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Les Réseaux de santé Gérontologiques d'Ile-de-France Etat ... - Fregif

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Notes sur la coordination <strong>de</strong>s parcours <strong>de</strong> santé ‐ UNR.Santé (mai‐juin 2011)La problématique <strong>de</strong> la coordination <strong>de</strong> la prise en charge d’ un patient ou d’un parcours <strong>de</strong> santé renvoie en premièreligne au mé<strong>de</strong>cin traitant. Cette coordination <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du temps, une méthodologie (outils, dont le PPS e le documentmédical <strong>de</strong> synthèse), la connaissance <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> santé territoriaux, et <strong>de</strong>s compétences.Le mé<strong>de</strong>cin traitant peut exercer cette responsabilité d’autant plus facilement qu’il exerce quotidiennement dans uncontexte pluri‐professionnel. Mais même dans ce contexte, une coordination d’appui peut être nécessaire pourl’accompagner et l’ai<strong>de</strong>r <strong>de</strong> façon ponctuelle ou prolongée pour un certain nombre <strong>de</strong> situations dites complexes. <strong>Les</strong>raisons <strong>de</strong> cette complexité peuvent être médicales, psychologiques, ou sociales, mais sont le plus souvent intriquées.39Le critère signalant la complexité <strong>de</strong>s parcours <strong>de</strong> santé peut être un <strong>de</strong>s suivants :‐ un patient en soins palliatifs,‐ une perte d’autonomie justifiant un dossier d’APA,‐ la présence <strong>de</strong> 3 pathologies en ALD ou plus,‐ une hospitalisation <strong>de</strong> 5 jours ou plus pour une pathologie chronique,‐ <strong>de</strong>s difficultés d’accès aux soins liées à un problème social.La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’ai<strong>de</strong> du mé<strong>de</strong>cin traitant est un critère plus subjectif, variable selon ses compétences et son contexte d’exercice,mais qui mérite également d’être envisagée.La coordination <strong>de</strong> ces parcours <strong>de</strong> santé fait aussi référence à certaines missions bien reconnues <strong>de</strong>s Réseaux <strong>de</strong> santé :‐ la coordination du retour et du maintien à domicile <strong>de</strong>s patients en difficulté,‐ en situation complexe, le plus souvent âgés ou en perte d’autonomie,‐ la coordination, l’accès et la réalisation <strong>de</strong> programmes d’Education Thérapeutique du Patient,‐ les liens formalisés avec le milieu hospitalier,‐ les liens formalisés avec le secteur social.Cette coordination d’appui peut être fournie par <strong>de</strong>s plateformes constituées pour l’essentiel par le rapprochement <strong>de</strong>sRéseaux <strong>de</strong> santé en exercice. Ce rapprochement peut prendre diverses formes : plateformes constituées, maisons <strong>de</strong>sRéseaux, associations <strong>de</strong> Réseaux… La coordination d’appui doit s’exercer au niveau <strong>de</strong> bassins <strong>de</strong> santé, le plus souventterritoires <strong>de</strong> maillage pré‐existant entre les acteurs <strong>de</strong> santé, mais toujours aires populationnelles plus étendues que celled’une patientèle médicale, d’une maison ou d’un pôle <strong>de</strong> santé. Il est non moins indispensable qu’elle reste gérée avec lesprofessionnels <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> premier recours, afin qu’elle répon<strong>de</strong> à leurs besoins et leur permette d’accroitre leur compétenceen la matière. Cette coordination doit être l’espace <strong>de</strong> partage, <strong>de</strong> compagnonnage, d’élaboration, et <strong>de</strong> coopération entreacteurs <strong>de</strong> santé très divers, aux métho<strong>de</strong>s différentes, dans un but d’efficience et <strong>de</strong> qualité pour tous.Il n’est pas licite <strong>de</strong> limiter la coordination d’appui à <strong>de</strong>s soins <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine curative, aux dépens <strong>de</strong> sa fonctionnalité pourrépondre à <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> prévention primaire. Celle‐ci engage <strong>de</strong> multiples acteurs et concerne plusieurs problématiquesmajeures. Un exemple est celui <strong>de</strong>s personnes en situation précaire qui développent <strong>de</strong>s perturbations sévères <strong>de</strong> leursdéterminants <strong>de</strong> santé (réf : loi d’aout 2009), dont les mesures <strong>de</strong> correction nécessitent une disponibilité et une organisationque les mé<strong>de</strong>cins traitants ne peuvent consacrer aux patients, en particulier dans les zones <strong>de</strong> faible <strong>de</strong>nsité médicale. Laprécarité nécessite un prise en charge <strong>de</strong> la prévention primaire jusqu’au tertiaire ; l’accumulation <strong>de</strong> dispositifs coexistantset œuvrant indépendamment en parallèle en obèrent les objectifs. De plus, les interventions <strong>de</strong> santé publiquedans ce domaine sont décevantes quand elles sont réalisées <strong>de</strong> façon collective, car les populations cibles ne sont pas atteintes(c’est le paradoxe <strong>de</strong> la précarité qui est <strong>de</strong> ne pas toucher les « bonnes populations ». La coordination d’appui est àmême <strong>de</strong> relayer sur le terrain les actions <strong>de</strong> santé publique entreprises au sein <strong>de</strong>s cabinets médicaux : suivre le patient pourl’amener vers les soins, sensibiliser en parallèle sa communauté, en coordonnant les acteurs aussi bien sur le plan dusoin que du médico‐social. Un autre exemple est celui du dépistage <strong>de</strong>s cancers, même si <strong>de</strong>s crédits spécifiques sont accordéset continueront <strong>de</strong> l’être. On sait en effet que les résultats <strong>de</strong> ces actions sont d’autant meilleurs que les professionnels <strong>de</strong> santé<strong>de</strong> premier et second recours les accompagnent <strong>de</strong> façon systématique et organisée.L’élaboration et la révision du Plan Personnalisé <strong>de</strong> Santé (PPS) doivent être formulées comme l’outil fondamental <strong>de</strong> lacoordination. Le PPS est un outil qui concrétise les différents aspects éducatifs, médicaux, et sociaux du parcours <strong>de</strong>santé d’un patient, en permettant leur gestion projective et en impliquant le patient. Cet outil issu <strong>de</strong> la méthodologie <strong>de</strong>sréseaux <strong>de</strong> santé a été approprié par le Collège <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Générale et la HAS envisage <strong>de</strong> le mettre au service <strong>de</strong>smé<strong>de</strong>cins pour ses gui<strong>de</strong>s ALD. Il <strong>de</strong>vrait pouvoir être utilisé par tout professionnel <strong>de</strong> santé, au besoin sous une formesimplifiée, avec et au bénéfice <strong>de</strong> tout patient atteint <strong>de</strong> maladie chronique.LES RESEAUX DE SANTE GERONTOLOGIQUES EN ILE‐DE‐FRANCE : <strong>Etat</strong> <strong>de</strong>s lieux et perspectives ‐ Septembre 2011Plus d’informations sur www.fregif.org

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