hauteur d'homme au niveau <strong>de</strong> l'individu lui‐même, avec une vision médicale qui va reconnaître les syndromescliniques complexes associant chutes à répétition, confusion, incontinence, déshydratation... définissant l'individufragile. Avec une vision plus physiologique, on peut décrire les mécanismes qui favorisent l'installation <strong>de</strong> la fragilitécomme la baisse <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> réserve, les agressions dues à <strong>de</strong>s stress répétés, la sous‐utilisation ou nonutilisation<strong>de</strong> certaines fonctions. Avec une focale en gros plan, la fragilité sera vue à travers les déficits <strong>de</strong> certainesgran<strong>de</strong>s fonctions et les baisses <strong>de</strong> performance <strong>de</strong> certains organes essentiels. Cela touche surtout le systèmenerveux central, l'appareil cardio‐vasculaire, l'appareil musculo‐squelettique. A ce niveau, on s'intéressera aussi auxinsuffisances du système nutritionnel ou encore du système immunitaire. Enfin si on quitte la caméra pour passer aumicroscope, au niveau <strong>de</strong>s mécanismes biologiques et biochimiques, la fragilité tente d'expliquer comment lesréponses homéostasiques s'altèrent, qu'ils s'agissent <strong>de</strong> l'hyper catabolisme ou d'une dysrégulation <strong>de</strong>s cytokines oudu stress oxydatif ou encore <strong>de</strong> l'insulino‐résistance. A chaque fois les altérations <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s voies métaboliquesaccéléreraient les phénomènes du vieillissement.20La fragilité apparaît donc comme un concept réunissant trois ordres <strong>de</strong> faits différents.‐ C'est un phénomène multi‐factoriel, les causes en sont très diverses et agissent à différents niveaux dansl'interaction <strong>de</strong> l'homme avec son environnement et avec la pression <strong>de</strong> stress, d'origine et <strong>de</strong> nature diverses.‐ C'est un phénomène multi‐systémique, qui touche l'individu au niveau <strong>de</strong> l'organisation <strong>de</strong> différentesfonctions, organisation impliquant plusieurs organes ou, à un autre niveau, plusieurs aspects du métabolismecellulaire. Toutes ces altérations <strong>de</strong> fonctions ont un rapport avec la sénescence.‐ Enfin, c'est un phénomène évolutif et instable. Il peut décompenser en casca<strong>de</strong> vers la dépendance et vers lamort; mais c'est également un phénomène réversible, au moins pour plusieurs <strong>de</strong> ses composantes.D'ou vient le succès du mot « fragilité » alors qu'il apparaît comme un concept très complexe difficile à saisir sur unplan scientifique. Le succès dépasse largement le milieu gériatrique. La fragilité a parfaitement réussi comme outil<strong>de</strong> communication. En communication, la fragilité est plutôt un « joli » mot qui évoque quelque chose <strong>de</strong> frêle, <strong>de</strong>gracile mais également d'élégant et d'éphémère. Alors que la plupart <strong>de</strong>s mots utilisés pour définir les personnesâgées mala<strong>de</strong>s sont socialement négativement connotés, entraînant angoisse et peur comme démence oudépendance, la fragilité n'a pas cette connotation négative. La fragilité, dans sa complexité même, est revendiquéecomme relevant spécifiquement d'une action gériatrique. Elle est donc utile à la reconnaissance <strong>de</strong> la gériatriecomme discipline. C'est le travail du gériatre <strong>de</strong> la reconnaître et d'en prévenir les conséquences néfastes clans uneapproche qui se veut médicale, scientifique, mais également globale, économique et sociale sans oublier l'aspecthumaniste. De plus, le professionnel <strong>de</strong> gériatrie, s'il n'est pas plus capable qu'un autre <strong>de</strong> définir complètement lafragilité, saura par contre l’i<strong>de</strong>ntifier avec <strong>de</strong>s outils spécifiques comme l'Evaluation Gériatrique Standardisée (EGS)et/ou la grille SEGA. L’EGS et/ou la grille SEGA permettent <strong>de</strong> repérer ces sujets âgés fragiles. Des programmes <strong>de</strong>dépistage et <strong>de</strong> prévention ont montré leur efficacité sur l'état <strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s populations âgées. Ceci justifie, d'unpoint <strong>de</strong> vue économique, la prévention <strong>de</strong>s conséquences <strong>de</strong> la fragilité. Dans cette perspective professionnelle, laprise en compte <strong>de</strong> la fragilité permettrait aux patients âgés fragiles d'emprunter <strong>de</strong> bonnes filières <strong>de</strong> soins, c'est‐àdirepour le gériatre d'avoir recours aux services <strong>de</strong> gériatrie qui leur seraient plus particulièrement adaptés pourleur offrir une prise en charge médico‐psycho‐sociale.La fragilité apparaît donc comme un concept complexe mais qui semble opérationnel pour définir <strong>de</strong>s populations àrisque et mieux approcher les notions du vieillissement pathologique et sa prévention. C'est également un conceptfédérateur <strong>de</strong> l'activité <strong>de</strong>s professionnels auprès <strong>de</strong>s personnes vieillissantes et en situation <strong>de</strong> vulnérabilité.La FREGIF s’est donné comme sujet <strong>de</strong> recherche la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s sujets âgés fragiles suivis dans ses réseaux.En savoir plus : Grille d’évaluation SEGA (en annexes p26)LES RESEAUX DE SANTE GERONTOLOGIQUES EN ILE‐DE‐FRANCE : <strong>Etat</strong> <strong>de</strong>s lieux et perspectives ‐ Septembre 2011Plus d’informations sur www.fregif.org
3‐2 Historique <strong>de</strong>s Réseaux <strong>de</strong> santé GérontologiquesEn <strong>France</strong>, la majorité <strong>de</strong> la population âgée fragile et dépendante vit à domicile. Elle mobilise une gran<strong>de</strong> diversitéd’acteurs, tant professionnels qu’informels. Cela concerne les professionnels du champ sanitaire (mé<strong>de</strong>cins,infirmières, ai<strong>de</strong>s soignantes, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychologues…), du champ social (travailleurssociaux, ai<strong>de</strong>s à domicile, auxiliaires <strong>de</strong> vie…) et <strong>de</strong>s aidants familiaux (Colin, 2000).21La coordination pour une prise en charge complexeCes personnes âgées fragiles et dépendantes nous obligent à une prise en charge complexe en raison <strong>de</strong> besoins ensanté étendus et <strong>de</strong> la nécessaire planification <strong>de</strong> nombreux services à ajuster sur la durée (Bergman et al., 1997). Orles prestataires <strong>de</strong> soins sont nombreux et les responsables <strong>de</strong> l’organisation et du financement <strong>de</strong>s services sontéparpillés. Cette fragmentation rend complexe le dispositif, tant dans la mise en œuvre <strong>de</strong>s politiques que dans ladélivrance <strong>de</strong>s services. On retrouve cette fragmentation dans les quatre grands clivages que l’on constate entre ledomicile versus l’institutionnel, le sanitaire versus le social, le formel versus l’informel et les soins <strong>de</strong> longue duréeversus les soins aigus (Henrard, 1999). Cette complexité et cette fragmentation du système français ont incité <strong>de</strong>nombreux déci<strong>de</strong>urs et acteurs sociaux <strong>de</strong> terrain à rechercher <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> coordination, thème récurrent dansla littérature et le discours gérontologique (Guisset et al. 2002). La coordination <strong>de</strong>s soins peut se définir commel’ensemble <strong>de</strong>s activités et <strong>de</strong>s moyens visant à assembler et à synchroniser les tâches <strong>de</strong> nature différente, réaliséespar <strong>de</strong>s professionnels disposant <strong>de</strong> compétences variées, <strong>de</strong> façon à réaliser au mieux les objectifs que se fixel’organisation (CREDES et IMAGE, 2001). Cette idée d’une coordination gérontologique est née en <strong>France</strong> il y a 30ans à partir <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> terrain puis a été rapi<strong>de</strong>ment reprise par l’Administration Centrale avec notamment lacréation <strong>de</strong> postes <strong>de</strong> coordinateurs en 1982 et d’instances locales <strong>de</strong> coordination. Plus récemment, ont été misesen place la Prestation Spécifique Dépendance (PSD) puis l’Allocation Personnalisée Autonomie (APA) qui prévoitune convention entre les financeurs et la coordination <strong>de</strong>s interventions autour <strong>de</strong> la personne âgée dépendante audomicile. Parallèlement se sont créées <strong>de</strong>puis 20 ans, <strong>de</strong>s formes <strong>de</strong> coopération d’acteurs <strong>de</strong> proximité, plus oumoins formalisées à partir d’une mairie, d’un groupe <strong>de</strong> professionnels <strong>de</strong> santé, d’un hôpital ou d’un service <strong>de</strong>soins afin <strong>de</strong> faciliter le maintien à domicile, améliorer les relations entre la ville et l’hôpital et faciliter l’accès auxsoins et aux ai<strong>de</strong>s pour cette population âgée. C’est dans cet esprit que les CLIC Centres Locaux d’Information et <strong>de</strong> Coordinationont été mis en place sur une partie du territoire financés par les Conseils généraux et que se sont formalisés lesRéseaux <strong>de</strong> santé avec l’allocation d’un budget <strong>de</strong> fonctionnement dépendant <strong>de</strong> l’ONDAM dénommé FIQCS <strong>de</strong>puismai 2007 (Fonds d’Intervention pour la Qualité et la Coordination <strong>de</strong>s Soins) et géré au niveau <strong>de</strong>s régions.La circulaire DHOS/CNAMTS/2007 du 18 mars 2007, relative au référentiel d’organisation nationale <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong>santé <strong>de</strong>s personnes âgées, clarifie les missions et les objectifs opérationnels <strong>de</strong>s réseaux. Ces réseaux s’adressentprioritairement à <strong>de</strong>s personnes <strong>de</strong> 75 ans et plus, souhaitant rester ou retourner à leur domicile, et souffrant <strong>de</strong>plusieurs pathologies chroniques invalidantes à l’origine d’une dépendance physique et/ou psychique.La coordination d’appui pour les professionnels <strong>de</strong> santé<strong>Les</strong> Réseaux <strong>de</strong> santé gérontologiques ont pour objectifs <strong>de</strong> repérer cette population âgée, <strong>de</strong> faire un diagnosticcomplet <strong>de</strong> la situation <strong>de</strong> la personne, à son domicile afin d’élaborer et assurer le suivi d’un PSP Plan <strong>de</strong> santéPersonnalisé, en apportant un appui au mé<strong>de</strong>cin traitant et un soutien aux aidants.LES RESEAUX DE SANTE GERONTOLOGIQUES EN ILE‐DE‐FRANCE : <strong>Etat</strong> <strong>de</strong>s lieux et perspectives ‐ Septembre 2011Plus d’informations sur www.fregif.org
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