre cette année le cent-cinquantième anniversaire.<br />

peuples un éclairage guerriers, nouveau.<br />

tion de la Mère de<br />

Le syndic du Félibrige Pierre Bernet qui est à la fois Président<br />

et Transmettre la « civilisation la mémoire » est une nécessité<br />

Dieu, et processionna<br />

sur les<br />

de l’Escole Simin Palay et membre du Conseil d’Administration<br />

n’a à l’heure pas où empêché les derniers témoins de ces terribles<br />

les évènements Etats-Unis, disparaissent un à un, ou Foto « Lou Françoès de Ledeuix »<br />

de l’IBG organisa et anima de façon magistrale cette<br />

remparts<br />

manifestation<br />

qui fut tout à la fois instructive et<br />

que avec<br />

divertissante.<br />

son Icône.<br />

Rémi<br />

A la<br />

et ont quantité déjà disparu. de peuples C’est aient encore toujours le meilleur l’aigle comme Venture, suite majoral de quoi du Félibrige, les Grecs donna sortirent une avec conférence une telle sur foi, le thème qu’en<br />

symbole, rempart à alors opposer qu’ils à se ceux veulent qui osent pacifiques, les nier et que « Mireille, ce dépit chef-d’œuvre du nombre adverse, de la Provence ils furent ». vainqueurs Il évoqua ! de Toute façon la<br />

soit ou, pire, la colombe chercheraient qui s’est à imposée les ressusciter. comme symbole captivante de nuit Mistral, de la victoire, l’ensemble ils chantèrent de son œuvre les louanges et le prix de Notre- Nobel<br />

Paix. Ouvrage Le Christianisme à commander en au a C.H. fait le Ar. symbole du Saint décerné Dame, en 1904 debout, pour en son reconnaissance chef-d’œuvre : de « Mireille ce qu’elle ». n’était<br />

Esprit,<br />

B.P. 19<br />

et<br />

- 64190<br />

l’Eglise<br />

NAVARRENX<br />

Catholique parle toujours du Christ<br />

ou par courriel : c.h.ar@orange.fr<br />

La conférence pas restée terminée, assise sur la son partie trône, spectacle mais qu’elle prit le s’était relais, levée avec<br />

comme étant « l’Agneau de Dieu » ! C’est dire à travers successivement pour défendre la participation la ville. des Dansàyrẹs d’Idroû accompagnés<br />

Mais par n’est-il les musiciens pas curieux de Labouheyre, que, de Constantinople Robert Laborde à<br />

les temps, la force des symboles qui perdurent.<br />

Par contre, certains symboles ont perdu de leur vigueur. conteur Pau, humoristique le même symbole de talent, ait et représenté les musiques la puissance de différentes<br />

provinces. tectrice de Rémy la ville Venture Car n’est la devise pas qu’un de notre brillant cité est orateur, sans<br />

pro-<br />

Homère a célébré les yeux de vache d’Hélène de Troie,<br />

et Philoméduse « aux yeux de génisse » ! Mais quelle c’est également équivoque un : « musicien Urbis Palladium de talent et qui Gentis fit une » démonstration<br />

signifie bien :<br />

femme aujourd’hui se trouverait flattée de la comparaison<br />

Et pourtant, c’est bien la vache nourricière qui, tambourin. il Car Pour si notre le Béarn vache : les au Esbagats pis gonflé d’Assoû est d’abord interprétèrent la nour-<br />

des instruments « Protectrice traditionnels du peuple de et la de Provence la cité ! »: le galoubet et le<br />

y a trois mille ans représentait la forme féminine de quelques la ricière uns qui des a titres donné de le leur dicton répertoire. : « La Baque Les Landes qu’a toustèm furent<br />

divinité, et les poètes Indiens en particulier l’on chantée<br />

avec autant de délicatesse et de ferveur, que rines n’en et ses ses cornes jeunes haut talents. dressées Jacqueline ! Duport dit en gascon<br />

représentées hèyt bìbẹ par lou le groupe baquè » instrumental , elle reste aussi Bouheyrins, la guerrière Bouhey-<br />

par<br />

ont mis les poètes chrétiens à chanter la vierge Marie un conte ! Peut-être de Félix Arnaudin, jette-t-elle Danièle encore Sprunck-Péré aux ignorantins déclama qui tentent<br />

un<br />

Mais tels l’hurluberlu, que j’ai mis en cause au début,<br />

« crit » de Philadelphe<br />

de la crucifier<br />

de Yerde,<br />

sur une<br />

Alain<br />

croix<br />

Lalaude<br />

étrangère,<br />

dit quelques-uns<br />

le fameux<br />

de ses beaux poèmes. Alexis Arette-Lendresse lut un conte<br />

combien de nos contemporains peuvent-ils aujourd’hui « Toque-y si gauses » ! qui fit notre renom <br />

de sa création. Le public rejoignit les acteurs au moment d’envoir,<br />

au dessus de la tête de l’animal, l’idée spirituelle de<br />

tonner la « Coupo Santo » et « Se Cànti » qui clôturèrent<br />

création et d’abondance, que vénérèrent nos anciens <br />

Alexis Arette<br />

l’après-midi.<br />

11


A l’array dou mé pay.<br />

Alain LALAUDE, qu’ey badut lou 9 de decembre 1950 à<br />

Malaussanne, û petit biladye dou Biarn adoussat à las Lanes.<br />

Detsau e darrè hilh de petits paysans qui l’an toustem<br />

parlat biarnès, qu’a recebut de la loue part û Amou chens<br />

pariè e lou doun de-s eslheba decap ta l’Essenciau…<br />

Que-s aufrech pouèmes inspirats p’ous qui ayme, hens ûe<br />

simplicitats e ûe yustesse que soule la lengue biarnèse pot<br />

esprima. Que cante haut e pregoun en ha dansa lous mouts<br />

au ritme d’ûe citole. Lou sou lirisme que-ns entrayne capsus<br />

las andades de l’amou, perpetuan atau l’eslame d’ous<br />

qui l’an precedat…<br />

Prix : 9,95 euros<br />

En graphie béarnaise – traduction française<br />

Langue d’Oc - Langue de France<br />

Patois, provençal, auvergnat, béarnais, gascon…On a bien des<br />

noms pour désigner les langues régionales du midi de la France.<br />

On en reparle de temps en temps, quand la grippe aviaire, les<br />

émeutes de banlieues, la canicule ou quelque autre sujet majeur<br />

n’accapare pas l’attention des français.<br />

Il en fut ainsi en 1999 quand la France signa la Charte européenne<br />

des langues régionales ou minoritaires ; un rapport officiel du linguiste<br />

B. Cerquiglini dénombra alors 75 « langues de France »,<br />

dont 28 pour la seule Nouvelle-Calédonie ! Et si le nord de la<br />

France comptait 8 langues d’oïl, « un choix politique et non scientifique,<br />

répondant aux enjeux du moment » n’en reconnut qu’une<br />

seule pour le midi, l’occitan. Ce choix politique était inacceptable<br />

pour les associations qui, dans nos régions, entendent conserver les langues authentiques auxquelles<br />

sont attachées les populations : il les achèverait au seul profit d’une utopique « Occitanie » politique<br />

qui parlerait un « occitan » unique étranger à tous les locuteurs naturels. Or à la fin de 2004 fut nommé<br />

un nouveau délégué général à la langue française et aux langues de France, M. Xavier North ; ce fut<br />

pour quatre groupements d’associations l’occasion de lui demander audience. Et pour lui laisser trace<br />

de leurs propos, ils ont préparé en commun un document exposant avec rigueur les faits, les avis<br />

scientifiques et les textes juridiques étayant leur revendication à la pluralité des langues d’oc. Ils le lui<br />

ont remis le 4 avril 2005, et l’ont adressé peu après au Ministre de l’Education nationale.<br />

C’est ce document qui est rendu public par ce livre<br />

Prix : 9,95 euros<br />

Conjuguer en béarnais<br />

Si, à l’instar du gascon du sud, le béarnais se distingue<br />

des autres langues romanes par quelque chose,<br />

c’est bien par son verbe. Celui-ci joue en effet un<br />

rôle tout particulier dans l’expressivité béarnaise à<br />

tel point que les locuteurs naturels le préfèrent bien<br />

souvent aux noms savants et abstraits qui rendent<br />

nos langues nationales insipides et stéréotypées.<br />

Tout en étant bien plus régulière qu’en français la conjugaison béarnaise nécessite toutefois un<br />

apprentissage assidu et un outil adéquat. Pour vous aider, la manuel Conjuguer en béarnais vous<br />

propose une quarantaine de pages d’explications grammaticales relatives aux temps, aux modes<br />

et à la structure du verbe béarnais ; 56 verbes modèles conjugués intégralement sous forme de<br />

tableau ; 3300 verbes béarnais répertoriés en fonction de leur conjugaison.<br />

Prix : 18,95 euros<br />

En graphie béarnaise<br />

DICTIONNAIRE FRANÇAIS-BÉARNAIS<br />

Depuis la grammaire béarnaise de Vastin Lespy, dont l’édition en<br />

1858 comportait un vocabulaire français-béarnais, aucun dictionnaire<br />

français-béarnais n’avait été publié. C’est désormais chose<br />

faite, le vide est enfin comblé ! Fruit du travail patient d’une petite<br />

équipe de pratiquants assidus et naturels de leur langue maternelle,<br />

autour de Bernard Moreux et de Jean-Marie Puyau, ce dictionnaire<br />

de quelque 4200 mots utiles donne accès à un Béarn aux saveurs<br />

authentiques. Les auteurs ont particulièrement veillé à ce que les<br />

mots français soient traduits dans un béarnais actuel, réellement<br />

parlé de nos jours. L’écriture choisie dans ce dictionnaire se veut<br />

simple, accessible à tous et tente de retranscrire le plus fidèlement<br />

possible la prononciation véritable des mots béarnais.<br />

Une présentation historique du Béarn par Louis Laborde-Balen,<br />

une introduction linguistique et des tableaux de conjugaison béarnaise<br />

complètent le dictionnaire proprement dit. Feu André Labarrère – sénateur-maire de Pau – a salué avec<br />

bonheur, courage et impertinence cet ouvrage en acceptant d’en rédiger la préface dont le contenu honore tous<br />

ceux qui sont attachés à l’authenticité de la langue et de la culture béarnaises.<br />

Prix : 15,95 euros<br />

En graphie béarnaise<br />

LOUS TRÉS GOUYATS DE BORDEBIÉLHE<br />

Û dous tèxtẹs màyẹs de la literature moudèrnẹ : « LOUS<br />

TRÉS GOUYATS DE BORDEBIÉLHE », qu’estou publicat<br />

prumè en 1934. Ûe bersioû en grafie « occitane » que<br />

n’estou hèyte per las edicioûs Per Noste, de cap à las anades<br />

1970. Que se-n anabe ore de tourna trouba l’obre de<br />

Palay héns lou soû bestit d’ourigine. Adare qu’éy hèyt.<br />

Que descoubrirat dap gay, esmabude e respèc, aquére<br />

crounique drin istourique d’ûe familhe biarnése au sèglẹ<br />

XIXau. Ûe loéngue biarnése classique, d’ûe qualitat qui<br />

ns’aberé agradat de nou pas bédẹ desana-s au briu dous<br />

ans.<br />

Dou téms qui de trop e bedém obres de farlabique, gay<br />

que hè de poùdẹ léyẹ û lìbẹ oun la loéngue e chourre tâ<br />

plâ. Exémplẹ enta touts : leyedous, autous e aymadous de<br />

la noùstẹ beroye loéngue.<br />

Prix : 14,95 euros<br />

ESPRABES D’AMOU<br />

Ét que l’aperabe û « counderilhot » més qu’ère û rouman en<br />

biarnés, publicat en 1926, p’ou purmè cop, en û téms oun se<br />

hasè pouesie meylèu que prose.<br />

Û rouman qui-s neuréch de la bite-bitante dou Biarn d’aquét<br />

téms, segu, més rouman dous moudèrnẹs, engadyat dehéns<br />

lou moùndẹ d’aquét coumença dou sèglẹ XXau, moùndẹ dous<br />

estudians à Toulouse, e puch moùndẹ de la guèrre gran de<br />

1914-1918 qui merquera pregoundamén l’autou e lous soûs<br />

persounàdyẹs.<br />

Yulién de Caseboune que badou en 1897 e que se mouri en<br />

1978. Qu’estou û defensou arderous de la loéngue biarnése e<br />

gascoune e que-ns dechè trés àutẹs lìbẹs màyẹs : Cinquante ans de bite paysane ; Prouséy<br />

de saunéy e û dous riàlẹs testimouniàdyẹs sus la guèrre de 1914-1918 : Û souldat biarnés<br />

à la guèrre.<br />

Û escribâ de noùstẹ qui cau absouludamén descoubri – ou tourna descoubri – permou<br />

d’esta û dous noùstẹs yéncẹs prousatous dous sèglẹ passat, à coustat dous Simin Palay,<br />

Miquèu de Camelat e Filadèlfe de Yèrde.<br />

Prix : 13,95 euros<br />

INSTITUT BEARNAIS & GASCON<br />

MJC du Laü - 81 avenue du Loup - BP 60580 - 64010 PAU CEDEX<br />

Pour l’expédition de tous<br />

ces ouvrages,<br />

il faudra ajouter les frais<br />

de port et d’emballage.<br />

4,50 euro par envoi.<br />

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