a <strong>et</strong> b). Suite à un refroidissement rapide, une dispersion fondue de glycérides cristallise sousla forme instable α. C<strong>et</strong>te structure peu organisée évolue au cours du stockage vers une formecristalline stable présentant une meilleure organisation, la forme β, en passant par β’. Ceréarrangement cristallin entraîne une perte de la sphéricité initiale de la particule <strong>et</strong>l’apparition de cristaux sous forme de plaqu<strong>et</strong>tes à la surface (Siekmann <strong>et</strong> al., 1992 ;Siekmann <strong>et</strong> Westesen, 1994 a <strong>et</strong> b; Sato <strong>et</strong> Garti, 1988).Le polymorphisme des glycérides a pour conséquence directe une augmentation du point defusion de la substance dont les constituants passent plus ou moins rapidement de la formecristalline instable α à la forme cristalline stable β. La vitesse de transition est directement liéeà la température de stockage <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te vitesse sera d’autant plus grande que le stockage a lieu àune température inférieure mais voisine du point de fusion. Ainsi, la cristallisation de latrimyristine (triglycéride dont la chaîne carbonée de l’acide gras est en C 14 ) conduisant à laforme instable α s’effectue à 28°C. Après réarrangement de la structure cristalline vers laforme stable β, la fusion de c<strong>et</strong>te forme cristalline se produit à 56°C.La longueur de chaînes des triglycérides influence la température de fusion de la forme β :pour des chaînes longues (tristearine en C 18 à 73°C, tripalmitine en C 16 à 64°C), latempérature de fusion de la chaîne β se produit à une température plus élevée que pour deschaînes courtes (trimyristine en C 14 à 56°C, trilaurine en C 12 à 47°C) (Bunjes <strong>et</strong> al., 1996).De plus, la cristallisation de triglycérides sous forme dispersée s’effectue à une températureplus faible que celle des triglycérides en volume : dans le cas de la trimyristine, larecristallisation en volume se produit à 28°C alors que, sous forme dispersée, elle s’effectue à9°C (Freitas <strong>et</strong> Müller, 1999 ; Westesen <strong>et</strong> al., 1993 ; Westesen <strong>et</strong> al., 1995). Ce décalage entempérature peut être attribué à la présence de tensioactif dans la forme dispersée mais aussiau fait que sous la forme dispersée, la cristallisation doit se faire dans des volumes p<strong>et</strong>its,limités <strong>et</strong> indépendants. Ainsi, tandis qu’en volume, dès la formation du premier nucleus, lacristallisation se développe rapidement à travers l’ensemble du système, dans les systèmesdispersés, la cristallisation doit débuter dans chaque goutte, indépendamment de l’étatcristallin des autres gouttes.En conséquences, des particules préparées à partir de triglycérides, constituant solide àtempérature ambiante, ne cristallisent pas nécessairement après refroidissement à des44
températures de stockage habituelles, inférieures à leur température de cristallisation. Lesparticules peuvent rester liquides pendant des mois sans cristalliser. Westesen <strong>et</strong> Bunjes ontobservé que des particules colloïdales dispersées à base de trimyristine <strong>et</strong> de trilaurine restentdans l’état liquide après plusieurs mois de stockage à température ambiante (Bunjes <strong>et</strong> al.,1998 ; Westesen <strong>et</strong> Bunjes, 1995). Les particules peuvent rester dans un état liquide, appelésurfondu. C<strong>et</strong> état n’est pas thermodynamiquement stable. Au cours du stockage, unecristallisation partielle va alors se produire <strong>et</strong> les propriétés du matériau évoluent.Ces réarrangements cristallins peuvent ainsi conduire à des problèmes de stabilité del’échantillon tels que sa gélification ou l’expulsion de molécules actives initialementincorporées dans la matrice lipidique (Heurtault <strong>et</strong> al., 2003).1.3.5.b Gélification des particules lipidiques solidesLe phénomène de gélification des particules lipidiques solides correspond à la transformationd’une suspension de ces particules de faible viscosité en un gel visqueux. Dans la plupart descas, la formation de gels est un processus irréversible qui conduit à la perte de la structurecolloïdale du système (Mehnert <strong>et</strong> al., 2001).Siekmann <strong>et</strong> Westesen suggèrent que la formation du gel est directement reliée au processusde cristallisation des lipides (Siekmann <strong>et</strong> Westesen, 1994 b ; Westesen <strong>et</strong> Siekmann, 1997 b).Comme décrit précédemment, au cours du processus de cristallisation, la particule perd sasphéricité. Les lipides cristallisés évoluent, en eff<strong>et</strong>, vers la structure stable β, caractérisée pardes cristaux sous forme de plaqu<strong>et</strong>tes qui se développent alors à la surface des particules.C<strong>et</strong>te surface créée au cours de la cristallisation nécessite d’être rapidement stabilisée par destensioactifs. Les particules lipidiques solides décrites dans l’étude de Siekmann sontstabilisées par une monocouche de phospholipides. Les phospholipides en excès se trouventsous forme de vésicules dans le milieu continu <strong>et</strong> leur mobilité est réduite (Westesen <strong>et</strong>Wehler, 1992). Ainsi, ils ne sont pas capables de couvrir immédiatement c<strong>et</strong>te importantesurface créée lors du réarrangement cristallin. Ces interfaces cristallisées aux faiblesconcentrations en tensioactifs représentent ainsi le site privilégié d’agrégation des particules,point de départ de la formation du gel (Westesen <strong>et</strong> Siekmann, 1997 b).45
- Page 6 and 7: De nombreuses personnes sont à l
- Page 8 and 9: Jean-Yves, merci pour tout ce que t
- Page 10 and 11: 2.3.4 Détermination de la distribu
- Page 13 and 14: IntroductionDe nombreux matériaux
- Page 15 and 16: 1 Les nano et microréservoirsA l
- Page 17 and 18: - La microencapsulation dans l’in
- Page 19 and 20: comme le cerveau (Brigger et al., 2
- Page 21 and 22: l’espace dans le microcanal et le
- Page 23 and 24: Différents types d’auto-assembla
- Page 25 and 26: Ces deux états résultent d’une
- Page 27 and 28: comme un processus de solubilisatio
- Page 29 and 30: liposomes initiaux (figure 1.10.C)
- Page 31 and 32: stabilité du liposome. Un choix ju
- Page 33 and 34: au contact du sérum. Ainsi, plus r
- Page 35 and 36: passive et continue dans le milieu.
- Page 37 and 38: 1.3 Les nano et microparticulesDepu
- Page 39 and 40: % relargué% relargué% relarguéLi
- Page 41 and 42: pore voisin le plus proche et se fr
- Page 43: 1.3.4.b LimitesL’une de leurs pri
- Page 47 and 48: 1997). Une telle matrice ne pourra
- Page 49 and 50: écemment, l’efficacité des part
- Page 51 and 52: Les émulsions doubles comprennent
- Page 53 and 54: phase huile. La répulsion stériqu
- Page 55 and 56: 1.4.2.b Processus de relargage sans
- Page 57 and 58: Flux aqueux osmotique Gonflement Ru
- Page 59 and 60: Les vitesses de flux d’eau seront
- Page 61 and 62: par ce gradient de pression osmotiq
- Page 63 and 64: l’innocuité de ses constituants
- Page 65 and 66: BIBLIOGRAPHIEAndrieux K., Desmaële
- Page 67 and 68: De Rosa G., Quaglia F., La Rotonda
- Page 69 and 70: Heurtault B., Saulnier P., Pech B.,
- Page 71 and 72: Mastrobattista E., Taly V., Chanude
- Page 73 and 74: Sato K., Garti N., 1988 a. Crystall
- Page 75: Wissing S.A., Kayser O., Müller R.
- Page 78 and 79: Nous avons choisi comme tensioactif
- Page 80 and 81: manuellement en incorporant progres
- Page 82 and 83: phases ainsi que la dispersion obte
- Page 84 and 85: Pour réaliser cette mesure, après
- Page 86 and 87: 302010VolumeVolume (%)1009080706050
- Page 88 and 89: mercureux, qui ne contient aucune e
- Page 90 and 91: 50 mm70 mmCôneCônePlaque de verre
- Page 93 and 94: 3 Stabilité au repos et sous écou
- Page 95 and 96:
comme 1/r 6 . L’intégration de c
- Page 97 and 98:
Potentiel d'interaction02a?kTLégè
- Page 99 and 100:
A l’échelle industrielle, les in
- Page 101 and 102:
3.2.3 Etude rhéologique du phénom
- Page 103 and 104:
viscosité obtenu qui correspond do
- Page 105 and 106:
5Contrainte (Pa)432100 50 100 150 2
- Page 107 and 108:
important, l’écoulement du milie
- Page 109 and 110:
Il apparaît clairement que la dép
- Page 111 and 112:
3.2.5 InterprétationAfin d’inter
- Page 113 and 114:
- Influence de la présence des gou
- Page 115 and 116:
Emulsion doubleEmulsion simpleFigur
- Page 117 and 118:
Le modèle RLCA (Reaction Limited C
- Page 119 and 120:
Dans le cadre de notre étude, au v
- Page 121 and 122:
Selon cette approche, le temps moye
- Page 123 and 124:
Actuellement, l’expression analyt
- Page 125 and 126:
10001 mPa.s1.1 mPa.s1.3 mPa.s1.4 mP
- Page 127 and 128:
l’évolution des temps d’induct
- Page 129 and 130:
BIBLIOGRAPHIEBender J.W., Wagner N.
- Page 131 and 132:
4 Propriétés d’encapsulation et
- Page 133 and 134:
température, comme nous le montre
- Page 135 and 136:
avec V i et V e les volumes respect
- Page 137 and 138:
10 -9 2,1 2,15 2,2 2,25 2,310 -10P(
- Page 139 and 140:
4.2 Propriétés d’encapsulation
- Page 141 and 142:
La valeur de la pression osmotique
- Page 143 and 144:
a) b)10µm10µmPhotos 4.2Observatio
- Page 145 and 146:
pression osmotique est importante,
- Page 147 and 148:
La Suppocire DM est un mélange com
- Page 149 and 150:
4.2.4.b Influence du gradient de pr
- Page 151 and 152:
Les cinétiques de libération du s
- Page 153 and 154:
concentration externe en glucose a
- Page 155 and 156:
Plus la proportion en Dynasan 114 a
- Page 157 and 158:
- Cas du mélange 50/50 et de la Su
- Page 159 and 160:
optique une certaine déformabilit
- Page 161 and 162:
fonction de α avec un coefficient
- Page 163 and 164:
peu d’énergie. La rupture d’un
- Page 165 and 166:
des propriétés de mouillage de la
- Page 167 and 168:
Plus la proportion en Dynasan 114 d
- Page 169 and 170:
Ainsi, nous démontrons grâce à l
- Page 171 and 172:
ConclusionLes émulsions doubles so
- Page 173 and 174:
Annexe 1Calorimétrie différentiel
- Page 175 and 176:
Annexe 2Microscopie Electronique à
- Page 177 and 178:
Annexe 3Diffusion statique de la lu