nationale s’estimait à 8% pendant l’enquête.L’analyse a démontré par ailleurs un taux de handicap de 1,5% sans variationsignificative entre les zones <strong>et</strong> entre les pauvres (1,5%) <strong>et</strong> les non pauvres (1,4%). C<strong>et</strong>aux est très légèrement plus élevé en milieu rural (1,5%) qu’en milieu urbain où ils’établit à 1,1% à Niamey <strong>et</strong> 1,2% dans les autres villes.Tableau n°18 : Répartition des handicapes physiques ou mentaux selon la résidence <strong>et</strong> leniveau de vieRésidence% handicapésNiamey 1,1Autres villes 1,2Rural 1,5Statut de pauvr<strong>et</strong>é% handicapésPauvres 1,5Non pauvres 1,4Ensemble 1,5Source: ME/F/INS/QUIBB-20054.2. Influence du mode d’approvisionnement 8 en eau sur la morbiditéQuelque soit la localisation de la résidence principale, le mode d’approvisionnement eneau, a été identifié comme facteur déterminant de la morbidité. En eff<strong>et</strong>, l’incidence de lamaladie ou de la blessure les 4 dernières semaines ayant précédé l’enquête estbeaucoup plus élevée dans les ménages dont l’eau ne provient pas d’une source sûre.De manière spécifique, une différence très n<strong>et</strong>te ressort dans les autres villes entre l<strong>et</strong>aux de morbidité des personnes qui utilisent une eau présumée insalubre (13%) <strong>et</strong> celuides personnes utilisant une source d’eau salubre (7,9%). A Niamey la morbidité est de5,8% dans les ménages qui obtiennent leur eau d’une source saine contre 7,6% pourles autres sources. En zone rurale c<strong>et</strong>te différence est beaucoup moins marquée avecun taux de morbidité de 10,6% <strong>et</strong> 9,2 % respectivement pour les sources potables <strong>et</strong>non potables.Tableau n° 19: Taux de morbidité selon le mode d’approvisionnement en eau <strong>et</strong> selon larésidence principaleMorbidité selon le mode d’approvisionnementen eau <strong>et</strong> le lieu de résidence 1. salubre 2. non salubre EnsembleNiamey 5.8 7.6 6.4Autres villes 7.9 13 8.2Rural 9.2 10.6 10Total 8.7 10.5 9.6Source: ME/F/INS/QUIBB-2005Les disparités en termes de morbidité sont moins fortes chez les pauvres par rapport à8 Le mode d’approvisionnement en eau est une variable à deux modalités (1. salubre, pour les robin<strong>et</strong>s <strong>et</strong> les puitsprotégés ; 2. non salubre, pour les puits non protégés, les mares, les rivières, les camions, les vendeurs <strong>et</strong> les eaux depluie)29
la classe d’approvisionnement en eau du ménage.Tableau n°20 : Taux de morbidité selon le mode d’approvisionnement en eauMorbidité selon la classe modeapprovisionnement en eau1. Non précaire 2. Précaire EnsemblePauvres 8,7 9,7 9,2Non pauvres 8,7 11,9 10,1Total 8.7 10.5 9.6Source: ME/F/INS/QUIBB-20054.3. Influence de l’évacuation des excrétas sur la morbiditéLa disponibilité des systèmes adéquats d’évacuation des excréta dans une communautéest reconnue comme une condition favorisant la réduction des maladies notammentliées au péril fécal.A première vue, il ressort globalement un lien entre l’existence de ces équipements <strong>et</strong> leniveau de morbidité. Cela se confirme à travers un taux de morbidité plus élevé chez lesindividus ne disposant pas de sanitaires adéquats (9,7% contre 8,6% pour les autresmieux nantis en la matière).Il ressort par ailleurs des disparités selon les individus en intégrant à c<strong>et</strong>te analyse desvariables liées à la résidence principale <strong>et</strong> au statut de pauvr<strong>et</strong>é. En eff<strong>et</strong>, les résultatsde l’enquête QUIBB de 2005 montrent que le taux des personnes ayant souffert demaladies ou de blessures est beaucoup plus important dans le milieu rural (10%) quedans les autres villes (8,9%) <strong>et</strong> à Niamey (4,8%) , au niveau des ménages disposantd’équipements sanitaires non adéquats. En revanche, Niamey <strong>et</strong> le milieu ruralenregistrent des taux de morbidité plus élevés en ce qui concerne les individus utilisantles types de toil<strong>et</strong>te adéquats.Par ailleurs, le niveau de morbidité lié à la variable type de toil<strong>et</strong>te utilisé est plus élevéchez les non pauvres que chez les pauvres quelque soit la modalité (adéquat ou non)considérée. Il faudra toutefois faire preuve de prudence dans la mesure où les nonpauvres pourraient être mieux enclins à répondre objectivement à la question liée à lamaladie ; ce qui justifierait leur taux de morbidité relativement plus élevé contrairement àce qu’on aurait pu penser.30