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Entreprendre Janvier 08 - BECI

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l’invité Jean-Marc van Cutsem18N° 1 - JANVIER 20<strong>08</strong> - ENTREPRENDREteur Daily-délices et pour une grandepart de notre assortiment, nousn’avons pas recours à la centraled’achat du groupe.Notre sociétéest plus richequ’autrefois etnotre société vieillit.Ce sont deuxéléments qui vontmodeler le commercede demainLe public perçoit une augmentationrapide – réelle ou supposée- des prix à la caisse. Est-ce uneréalité ?L’augmentation des prix n’est pas encoretrès perceptible, mais elle pourraitdevenir beaucoup plus nette. Lesproduits laitiers ont subi une haussecertaine. C’est dû aux changementsde consommation de la Chine, qui absorbeune part beaucoup plus grandede la production mondiale, sous formede poudre de lait. Pour les pâteset autres produits céréaliers, l’apparitiondes biocarburants pourrait avoirun impact important sur le prix desmatières premières. Même si l’impactn’est que de quelques centimes,cela contribue à une hausse générale.Et puis bien sûr, il y a la forte haussedes prix des carburants, qui se répercutesur les frais de transport et de logistique.Et dans ce domaine, ce n’estqu’un début, les hausses pourraientêtre plus nettes à l’avenir. La grandedistribution en est bien conscienteet la FEDIS vient de donner le prixMercure cette année à Colruyt, poursa politique environnementale dedurabilité. Tant que le pétrole étaitbon marché, les énergies alternativesétaient « tendance » sans plus.Aujourd’hui, le défi de nos entreprisesest de réduire notre consommationénergétique et d’enrayer – en partiedu moins – la hausse des prix qu’elleimplique pour le consommateur.Les heures d’ouverture s’allongent; l’ouverture dominicalen’est plus un tabou. Voyez-vousse développer une situation àl’américaine d’ouverture 24 hsur 24 ?Je ne crois pas qu’une ouverturedominicale généralisée soit demandéeà cor et à cri par la population.Faire ses courses en hypermarchés,cela signifie trouver une place surle parking, faire les 100 m jusqu’àl’entrée, prendre son caddie, circuler,faire la file aux caisses. Et vous acheteztoujours plus que vous ne veniezchercher. Je ne crois pas que le publicsoit nécessairement prêt à ça ledimanche. Bien sûr, il faut des plagesd’ouverture plus larges, notammentdominicales au moment des fêtesde fin d’année. Je crois qu’un certainéquilibre est atteint aujourd’hui. Lesmagasins de nuit devraient avoirune plage d’ouverture de 20 h à 8h du matin (et pas de 17 h à 3 h dumatin), mais toutes les formes desurfaces commerciales existantesforment un ensemble homogène etnous sommes résolument présentsdans la niche du commerce de proximitéde qualité, jusqu’à 22 heures etle dimanche. Chez Louis Delhaize ouDélitraiteur, vous ne restez pas plusde 10 minutes, et dans la plupart descas il y a place au parking.Groupe Louis DelhaizeComment voyez-vous l’évolutiondu commerce de détail dans ladécennie qui vient ?Notre société est plus riche qu’autrefoiset notre société vieillit. Nous vivonsen bonne santé plus longtemps.Ce sont deux éléments qui vont modelerle commerce de demain. Lespersonnes âgées veulent garder leurindépendance, vivre chez elles leplus tard possible. Elles aiment serendre au magasin de proximité. Notrepublic était jusqu’il y a peu composéen grande partie de yuppies(Young Urban Professionals), de jeunescadres et gens actifs. Mais nousvoyons de plus en plus de personnesâgées venir chercher nos plats préparéset nos articles frais. C’est trèsdifférent de la « nourriture-gamelle» souvent servie par les cuisinesde service à domicile et les maisonsde repos. Nous occupons la niche ducommerce de proximité qui est appeléeà se redévelopper. L’ensemblede la grande distribution l’a compriset tente de répondre à cette demande.A côté de cela, il y aura toujoursune place pour les hypermarchéset supermarchés, pour les espacesde marque ou pour les magasins denuit. Pour ce qui concerne l’épiceriedu coin, des chaînes comme la nôtrela font revivre différemment, d’unemanière plus professionnelle. C’estune tendance de fond sur laquellenous avons misé. Elle a beaucoupd’avenir, l’épicerie du coin ! ●• Créé en 1850 à Ransart (Charleroi)• Secteur grande distribution• Dix enseignes : Cora (hypermarchés), Match et Smatch (supermarchés),Albinuta (supermarché), Houra.fr (cybermarché), Profi(soft discount), Truffaut (jardinerie), Animalis (animalerie), Ecomax(hard discount, Louis Delhaize & Délitraiteur (épiceries franchisées)• Chiffre d’affaires : 12 milliards d’€ (2006)• Personnel 52.000 personnes dans 7 pays

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