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FRANZ LISZT - nca - new classical adventure

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g) premier cor à pistons (Klappenhorn),<br />

h) deuxième cor à pistons, i) harpe, k) orgue,<br />

5° Conclusion d’un arrangement avec le<br />

Stadtmusikus [le chef de la musique municipale]<br />

relatif à la mise à disposition de musiciens<br />

auxiliaires, tenus à participer non seulement<br />

aux représentations mais également à toutes<br />

les répétitions. »<br />

Parmi les musiciens nouvellement engagés par<br />

Liszt se trouvaient le tromboniste Eduard Grosse<br />

qui, en plus, allait lui servir de copiste fidèle, et<br />

la virtuose de la harpe Jeanne Rosalie Eyth-Pohl,<br />

femme du propagandiste de la « Neudeutsche<br />

Schule » Richard Pohl, qui fut l’une des grandes<br />

50 51<br />

harpistes du romantisme allemand.<br />

Pendant sa décennie en tant que chef de<br />

l’orchestre de Weimar, Liszt fit représenter non<br />

seulement de nouvelles œuvres exigeantes de sa<br />

composition, mais également un riche répertoire<br />

opératique et symphonique allant de Tannhäuser,<br />

Lohengrin et Le vaisseau fantôme aux symphonies<br />

de Beethoven, en passant par Benvenuto Cellini de<br />

Berlioz. La démission de Liszt allait mettre une fin<br />

abrupte à la tradition orchestrale de Weimar.<br />

LE CHEF D‘ORCHESTRE<br />

Si Liszt le pianiste fut pratiquement inattaquable<br />

en vertu de ses qualités et de son rayonnement<br />

exceptionnels, Liszt « l’apôtre » de la « musique<br />

d’avenir » fut la cible d’attaques permanentes. C’est<br />

pourtant définitivement Liszt le chef d’orchestre<br />

qui provoqua les polémiques les plus violentes :<br />

« Non seulement il ne bat point la mesure (au<br />

sens le plus simple du terme, selon la manière<br />

traditionnelle observée jusqu’à présent par les<br />

plus grands maîtres), mais il entraîne l’orchestre,<br />

de par sa vivacité baroque, dans un chancellement<br />

continuel et souvent très dangereux. À son pupitre<br />

de direction, il ne fait rien que de faire passer la<br />

baguette de la main droite à la main gauche et<br />

vice versa, à moins qu’il ne la dépose entièrement<br />

pour faire des signes dans l’air d’une main et de<br />

l’autre alternativement, sinon des deux à la fois,<br />

après avoir encouragé les exécutants à ‘ne pas<br />

respecter trop scrupuleusement la mesure’ » (selon<br />

les propres mots de Liszt prononcés lors d’une<br />

répétition). La réplique de Liszt qu’il fit publier<br />

plus tard sous le titre Brief über das Dirigieren.<br />

Eine Abwehr (Lettre sur la direction d’orchestre.<br />

Une refutation) se conclut sur la maxime connue<br />

« Nous sommes des pilotes et non pas des esclaves<br />

de rame ».<br />

Poussée à l’extrême, l’idée d’un rubato flexible<br />

et organique devait alors paraître insolite et<br />

déconcertante. Pourtant, « il y a bien des moments<br />

où une stricte observance de la mesure et des<br />

temps battus /1,2,3,4/1,2,3,4/ ne ferait que<br />

contrarier l’expression recherchée. Ici comme<br />

partout, la lettre tue l‘esprit – c’est là un arrêt de<br />

mort que je ne signerai jamais, dussé-je subir des<br />

attaques encore plus malicieuses ... ».<br />

Comme chef d’orchestre, Liszt était un travailleur<br />

minutieux, comme nous le fait entrevoir le suivant<br />

récit de répétition : « Il fallait que tout s’accorde<br />

parfaitement ensemble avant qu’il n’allât plus avant.<br />

Quand, par exemple, un passage n’avait pas été<br />

exécuté à sa satisfaction par les instruments à vent,<br />

il pouvait arriver qu’il le leur fit répéter séparément<br />

pendant une demie à trois-quarts d‘heure, jusqu’à<br />

ce que l’exécution fût irréprochable. »<br />

Son travail avec l’orchestre de Weimar, ses activités<br />

en tant que directeur artistique de divers festivals<br />

musicaux, ses apparitions dans des concerts de<br />

masse où il dirigeait ses propres œuvres – tout<br />

cela atteste l’envergure de Liszt en tant que chef<br />

d’orchestre. Dans ce domaine aussi, il a posé des<br />

jalons incontournables.<br />

Martin Haselböck<br />

« Poète instrumental et herméneute<br />

de la couleur » – Franz Liszt en tant que<br />

compositeur orchestral<br />

Les œuvres orchestrales de Liszt ont longtemps<br />

souffert du préjugé selon lequel, étant pianiste,<br />

le compositeur était insuffisamment familier des<br />

ressources de l’orchestre et de l’instrumentation et,<br />

pour cette raison, était obligé de confier à autrui<br />

la réalisation sonore de ses idées musicales. Des<br />

recherches plus récentes ont pourtant démontré que<br />

la contribution apportée à ses instrumentations par<br />

ses collaborateurs August Conradi et Joachim Raff<br />

est de loin moins importante qu’on ne le supposait<br />

communément. Lors de ses études avec Salieri,<br />

Paër et Reicha, Liszt avait déjà acquis une certaine<br />

expérience dans la composition orchestrale.<br />

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