de ces enfants un taux d’émaciation de (12,4%) <strong>et</strong> un taux d’insuffisance pondérale de48,7%.Le niveau d’instruction est encore beaucoup plus parlant. En eff<strong>et</strong> en se référant à c<strong>et</strong>tevariable, on constate que tous les niveaux les plus élevés pour toutes les formes demalnutrition sont observables chez les enfants des mères qui n’ont aucun niveaud’instruction. Les taux enregistrés dans ce groupe est au moins le double pour toutes lesformes de malnutrition de ceux existants chez les enfants de mère d’un niveaud’instruction élevé.Les taux recensés auprès des enfants de mères sans aucune instruction sont pourl’émaciation de l’ordre de 10,5%, pour la malnutrition chronique 51,1% <strong>et</strong> pourl’insuffisance pondérale de 46,1%.L’état de nutrition des enfants est tributaire de la faculté physique ou mentale du chef deménage tel qu’illustré par les résultats issus de l’enquête QUIBB-2005 qui montrent que27% des enfants émaciés proviennent des ménages dont le chef est mentalement ouphysiquement handicapé.43
! $ 5.1. Couverture vaccinaleSelon l’EDSN-MICS3 pour la vaccination des enfants de moins de cinq ans, desprogrès notables sont réalisés entre 1998 <strong>et</strong> 2006. En eff<strong>et</strong>, la proportion des enfantsvaccinés s’est n<strong>et</strong>tement améliorée sur la période, en passant de 60% en 1998 à 83,5%en 2006. C<strong>et</strong>te hausse est notamment plus marquée en milieu rural, où le taux estpassé de 52,7% à 81,5% au cours de la période de référence. Ces progrès enregistréssur l’ensemble des vaccinations du PEV sont particulièrement visibles concernant laPOLIO1, dont le taux de prévalence a bondi de plus de 27 points entre 1998 <strong>et</strong> 2006,pour se situer à 79,6%. Par milieu de résidence, la proportion des enfants ayant reçu aumoins une vaccination est plus faible en milieu rural (81,5%) comparée au milieu urbain(93,6%). A Niamey, la quasi-totalité des enfants ont reçu au moins une vaccination(97,3%) contre 81,2% pour les autres villes du <strong>Niger</strong> en 2006.Les données de l’enquête <strong>et</strong> les résultats préliminaires de l’EDSN-MICS3 ne donnentpas la possibilité d’établir une ségrégation entre la couverture vaccinale des enfantsprovenant des ménages pauvres <strong>et</strong> les non pauvres.Toutefois on remarque seulement 14,9 % des enfants fréquentent le programme denutrition. La majorité de ces enfants proviennent de Niamey (63,6%) <strong>et</strong> des autres villes(29,9%).10, 2% des enfants des ménages ruraux sont atteints par le programme denutrition. Les enfants des ménages pauvres de la zone rurale (9%) sont encore plusdéfavorisés que les autres habitants non pauvres de la zone rurale (13%). Les enfantsdes familles pauvres des zones urbaines sont également plus marginalisés que les nonpauvres. Ils sont (55,8%) des enfants pauvres à Niamey <strong>et</strong> 66,7% des non pauvresconduits au programme de suivi de croissance. Dans les autres villes l’écart entrepauvres (61.9%) <strong>et</strong> non pauvres (73.6%) est encore plus important.En matière de suivi de croissance, 32.5% seulement sont inscrits à ce programme.Comme précédemment les enfants des ménages ruraux (26.1%) sont égalementdésavantagés que ceux de Niamey (79.4%) <strong>et</strong> des autres villes (66.7%). Les pauvresqu’ils résident à Niamey (65%), dans les autres villes (61.9%) ou en zone rurale (24.9%)ont moins accès que les autres citoyens non pauvres qui sont pour Niamey (85%)autres villes (73.6%) <strong>et</strong> milieu rural (28.6%). On note au passage une fois encore que cesont les enfants des ménages pauvres du milieu rural qui sont les moins servis de tous.5.2. Utilisation des services de consultationTrès peu de nigériens (7,6%) de l’ensemble de la population utilisent les services desanté/guérisseurs pour diverses raisons sauf en cas de maladies où on a enregistréselon l’enquête QUIBB 2005, 68,2% des personnes tombées malades font recours auservice/personnel de santé guérisseurs ou marabout. En 2005, selon l’annuaire destatistiques sanitaires du Ministère de la Santé Publique <strong>et</strong> de la Lutte Contre lesEndémies, au total il a été enregistré 2.908.664 nouveaux consultants au niveau dessoins curatifs pour une population de 12.579.381 habitants soit 0,23 nouveauxconsultants par habitant, autrement dit un taux d’utilisation de 23%. C’est à Niameyqu’on rencontre le plus faible taux de consultation (5,3%) avec une différenceappréciable comparativement avec la zone rurale (7,9%) où on remarque que lapopulation fait plus appel au service /personnel de santé guérisseur ou marabout. Les