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immobilier - La Tribune

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4l’événementLA TRIBUNE VENDREDI 14 décembre 20121 249 000C’est le nombre de logements collectifs vacantsque comptait la France au 1 er janvier 2012,selon l’Insee. Le nombre de logements vacantsindividuels s’élevait à 1,11 million à la mêmedate. Le total de logements dans l’Hexagoneatteignait 33,19 millions au début de l’année.© DR«50% des bureauxen Île-de-France sontobsolètes, ils devront êtrerestructurés. D’ici là, l’offrene sera pas pléthorique. »Philippe Lemoine, président de Silic<strong>La</strong> plaie des recoursabusifs Si les recours abusifs ontpour conséquences habituelles de retarder detrois, voire quatre ans, les différentsprogrammes de construction, ils peuventaussi les annuler. Omnium Finance, parexemple, a dû abandonner 30 % de ses projetsà cause de recours abusifs cette année.comment sortir de lale contexte Les prix de l’<strong>immobilier</strong> nebaissent pas, en particulier à Paris et dans lesgrandes villes, limitant l’accès au logementpour de nombreux particuliers. Ce marchébloqué est devenu un vrai problème de société.l’enjeu Promesse du candidat FrançoisHollande, le gouvernement prépare des réformespour favoriser la location et la constructionde logements. Mais, de l’avis des professionnels,cela ne suffira pas. Il faut des mesuresplus radicales, que <strong>La</strong> <strong>Tribune</strong> détaille ici.Pascale Besses-Boumardet Mathias Thépot<strong>La</strong> question est surtoutes les lèvres. Lesprix de l’<strong>immobilier</strong>vont-ils enfin baisser ?<strong>La</strong> réponse taraudetellement les Français que le marchés’est figé cette année, les acheteursattendant un net repli pourse lancer tandis que les vendeursse refusent à brader leur bien. Unefatalité ? Non, assure-t-on à l’Élysée.<strong>La</strong> ministre du LogementCécile Duflot a déjà concoctéquel ques réformes en vue de fluidifierle foncier, favoriser laconstruction de logementssociaux et encadrer les loyers.Cela suffira-t-il ? Non, répondentunanimement les professionnels,tant que l’on ne traitera pas le problèmesous tous ses aspects enl’inscrivant dans le long terme. <strong>La</strong><strong>Tribune</strong> a identifié certaines de cesmesures. Reste à convaincre l’ensembledes parties prenantes des’asseoir autour d’une même tablepour réformer… Pas gagné.1 / Libérer deslogementsAvant de s’attaquer au problèmede la libération du foncier, l’idéalserait déjà d’optimiser l’utilisationdes logements existants. Selonl’Insee, 2,35 millions de logementsétaient vacants au 1 er janvier 2012.Si les raisons de ce chiffre élevésont multiples, notamment lavacance « normale » liée aux changementsde locataires, mais onpeut agir vite en s’attaquant, parexemple, aux logements impropresà l’habitation.Le sénateur Pierre Jarlier, présidentde la commission Urbanismede l’Association des mairesde France (AMF), milite ainsi enfaveur d’un grand plan de réhabilitationdes logements urbains,notamment des centres anciens.Cela constituerait une « réponserapide » pour créer du logementet favoriserait en outre la mixitésociale. Le sénateur prône égalementune meilleure connexionFOCUSdes quartiers périphériques oudes zones pavillonnaires, là où lestaux de vacance sont les plus élevés.Le but est d’attirer davantagede personnes dans ces secteursaujourd’hui peu attractifs.En parallèle, des logementsrestent vacants du fait de la spéculationou de la réticence de certainspropriétaires à les louer.Dans les cas d’abus caractérisés,la ministre du Logement n’exclutpas la réquisition. L’outil juridiqueexiste, mais reste peu utilisé. Maisce type de recours n’incite pas lespropriétaires à louer leurs biens,déplore Denys Brunel, présidentde la Chambre des propriétaires.<strong>La</strong> recette miraculeuse de BirminghamOutre-Manche, certaines villes ont expérimentéavec succès un programme, appelé« Empty Properties » (« Maisons vides »),permettant d’augmenter l’offre de logements.<strong>La</strong> ville de Birmingham fut la première àl’expérimenter.Cette politique consiste à créer un bureauchargé de répertorier les appartements inoccupésdepuis plus de cinq ans, puis deprendre contact avec les propriétaires afinde leur proposer d’adhérer à un programme.Ce dernier prévoit notamment que la mairiese charge de financer jusqu’à hauteur de25 000 euros la réhabilitation de l’appartement,puis de sa mise en location, jusqu’à<strong>La</strong> solution viendra, selon lui, dela « stabilité des règles », qu’ellessoient fiscales ou juridiques.Jugeant la législation trop sévèreavec les propriétaires, il militepour une loi « à la vision moinsmanichéenne et plus pratique » desrelations entre propriétaires etlocataires.2 / dégelerle foncierLibérer le foncier est une autrepiste. À première vue, il sembledifficile à dénicher dans les zonesles plus denses. Faux, rétorqueMarc Gédoux, président du promoteurPierre Étoile. « Beaucoupde villes ont du foncier disponible.Il suffit d’avoir la volonté politiquede le rendre constructible »,estime-t-il, en pointant les frichesindustrielles des années 1970, lesterrains inutilisés de l’armée quela Mission pour la réalisation desactifs <strong>immobilier</strong>s (MRAI)l’« agence immobilière » du ministèrede la Défense, est chargée devendre, et les terrains de la SNCFet du Réseau ferré de France.Si le gouvernement a déjà prévula cession de 930 sites publics(2 000 hectares) permettant laconstruction de 110 000 logements,les professionnels considèrentqu’il faut créer un vrai chocfoncier, via les pouvoirs publicsce qu’elle se soit remboursée. Elle restitueensuite au propriétaire son bien, dont il estalors libre de disposer comme il l’entend :soit il gère à son compte, soit il accepte quela mairie se charge de continuer à le louer,en lui reversant une part des sommes reçues.Cette solution permet ainsi de réhabiliter unbien sans devoir payer les travaux. <strong>La</strong> mairie,qui fixe un loyer modéré – en moyenne inférieurde 20 % au prix du marché –, veille à lasolvabilité du locataire.<strong>La</strong>ncé en 2003, ce programme a permis àBirmingham de réduire de 5 000 le nombrede logements vides, sur les 14 000 initialementrépertoriés.locaux. En effet, « la loi de décentralisationde 1983 a donné tous lespouvoirs aux maires » en matièred’aménagement du territoire,indique Marc Gédoux, notammentpar l’intermédiaire « du planlocal d’urbanisme (PLU) ». Ortous ne tirent pas dans le mêmesens, car « un maire bâtisseur estun maire qui perd les élections »,déplore Marc Gédoux.Le sénateur Pierre Jarlier nepartage pas cet avis. « <strong>La</strong> grandemajorité des maires se dote desLe logement3 Français sur 4vivent déjà en villePart de la population urbaineSource : Insee57,3 %77,5 %1957 2010EnsembleLocataires du secteur privéLocataires du secteur socialAccédants à la propriétéPropriétaires non accédantsSource : Insee

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