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immobilier - La Tribune

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VENDREDI 14 décembre 2012 LA TRIBUNELes chroniques 29et si on arrêtait de cacherles miettes sous le tapis ?© DRFrançoisLeclercAncien conseillerau développementde l’AgenceFrance-PresseIl tient la chroniquede « L’actualitéde la crise » sur leblog de Paul Jorion.Il est l’auteur deFukushima, lafatalité nucléaire(éditions Osez laRépublique Sociale !,octobre 2012, 11 € ).au cœur de Puisque pour régler le problème de l’endettement en Europeni la carte de l’inflation, ni celle de la restructuration ne sontla crise possibles, pourquoi ne pas recourir à la dette perpétuelle, uneformule qui a autrefois fait ses preuves ?Cela ne date pas d’hier : les financiersont, en leur temps, inventéle mouvement perpétuel pourgérer la dette du même nom, quel’on appelait alors la rente. Évacuéedu paysage financier, la detteperpétuelle pourrait revenir parla porte de derrière, David Cameron y ayant mêmedernièrement fait référence. Un ballon d’essai pourl’instant sans suite. Mais il est vrai qu’à forced’allonger la maturité des émissions – certainesdésormais de 50 ans – et de faire rouler la dette enla finançant par de nouvelles émissions, on n’en estpas si loin. Entre la dette qui se perpétue et la detteperpétuelle, la frontière devient difficile à discerner.Très proches de cette dernière, il existe déjà destitres subordonnés à durée indéterminée (STDI),considérés comme des titres hybrides, des quasifondspropres.À l’ordre du jour du prochain G20 :moderniser les systèmes d’endettementPour l’instant, on n’en est pas encore là. <strong>La</strong> FEDa multiplié les programmes d’achat de titres hypothécaireset de dette souveraine et en lance unnouveau ; la Banque du Japon pourrait la suivredans la foulée des prochaines élections législatives ;la Banque d’Angleterre se retient encore de le faire ;et la BCE y a mis des conditions qui ne devraientpas tarder à être remplies par l’Espagne. Lesbanques centrales font feu de tout bois, ce qui faitdire un peu prématurément quela carte de l’inflation a été tirée,afin de résorber une dette qui nepeut pas l’être autrement.Les choses ne sont pas sisimples. <strong>La</strong> présidence russe duG20 annonce mettre à l’ordre dujour de sa prochaine réunion, enoctobre 2013 à Saint-Pétersbourg,« la modernisation des systèmesd’endettement public et de gestionde la dette souveraine ». Une révisiondes clauses d’action collective(CAC) est déjà en chantier en Europe, afin de rendreplus facile l’agrément des restructurations de detteen abaissant la majorité qualifiée des créanciers quila rend obligatoire pour tous (un alignement sur lesÉtats-Unis). Le sauvetage de la Grèce a conduit àfranchir le Rubicon en procédant à deux fois à unerestructuration de la dette du pays et à annoncer unetroisième à venir.Tout se passe comme s’il y avait deux fers au feudevant les nouveaux choix impossibles qui se«Entre la dettequi seperpétue et la detteperpétuelle,la frontièredevient difficileà discerner. »dessinent, une situation fréquemment rencontréeces derniers temps. Le FMI vient de mettre en gardeles États-Unis à propos du risque de perdre « leurleadership dans le monde » s’ils ne parvenaient pas às’engager sur la voie de leur désendettement. De soncôté, l’Europe expérimente avec la Grèce la panopliecomplète de la restructuration de la dette enespérant que cela ne sera pas qualifié de défaut, aprèsavoir effectué le transfert de la dette souverainedétenue par les banques auprès d’une BCE promueau rang de « bad bank ». Au Japon,la diminution des exportationsmenace le financement de la detteet implique le recours à grandeéchelle de la banque centrale, déjàtrès sollicitée, afin de ne pasdevoir affronter le marché internationalet consentir des taux plusélevés et inabordables.De deux choses, l’une… la troisième,disent parfois les philosophes.Et pourquoi pas les financiers? Si ni la carte de l’inflation,ni celle de la restructuration ne sont possibles,pourquoi ne pas revenir à une formule ayant faitses preuves, la dette perpétuelle ? Car si les États-Unis peuvent encore espérer, en souvenir de Roosevelt,le succès d’un cocktail de mesures s’appuyantsur le maintien d’un taux d’intérêt plus bas que lacroissance nominale (croissance plus inflation) del’économie, il n’en est pas de même ailleurs. Y a-t-ilune meilleure manière de mettre les miettes sousle tapis ? q© DR © DRMichelSudarskisSecrétaire Généralde l’INTA(AssociationInternationaledu DéveloppementUrbain)DidierLourdinDirecteur dudéveloppementdurable et destransports del’EPAD <strong>La</strong> défenseSeine archechanger de regard sur la Ville Intelligenteau cœur desterritoiresBien que de nombreuses initiativesde villes intelligentes soient encours à travers le monde, la plupartdes villes prennent (trop) lentementconscience de leur potentielde développement à être mieuxintégrées et mieux connectées.C’est regrettable, si l’on considère ce que le numériquepeut apporter aux problèmes de gestionurbaine : performance des réseaux d’énergie, desurveillance ou de transport, amélioration desconditions de travail, de formation ou de santé,contrôle des rejets atmosphériques…Un des premiers freins se trouve sans doute dansla compréhension même de la notion de ville intelligente,souvent réduite à une approche technique,utilitaire et technocratique. <strong>La</strong> ville intelligente nesaurait se résumer à une simple juxtaposition desolutions technologiques ! Trop souvent encore,elle est considérée par ce prisme qui laissed’ailleurs songeur sur le modèle de société futureque certains présentent comme inéluctable. <strong>La</strong>ville intelligente n’est-elle pas d’ailleurs perçuecomme une mégalopole grise et froide, ultraconnectée,ultra-contrôlée, déshumanisée par unetechnologie omniprésente ?Il n’est pas question pour autant de minimiserl’apport des technologies dures de l’information. LesUne simple juxtaposition de solutions technologiques nesuffira pas. Il faut définir un projet de société qui vise à offrirune meilleure qualité de vie urbaine.grandes entreprises ont bien compris tout le potentieléconomique de la technologie appliquée à lagestion des collectivités locales. Elles offrent depuisplusieurs années des services clés en main auxcollectivités : réseaux intelligents d’énergie, Internethaut débit, bâtiments à énergie positive. Certainesvont un cran plus loin en proposant de construiredes villes hyperintelligentes, comme Songdo enCorée, ou PlanIT au Portugal.Plus qu’une révolution technologique,une révolution sociétaleRendre les villes plus intelligentes ne se réduit pasà l’écriture d’algorithmes complexes, ni à mettre enplace une solution simplement technique. <strong>La</strong> villeintelligente peut répondre aux enjeux du développementde demain, à condition qu’elle soit le fruitd’une vision partagée de l’avenir. Ce qui importe n’estpas la technologie, mais le regard neuf que l’on peutporter sur les grandes questions : changement climatique,travail, loisirs, mobilité… Comment fairefructifier par le numérique le capital humain, spatialet culturel des territoires ? C’est avant tout un projetde société complexe, qui vise à offrir une meilleurequalité de vie aux habitants et usagers, et ce, dans lerespect de l’environnement et de l’équité.L’engouement des entreprises pour le développementdes villes intelligentes contraste avec le scepticismedes pouvoirs publics en la matière. Plusqu’une révolution technologique, la ville intelligenteest une révolution sociétale. Révolution socialed’abord puisqu’elle place l’individu au cœur del’action grâce à Internet et aux réseaux sociaux.Révolution économique ensuite, quand elle place lesservices au cœur de la logique de croissance. Révolutionécologique enfin, car elle favorise les comportementset modes de vie durables.Plusieurs grandes villes internationales ont déjàfranchi le pas d’une cité plus intelligente, mieuxconnectée, avec des projets d’aménagement urbainmêlant nouvelles technologies et développementdurable : associer numérique et qualité de vie – Tokyo,Barcelone, Helsinki, New York ; intégrer l’usager dansla démarche – Amsterdam, Barcelone, New York,Helsinki, Tokyo, Manchester ; rechercher l’efficiencedes infrastructures – Amsterdam, New York, HongKong, San Francisco ; mener une politique d’innovationet d’emplois dérivée du numérique – Manchester,Helsinki, Barcelone, New York, Amsterdam.<strong>La</strong> ville intelligente est une promesse : celle d’unesociété plus équitable, plus durable et plus participative.Cette promesse sera tenue à conditionque la ville intelligente soit conçue et mise enœuvre avec une gouvernance partagée et cohérente.Ce projet, seuls les acteurs publics ont lalégitimité et la capacité de le penser et de le porter.Ils pourront ensuite travailler en étroite collaborationavec les entreprises pour trouver lesréponses technologiques à des défis avant toutéconomiques, écologiques et sociaux tout en garantissantla place de l’homme. q

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