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Rapport Mali - ACT - Advanced Communication Technologies

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WaterAidCette quasi absence de service public d’assainissement (qui n’a pas d’équivalent dans lespays voisins) est heureusement compensée par le dynamisme du secteur privé etassociatif :• l’essentiel du ramassage des ordures dans les quartiers est assuré par des GIEcomposés souvent de jeunes diplômés chômeurs, qui sont rémunérés directementpar les familles, selon un système d’abonnement ;• la totalité des latrines et fosses familiales sont construites et vidées par desartisans et des entreprises privées ;• la grande majorité des latrines publiques sont gérées et entretenues par des GIEou des entrepreneurs privés, mais elles ont été implantées dans des lieux publics(marchés, gares, places publiques) et ces exploitants ont donc généralement descontrats très formels avec le district ou les communes (concession, affermage ,...).Ce remarquable dynamisme du secteur privé est cependant fortement handicapé parl’absence de toute politique cohérente au niveau de l’Etat et des collectivités locales. Celaconduit à des difficultés pratiquement insolubles :• comme il n’y a aucun site de décharge des boues de vidange (alors que toutes lesfamilles et toutes les administrations ont des fosses et des latrines), lesvidangeurs déchargent les boues directement dans le milieu naturel et parfois enpleine ville ;• comme il y a très peu de décharges publiques, les ordures sont déposées dansdes sites appropriés ;• comme le système de ramassage des ordures dans les sites « de transit » est peuefficace, ces sites s’engorgent.4.1.6.2 Des besoins pressants dans les grandes villesLa politique retenue par le gouvernement dans le domaine de l’assainissement mets l’accentsur la décentralisation afin d’assurer une meilleure efficacité. La gestion pourra être soustraitéeà des entreprises privées pour certains services avec un système de recouvrementdirect des coûts auprès des usagers, sans passer par la fiscalité. Par exemple, l’enlèvementdes ordures ménagères est de plus en plus souvent assuré par de petites entreprisesartisanales (équipées de charrettes à traction animale) directement payées par les usagers.La stratégie annoncée du gouvernement consiste à équiper d’un système d’assainissementapproprié, en priorité, les zones les plus peuplées et donc les plus menacées par les risquesépidémiologiques. Pour donner un ordre de grandeur, en 1994, on dénombrait dans la villede Bamako :• 90 % d’habitations pourvues de latrines traditionnelles• 32 % de ménages pourvus de puisards (les effluents des 68 % vont doncprobablement sur la voie publique)• à peine 1,5 % de ménages raccordés au réseau d’égout embryonnaire• 290 km environ de réseau de caniveaux de drainage.A Bamako, la production journalière en déchets est d'environ 1500 m 3 d'ordures ménagèreset 32000 m 3 d'eaux usées, des déchets dont la gestion pose des problèmes d'insalubrité etde santé publique. Les puisards et les fosses d’aisance sont vidées de deux manières :• vidange mécanique assurée par les camions Spiros au niveau des fosses septiqueset fosses fixes des ménages suffisamment aisés pour en assumer le coût (environ 10000 F CFA) ;• vidange manuelle assurée surtout par des tâcherons, qui s’opère généralement auniveau des latrines dont le mode de conservation des boues ne favorise pas laEtude sectorielle Eau et assainissement - <strong>Mali</strong> - B.Collignon, A.morel à l’Huissier, M.W.Cissé - 16/11/2009 - page 51

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