Juillet-août 2011 > C o n c e r t sLe métal enflamme-t-il le Haut-Rhin ?Vous êtes plutôt stoner, death, trash, hardcore ou symphonique? Les férus de métal dans le Haut-Rhin sont plutôtbien servis : Smash Hit Combo (métal fusion, Cernay), Fall ofDeath (Thann), Six Grammes Eight (métal hardcore, Colmar),Warn Out (hardcore, Colmar), Agon (Death Metal, Mulhouse),Noosphere (Electro métal, Mulhouse)…Sans oublier le retour annoncé à la fin de l’année de Mercyless,groupe phare de la scène mulhousienne dans lesannées 90, dont les leaders sont suffisamment actifs poursortir un album cette année avec leur autre groupe Day OffSin. Un autre groupe dont l’aura a dépassé l’Alsace, Kareliarevient également sur le devant de la scène avec un nouvelalbum Golden Decadence (voir notre article).S’il existe un public dans la région, et notamment trans<strong>fr</strong>ontalieravec l’Allemagne, il n’est pas toujours facile de remplirKarelia, trublion du métalles salles : « Nous avons des résultats en dent de scie. L’annéedernière, on avait pris quelques tôles. Cette année, les concertsont bien marché parce qu’on en fait peut-être moins, mais avecplus de promotion. Colmar reste une petite ville, alors on veutfaire venir des Lorrains, des Francs-comtois, des Allemands... »,explique Matthieu Zwiller, guitariste au sein de Warn Out etprésident de l’association Hopla, organisateur de concert etnotamment des « thrash attacks » au Grillen.Mais certains signes sont plutôt encourageants, commela reconduction de la hard rock session à la Foire aux Vins,avec des têtes d’affiche comme Judas Priest, Sepultura,Apocalyptica... Mais aussi le programme du festival Léz’ArtsScéniques qui aligne Helloween, Death Angel, Neurosis... Etoui, ça va envoyer du lourd cet été.Le groupe de métal Karelia est de retour avec un nouvel album Golden Decadence, dans les bacs le 26 août. Adécouvrir le dimanche 7 août à la Foire aux Vins, lors de la hard rock session.118« Notre ambition est de devenir le ferde lance d’un hard rock démocratisé etaccessible. On aimerait être le groupequi apporte le déclic pour des gensqui ne sont pas spécialement fans demétal, leur permettre de découvrir lesdifférentes facettes de cette musique,leur montrer que ce n’est pas que de labrutalité stérile », annonce Matt Kleiber,chanteur de Karelia. Si le groupevoit grand, c’est parce qu’il a déjà unCV bien garni : son premier albumUsual Tragedy en 2004, signé dansune grande maison de disque (Drakkar/Sony-BMG)s’est vendu à 18 000exemplaires (dont 8 000 au Japon), ila partagé la scène avec des groupesreconnus comme The Gathering,Nightmare, Dagoba… Et surtout il aassuré la première partie de Scorpionslors de leur tournée <strong>fr</strong>ançaise en2007 : « Il est clair que faire un Zénithdevant 8 000 à 10 000 personnes nous aapporté de la notoriété, c’est une grandechance de jouer devant tant de monde.Mais nous étions le groupe d’ouverture,nous souhaitons désormais être la têted’affiche », explique Jack Ruetsch,guitariste.Un invité de prestigesur leur nouvel albumSi cette tournée leur a donné unsacré coup de projecteur, elle leur apermis aussi de nouer des contacts.Rudolf Schenker de Scorpions a ainsiparticipé à deux titres de leur nouvelalbum Golden Decadence, dont unepower ballade sonnant comme dansles années 70. « On va remettre leslow à la mode », plaisantent les deuxcompères, bercés dans leur adolescenceau son des Guns N’Roses oud’Aerosmith. Après avoir misé sur desarrangements classiques, introduitdes sons électro et indus, repris deschansons de Moby ou REM sur leursprécédents albums, Karelia persisteet signe : « Sur Golden Decadence, onentend une touche d’Eminem, de RobbieWilliams, de Guns N’Roses. Ce n’est pasKarelia se moque ouvertement du rap bling bling, pour dénoncer l’uniformisationdans le monde de la musiqueun supermarché du rock’n’roll maisun décloisonnement total », prévientle chanteur. C’est que le groupe ala phobie des clichés : « Le hard rockest aujourd’hui marginalisé dans lesmédias, la faute aux clichés, propagésparfois par les groupes eux-mêmes.En Allemagne et Suisse, il n y a pas lesmêmes a priori sur le métal, on ne croitpas qu’on va sacrifier des poulets surscène et vouer un culte à Satan », poursuit-t-il.Se jouer des clichésEt rien qu’à voir la pochette du nouvelalbum, on comprend combien Kareliava se jouer des clichés dans le milieudu... rap : manteau de fourrures, dollarsà la pelle, chaîne en or qui brille...Pourquoi cette attaque en règle ? « Ona choisi le rap parce que c’est l’extrêmeopposé de ce que l’on fait, et que c’estla culture dont nous arrose les médias.Notre titre My TV sucks fait référence àcela. Il n’y a plus aucune aspect artistiquedans les maisons de disques. Lepublic est méprisé en réalité : on luidonne à bouffer ce qu’on croit qu’il vamanger, et à force de le voir à longueurde journée, il en bouffe réellement. C’estcomme si dans une cuisine, on n’avaitque des croquettes pour chats », énonceMatt Kleiber.Karelia veut mettre le doigt là où çafait mal : leur album traite d’ailleurs,comme les précedents, de sujets desociété : la défense des animaux, laprostitution, le droit des femmes auMoyen Orient... Avec une posture quipeut déranger : « Si on tient un discoursde Bisounours, bienveillant et moralisateur,il n’a pas de portée. Donc on se metdans la peau du méchant : du michetonqui va aux putes, ou du mec qui dominesa femme », indique Matt. « On nousrépond que c’est assez malsain, maison n’est pas là pour arrondir les angles.Si une nana se prend un poing dans lagueule, on ne va pas dire qu’elle se prendune gifle. On dit les choses telles qu’ellessont », ajoute Jack.Avec ce quatrième album, Karelia jouegros, puisqu’ils ont choisi un label quin’assurait que sa distribution pouravoir une totale liberté artistique : « Onjoue notre va-tout. Si on fait exactementce que l’on veut, est-ce qu’on aura euraison de faire cette musique-là et mettra-t-onune grosse claque aux maisonsde disques, ou pas ? »
SoiréesS o i r é e s > Juillet-août bar 2011BoîtesclubsCasinosMulhouseMon petit coin de terrasseRevoilà les beaux jours et les terrasses de cafés qui refont le plein. En famille, entreamis ou avec des collègues, voilà un petit bonheur quotidien, tout simple.Quoi de plus agréableque de siroter une petitemousse, au milieu d’uneterrasse bondée, en alignantles sujets de conversationles plus grisants qui soient,à savoir le foot, l’amour, lesfilles, son patron imbuvableet le dernier maillot de bainà la mode (apparemment, çaserait le trikini, si on en croitla rédactrice du dossier dansles pages Art de Vivre).Tout le monde a fait de laplace devant son enseigneet nombreux sont les barsqui proposent leur petit coinde paradis à l’air libre. Le SalsaCafé a sorti depuis débutjuin sa terrasse de 60 placessur la place de la Concorde.Les Copains d’Abord y vaaussi de son petit empiétementsympathique surle trottoir. « On revoit souventles mêmes têtes sur laterrasse ! Comme Duduche(un habitué des lieux)... enfait, on a pris Duduche, et ona construit le bar autour »,annonce avec malice Jipé,le tenant des lieux. Un peuplus loin, le Pub Fiction sertégalement sodas et coktailsà l’extérieur, presque dommagepenseraient certains :on ne pourra pas profiter dela déco sixties du bar.Le LC2 Café n’est pas enreste avec sa terrasse enzone piétonne, installée parbeau temps. Vous pourrez yLa Place de la Réunion vous tend les brasdéguster les vingt sortes debières belges disponiblessur la carte. Le Charlie’s Bar aplacé quelques tables sur larue de la Sinne afin que sesamateurs puissent siroterleur café en toute quiétudeen admirant le Parc Steinbach,juste en face. Et bienévidemment, les placessous les grands parasolsblancs de la Place de la Réunion,parée de palmiers etde fleurs pour l’été, figurentparmi les plus prisées deMulhouse. Alors ? On se retrouveaprès le boulot pourun petit verre, ce soir ?L’avis des Mulhousiens en terrasseClaire et Juliette, 22 et 24 ans« On est toutes les deux étudiantes au Quai à Mulhouse.On vient quasiment tous les soirs Place dela Réunion pour prendre le soleil, après les cours.On rejoint des potes, et souvent, on poursuit lasoirée dans d’autres bars du centre-ville... »SOIRÉESEn juilletVendredi 01/7Pascal Jenny & CoCharlie's Bar, Mulhouse03 89 66 12 22Soirée RencontreRencontrez des célibataires.Wallaby's, Mulhouse03 67 11 34 06Samedi 02/7Pascal Jenny & CoCharlie’s Bar, Mulhouse03 89 66 12 22Soirée Délices RougesMenu spécial «Festival de l'Auto».Garden Ice Café, Mulhouse03 89 66 00 00 - 29,90€ le menuLundi 04/7Soirée VoyancePour un cocktail consommé, lavoyante Marina répond à unequestion sur votre avenir.Garden Ice Café, Mulhouse03 89 66 00 00Mardi 05/7StammtischDomaine du Bollenberg,Westhalten03 89 49 60 04 - 35€ sur résa.Trio ManettiLe Petit Zinc, Mulhouse03 89 46 36 78Jeudi 07/7Soirée SalsaWallaby's, Mulhouse03 67 11 34 06Vendredi 08/7Soirée rockAvec les concerts de The Hulsteret S. on the RoadLe Duplex, Mulhouse06 77 97 49 87Soirée Années 80/90Wallaby's, Mulhouse03 67 11 34 06Karim, 33 ans« Je vienstous les vendredissoirsaux Copainsd’Abord avecle RugbyClub de Mulhouse...OuiMonsieur ! Onpeut faire dusport et boirede la bière !Pourquoi les Copains ? Parce que j’aides sous à dépenser. Et que la populaceest plutôt sympa aux Copains. »Frédéric, 47 ans« Je suis unhabitué duCafé Républic’,en finde journée,après le boulot,pour medétendre etregarder lesjolies fillespasser. Jesuis une sorted’intermittent de l’amour, et vouspouvez marquer ça dans le Jds, on nesait jamais, je lance un appel, là ! »Samedi 09/7Carole BoyerVariété internationale.Charlie's Bar, Mulhouse03 89 66 12 22Festival slamLe Duplex, Mulhouse06 77 97 49 87Les Zamis d'un soirLe Wagga, Oderen03 89 28 24 32Mardi 12/7StammtischDomaine du Bollenberg,Westhalten03 89 49 60 04 - 35€ sur résa119