Juillet-août 2011 > l ’ a c t uMulhouse > Musée EDF ElectropolisMuseo Games : l’expo qui se joueLe succès continue pour l’exposition « Museo Games » consacrée à l’évolution du jeu vidéo au Musée EDFElectropolis, transformé pour l’occasion en salle d’arcade géante.Voilà une exposition qui donne enviede s’asseoir. Mais pas pour s’endormirdevant un tableau. Non. Pour joueraux jeux vidéos d’il y a 20 ans, considérésaujourd’hui comme des « fossilespréhistoriques », par la nouvelle générationde jeunes joueurs. Electropolisretrace l’histoire du jeu vidéo en 24consoles du jurassique jouables.L’occasion de retrouver de vieillesgloires comme Pac Man, Sonic ouencore Alex Kidd sur des supportsdevenus entre-temps cultes, comme laSuper Nintendo, la Neo Geo ou encorela Playstation première génération.L’exposition met aussi le paquet surl’aspect ethno-sociologique du jeuvidéo, avec des témoignages, desinterviews, et des montages vidéo,dont celui de Manuel Garin, qui met enévidence la ressemblance entre le jeuculte Mario Bros et un film des années20 de Buster Keaton, où le héros sedéplace exactement de la même façonpour éviter les pièges.Une expo jouable jusqu’au 21 aoûtMusée EDF Electropolis à Mulhouse - 03 89 32 48 50 - 4/8€, entrée libre pour les moins de 6 ansJusqu’au Di.21/08 de 10h à 18hAvec 350m² d’espace dédié, cetteexpo/voyage dans le temps méritele détour et vaut son pesant decacahuètes en ce qui concerne le transgénérationnel.Les jeunes se moquent,mais jouent. Tandis que leurs trentenairesde parents retombent enenfance.Le retour du jeu vidéo vintageAlors que l’industrie des jeux vidéos ne s’est jamais aussi bien portée, de nombreux joueurs reviennentpourtant vers les consoles obsolètes des années 80. Samuel Knoll l’a bien compris et a ouvert il y a exactementun an sa boutique spécialisée dans les vieux jeux vidéos, Ecogame, rue Louis Pasteur à Mulhouse.Comment expliquez-vous le regaind’intérêt pour les jeux vidéo desannées 80 et 90 à la Mario ou StreetFighter 2 ?12A force de vouloir faire du super beauet du super réaliste, les jeux vidéomodernes ont perdu en charme, nefont plus rêver. L’imaginaire en a prisun coup. Et c’est aussi une questionde génération. Aujourd’hui, lesgamins qui ont grandi avec la SuperNintendo ou la Sega Megadrive ontcomme moi 25 ou 30 ans et veulentretrouver leurs sensations d’ados.C’est comme une vieille chansonqu’on aime et qu’on a envie de réécouter.De plus, certains titres onttrès bien vieilli graphiquement et ontconservé une jouabilité immédiatementamusante. A l’époque, on seréunissait à trois ou quatre copains, eton jouait tout l’après-midi ensemble.Aujourd’hui, les jeux sont devenus unpeu plus individuels.Vous avez senti la tendance vintageet avez tout lâché pour ouvrir votreboutique Ecogame dans la foulée ?Samuel Knoll, le jeune gérant d’Ecogame et pro du bourre-pif sur Street Fighter 2Oui, la mode du retrogaming estapparue il y a trois ou quatre ans,notamment sur le net où le prix decertains jeux rares a commencé àgonfler. Un jeu qui a été peu édité àl’époque comme Castlevania - VampireKiss peut valoir jusqu’à 250€.D’autres jeux un peu moins exceptionnels,comme Zelda, s’arrachentquand même entre 50 et 90€. Le prixest justifié par le fait que les produitsen bon état sont durs à trouver. Jepasse d’ailleurs beaucoup de tempsà récupérer ces vieux jeux, à droite à© Mike Obrigauche. Mais c’était un rêve de gaminque de tenir une petite boutique dejeux vidéo à Mulhouse.Vous êtes allé voir l’expositionMuseo Games ?Oui, et ce n’est pas un hasard si cegenre d’expo a lieu, l’intérêt est grandet ça touche un large public, de 10 à40 ans. J’étais surpris de voir autantde matériel, âgé de plus de 20 ans,en aussi bon état. Dommage que jen’ai plus tellement le temps de jouer,maintenant !
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