WaterAid4.3 Statistique de desserte en hydraulique urbaine4.3.1 La desserte par branchements à domicileD'après les statistiques officielles d'EDM, le taux de desserte moyen par branchementsparticuliers est de l'ordre de 25%. Les 35 000 BP recensés alimentent 380 000 personnes(à raison de 11 personnes en moyenne par concession alimentée), soit 25 % de lapopulation cumulée des 16 centres gérés par EDM, mais de très fortes variations entre lesvilles (de 7% seulement à Koutiala à 43 % à Sikasso).Tableau 15. Nombre de branchements particuliers et population ainsi desservie parEDM dans les 16 villes où elle gère le service de l’eau (données EDM - 1996).Population Nombre Nombre Popul.desservie1 996 de BP hab/BP hab %Bamako 809 552 18514 11,2 207 357 26%Ségou 106 799 1413 10,6 14 978 14%Sikasso 90 174 2821 13,6 38 366 43%Mopti 86 355 1252 10,2 12 770 15%Gao 62 667 1603 10,2 16 351 26%Kayes 61 560 2580 10,5 27 090 44%Koutiala 59 465 348 11,4 3 967 7%Kati 41 344 1086 11,6 12 598 30%San 37 292 625 8,2 5 125 14%Tombouctou 35 838 670 6 4 020 11%Kita 27 647 1051 10,1 10 615 38%Bougouni 27 306 983 8,8 8 650 32%Koulikoro 25 058 998 9,2 9 182 37%Markala 23 545 196 10 1 960 8%Nioro 21 304 657 11,2 7 358 35%Ensemble 1 515 906 34797 11,2 380 387 25%4.3.2 La desserte par bornes-fontainesEDM annonce un taux de desserte par bornes-fontaines de l'ordre de 35%, mais ce dernierchiffre ne donne pas une image très réaliste de la réalité. La simple comparaison du volumedistribué par les bornes-fontaines et de la population des villes nous conduit à dire que lesbornes-fontaines ne couvrent qu’une très faible partie des besoins.Etude sectorielle eau et assainissement - <strong>Mali</strong> - B.Collignon, A.Morel à l’Huissier, M.Cissé - 16/11/2009 - page62
WaterAidLe tableau ci-dessous indique le niveau d’équipement en bornes-fontaines des 16 centresurbains gérés par EDM, ainsi que les volumes distribués annuelllement. Ces données,issues d'EDM, ne bénéficiant pas d’une mise à jour permanente (tout spécialement lenombre de bornes-fontaines opérationnelles), leur fiabilité est un difficile à évaluer.Soulignons tout particulièrement l'incertitude attachée au nombre de bornes-fontaines :notre propre expérience (étude des bornes-fontaines de Kayes, Ségou et Mopti) nous amontré que EDM (y compris au niveau local du centre d'exploitation) n'est pas en mesurede fournir une estimation, même indicative, du nombre de bornes-fontaines opérationnellesà un moment donné.Avec moins de 1000 BF recensées pour ces 16 villes où il y a plus de 1 500 000 habitants,le niveau d’équipement est très faible (1 BF pour 1 600 habitants). Les volumes distribuéssont également très faibles (2 millions de m 3 /an, soit seulement 5 m 3 par borne et par jour,un volume qui constitue la limite de rentabilité pour un gérant de borne). Comparé à lapopulation à alimenter (1 135 000 personnes ne disposant pas de branchements àdomicile), cela ne fait qu’une dotation de 5 litres par jour et par personne, soit seulement 12à 25 % de la consommation généralement observée en milieu urbain.Tableau 16. Nombre de bornes-fontaines et volumes d’eau distribués par EDM (1996),ainsi que les dotation par habitant non desservi par branchement particulier (BP).Population 1 996 Nombre Consommation Dotationtotale hors BP de bornes m 3 /an m 3 /jour et BF l/j.hab (hors BP)Bamako 809 552 602 195 520 1 412 612 7,4 6,4Ségou 106 799 91 821 112 124 712 3,1 3,7Sikasso 90 174 51 808 29 42 467 4,0 2,2Mopti 86 355 73 585 13 29 412 6,2 1,1Gao 62 667 46 316 8 4 922 1,7 0,3Kayes 61 560 34 470 90 214 478 6,5 17,0Koutiala 59 465 55 498 33 66 234 5,5 3,3Kati 41 344 28 746 26 21 335 2,2 2,0San 37 292 32 167 14 20 079 3,9 1,7Tombouctou 35 838 31 818 20 45 240 6,2 3,9Kita 27 647 17 032 56 60 768 3,0 9,8Bougouni 27 306 18 656 2 7 052 9,7 1,0Koulikoro 25 058 15 876 22 27 776 3,5 4,8Markala 23 545 21 585 10Nioro 21 304 13 946 3 1 527 1,4 0,3Ensemble 1 515 906 1 135 520 958 2 078 614 5,9 5,0Les usagers sont donc obligés de trouver le complément par ailleurs (principalement auprèsdes puits). La desserte en milieu urbain est donc particulièrement mauvaise au <strong>Mali</strong> etmême dans la capitale, la grande majorité des familles utilisent des puits de concession,dont la qualité de l’eau n’est pas garantie.Etude sectorielle eau et assainissement - <strong>Mali</strong> - B.Collignon, A.Morel à l’Huissier, M.Cissé - 16/11/2009 - page63