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Sante et Pauvrete - Niger

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autres villes présentent un taux (7,2%) assez proche de la zone rurale.Les pauvres sont plus nombreux que les non pauvres aux premières visites, ils sont82,9% des malades à effectuer 1 à 3 fois de visites contre 78,7% chez les moinspauvres. A partir de la 3 ème visite on constate une baisse vertigineuse du nombre deconsultants <strong>et</strong> une inversion de la tendance au détriment des pauvres qui s’essoufflentpour laisser la place aux non pauvres. En eff<strong>et</strong>, 14,7% des non pauvres parviennent àse rendre 4 à 6 fois au service de consultation contre seulement 11,5% de consultantspauvres. Pour plus de 6 consultations on enregistre que 6,6% auprès des non pauvres<strong>et</strong> 5,6% au niveau des pauvres. C<strong>et</strong>te situation fait ressortir d’une part que dans laplupart des cas dès que la personne sent une amélioration elle ne revient plus au centrede santé <strong>et</strong> d’autre part que les non pauvres ont une plus grande capacité à faire face àla maladie financièrement mais également du point de vue comportemental puisquedans c<strong>et</strong>te couche de population se trouve souvent les personnes avec un niveau élevéd’éducation qui leur perm<strong>et</strong> d’adopter un comportement plus favorable à la santé,notamment à revenir plus régulièrement auprès du service ou de la personne qui offreles soins.5.3. Consultation par type de servicesDans la majorité des cas pour se faire soigner, les nigériens font recours aux centres desanté intégrés/ dispensaires publics (37,8%) qui sont le premier niveau de santé où onpeut trouver un personnel qualifié (infirmier/sage femme). Les autres structures les plusutilisées sont les centres de santé communautaire (20,4%), autre premier niveau decontact où les gens vivent <strong>et</strong> travaillent mais ne disposant pas de personnel qualifié. Cesont des structures qui dispensent les soins de santé de base <strong>et</strong> qui sont les plusdisséminées dans le pays, mais souvent leur utilisation est limitée du fait de la proximitédes CSI, où les gens préfèrent directement s’y rendre.Les guérisseurs traditionnels comme leur nom l’indique sont ancrés dans le socleculturel de la société où 15% de la population utilisent leur service.Des inégalités subsistent quant au type de service consulté,où l’on observe commeattendu la plus forte proportion de la population qui utilise les services spécialisés aussibien publics que privés qui sont pour la plupart implantés dans la capitale . C’est ainsique 20,8% des habitants de Niamey consultent les cliniques, 9,8 % l’hôpital national <strong>et</strong>4,2% le médecin <strong>et</strong> dentiste privés. Ils ne sont en zone rurale que 1,6% pour lescliniques, 0,7% pour l’hôpital <strong>et</strong> 1,6% pour le médecin <strong>et</strong> dentiste privés. Mais c’est enzone rurale que les pharmacies sont le plus consultées avec 16.6% des répondants.En dehors des pharmacies, l’ordre pour consultation des différents services est respectéaussi bien au niveau des pauvres que non pauvres. Concernant les pauvres, ilsconsultent respectivement les dispensaires publics (37.8%), les centres de santécommunautaires (21.8%) <strong>et</strong> les guérisseurs traditionnels (15.7%). Les non pauvres fontégalement plus recours aux mêmes types de services : dispensaires publics (37.7%),centres de santé communautaires (18.4%) <strong>et</strong> guérisseurs traditionnels (14.1%).45

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