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Institut Béarnais Institut Béarnais - Institut Béarnais Gascon

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La vie de l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong> et <strong>Gascon</strong> 3QUELQUES DICTONS RECUEILLIS PAR VASTIN LESPY *La campagne est un sujet riche en observations et en leçons. Voiciquelques thèmes campagnards transmis par Vastin Lespy et toujoursactuels ; j’ai toutefois modernisé la graphie et éclairé quelques motsoubliés par ceux dont on use aujourd’hui [entre crochets].Boune AnadeIN MEMORIAM…Par Alexis ARETTE.2010Ceux qui ont connu la part prise par Bielleen-Ossaudans le lancement du Festival deSiros, n’auront pas manqué d’être émusJe les ai pris dans ses Proverbes du pays de Béarn; énigmes et contes populaires,1876, Paris : Maisonneuve, 113 p. où ils figurent sous les numévainGavin, une des figures les plus marquantes dupar la récente disparition à plus de 100 ans, de Sylrosque je rappelle en tête de chacun (là en chiffres romains, ici en chiffres « Cuyala d’Aussau » qu’anima Jacqueline Hourcau.Certes, les grandes figures ne manquent pasarabes). Lespy les a repris sous d’autres numéros que je donne aussi aprèsla EMISSIONSbarre oblique, dans une 2nde édition, Dictons et proverbes du Béarn – dans la vallée, mais avec Gavin, nous touchions àCONJUGUER ENParœmiologie comparée, 1892, Pau : Garet, XVI + 285 p.l’exceptionnel. BÉARNAISL’homme semblait être l’incarnationde la danse, et jusqu’à un âge avancé, il avaitEN LANGUESi, à l’instar du gascon du sud, le béarnais se distingue des autres langues romanes parCes deux éditions sont téléchargeables quelque : chose, c’est bien par son verbe. Celui-ci conservé joue en dans effet cette un façon rôle tout de s’exprimer, particulier quelqueBÉARNAISEdansLa 1 ère l’expressivité béarnaise à tel point que les locuteurs chose naturels qui touchait le préfèrent au surnaturel. bien souvent aux, en image seule :SURhttp://ia600202.us.archive.org/1/items/proverbesdupays00lespgoog/proverbesdupays00lespgoog.pdfBÉARN : Particularité supplémentaire, sur le plan strictement particuliers, grammatical, celui qui le danse verbe en béarnais reçoit l’esprit, est pré-parLA VOIX noms savants et abstraits qui rendent nos langues Nos nationales danses Pyrénéennes insipides et sont stéréotypées. un langage, et sion ne connait plus toute la signification des pasDULa 2 nde avec texte, permettant recherches cédé et d’une copies particule de texte verbale, : petit mot qui lui colle à la peau comme l’article au nom : c’estce qu’y ont voulu mettre les anciens. Et, ce quihttp://ia700408.us.archive.org/19/items/DictonsEtProverbesDuBearn/Dictons_entre autres ce fameux « QUÉ » qui charpente et pimente les discussions, discours et écrits« et_proverbes_du_BearnXX_text.pdfPARLÉM BIARNÉS »béarnais si savoureux.était prodigieux chez notre vieil ami, c’est queDimanche 22h30sous ses pieds, ces danses dont nous, les ferventsMardi 21hTout en étant bien plus régulière qu’en français la béarnais conjugaison connaissons béarnaise toutes nécessite les figures, semblaient toutefoisJeudi 30/129 8h30 - « Méy de brén que de harîeun»apprentissagePlus de son queassidude farine,et unplusoutildeadéquat.défautsPour nouvelles vous aider, à chaque le manuel fois, car Conjuguer ne se lasse en béarnaisvous propose une quarantaine de pages d’explicationspas de15h30 que de qualités.18h40la perfection. Les grammaticales bons danseurs abondent relatives en aux Ossauoù ailleurs, mais dans la hiérarchie des talents,31/130 - « Minya coum û baradé temps, » Manger aux comme modes un et terrassier à la structuredu verbe béarnais ; 56 verbescreuseur defossé (se goinfrer)« PASSEYADES e BATALÈRES »32/131 - « Nou cau pas trop usa la modèles haus / Si conjugués bòlin que intégralementje n’ai jamais connu pareille virtuosité qui n’avait(par quinzaine)coùpẹ la touye » Il neDimanche faut pas trop 21h00 user la faucille si l’on veut sous pouvoir forme couper de tableau l’ajonc ; 3300 (qui verbesbéarnais répertoriés en fonc-besoin d’aucune autre fantaisie que de rester naturellepour exercer sa séduction. Car le mot n’estveut voyagerMardi loin ménage 15h30 sa monture)Mercredi 33/134 - 21h00tion de leur conjugaison.« Oun y a trouncs que y a estères » Où il y a des troncs il y a des copeauxAU NOÙSTE (le riche LIBIÈ a toujours » des ressources)pas trop fort. Les pas de Gavin déployaient un«sortilège tel, qu’on eut cru que ce n’était point laAndré Mariette, co-fondateur du.Mardi 34/136 - 17h00 « Ploura coum ue bit talhade ». Pleurer comme une vigne fraichementmusique qui les inspirait, mais qu’ils produisaientFestival de Siros, nous a fait l’honneurde préfacer cet ouvrage danseux-mêmes leur musique. Ses pieds ne semblaientMercredi taillée (comme 20h45 une fontaine)Vendredi 35/147 - 15h45 « Qu’a lou cu boû ta semia la milh mesure ». Il a où le celui-ci cul bon pour perpétue semer du millettoucher le sol que pour le quitter, et leur mouvementsemblait rendre léger l’espace même. On en-l'esprit créatif de la langue béarnaisequi souffle encore et nous ins-(tellement cet orifice est rétréci par la peur)« MATIADES »Jeudi 36/141 - 9h15 « Que à 10h00. s’empleara mantû clot de marlère ». Les trous de la marnière trait avec lui dans une autre réalité, qui comblaitpire toujours, depuis le fameuxEmission s’empliront préparée souvent et présentée d’eau (allusion à une longue période)l’attente de ce « plus »essentiel, que tout hommeProuclan de Siros 1973.par 37/143 la Voix - « du Qu’éy Béarn. à la caus ». Homme qui tient bien au tronc (qui est soutenu par porte en lui.les puissants)D’ascendance Aragonaise, Prix Gavin : 18,95 n’en avait euros pasRadio VOIX du BEARN : 95.10 FMIl 38/149 est possible - « Qu’a d’écouter arradits également à la tèrre ». Propriétaire qui a des biens au soleil. gardé la solennité un peu sévère, et c’est peut-êtrela 39/150 radio sur - « internet Qu’abét : à respounẹ ad aco ? Ni habes ni césẹs ». Vous n’avez rien qu’il appartenait si complètement à la danse, qu’ilradio-voixdubearn.infoqui vaille à répondre à cela.ne pouvait exprimer que la joie qu’elle provoque.DE Une joie L’IBG qui restait sur son visage, après la40/151 - « Qu’a castagnat ». Il a récolté les châtaignes, il NOUVEAU ne lui reste plus rien SITE àPour envoyer vos messages, vosfaire, ou bien il a tout dépensé.scène, comme une invitation naturelle au partagecommuniqués, annonces de manifestations41/157 - « ou Qui-s autres, bire notre de adresse l’ort [dou casau] Le nouveau pouléts site e clouque de l’<strong>Institut</strong> / A toustém <strong>Béarnais</strong> yèrbes et <strong>Gascon</strong> de l’amitié. est On dorénavant aurait aimé rester accessible longtemps avec àe-mail ta la soupe : ». Qui chasse la volaille tous. du jardin Avec préserve une moyenne ses plantes d’assaisonnement(être précautionneux et prévoyant) rieure à toutes nos ambitions. Agréable, que fonctionnel, fait la gentillesse moderne, dans le talent. il Et se on veut avaitde 50 visites journalières Gavin, car il incarnait c’est cette une chose réussite infiniment supé-rareradio.voixdubearn@wanadoo.fr42/601 – « Sarrém lou brouquét ». l’image Serrons de le notre fausset <strong>Institut</strong> qui bouche : tourné le tonneau. vers l’avenir. envie de se mettre à son école.N° de téléphone : 05 59 13 60 75Possibilité Arrêtons les de laisser frais, ou le message bien restons-en Les là. informations, les évènements, les publications, Ossau vient de un perdre espace un personnage réservé que aux cetsur 43/Anoye répondeur. p. 6 et n° 81 - « Semia agulhes adhérents ». Semer où des sont aiguilles, accessibles faire un travail nos dernières hommage Lettres ne peut traduire et la car méthode ces mots ne d’apprentissagedu béarnais. Un lieu d’échange tent pas et de comme discussion. il dansait. Mais La possibilitéje me devaischan-inutile.Océane 44/162 - BROZOU « Ta qui n’a prûes, lous aragnoûs d’achat / de Soun livres, boûs d’adhérer… ». Faute de prunes, le tout les bien d’évoquer présenté. mon émerveillement, comme furentJournaliste-Directrice d’Antenneprunelles sont bonnes (faute de grives on mange des merles)et des ProgrammesNous vous recommandons de le visiter émerveiller régulièrement. ceux qui Faites-le devaient découvrir connaître à Siross’intéressent où ailleurs, car je à sais l’avenir que tous de gardent notre leRadio 45/164 VOIX - « Tiénẹ-s DU BEARN hort au pourè ». à Se vos tenir amis fort au et perchoir, à toutes se défendre les personnes vigoureusement.rue Henri FAISANSlangue régionale.sentiment rare, d’avoir rencontré, dans un instantqui28BP 46/169 814 - « Unta-s dap òli de chermén www.languegasconne.com». S’oindre d’huile de sarment. Prendre des magique, quelque chose comme le passage de la64008 forces PAU avant Cedex le départ ou la reprise du travail.05 59 13 60 75www.languebearnaise.comgrâce sur le monde.


4Legut dap plaséLou téms de la néuFelices populi… Heureux les peuples…Par Léon SAYOUSEn 1683 est publié à Lyon Le Il observe que le père, Jules César, gement de lettres ou de syllabes ; leQuoan grand èri dictionnaire chin en la petite historiquede lou l’abbé téms Louis d’ibèr Moréri que-ns ; ternité de-s ha de crida l’idée per de la may. ce dicton ; c’est mutat à l’escole. (elle [per]mute) Lou panteloû et lounc non mutas « deescole,a en en mourgagnan, quelque sorte dap revendiqué la pòu au béntẹ la pa-voici, Que-m avec hiquèy les accents à camina d’origine de cap eton y lit enteressabe, au mot Gascogne sustout desempuch: la fî dou més mourt dinqu’au tinæ, fî de 1941 grammaire ou au cap publiée de 42, en la 1540, néu d’entra Non héns temerè lous antiquas esclops. Quin mutat plasé(t. 2, p. à la Que-m p. 17 soubiéni de De causis qu’ûe anade, linguæ à la-(tu golf [per]mutes) » qu’empechabe : drin la néu21)« darrè Les die habitans de las bacances y prononcent de Nadau. l’V année qu’ère de cadude naissance à bourroulhs de Juste pendén Joseph, d’esta tout Vasconia soulét : nat voces òmi, : ni hémne,comme Lous dies le B, d’escole, & B quoan comme lou l’V cèu ; & et la noéyt. dédiée Lou à son matî, ainé de Sylvius cap à sèt qui ores, se nat souldat Cui nihil aleman est aliud tapoc viuere, (qu’èren àc’est ère beroy pour gris cette dap raison û petit que bén Scaliger plâ préparait quoan mama à être e juriste passè daban : à propos la mie du Sén Yausèpquàmde Nay)bibere.nou-s passeyaben.De quoan en quoan, patacsparlant fresquét, des touts <strong>Gascon</strong>s lous maynats dit plaisammentcoleque-s Felices pensaben populi « quibus e bibere confusion dus entre pams V et de B, néu il écrit ». Que : « de néu que cadèn dous téyts dap ûde l’es-« crambe vice de que prononciation nse digou : »« qu’est Que y la aJ’en propose la traduction suivanteba neba ? » Û termomètrequ’ère penut dehorecrepaut. Autalèu quilhat, en esta amaneyat Ce n’est pas enta par esta hasardsautèy dou lhéyt coum û brut:est vivere. […] Mais au reste, les C’est pourquoi nous nous sommes escanat. Qu’èri countén de-m<strong>Gascon</strong>s en général sont gens d’esprit,au ras adroits, de la porte bons d’en-soldats, patients épigramme dus pour bire-coudéts, marquer que qu’es-vi-abans que à l’escole. la Gascogne Lou pourtau permute qu’èreamusé à faire sur les <strong>Gascon</strong>s unemiéye-orepour trade. venir Que y à abè bout toustém de ce qu’ils entreprennent,û malî, toutes & courageux. las dèts »(traduit du la latin cousine, par Ch. à grans Samaran). mousguîepour de elle, recreacioû, vivre n’est nade rien mèrque d’autre devre et boire touy c’est bestit. tout un À la pour taule eux de » ubèrt, qu’èri les sons lou d’origine permè. Sus : la par-C’est minutes, la ta première demanda fois au qu’apparait Ch. Samaran sècs, a que trouvé minyèy le texte û talhuc de passàdyẹ d’òmi que ou boire. de câ. La soulecereyéndictonde poùdẹqui neanapeutpicha.Û cop sourtit, qu’esmatdessus qui boussabe ahamiats qui hourucaben debat ûjouer que sur cette épigramme,de pâ dapbiendrinattribuéed’arrasi-à Si bite donc qui le bedouy, jeu de qu’ère mots vivere/biberedus mèrlousles mots latins bibere et vivere, et Scaliger père, dans un recueil posthumede bons mots et réflexions la forme de cette épigramme en dis-est bien de Scaliger père, c’est souspiabe en ana e tournalous hourats dou pâ, e, per banc. Tout aquét blanc linçòu qu’èrequi signifie « Heureux les peuplesoun ère lou petit array blu. Debat dessus, dues petites culherades de enta you. Qu’èri lou permè. Esbisaglatpour qui boire c’est vivre ». de l’érudit Gilles Ménage (1613-zero ou capsus quoàtẹ, n’ère pas créste de lèyt bouride. En dus granstique, etperl’onlaneblancousait toujoursde la néupasquideIl convient de rappeler qu’il y a deux 1692) :boû. Trop rét ou trop caut nou poudè gourrups, lou cafè de chicoréye dap qui lusibe est le dap dicton lous Felices permès populi… arrays douScaligerneba. Au(decap d’ûLescalemoumén,en français)gn’àutẹ lèytNonqu’estétemerefenit.antiquasLou màntoumutase lou Pour sou, les que <strong>Béarnais</strong> trauquèy enfin, la parguîe je complète ta anacélèbres,qu’abè ûelehàmipèredeJulespichaCésar« météorologiquevenu » e d’Italie que mirabe et établi l’utis. à Agen Dap buchabe Cui à nihil petits est plumalhs aliud vivere, e que ca-ce que qu’il cricabe écrit debat au mot lous Béarn esclops. (t. 1, Ad p.(1584-berrét enVasconiacap, qu’èrivoces,prèst. Que ne-l’avis bédẹ de lou Moréri gàbẹ. À sur cade les <strong>Gascon</strong>s pas, la néu par1658),où lous il dits mourut, de la et mâ son ensegnats fils Joseph beroy Juste lou prega quam mama bibere. de-m decha » parti. 532) aquét : téms « Les qu’èri Bearnois prim, sont ni espallut adroits, ni(1540-1609). haut, que sabèm Tous touts deux, autalèu et surtout lou (Menagiana, Que passèy la Tome porte II, dou Paris, magasî, 1695,laborieux, hort, e drin fidèles pauruc, & permou bons soldats. d’aco » ele rét fils, de furent dehore. de Trop grands rét érudits que disèm de la p. lou 269). sacot d’escole sus las espalles. Ce d’àutẹs n’est causes, pas étonnant, n’èri pas puisque lou purmè saRenaissance.« Si-s adoucéch, que ba neba. » Dap Mais Nat brut il l’a dehore, cherché lou en màntou vain à de travers néu de la classe. Més, per û cop, qu’èriGascogne va jusqu’aux Pyrénées,Le û téms hic, atau, c’est qu’èrem que nul coum n’a pu boussaloûsfameux en cuyole. dicton Lou dans reyén leurs que œuvres. truger.trouver toutes qu’aprigabe les œuvres la carrère. des Û deux poutoû Scali-à tout urous d’esta lou purmè à traucaceet que les <strong>Béarnais</strong> prononcent euxmama, û cop d’oélh capbat la gran dus cops – ana e tourna – aquét beroylinçòuLe cabe dernier dap la à soûe s’y être règle essayé sus la fut taule le Or place avec : moussu Google, curè tout que devient y passabe, facilepressat. ! Je n’ai eu aucun mal a trouver Et pas si gran ce petit cause article enta bous esta urous a plu, ! bu-aussi le V commede néu. ElebedétB.? nou caugrand enta-ns historien ha escouta. gascon Pensat-pe Charles beroy,qu’èrem (Cravencères deya gahats 1879-Nogaro dou cap ce texte à la p. 170 des Poetices libezmaintenant un berre de bon binSamaran1982) per ço ; qui il anàbem en a rendu ha en compte sourtin dans de bri septem publiés à Lyon CACARACAen 1561, à ma santé.le l’escole. Bulletin À la de permère la Société peluse, historique û crit : donc trois ans Quoan après la noéyt le décès e s’acabe, deet « Que archéologique nébe ! » Labéts du Gers qu’ère de la 1958, houliedinque 203-211. l’ore de parti.de l’effet comique E quoan créé l’aube par un e puntéye, chan-l’auteur ; celui-ci Quoan le s’estégn cite en exemple lou lugrâ,pp.À la sourtide, lou pourtau passat,Qu’éy lou crit dou hasâ :que gahàbem lou trot enta cercaEn estiran lou cot, en se quilhan la halhe,néu, oun s’ère drin amassade, sus laPlâ pitat sus lous pès, desbélhe la pouralhe.yèrbe ou las murralhes baches. Assemblée QueEn générale France, noùstẹ ausèt que 2012 hique tout soun cohasèm boles de néu beroy sarradesTa canta blu, blanc, rouy, que hè COCORICO !e la peléye que coumençabe. QueRenouvellement du tiers sortantEn Espagne, lou gàlhou qu’a lou caquét méy fî :n’yL’assembléeabè d’adrétsgénéralede loégn2012enla,demésl’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong> et Qu’aprime <strong>Gascon</strong>, qui hort aura lou lieu bèc, en que Juin, hè la quiquiriqui. date précise n’est pas arrêtéed’àutẹs que cercaben à touca darrèà l’heure ou nous mettons sous presse, verra le renouvellementLou hasâ biarnésdu tiersque-sdesdéumembresde plâdecantason:Conseil d’Administration.lou cot enta ha entra û pugn de néuCoum û cop de claroû, qu’éy û CACARACA.sus la pèt de l’arrée, de que refresquil’ardou guerrière. Après aco, plâTous les adhérents à jour de leur cotisation 2012 peuvent faire acte de candidature. Ils doivent le faire par écrit.Les candidatures au poste d’administrateur doivent être parrainés par au moins deux administrateurs et soumiseschaupit dinque-u houns dous curroûs,au conseil,que se-nparcalèlettretournarecommandée,ta caseau moins un mois avant l’assemblée générale.


Legut dap plasé5Héns l’oumbre leuyèreQue droums près de you,Û die de Yumpadére plouye en estiuLhèu de l’arribère,Blanque marinère,Lou Yan dou Plantè qu’a parlat dou paysâ quiDe la hè noéyt bìbẹ sus lou tèrre, moùndẹ dap Qu’en lou bas soû oun tribalh, t’apèreçoQu’éy qui douce y a l’auyou, de méy beroy La e de tilhole méy d’or gran ? dou soûmestié. Éy Diu qui Qu’éy t’apère, lou réy de la tèrre.Lou De-t mé bédẹ paysâ tan bère, qu’éy lou medich, Lhèu coum més la paloume,qu’éy Quoan déns s’ou las pot coéntes encoère, qui Qu’abous l’arriben tout l’adirèdie As oun tan de éy gauyou la diferénce. ? Loégn d’aquéste coumeLous dies que-s toquen, De més gn’àutẹ nou-s apourè ?sémblen Si la noéyt pas. t’enmie Aquéstẹ matî Lhèu lou die per qu’éy quàuquẹ hade,tout D’oun bach, s’aymèm tout adès, embrumat. S’estés Pas û encantade, pétd’èr, Ès toustém las garîes la mie que soun demourades Bère abenturade, àlaPerpouralhère,d’aùtẹs sendèslou hasâ?ne ditsLoupascap que-tarré,birè ?lou câ qu’éy demourat s’ou palhat, lasLhèu cén mile rèbẹsauringles, s’ous hius electriques que-sCoum coùrrin las lèbẹs, Més s’ès soùnquẹ lasse,soun alignades e sarrades, birades de cap au mechantéms. Lou die ne-s pot pas esclari, que-s as-Que t’an dat las frèbẹs Droum, O mas amous !soupéchPer oun tepurmèhidès ?que de-s lheba.Ray quoan souy sus place« Que-s y prepare quauqu’arré, Si te-n bas que aulhous, ba plàbẹ, »ce-s Oun digou t’en ès lou anade paysâ. Qu’éy Pourbu p’ou tour tu que de béyes, dèts oresqui Dap lou lou téms toû saunéy e-s descide. ? Per tan qui saunéyesE Assedut quine baylade debat la clacassère, Tout à l’endos, parentélhes lou paysâqu’espiabe T’ourbi lou passéy càdẹ la ? plouye. Lou Que mé cadè co tout dréte, blous sarrade,Lhèu que-t hasè béds esquires parade en arriban per terre. « Aciu!que-n De raube y a daurade p’ou die » ce-s pensa. Enta tu Qu’ère tan douce plâ, que-shica Lhèu en que-t pensades da l’aubade e que-s Que trouba souy urous. de yenous, Aquéstẹtéms L’eretè qu’arribabe dou Réy ? à prepaus, Enta coum que calè. t’abousse, En se gratalou cap, ne poudou pas Diu ha dou mile ménch fabous ! que depensaLhèu de: çolaquimountagnearranye lous ûsHénsquelapoudènoéyt dedesranyamaube,lous àutẹs e aquéstẹ téms n’ère pas boû enta touts.Qu’as passat lou port ? Lou téms que s’assaube,Aquéths pràubẹs bacanciès qu’abèn lou nas à laDous castèts d’Espagne, Més tu dinqu’à l’aube,frinèste de l’oustau, birats de cap à la ma. CadûlasAssoûestroubatcoéntes,l’abord ?e coéntesDroum,que-nOabèmaslouamouspràubẹ!paysâ, méy que d’escuts. Més qui aberé pensat àplàgnẹ û paysâ pendén las bacances ?N’abè pas besougn d’esta plagnut. Lou téms tadéth n’éy pas ûe coénte, que sap bìbẹ dap éth. Queprén lou lasé d’espia, senti, escouta. Que la counéchtan plâ la soûe tèrre que yaméy nou hera causesqui ne cau pas : la tèrre soûe que l’a aprés hèrede causes.- à bouya quoan ère lou moumén ta que l’esplingounou cùri pas lou milhoc û cop semiat.- lou boû moumén ta planta las patates, ta que lalue rousse ne las brùsli pas dap las tourrades.- la sesoû de coupa lou boy ta que brùsli dap ûeeslame clare e caute e chéns hum.- ta basti, que counechè la lue ta coupa lou bèr,ço qui hasè qu’ère autan hort que lou càssou.- tòrsẹ lou bencilh d’agrouagnère (coudrier) en luenabe, e lou bencilh de càssou en lue biélhe.Par Laurent CAMGUILHEM (Pomps)- ha tisane de cascabèt (rhinante) ta soegna lascouliques dous boéus à la sesoû dou gran tribalh.Qu’abè aprés tabé que ta-s at bira que calè ha detout. Que semiabe milhoc, roumén, cibade.S’ous trés que-n y abè toustem û ou dussus qui poudèn counta. Û casau dap patates,toumates, cauléts, mounyétes, habesgrosses. Tout ço qui calè ta bìbẹ. Û porc àla sout ta la pelère, ûe galère (galése) daplous bitoûs. Quoan abèn besougn de mounédequ’ous anaben bénẹ au marcat dePau. Tout aco amassat que hasè que-s atbiraben à puch près plâ.Tout aco n’at abè pas aprés héns lou lìbẹs,nou, qu’ère lou pay qui at abè aprés dou soû pay,qui at abè aprés Traductiondou soû pay… e qu’anabe hèreloégn en darrè. Se lou soû hilh boulè esta paysâ eDans countinua l’ombre à légère, ha ço qui hasè des eth, châteaux soû d’Espagne tour qu’ou ?Tu hesoùrẹ dors près counéchẹ de moi, touts aquéths Peut-être, petits depuis secréts la rive, quiDe û boû la nuit paysâ… sur terre, més ne-n èm Blanche pas encoère marinière, aquiu.Douce Que est countinuabe la tiédeur à plàbẹ, t’es-tu mieydie embarquée, n’ère pas loégn.Lou Dieu cap qui estabanit t’appelle, de pensades Sur la barque que-s d’or apoudya ?Est-ceDe de te cap voir ta si la belle, garbure.Quand ta lèvre encore,Peut-être, comme laRayonne de joiepalombeas-tu le désir,Saunéys héns la paloumèreSi la nuit t’emporte, loin de nos valléesDu lieu ou nous Soulét venons au miéy de deu d’un cassourra autre destin ?nous aimer, Quoan lou bén desglare Peut-être la hoélhe enchantéeEs-tu toujours Dab mienne la héus au pugn par de-s quelque tourra féePar d’autres Lous sentiers glans ? que-m Belle plouren aventurée, à l’aurélhe…Peut-être, cent mille rêves, En perds-tu la raison ?comme s’enfuient Apourricat les sus u secalh,lièvres, Lou réy-petit que-s Si esganurre… tu n’es que lasse,T’ont-ils donné Lous fièvre, courbachs en Dors û bèth O mes ahoalh amours !des lieux où Qu’an tu t’aventures coacat per ? dessus Qu’importe la cure… si je reste,Quand tu pars ailleurs !Où es-tu partie, Û esquiròu tout esbarjat Pourvu que tu voies,Avec tes songes Qu’a ? garrapat sus la En cassourre, dépit des songesEt quelle caresse Darrè t’ouvrit d’û branc le s’éy Tout estujat offert devant toi,passage ? En s’esliupan au méy Mon à cœur coùrrẹ… sans tache.Peut-être te Atau vois-tu houléyen parée, en pinnanDe robe dorée Coussirats ?Car pour toi si douce,dab lou bén qui passePeut-être reçois-tu Lous saunéys l’aubadeJe suis à genouxd’û pràubẹ escribanDu fils du Roi Héns ?Pour que Dieu t’accorde,deu cabanot toute de la sa casse… faveur,Peut-être, as-tu Las franchi paloumes le héns Dans deu la cèu nuit blu de mauve,port Truquen à hoéc cap Le à temps l’Espagne peut se ; sauver,De la montagne Més ? autalèu qu’éy Mais noéyt-escu toi jusqu’à : l’aube,As-tu trouvé Lou l’abord, guèhus miaule Dors, sa coumpagne…O mes amours !Yan de Sént-Peyrus.Yantin deu Chapelot


6La létre de l'Enstitut Biarnés e GascoûLOU MÈRLOU E LA ROSERoger Lapassadepoète béarnaisPar Marilis OrionaaPer ûe aube clare deu més de may, qu’ère au téms ounlous òmis e sabèn escouta e espia de plâ la nature −J’ai e noû rencontré pas soùnquẹ Roger parla Lapassade d’ére − ûe beroye en rose 1989. quebadouJ’étaisau miéyprofesseurdous brocs,dehénslettresla sègueet jedouvoulaiscasaude-laMarie.venir chanteuse béarnaise. Il avait publié unQu’acababe de-s lissa la pélhe encoère toute amoustroulhaded’esta demourade sarrade héns aquéth bouroû coum ûseul recueil de poésie presque vingt ans auparavant,coursét et badut j’avais trop appris estrét, par quoan cœur, la Marie à l’âge de Lamarque de quinze e laans, descoubri. un de ses poèmes les plus émouvants, Locrit. La Je Mayrîe me suis Nature occupée que sap ha des las trois causes recueils de plâ, enta-us qui ont petits,enta-us choisissant frayìlẹs, les de tau textes, sorte que-s leur agen-hiquè en quoàtẹ entasuivi,cement, aunoura la et nechénce jusqu’au d’aquére titre des princésse ouvrages, : que l’escalouri dappuisqu’il û array de me sourélh faisait e que confiance. l’aufri û couliè de pèrles d’arrous,coulou de cérc-en-cèu. Aquéth matî, may Nature, qu’ère talaménUne œuvre de boune mince, umou, donc, lhèu en mais permou intense. qu’ère lou printéms,Rogerque boulouLapassadeha û presénétaitadlaaquérebontérosemême,nabère e que l’aufrilou perhum.la bonté faite homme, une bonté lucide.La rose ne-n fenibe pas de-s esmiragla de tout ço qui descoubribeautour d’ére : flous de tout oùrdi, pès de gat, mar-Nous nous épaulions, moi la chanteuseprofessionnelle galides, espiaubes, débutante, abélhes, ausèths lui le de toutes vieux coulous, parresblues, fragile. gays, Je parpalhòus me souviens e nou sèy surtout que méy. de E au dessuspoètesa de tout fantaisie aquéth incroyable, moùndẹ, enta de acaba son lou humour beroy tablèu, lou cèuextravagant.qu’ère d’û blu perfèyt, chéns lou méndrẹ petit plumalh debrume.Roger Sus la branque Lapassade d’û cerisè, était au dessus charmeur de la sègue, et drôle. û yoénJ’ai mèrlou, beaucoup tout nérẹ, ri dap avec lou bèc lui. blanc, Je l’ai qu’espiabe entendu aquére à plusieursmirabilhouse reprises au debat faire d’éth, la cour chéns en se-n béarnais, poùdẹ destaca les jours lousfloudeoélhs.marchéE seré drinà Orthez,encantatà?de vieilles dames de saHéns aquéth téms, lous òmis que coumprenèn lou lengàdyẹconnaissance rencontrées au coin de la rue, etdous ausèths, de las flous e de touts lous auyàmis de la Nature.Oéy, qu’an trop de causes au cap, n’at enténin pas méy.qui lui récitaient la litanie de leurs douleurs. Il lesréconfortait B’éy de dòu ha d’un ! compliment: « Mais Germaine[ou E dounc Antoinette, aquéth mèrlou Augustine…], tout estoumagat, que tout me estourdit, ditesvoubanaquére là ? Pour beutat, moi, que reprengou vous êtes lous toujours soûs esperits la même, e que-uda-aussi digou fraîche dap soû cant et vermeille lou méy dous, que lou le bouton méy baylinous de la rose :musquée « Beroye ». flou, Elles beroye éclataient princésse, de quin rire t’apères et retournaient ? »à leur « Que train-train, souy la ROSE, requinquées. la ROSE de MAY, Que biéni de bàdẹau casau de la MARIE »(Aquére MARIE qu’ère la MARIE de LAMARQUE deMASPIÉ, qu’aymabe talamén las roses que boussabe toutslous passadés dous cams e dous casaus dap arrousès. Oéyaquéths arrousès que soun toustém bius à noùstẹ).« Sies la plâ biengude, beroye besîe »« Més, oun es ? Qui-m parle dap tan de douçou ?E, de la gorye dou mèrlou, encouradyat per aquéths permèsmouts, que-s esgraynaben las notes d’ûe musique purecoum l’aygue de l’arriu. La Rose de MAY, de méy en méyrose, que l’escoutabe, esmabude tout en ha lou sembland’espia aulhous.« Si t’agrade lou mé cant, que cantarèy enta tu autan quiboùlhẹs ».« Més, qui ès tu, charman besî ?« Que souy lou MÈRLOU TOUT NÉRẸ. N’èy pas la chanced’abé las toûes beroyes coulous e labéts, qu’essàyi de-mréndẹ utìlẹ e de ha plasé, coum pouch, dap ço qui m’a balhatla Nature. En permou d’aco que cànti, que sìuli tout lou die.Qu’aufréchi à toute la yén dou casau la mie musique.E-t Jusqu’à hè gay sa ? » mort — ne serait-ce que par admirationLa ROSE pour DE lui MAY, et parce toucade qu’il per était aquéths un mouts, rempart que-u — respounoume suis : efforcée de croire à l’occitanisme tel qu’iljele « concevait, Que-m rén urouse une sorte lou toû d’humanisme cant, cante enta du you, Sud, charman unausèthSud auxe youfrontièresque-t balharèyindifférentes,lou mé perhumdu».reste. MaisEmbriagat, autan per lous arams de la rose coum per lasdix ans plus tard, sa disparition ayant laissé leparaules qui bienè d’enténẹ, l’auseroû, tout capbirat, que-schamp libre à tous les appétits, l’occitanismeesganurrabe de méy bères. Touts lous auyàmis dou casau,grans ou petits, subventionné qu’escoutaben, s’est esmabuts. tellement déconsidérénabèth, que le hère mot dous, occitan qu’ère en lui-même trî de bàdẹ est e deÛ sentiménplanta las devenu soues arradits détestable héns lou : co nationalisme de LA ROSE DE infect, MAYe dou MÈRLOU endoctrinement TOUT NÉRẸ des dou enfants, casau de embrigadementdes jeunes gens, dénigrement de lala MARIE LAMARQUE.Bé sabets, langue que-n française, ba de la yén sectarisme, dous casaus coum éviction de la dous (ouumâs : lou récupération spectàclẹ dou pour bounur recyclage) que hè yermia de la tous yelousie leshéns lou co poètes, d’aquéths écrivains, qui n’an pas chercheurs, autan de chance. chanteurs,De tauconteurssorte que, ausdequoàtẹBéarncorset Gascognedou casau dequila Marie,refusentde se prosterner devant la croix oc-estuyats héns lou hoelhàdyẹ, que-s y chebitabe en-se trufadous amourous. Pensats : ûe flou dap û ausèth ; ûe rose dap ûcitane, au pied de laquelle se bousculentmèrlou, aquére beroye flou amigalha-s d’aquéth ausèth toutdésormais cuistrerie, pédanterie, goinfrerie, opportunisme,carriérisme, cynisme, et autres malfaisancestotalement étrangères à la personnalitéde Roger Lapassade, toute de simplicité et degrandeur d’âme. Tant et si bien qu’aujourd’hui,paradoxalement, la seule manière d’être fidèle àla mémoire du poète occitan Roger Lapassade,et à son œuvre, c’est de s’opposer à l’avancéede l’Église d’Occitanologie en refusant catégoriquementd’employer le mot occitan pour désignerle béarnais et le gascon.


La létre de l'Enstitut Biarnés e Gascoû7nérẹ, Roger e encoère Lapassade si ère û gay (1912-1999) blu... e nou sèy que méyLou a yelousè publié qu’éy ses premiers cousî dou textes mechantè e drin tabé doubestiè. en graphie béarnaise dansla La revue ROSE Reclams. DE MAY Il les e lou signait MÈRLOU du TOUT NÉRẸ ne-saucupaben pseudonyme pas Lou de Cardinou tout aquéth (le clacassis chardonneret).Mouts d’arroses de nouste e cansoûs est paru de méy en méy gauyouses.e que respounèn perperhumadesdans Més, un û numéro sé, enta de exauça 1961. Ce las petitpregàries poème très dous pur paysâs concentre qui abèn ses thèmesde prédilection d’aygue, lou : l’attachementcèu quebesougndescarguè à la langue sus béarnaise, aquéth parsâ, le goût û de lachaupat simplicité, qui la communion at neguè tout, avec en la nature,clignade. la foi. ûeLou mèrlou apourat sus labranque dou cerisè que-s aprouchèdou méy près qui poudoude la rose tout en esténẹ lasales, en esparpalha las plumes,enta ha û téyt ta proutedya lasoûe pràubẹ amigue.Quoan s’arrestè de plàbẹ,toute la yén dou casau quesourti dous estrus e que s’y clacasseyabede pertout enta coumenta la hèyte e counstata lousdesaguis.Lou MÈRLOU TOUT NÉRẸ qu’essayabe de counsoula lapràubẹ ROSE DE MAY. Ére, toute tristoulote que-s espiabee que-u gahè hàmi de ploura quoan bi pedas de la soûe pélheesparrisclats sus la sègue e per tèrre.« Nou ploùrẹs pas, qu’ès toustém la méy beroye rose entayou ».E que boulabe autour d’ére, e que cantabe tout dous. Dousoû gousiè que sourtibe ûe cansoû qui-s boulè leuyère, mésque-s entenè qu’ère drin emplouride.Auseroû, amic, ç’ou digou la ROSE DE MAY, que m’asproutedyade e ne t’ès pas escapat adare qui souy biélhe,adare qui-s soun emboulats lous més encants, que-t bouyrecoumpensa. Espie lou cròfẹ dou mê co, qu’éy plê de grâs.Minye, autan qui-t agràdẹ »L’ausèth nou gausè pas de tire, més quoan nou troubè pasméy de que arpasta-s héns la sègue, despuch l’aygat, quecoumencè a peruca héns lou cròfẹ de la ROSE.P’ou casau nou s’y trufaben pas méy d’aquére tréndẹ amistatentér la ROSE DE MAY e LOU MÈRLOU TOUT NÉRẸdou casau de la MARIE.Touts lous abitans dou casau que bienèn de coumprénẹ queço de miélhẹ que-s estuye debat las plumes dous mèrlous,medich dous méy nérẹs, e héns lou co de las roses, medichbadudes biélhes ; en permou que ço de méy beroy, ne-s bétpas de tire, qu’éy lou tesau de cadû, que cau aprénẹ à-u descoubrichéns arresta-s à ço qui om bét en permè.Més Mayrîe Nature nou-s desbroumbe pas lous soûs hilhs,e ço qui-u hè hère de gay que soun las ayudes entér lous soûsmaynats. E, coum abè bis ço qui-s ère passat au casau de laMarie, enta que toustém en se soubiengam d’aquére beroyehèyte, que hé û petit miràclẹ.À force de peruca héns lou cròfẹ daurat de la ROSE, loubèc dou mèrlou que badou de méy en méy yàunẹ, dinqu’audie oun, en anan bébẹ au clot dou casau, e descoubri soû bècd’or.Que-s ère plâ rendut coùntẹ que p’ou casau que l’espiabend’ûe manière drin estrànyẹ,més coum ère aucupat perla soûe Rose, nou y abè pashèyt atencioû.Alabéts, que tourna auprèsde la ROSE e, dap cantsd’amou, dous e gauyous,qu’arremerciabe la soûeamigue qui abè preparataquéth presén dap MayrîeNature.Qu’éy en permou de’çoque, oéy, héns lous casausau darrè de la plouye, qu’entenétlous ausèths à canta deméy bères.E qu’éy desempuch las amous de la ROSE DE MAY daplou MÈRLOU TOUT NÉRẸ dou casau de la MARIE, quelous mèrlous an û BÈC d’OR.L’Eliane de LAMARQUE (Eliane CAPDEVIELLE)Lou 22 de yulh de 2011Aquéstẹ coùntẹ, que l’èy escribut entaus maynats en plantanla mie plume héns l’aygue clare de la houn dou mé casau.Aquéths maynats que-p balharan l’otorisacioû de-u léyẹsi coum éths, e poudét entra héns lou moùndẹ dou mirabilhous,enta crédẹ que dap l’imaginacioû que s’y pot ha deberoys biàdyẹs tout en se demouran sus place.Quine pretenciouse e hèy ! - Qu’espèri qu’û cop leyudeaquére petite istoère, que-m perdounerat tout ço qui n’éypas coum ço qui bedin lous oélhs, més qui a yermiat héns ûcor dou mé cap enta ha gay au co.Héns aquéstẹ coùntẹ, que bouy réndẹ aumàdyẹ à la Mariede Lamarque de Maspié - ayole de la familhe dou mé marit.Aquére hémne qu’aymabe dap passioû las roses, à tau punque boussabe lous passadés dous cams dap arrousès. Perbounur qu’éy counserbat e tournat planta per noùstẹ û sarrotde pès d’aquéres biélhes roses qui, oéy, aulouréyen hénslou mé casau.Boune passeyade p’ou casau de la Marie de Lamarque.


8Sabrous de GascougnePastouralessouletines e biarnésesUn aprentis countentAu (« parat Bouts de la Terre presentacioû » n° 22)de la Pastourale de Bàrcus,beyam l’istòri de las PastouralesBiarnéses dou sègle 18 à oéy lou die.Boune qu’éy l’aucasioû de tira las pastourales de noùstẹdou desbroum ou dou mesprèts. Û dous méy bèts escantilhsde la loéngue qui parlam que parescou en 1763 « Lapastourale deu paysâ cercan û mestié tau soû hilh » per û aboucatdou Parlamén badut à Lescar, Yan-Enric de Foundebile. Queseguibe la mode de labéts de youga pastourales s’ous empounsdous bilàdyẹs de l’arribère. Dìsẹs escarrabelhats, semiats d’arrepourèsqu’amuchen quin lou pay e bòu tira aus soûs gouyatsl’idée de-s ana cerca mestiés aunourats coum aboucat, medecî,apouticàri, mèstẹ d’armes. En 1788, que sourti la « Nabère Pastourale» oun lou patriarque Yacob, biélh, aroc e abùglẹ e bòu dasénglẹs mestiés aus hilhs : lauradou, sourdat, cousinè, yardinè,tabernè, sàstrẹ, hàurẹ… més nat nou-n boulou. Que demourènaulhès e goardiâs de bestia. En Biarn doungues, qu’aperabenpastourales toutes las representacioûs s’ous empouns de causesbiscudes ou sauneyades per lou bràbẹ moùndẹ. Qu’èren moùndẹde tout ana qui yougaben, e que y abè boulentàris de tout àdyẹ enaboùndẹ, e touts que-s y passiounaben.Encoère dou noùstẹ téms de maynats, - téms hère urous chénsla telebisioû - en cade bilàdyẹ, lous reyéns que hasèn youga çoqui aperaben « séance récréative » e ta nousauts qu’èren « pastourales», quin qu’estoùssẹ lou sudyèc. Quoàndẹs se-n y a yougat,de Palay, Bouzét, Courriades… Be sabém que, per Nadau,la badude de Yèsus en pèys d’aulhès qu’ère l’aucasioû de yougaûe pastourale. Lous cantics qui counechém qu’èren presentats :« Haut, Peyrot, desbélhe-t… Dechém aci lous esclops, toucadérese barrots…. Que-u pourtaras, tu Migas ? boû tros de roumàdyẹgras… Las pastourétẹs, en dansan, enta l’adoura qu’arribèn… »Atau, aquéstẹs ans, lous d’Arùdi que hén plâ beroy la « Pastouralede Nadau » oun las paraules dous cantics èren presentadesdap bestìssis e danses aussaléses. Més be caleré presenta ausleyedous biarnés las suberbères « Pastourales » de oéy, coum lade Nay en 2009 e la de Mourlaas augan. Dap lou soû enyeniede « metteur en scène », Alain Muñoz, proufessou d’istòri quense hè tourna bìbẹ hèytes passades dou Biarn. Centenats de bersétsescriuts en francés, arrebirats en biarnés per lou moùndẹ douparsâ, que soun prouclamats ou cantats, dap danses e bestìssisdou moumén hèyts esprès. Mesades de repeticioûs qu’an yuntatboulentàris de touts àdyẹs qui an yougat dap arséc e talén, equi-s soun hèyts amics. Qu’abém l’ahide qu’aquéts, gabidats perl’Etxahun biarnés de oéy, lou Muñoz, qu’escriberan aus leyedousquin at an biscut.Ulàri de Camborde.Yocs flouraus de l’EnstitutQue Biarnés souy e Gascoun…GascoûAugan lous noùstẹs(graphieYocsdeFlourausl’auteur,qu’an1972)dat la mustre d’ûe beroyeléngue biarnése plâ bitègue. Qu’an amassat escriuts dequalitat, obre d’autous couneguts e tabé de bienguts nabètsenta-s coélhẹ las yolhes lou die dou prouclam. La yurade qu’abè à eschebraméy de cinquante mandadis de quarante e quoàtẹ escribâs – equ’ère estat dit que nou y aboùrẹ méy de dus escriuts per cadû.En setémẹ lous chéys yurats, gabidats per lou Pèy de Bidau, quedepartin lous prèts en cade seccioû : poesie, escaute-co, téms quipasse, coùntẹ, tad arrìdẹ, testimònis. Per lous escantilhs qui leyerataugan, que bederat quin éy beroy lou coùntẹ e desligade la léngue.Lou 22 d’ouctoùbrẹ, daban Yan d’Arriuberyè, counselhè yenerau elous gabidàyrẹs de l’Enstitut Biarnés e Gascoû, lous premiats qu’èrenaquiu.La prouclamacioû qu’esté regaudide per lous cantadous « Lous del’Ouzoum » entau plasé de tous lous qui èren amassats à la sale dehèstes de la M.J.C. de Pau. e qui-s y hén à truca de mâs e canta.Palmarès 2011 :POUESIE :1 er Prix : Yumpadére (auteur souhaitant garder l’anonymat)2 me Prix : Assi (auteur souhaitant garder l’anonymat)3 me Prix : L’Ausère de M. Jean LignacqPROSE1 er Prix : Lou mèrlou e la rose d’Eliane CapdeviellePrèts de la categorie « Escaute-co »1 er Prix : Maynadé de Laurent Camguilhem2 me Prix : L’Ecologie de Pierre Lagarrue3 me Prix : Nebade de Jean EtcheberrigarayPrèts de la categorie « Tad arrìdẹ »1 er Prix : Misère dou téms de Angèle Lacoste2 me Prix : Las sourèques de Yantét de Joseph Bourdet-Pées3 me Prix : Lou colesteròu de Joseph TeuléPrèts dous Coùntẹs1 er Prix : Lou Riban blu de Jean-Claude Lagarde2 me Prix : Ûe soupe de calhau de André Casenave3 me Prix : Lou proucès dou gay de Joseph Bourdet-PéesPrèts de la categorie « Testimònis »1 er Prix : La houchéte de Jean Dupouy2 me Prix : Aricade de Jean Etcheberrigaray3 me Prix : La garbure de Jean-Louis BergerotPrèts de la categorie « Téms qui passe »1 er Prix : Que y a dies de Sylviane Camguilhem2 me Prix : Ûe istoère de moulî de Denise Plandé3 me Prix : De las arradits enta las Ameriques de Rosy Brouca


Sabrous de GascougneLA REBÉNCHE DOUCOURBACHPourquoi je suis devenu linguiste et… béarniste.Souvenirs d’un exilé PUBLICATIONde l’intérieurParoles de linguistes D’UNE : André JOLY ÉTUDESURAndré Joly, professeur Par émérite P. Abadie de linguistique (bigourdâ) à l‘universitéde Paris-Sorbonne (Paris IV), auteur d’un dictionnaire qu’on peut appelersition de tortionnaires sadiques. La dérision heurtait ceJEAN-BAPTISTEmon intuition précoce du sacré ende linguistique, de nombreux articles et ouvrages en linguistiquegénérale, française et anglaise, sur l’histoire de la lin-ma vie, je ne me suis jamais moqué des étrangers quimatière de langage. Depuis BÉGARIEcette lointaine période deguistique, Lou renard, ainsi en banta que de deu plusieurs courbach études lou sur ramàdyẹ le béarnais et le faisaient l’effort Le Professeur d’apprendre Daniel une autre Aranjo langue. de l’Universitéimiter, de Toulon mais uniquement nous communique pour bien une cerner ex-Il m’estgascon. À l’ausèt badautas qu’arrapè lou roumàdyẹ.arrivé de lesPuch, enta-s trufa d’éth, per dessus lou marcat, leurs défauts cellente de prononciation étude sur Jean-Baptiste en les répétant. Bégarie À cetteÇa a commencé comme ça. Ma mère, née Subervielleaquiu dans n’éy une pas famille fenide, paysanne de « scène primitive », d’une certaine manière traumati-Que-u hasou, b’at sabét, û predic plâ toucat.et son œuvre. Ce document d’une grandeLa farce l’Entredeux-gaves,avait poussé son exil vers le nordsante, remonte qualité probablement passionnera une tous sorte les de amateurs fascination deQue-b bau counda lou darrè yoc de la partide.pour le langage littérature. et pour Compte les langues tenu — de fascination son importance,rien de nous névrotique. ne sommes Ce fut, pas en tous en mesure cas, maqui,plus loin que ses nombreuses sœurs qui, elles, n’avaientLou courbach que-s disèue en se gratan lou cap : je pense, n’apas dépassé Bordeaux. Elle était allée jusqu’à Paris, le« Que soy û gran pourrot » (pouloy) ! S’aquéste auhèrte e-s première sap, leçon de le sur publier le bilinguisme, dans nos sur colonnes, le choc des nous « languesen contact vitons » donc et sur tous les difficultés ceux qui d’apprentissages’intéressent àin-Paris des « années folles », où elle avait rencontré monPer segu, déns lou bosc, que y aura gran hourbàri ;père, un vrai Parisien qui parlait avec l’accent d’Arletty*,née comme lui à Courbevoie. Un accent avec desLous mèrlous, trufandès, que-m haran calhauàri ! d’une langue J.B. étrangère. Bégarie à prendre connaissance deMon intérêt ce texte ancien sur pour le site l’anglais de l’IBG repose : sur un malentendu.À la même époque, tout jeune que j’étais,r … très Labéts grasseyés, mèstẹ Courbach, qui paraissait deu si càssou étrange que aux debare <strong>Béarnais</strong>et E que-s les faisait pause rire. tout Dans dous les dauan années lou trente, noùstẹ nous gus : descendionsSegnou en Béarn Renard, tous ci-u les dits, étés. en Dès hè la l’âge reberénce, de deux ans, j’yet naïf, je croyais www.languegasconne.comque ce qu’on parlait autour de moi«en Béarn et qu’on traduisait pour mon père, c’était…Que restais soy trois esmiraglat et quatre de mois, la boste parfois sapiénce. davantage. Je m’imbibaisde l’esprit béarnais. puntut coume lou bòstẹ mus,de l’anglais ! Je comprenais donc et parlais anglaisQu’auétsans l’avoir Rappelons appris ! À que ma décharge, J.B. Bégarie, il faut enfant dire qu’à deE Histoire bòstẹs coumpliméns de s’amuser, que-m les hommes toquen. de Quin la famille, doumàdyẹ taquinsN’àyi, ta et bous moqueurs paga, comme qu’aquéth peuvent petit l’être roumàdyẹ les <strong>Béarnais</strong>, ! de Munich disparu et de Chamberlain. en 1915 dans Quand l’enfer je me des suis rendu tran-la veille de Bénéjacq, la guerre, « on Prince parlait de beaucoup l’Esprit des » est Anglais, portéSi-b apprenaient agrade toutû, des bouts de boû de phrase co que-u à mon be dau père. ; Une des compte de chées mon erreur, du Nord et qu’on à tout s’est juste gentiment 23 ans. moquéQu’auri scènes d’« boulut, apprentissage Segnou, hè-b » est û presén restée gravée reyau. dans ma de moi (« Rappelons Mais non ! également C’est du béarnais, sur le même gros bêta, thème, duPermou, mémoire. d’aquéstẹs On lui faisait boscs, répéter (ci dit, : « chéns En anan brique entau arrìs bousquétme lou réy desboutoèy, dous herums, me desboutoèy, aquiu y a pas en à anan dìse . ! entau à cet ancien Baptiste malentendu Bégarie que (1892-1915) remonte, histoire - La de vie, meẹ ) pa-tois ! »), le j’ai récent été ouvrage horriblement de J.A. vexé. Trouilhet C’est peut-être « Jean-Qu’ètBòstẹ bousquét cos me agradiu desboutoèy qu’éy amoullat ta caga tout au tour, drét.» (“En allant venger, ma l’œuvre première et vocation le destin d’angliciste. d’un poète Une gascon, sorteEauDiupetitquebois,l’ajebestitme suisde sédedéboutonné,e de belourje me;suis déboutonné,en allant au petit bois, je me suis déboutonnéd’expiation combattant pour cette de humiliante la Grande erreur Guerre de ma ». primeBòstẹ esquie lusénte éy sénsẹ plécs ni baches, jeunesse.pour chier tout droit”). Mon père ne faisait aucun effortpour bien prononcer, il pensait qu’il n’y arriveraitQu’auét , debat lou nas, dues bères moustaches, Vint la guerre. Nous étions rentrés à Paris. Mes parentsdécidèrent très vite de me renvoyer en Béarn pourTau coum û fièr guerriè, balén e plâ quilhat.jamais, mais il collaborait de manière sympathique, leToutu que-b manque quauqu’arré : b’éy dounc pecatla durée du conflit. Le problème était le passage de laJurançon aidant. Imaginez Gabin dans La Belle équipe ligne de démarcation. C’était à Orthez, à quelque vingtQue, coume l’esquiròu, n’ayat pas ue coue,à la même époque. Outre la qualité vocalique de ses kilomètres de Mourenx, ma destination finale. Le passagede la ligne était compliqué, et les Allemands pi-essaisDab û—granparflocexemple,plantat, auil n’entendaitsoum, coumpasà lalasoue.distinctionentre «You, è, n’èy é et pas la nasale nade coue correspondante, ! espie drin, Moussu entre hè »(que hè, naillaient, il fallait des laissez-passer, des Ausweise en“il Ce fait”), clame hé lou (que renard, hé, il en fit”) se biran et, dans de certains cu. parsâs, hê bonne et due forme. Par chance, nous avions de la familleà Orthez, de lointains cousins, à une époque où la(pour Picat en hé, soun le “foin”) ourgulh, — sa e fièr plus de grosse soun difficulté panache, était leplacement Que-u de s’arissaue l’accent la tonique. moustache, C’était catastrophique. famille, même très étendue, la « tribu », avait encore unÀ E trois nou pensè ou quatre labéts ans, qu’à j’en avais mucha parfaitement soun plumét. conscience.Mes Tout l’arrouat le monde courbach, s’esclaffait, proumpt lui coume le premier, l’eslamprét, et moi m’avait amené en train à Orthez. Il fut décidé que lesens. C’étaient des marchands de chaussures. Ma mèreavec Qu’arrape les autres, lou roumàdyẹ pour faire e que-s comme en eux ba tout sans drét, doute. Mais cousin qui, en tant que commerçant, avait un Ausweis,Dab en même la prése temps au soû je me bèc, souviens sus la més très haute bien branque. d’avoir été me conduirait en carriole à Mourenx. On m’avait habilléen paysan, béret et blouse noire, un vrai Caddetoû.furieux Quoan — furieux lou renard contre e-s moi-même rebirè, pour avoir ri, furieuxQue contre pensè lui pour càyẹ s’être à l’endarrè prêté : à ce jeu que je sentais Entrée symbolique en Béarn, nouvelle Jérusalem, pasLou humiliant, roumàdyẹ furieux e l’ausèt contre que-s les autres troubauen que je voyais de manque en po-! sur un âne comme le Christ, mais presque. Âgé d’un9


10Drin de tout… Drin de tout…peu plus de six ans, je frétillais d’impatience, inconscient(certains disaient clabé). Délicieux et intéressant néologismeque j’utiliseYOCSdu danger. LesFLOURAUSAllemands,YOCSqui ne plaisantaientFLOURAUS 2009 2009volontiers, pour frimer avec despas, auraient en effet pu me prendre pour un petit juif, gens du nord de l’Adour. Après tout, l’anglais dit biend’autant plus facilement que j’avais les cheveux roux lock et unlock. On disait aussi « je me mets la veste »,agnifique (« C’est blond salle vénitien des la magnifique délibérations » disait ma salle de snob des diplômes de délibérations mère), par que les cachaitde Pau le l’Hôtel qui béret cette enfoncé de Ville année de jusqu’aux encore Pau qui a oreilles, cette jury année présents. comme encore dans En a poésie mets jury c’est présents. où ?). M. En Jean En dehors poésie Lignacq de l’école, c’est qui M. a nous Jean ne Lignacq nous gênions qui ade personnalités moins diplômes ambigu par et que les « personnalités membres Attendez ! du Je mets les ma membres veste » (je du laVilleadre le à la film remise de servi Louis des cadre Malle, récompenses à « la Au remise revoir du des les remporté récompenses enfants. le » C’était premier du pas remporté prix pour (une parler médaille premier béarnais. offerte prix (une De par toute le médaille façon, offerte c’était par parfoisleConseil absolument par général M. Dupont) nécessaire. et remise pour Nous par son M. passions Dupont) par pour exemple soncours le traditionnel littéraire début en d’une concours « loéngue aventure littéraire mayrane linguistique en » « Conseil loéngue qui devait général mayrane durer et » remisernais et cinq de <strong>Gascon</strong>. l’<strong>Institut</strong> ans. Madame <strong>Béarnais</strong> la et maire <strong>Gascon</strong>. ac-Madamnne les cueillitpoème la L’auràdyẹ maire ac-. En devant poème prose chez L’auràdyẹ le premier Valérie, . En prix la prose fille revenait d’Etienne le premier le prix sonneur, revenait uneJ’allaislauréats, enchezpersonne lemonjury, lesgrand-père, organisabreusteursassistance. et la nombreuse Monsieur assistance. Bernard néu Monsieur , la ville Bernard de Pau récompensant néu , la ville de ce Pau texte récompensant par une ce texte par unelauréats,paysanle à jury, M.retraité,Léon les organisa-Sayousqui vivaitalors avec une de ses filles, ma tante. Celle-ci avait aciu, Balerie ? ». Elle sortait de la maison : « Lhébe laspour àpauvreM. son Léonfolle,texte SayousarchiLoupègue.pour téms sonNousde la textel’appelionsLou téms: « Qu’èsde large de Dupont, la Culture en charge au Conseil de la général, Culture au médaille. Conseil Quatre général, catégories médaille. étaient Quatre ensuite catégories primées étaient : ensuite primées :pour mission de veiller à ce qu’on me parle français. raubes ! ». Elle ne portait jamais de culotte. Extase. Ennsieur représentait Jean Castaings. Monsieur Monsieur Jean Jean Castaings. Prèts Monsieur dou Téms Jean qui passe Prèts à dou M. Téms Pierre qui Pédegert passe à pour M. Pierre Pédegert pourseiller Ordre Arriubergé, général de ma et Conseiller membre mère. Ça du général commençait Conseil et membre Case bien. biélhe À du l’époque Conseil à Malausanne - Case français, biélhe ; Prèts elle à n’aurait de Malausanne Gayère pas compris. à ; Prèts M. de la Gayère à M.de l’IBG cela d’Administration était semble également avoir de changé l’IBG présent. depuis était également - les Laurent femmes présent. Camguilhem ont joué Laurent pour Avec « Lou la Camguilhem famille, lapî e lou les labrador pour voisins « Lou et » ; les lapî petits e lou copains, labrador j’ai » ;un rôle regrettable dans le déclin Prèts du béarnais de l’Escaute-co et des connu Prèts à Mme de les l’Escaute-co Denise Travaux Tran et les pour à Mme jours, Mas Denise tout le Tran cycle pour de la Mas viedes langues Yocs L’édition Flouraus « régionales 2009 de des l’IBG » Yocs en a général. connu Flouraus Il amigues de y a l’IBG une las vingtaine a abélhes connu et paysanne amigues Prèts de las — las abélhes les Trufes brégnes et à Prèts M. (vendanges), Jean de las Trufes les despelouquèresà M. JeanEtcheberrigaray Intarrissàblẹ (soirées où . l’on pour dépouille Intarrissàblẹ le maïs, . le fin du fin dus, par d’années, un le grand nombre succès, j’ai de pu textes observer par le parvenus nombre la même de Etcheberrigaray désaffection textes parvenus pour pourar le nombre la (près langue de 60) locale et par en le Galice. nombre A l’université de Saint-Jacquespoint de vue de la communication), les pelères (pèle-d’auteurs de Compostelle qui ont concouru. où j’ai séjourné comme profesporc),les heyades (la fenaison), les batères (le battagent concouru.ilis Orionaa, seur Mais invité, pour les Marilis collègues Orionaa, masculins parlaient galicien du grain). J’ai donc vécu cinq ans dans un univers réellementbilingue. Une véritable immersion, la constantery, cesentreprésidente chifntenfrespas ne à représentent pas àeux, pasdu jury,les femmes.ces chif-A la maison, avec les enfants,elles tendaient à imposer le castillan. En Béarn, gymnastique intellectuelle consistant à passer d’unene tenue eux seuls de la bonne tenue deje constate aujourd’hui que la plupart des femmes de langue à l’autre, et qui vous met en condition pour apprendre« sans peine » d’autres langues. C’était l’idéalC’est l’édition prinualitéplus cipalement d’en-de cinquante la qualité ans déclarent d’en-comprendre le béarnais2009. C’est prinxtesqui mais semble est ne des pas le textes parler qui « parce est qu’on ne le parlait pas pour un futur linguiste qui ne construit pas son systèmesfaction. avec source La nous de à la satisfaction. maison ». Pourquoi La ?sur une seule langue, comme le font d’aucuns. Notrependant poésie Me un voilà reste donc cependant pour cinq un ans en Béarn. À la maison,qui la exercice nécesdesauteurs mon site de grand-père la part des et ma auteurs tante se parlaient en béarnais, lesituation difficile linguistique qui néces-était intéressante. Entre eux,immersion, c’était autre chose que celle des Calandretasoù l’on parle la langue régionale à l’école, maisfrançais dehors et à la maison. Nous, c’était exactemente indispenrette,oui sable. mem-et nàni, Alexis ce Arette, qui me mem-semblait curieux, car moi, je le Et puis un (beau) jour de septembre 1945, ce fut l’ef-contraire un apprentissage eût été ridicule. indispen-Elle le vouvoyait, lui disait l’inverse.oulignétutoyais,bre et du a jury,commel’a soulignémes copainset atutoyaient leurs grandsparents,et je lui disais o ou noû quand, en cachette, Retour à Paris après « la Libération ». J’étais inscritfondrement de ce monde merveilleux de l’enfance.ice poétique comparé l’exercice poétiqueçon qui au travail doit du maçon qui doitnous nous parlions… en béarnais. En cachette, car officiellementglesd’en-de son il art devait avant me d’en-parler français. Il le parlait bourgeois et snob. J’étais le petit paysan qui refusait dedans un lycée du 16e arrondissement, Janson-de-Sailly,tils et connaître les rèavantles outils et les rèédifice.d’ailleurs treprendre Sa très tout bien, édifice. lentement, Sa en s’appliquant, mais pratiquer le baisemain avec les mamans des copains.étique pour méthode a été lui, c’était de poétique quand même a été la langue du dimanche. Là, au début, on m’a refait le coup de l’accent, maisauteur remise À de l’extérieur, la à chaque tout auteur le monde la parlait en béarnais. Les cette fois j’en étais la victime, et je n’ai pas toléré. Mes. hommes catégorie et poésie. les femmes d’un certain âge s’adressaient condisciples se sont moqués de ma manière de parler etaux gosses en béarnais, les jeunes femmes Alexis Arette les déclama jeunesde Alexis un mes poème intonations, Arette de déclama sa création, indigestes un poème écrit et comiques de sa création, à leur goût. écritMaurice filles de l’IBG, Triep, en a français. chaleureusementprésident C’était de l’IBG, l’influence a spécialement chaleureusement de l’école pour l’édition J’ai spécialement envoyé 2009 une des pour beigne Yocs l’édition Flouraus. à l’un 2009 d’eux, des on Yocs s’est Flouraus. roulé parprésidente Lignières-Cassou républicaine remercié Martine jacobine. de Lignières-Cassou son accueil L’instituteur et Le et de public sa son femme, accueil en bon elle et connaisseur terre, Le public a en sut dû bon nous apprécier connaisseur séparer. le texte Par sut la force apprécier des choses, le texte ilArriubergéaussiMM. Dupont deinstitutriceleur présence et Arriubergé(«Madame»à nos de côementés.le Il cap tient de fermement notre association le cap de : notre souhait association du Conseil : général souhait d’aider du Conseil l’<strong>Institut</strong> général <strong>Béarnais</strong> d’aider l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong>leuret «Monsieur»),présence et la force à de nosétaientla cô-diction.m’aet la Bernarddoncforcefallude Dupont laprogressivementdiction. renouvela Bernard lechangerDupont renouvelamon accent,ledes enseignants hors pair, mais, en bons hussards de la afin de l’adapter au milieu. Mission accomplie à la Noël.ngue promouvoir dans la forme la langue où nous dans l’avons la forme et <strong>Gascon</strong> où nous dans l’avons son œuvre. et <strong>Gascon</strong> Il apprécie dans son notre œuvre. travail, Il apprécie en notre travail, enRépublique, ils étaient très stricts sur l’usage du françaisfants.sont Le Les béarnais organisés Yocs Flouraus était en ce banni. sont sens. Ils organisés étaient présent pourtant à ce nos sens. côtés. tous Jean (Basses-Pyrénées), présent Arriubergé, à nos côtés. quant trois Jean à fois lui, Arriubergé, nous par an pendant quant des à lui, années, nousEn revanche, quand je rentrais en vacances à Mourenxlle que reçue, nous c’est transmettons celle que à nous nos en- transmettons particulier à nos dans en-le canton particulier d’Arzacq. dans Il le sera canton toujours d’Arzacq. Il sera toujoursFlourausles deux <strong>Béarnais</strong>. Nous étions privés encourage de récréation à persévérer, si mes encourage nos petits efforts camarades à persévérer, porteront me nos disaient néces- efforts au porteront début que néces- j’avais, poète nous Alain béarnais étions Lalaude, pris reconnu en poète flagrant et béarnais membre délit de reconnu prononcer sairement et un leurs membre mot fruits. de l’accent sairement « leurs pointu fruits. ». J’avais deux jours pour changer.lecture « du patois jury, du palmarès ». donné La nécessité dont lecture vous d’être du trouspalmarès vigilants, dont tout vous en conti-trou-On aura compris que j’en avais soupé des « accents »,le résumé nuant verez ci-dessous à (le penser palmarès certaines le résumé complet réalités (le est palmarès en béarnais, Un vin complet d’honneur, donnait est offert de Un cet vin par « ensemble d’honneur, la municipalité, des offert caractères clôtu-par la phonétiques municipalité, distinc-clôtu-le site lieu consultable internet à de savoureux de sur l’IBG). le site Les «gasconismes internet auteurs de l’IBG). ra non les corrigés», Yocs Les auteurs Flouraus du tifs ra 2009 les d’une Yocs de communauté l’<strong>Institut</strong> Flouraus <strong>Béarnais</strong> 2009 linguistique de et l’<strong>Institut</strong> considérés <strong>Béarnais</strong> comme ett vu type nominés remettre « J’ai se médailles, clavé sont la vu porte, trophées remettre je n’arrive et médailles, <strong>Gascon</strong>. pas à la trophées déclaver et » un <strong>Gascon</strong>. écart par rapport à la norme » (Dict. Robert). Écart,


LE CAMPDrin de tout…FRÉDÉRIC MISTRALnorme ? Quel écart, quelle norme et qui la fixe ? du monde avec Meillet, une de nos anciennes gloiresLa suite, c’est l’histoire ordinaire d’un universitaire nationales, quitte la salle avec fracas au bout de quelquesET minutes, « encadré MIREILLE par une demi-douzaine » de gardesde l’époque. DE Après des GURS études d’anglais à la Sorbonne,où on m’a reproché mon accent (encore !) de type du corps musclés. J’avais annoncé que mon approche« américain (1939 » — on n’aimait – 1945) pas trop, je « nasalisais », HONORÉS était « mentaliste ». Lui, À le stalinien BIZANOSde service, une vedettedans la Roumanie de Ceaucescu, était farouche-sous l’effet du substrat béarnais évidemment, mais leprof Ce qui faisait livre se la remarque veut essentiellement était incapable, un recueil(coûteux) de témoignages, de câ (chien), c’est-à-dire sou (soleil) de soû de langue puissent reposer sur des structures cognitiveslui, de distinguercament positiviste et opposé à l’idée que les constructions(son, bruit), un ensemble la (article) le de plus lâ (laine), diversifié pa (paire) possibledu etc. vécu — j’ai et passé du ressenti l’agrégation, de personnes puis, au bout de un désaveu cinglant. Heureusement que, dans la salle,de pâ que je m’appliquais à décrire. Son départ était pour moi(pain),quelques qui, à des années, titres deux divers, thèses, furent dont impliquées l’une d’État sur la Bernard Pottier, un des pontes de l’université françaisenégation dans ce (pas drame surprenant que fut : le digam camp que de noû Gurs. !, le front du à l’époque, est venu à ma rescousse, suivi du non moinsrefus). La place dévolue aux victimes y est prépondérante,Puis j’ai voyagé mais dans cela aurait l’espace, été de une la repré-Sorbonne où j’ai eu une correspondance.célèbre Gerhardt Rohlfs, auteur du <strong>Gascon</strong>*, avec quij’ai sentation débuté partielle en 1962, si à on la Sorbonne n’y avait où ajouté je suis la revenu J’écrivis par la suite plusieurs articles, d’une part surde vision 1988 de à 1999, tous en ceux passant qui par œuvrèrent Québec, Caen, d’une Lille et, la syntaxe du béarnais dans une perspective romanecomme manière émérite ou d’une associé, autre Toulouse en ce lieu. et Toulon. Dans mes comparative (le a « prépositionnel » qu’on retrouve entravaux, Nombre j’ai de voyagé ces témoignages dans le temps, avaient de l’anglais été du IXe français régional, cf. je vous embrasse à tous) et sur lesiècle en leur au français temps d’aujourd’hui, publiés mais d’Aristote il s’agissait au XVIIIe gascon.siècle. d’éditions Saturé anciennes, d’anglais, épuisées j’ai très vite et devenues vagabondé à traversquasiment les langues. introuvables, Je consacrais ou bien gros de tirages à chacune une d’une bonne trentaine d’années. En 2008, nouveauSuit une autre mise entre parenthèses du béarnaisannée limités, d’étude ce qui (en aboutissait général la au première même résultat. heure du matin) hasard : un collègue de l’Université de Toulon, quipourD’autresles languesfaisaientindo-européennespartie d’archives: latin,personnellesetgrec (déjà Le avait 10 octobre enseigné dernier, à Pau, l’<strong>Institut</strong> me signale <strong>Béarnais</strong> qu’on et va <strong>Gascon</strong> inaugurer s’est àétudiées auparlycée),là mêmebreton,étaientirlandais,inédits.allemand, suédois, associé Bénéjacq aux un représentants monument en du hommage mouvement à Jean-Baptiste félibréen enTous constituent des fragments d’uneroumain, italien, espagnol (ma « seconde » vraie langue Bégarie Béarn, l’Escole (1892-1915), Simin jeune Palay poète de Bizanos mort à pour la guerre honorer demosaïque qui, assemblés, composent unétrangère, peut-être avant l’anglais) ; pour les autres, Frédéric 1914-18. Mistral, Je célèbre suis invité auteur par du l’organisateur, poème épique Jean-Albert « Mireille »tableau dont chaque élément répond enturc, arabe, tamoul, coréen, japonais, gbaya buli (langueafricaine). Il ne s’agissait pas de les comprendre saire. ce que je fais après une enquête de plusieurs semai-dont on Trouilhet célèbre à cette (re)traduire année et le commenter cent-cinquantième le poème anniver-La lûe,écho à un autre, le complète et lui assureun éclairage nouveau.toutes, Le syndic du Félibrige Pierre Bernet qui est à la fois PrésidentTransmettrede les parler,la mémoirede les écrire,est uneounécessitémême de les lire nes, qui me permet de proposer une interprétation d’uncouramment, de l’Escole Simin Palay et membre du Conseil d’Administrationà l’heure où les mais derniers de découvrir témoins le système de ces de terriblesqui évènements les fonde. C’est disparaissent ainsi que un j’ai à pu un, terminer ou ma du XVIIe siècle comme John Donne. Je rejoins alorsreprésentationde l’IBG organisa et anima de façon magistrale cette mani-poème aussi hermétique que celui d’un poète anglaiscarrière festation qui fut tout à la fois instructive et divertissante. Rémiont déjà à la disparu. Sorbonne C’est en linguistique encore le générale. meilleur l’IBG et, récemment Biarn Toustém.Venture, majoral du Félibrige, donna une conférence sur le thèmerempart J’allais oublier à opposer le béarnais. à ceux qui J’y osent reviens, les c’est nier ma première« Mireille, chef-d’œuvre de la Provence ». Il évoqua de façonTel est donc mon parcours sinueux, ponctué d’intermittencesqui, d’une indignation initiale, m’a conduit,ou, pire, et ma chercheraient dernière langue. à les Après ressusciter. le début de monexilcaptivante Mistral, l’ensemble de son œuvre et le prix NobelOuvrage parisien, à commander vingt ans s’étaient au C.H. écoulés Ar. sans béarnais. au travers de malentendus et de quelques hasards, à devenirin fine béarniste à temps plein. Je suis heureux deUndécerné en 1904 pour son chef-d’œuvre : « Mireille ».B.P. jour, 19 - une 64190 collègue NAVARRENX francisante me signale, par hasard,le nième « Colloque international de linguistique cette conclusion qui, me ramenant au point de départ,ou par courriel : c.h.ar@orange.frLa conférence terminée, la partie spectacle prit le relais, avecsuccessivement la participation des Dansàyrẹs d’Idroû accompagnéspar les musiciens de Labouheyre, Robert Labordeet philologie romanes » qui se tiendrait à Bucarest en me permet de me replonger dans une langue dont jemai 1968. « Tu devrais faire quelque chose sur le béarnais». Tiens donc. Je n’en avais vraiment jamais lu, du le sens de l’histoire et, au bout du compte, de ne pasdécouvre tous les jours les richesses, de garder intactconteur humoristique de talent, et les musiques de différentesprovinces. Rémy Venture n’est pas qu’un brillant orateur,béarnais. Comme j’aime bien les défis de ce genre,c’estjeégalementperdre la mémoire.un musicien de talent qui fit une démonstrationfais un voyage-éclair à Pau, reviens de chez Marrimpoueyavec une valise pleine de bouquins et travaille tambourin. Pour le Béarn : les Esbagats d’Assoû interprétèrentdes instruments __________________traditionnels de la Provence : le galoubet et lesans relâche pendant six mois. Il en sort une étude quelques sur * uns ROHLFS des titres Gerhard de leur Le répertoire. gascon, études Les Landes philologie furentune particularité syntaxique du béarnais jamais analyséeen profondeur (certains parlent encore d’« explérineset Pau ses jeunes - Tübingen, talents. Marrimpouey Jacqueline Duport Jeune, dit 3e en éd, gascon 1977,représentées pyrénéenne. par le groupe instrumental Bouheyrins, Bouheytifs»), à savoir l’usage de morphèmes énonciatifs (que, un conte 252 de p. Félix Arnaudin, Danièle Sprunck-Péré déclama une, be, ye, ne), dits « particules », dans la construction « crit » de Philadelphe de Yerde, Alain Lalaude dit quelques-unsdes phrases.de ses beaux poèmes. Alexis Arette-Lendresse lut un conteÀ Bucarest, je commence ma communication. de Au sa création. Le public rejoignit les acteurs au moment d’entroisièmerang des auditeurs, le célèbre, redoutable tonner et la « Coupo Santo » et « Se Cànti » qui clôturèrentredouté Marcel Cohen, 84 ans, co-auteur des Langues l’après-midi.11


12 Drin de tout… Drin de tout…Ernest GABARDUn artiste en BéarnYOCS FLOURAUS 2009« Ô MOUN PAÏS, Ô TOULOUSE,Ô TOULOUSE »...Claude NougaroNé à Pau en 1879, Ernest GABARD se retrouve très jeuneorphelin. Très tôt il sait qu’il sera sculpteur, c’est sonagnifique salle vœu le des plus délibérations cher. Se définissant de lui-même diplômes statuaire par il va les personnalités Be paréchẹn et hère les primes membres las noùstẹs du baquétes à coustat d’aquéresgranes M. Jean estéles. Lignacq qui aVille laisser de Pau à la qui postérité cette une année œuvre encore artistique a considérable jury présents. constituée En poésie c’estadredeà lastatues,remisefigurines,des récompensesmédaillons, portraits,du remportéaquarelles,ledessins,premier prix (une E-s médaille en ban ana ta offerte Tolosa par éres tabé le ?cours littéraire en « loéngue mayrane » Conseil général et remiseetc… Véritable touche à tout doté d’une grande imagination alliéeà une mémoire photographique hors du commun il va honorerQue-m par estouneré, M. Dupont) permou que pour Tolosa son qu’éy en Espagne e nou béyrnais et <strong>Gascon</strong>. Madame la maire acnneles lauréats, le jury, les organisa-à M. Léon Sayous pourpoème L’auràdyẹ . En pas prose ço qui aberén le premier à pèchẹ prix sus aquére revenait estèle.chaque commande, aussi importante ou modeste soit-elle, d’uneLa culture son dous texte prats Lou biarnés téms que de balhe la ûe méy boune yèrbe.breuse assistance. Monsieur Bernard néu , la ville de Pau récompensant ce texte par uneoriginalité et d’une créativité particulière. Athlète indiscutable ilrge de la Culture au Conseil général, médaille. Quatre catégories étaient ensuite primées :nsieurestJeanattiréCastaings.par les sportsMonsieurnouveaux auxquelsJeanilPrètss’adonnedouavecTémsbrio,qui passe à M. Pierre Pédegert pourseiller particulièrement général et membre le bobsleigh du et Conseil la pelote basque.de l’IBG était également présent.Case biélhe à Malausanne ; Prèts de la Gayère à M.Laurent Camguilhem pour « Lou lapî e lou labrador » ;Prèts de l’Escaute-co à Mme Denise Tran pour Masdes Yocs Flouraus de l’IBG a connu amigues las abélhes et Prèts de las Trufes à M. Jeans, par le nombre de textes parvenus Etcheberrigaray pour Intarrissàblẹ .ar le nombrent concouru.ilis Orionaa,ry, ces chifntentpas àne tenue deC’est prinualitéd’enxtesqui estsfaction. Lapendant unqui nécesdesauteurse indispenrette,memoulignéet aice poétiqueçon qui doittils et les rèavantd’enédifice.Saétique Ernest a été GABARD artiste béarnais au service des personnalitésauteur du de spectacle, la de la politique, du sport qui pourraient garnir un. Bottin de la IIIme et de la IVme République, met son talent à ladisposition de son Béarn natal. Il crée notamment Alexis personnage Arette déclama un poème de sa création, écritprésident emblématique de l’IBG, de a CADDETOU chaleureusement qu’il va confronter spécialement à la métamorphosedu XXme de siècle, son accueil depuis l’avènement et Le public de l’aviation en bon et connaisseur sut apprécier le textepour l’édition 2009 des Yocs Flouraus.e Lignières-CassouArriubergé de l’électricité de leur jusqu’au présence bouleversement à nos côementmœurs. le cap Sa foi de inébranlable notre association va le porter : à créer souhait une riche du œuvre Conseil général d’aider l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong>de et la la société force et de ses la diction. Bernard Dupont renouvela lengue artistique dans la religieuse. forme où nous l’avons et <strong>Gascon</strong> dans son œuvre. Il apprécie notre travail, enlle que Cette nous biographie transmettons illustrée à et nos réalisée en- grâce particulier aux documents dans recueillissont dans organisés ses propres en archives, ce sens. dont beaucoup présent sont à nos inédits, côtés. Jean Arriubergé, quant à lui, nousle canton d’Arzacq. Il sera toujoursFlourausnous dévoile la vie jusqu’alors « survoltée » encourage de l’artiste. à persévérer, nos efforts porteront néces-, poète Le béarnais 7 avril 1957, reconnu à l’âge de et soixante membre dix huit sairement ans, il tire sa leurs révé-fruitsrencelecture duenpalmarèsnous laissantdontun héritagevousartistiquetrousle résumé (le palmarès complet est Un vin d’honneur, offert par la municipalité, clôtu-qu’il ne tiendra qu’ànous de préserver et dont une bonne partie est recensée dans cetle site internet de l’IBG). Les auteurs ra les Yocs Flouraus 2009 de l’<strong>Institut</strong> <strong>Béarnais</strong> etouvrage.t vu remettre médailles, trophées et <strong>Gascon</strong>.

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