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10 Séance du 22/02/10 - Peysseri

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La calculatrice, pour s’entraîner au calcul mentalFaire <strong>du</strong> calcul mental, avec l’aide de la calculatrice… Quel paradoxe ! De quoi décourager ceuxqui clament que leur utilisation empêche cet apprentissage nécessaire. Et pourtant…Exemple 5 : S’entraîner, en autonomie, à la mémorisation des tablesPrenez deux élèves de CE1. Confiez leur une calculatrice (et éventuellement un chronomètre). Etdemandez leur de jouer à l’un des jeux suivants. Jeu 1 : Le premier joueur (A) tape une somme dedeux nombres inférieurs à <strong>10</strong> (il tape par exemple 7 [+] 6, sans appuyer sur [=]). Il passe lacalculatrice à l’autre joueur (B) qui, avant d’appuyer sur [=] et rapidement, doit annoncer lerésultat. L’appui sur [=] permet de contrôler la réponse donnée. Si elle est correcte, le joueur Bmarque 1 point, sinon c’est le joueur A qui marque 1 point. Les rôles sont ensuite inversés. Lepremier joueur qui atteint <strong>10</strong> points gagne la partie. Jeu 2 : Le premier joueur (A) tape un nombreinférieur à <strong>10</strong> (il tape par exemple 8) et annonce oralement un 2e nombre, compris entre celui quia été tapé et 20 (par exemple 14). Il passe la calculatrice à l’autre joueur (B) qui, en une seule fois,doit taper une séquence [+] n [=] pour atteindre le 2e nombre (ici [+] 6 [=]). Si le nombre atten<strong>du</strong>s’affiche, le joueur B marque 1 point, sinon c’est le joueur A qui marque 1 point. Les rôles sontensuite inversés. Le premier joueur qui atteint <strong>10</strong> points gagne la partie.En dehors de l’aspect ludique, le principal intérêt de tels jeux est qu’ils peuvent être pratiqués sansla présence de l’enseignant. La calculatrice n’est pas utilisée, ici, pour fournir une réponse, maispour valider une réponse élaborée par l’élève. Sur cette trame, de nombreux autres jeux peuventêtre imaginés, en fonction des objectifs visés.ConclusionLa calculatrice est d’abord un auxiliaire de calcul, rapide et fiable (pour autant qu’on ne se trompepas dans le choix des touches). L’école doit enseigner aux élèves son « bon usage », c’est-à-direles amener à savoir quand et comment s’en servir… et dans quelles circonstances il est pluspertinent de recourir à d’autres moyens, notamment le calcul mental (exact ou approché).L’enseignant doit rester maître <strong>du</strong> choix de son utilisation, notamment des moments où elle estbénéfique et de ceux où, au contraire, les apprentissages visés seront mieux assurés si l’outil n’estpas disponible. C’est ce que nous avons tenté de montrer dans le paragraphe consacré à larésolution de problèmes. La calculatrice peut aussi être source et support de questions fécondespour les apprentissages mathématiques, dans la mesure où son usage s’accompagne de questionsqui poussent à la réflexion des élèves. Enfin, la maîtrise d’un outil n’est pas complète si ne sontpas perçues ses limites et ses possibilités. Cet aspect, celui notamment de l’apprentissage decertaines fonctionnalités (facteurs constants, mémoires…) des calculatrices ordinaires, n’a pas étéenvisagé ici. Ajoutons que la lecture de cet article peut très utilement être complétée par celle <strong>du</strong>document d’accompagnement des programmes 20<strong>02</strong> pour l’école primaire déjà évoqué dansl’intro<strong>du</strong>ction et qui fournit des réflexions et de nombreux exemples de travaux sur l’utilisationpossible des calculatrices à ce niveau de la scolarité.Roland CharnayExtrait de « Le calcul à l’école primaire »par Laurent LAFFORGUE, Professeur permanent à l'Institut des Hautes ÉtudesScientifiques. membre de l'Académie des Sciences. Médaille Fields 20<strong>02</strong>.4) Calcul mental et calcul poséLe calcul mental et le calcul posé doivent être intro<strong>du</strong>its et pratiqués très tôt, en commençantsur des petits nombres. Dans la mesure où cela ne nuit pas à la bonne habitude de préférer lecalcul mental au calcul écrit chaque fois que cela est possible, il paraît bon d'accoutumer lesélèves à poser les quatre opérations même lorsqu'ils ne connaissent encore que des nombres à unseul chiffre.Dès le cours élémentaire, le développement <strong>du</strong> calcul mental et <strong>du</strong> calcul posé exige deconnaître par coeur les tables d'addition et de multiplication complètes, jusqu'au point oùelles fonctionnent aussi bien comme des tables de soustraction et de division, y comprisquand la division ne tombe pas juste. Il exige aussi des exercices nombreux et réguliers quiconsolident et entretiennent les automatismes. S'agissant d'opérations faisant intervenir aumoins un nombre à deux chiffres, il est bon de vérifier un certain nombre de fois que le calculmental et le calcul posé (qui ne procèdent pas de la même façon) aboutissent aux mêmes résultats.La maîtrise des algorithmes des quatre opérations posées est un objectif essentiel.

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