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Sante et Pauvrete - Niger

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. - % / - . L’investissement dans la santé est de plus en plus reconnu comme un vecteur important(bien que jusqu’ici négligé) de développement économique. Ainsi pour la CommissionMacroéconomie <strong>et</strong> Santé (CMS) de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), unesensible amélioration de leur situation sanitaire est un préalable indispensable pourperm<strong>et</strong>tre aux pays en développement de rompre le cycle de la pauvr<strong>et</strong>é. La bonnesanté de la population facilite le développement par le jeu de divers mécanismes, enpartie Interdépendants mais dont les eff<strong>et</strong>s se cumulent.Le <strong>Niger</strong> classé parmi les derniers depuis 1990, en termes d’Indice de DéveloppementHumain (IDH), dans les rapports mondiaux, est l’un des pays de la planète, les plusconfrontés aux défis imposés par la pauvr<strong>et</strong>é de leurs populations.Combattre la pauvr<strong>et</strong>é qui a de graves répercussions sur notamment la santé de lapopulation devient dès lors un objectif ultime à atteindre par le gouvernement <strong>et</strong> sespartenaires au développement. C’est pourquoi notre pays a adhéré pleinement auxObjectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) qui envisagent singulièrement uneréduction de la pauvr<strong>et</strong>é de moitié, à l’horizon 2015.Sur les huit objectifs des OMD, trois se rapportent à la santé parce que celle-ci estessentielle pour le développement humain en général <strong>et</strong> pour la réduction de la pauvr<strong>et</strong>éen particulier, il s’agit de : faire baisser de deux tiers (2/3) la mortalité infantile, réduirede trois quarts (3/4), la mortalité maternelle <strong>et</strong> arrêter la propagation du VIH/sida, dupaludisme <strong>et</strong> de la tuberculose.Conformément à son engagement, le Gouvernement, avec le soutien de ses partenairesa adopté <strong>et</strong> mis en œuvre depuis 2002, une Stratégie de Réduction de la Pauvr<strong>et</strong>é(SRP) qui prône entre autres de garantir l’accès des pauvres aux services sociaux debase dont les services de santé avec comme axe stratégique majeur, l’amélioration desconditions de santé des couches les plus vulnérables.L’analyse diagnostique a mis en évidence une pauvr<strong>et</strong>é généralisée <strong>et</strong> une santéprécaire de la population pauvre notamment des zones rurales. Pourtant, la santé estcapitale surtout chez les pauvres où elle est la clé de leur survie. En eff<strong>et</strong> Lorsqu’unepersonne pauvre ou appartenant à une catégorie socialement vulnérable tombe maladeou se blesse, la famille entière risque de se trouver piégée dans un cercle vicieux depaupérisation face au coût élevé des soins médicaux. S’enclenche alors un processusen cascade qui peut conduire certains membres de la famille à consacrer moins d<strong>et</strong>emps à leurs activités rémunératrices ou à s’absenter de l’école pour prodiguer dessoins aux malades, ce qui peut aller jusqu’à obliger à vendre les actifs pour pouvoirassurer la subsistance de la famille.Centrer l’action sur les politiques sectorielles susceptibles d’améliorer la santé despauvres est donc un impératif pour les pays en général <strong>et</strong> pour le <strong>Niger</strong> en particuliermais cela nécessite une analyse lucide de la situation afin d’apporter des réponsesappropriées <strong>et</strong> bien ciblées.Pour parvenir à améliorer la santé des pauvres, il faut adopter une démarcherésolument axée sur les plus démunis.1

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