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N O R M A N D I EContre l’EPR■ Contre les lignes à haute tension. Pour montrer les dangers desrisques électromagnétiques à proximité des lignes à haute tension, riende tel qu’une petite démonstration. Dans plusieurs villages déjà traverséspar ces lignes, des réunions d’information ont été faites, avec à lafin une marche sous la ligne, de nuit, avec des tubes néons à la main :les personnes présentes peuvent constater que les pertes sont suffisantespour que les tubes s’allument !■ Inquiétudes à Réseau transport d’électricité. RTE, Réseautransport d’électricité, qui gère la construction et l’entretien des lignesélectriques depuis le début du processus de privatisation d’EDF, a faitsavoir au gouvernement son inquiétude sur la faisabilité de nouvelleslignes à très haute tension en Normandie et en Bretagne pour évacuerle courant du futur réacteur EPR. RTE fait remarquer qu’il n’est paspossible de surveiller de manière continue des lignes qui s’étendent surdes centaines de kilomètres et que plusieurs lignes en France ont déjàdû être annulée du fait de l’opposition locale. Les opposants à l’EPRl’ont bien compris d’ailleurs : s’il sera difficile d’empêcher le chantierde l’EPR de se faire sur un site sur-militarisé, plusieurs coordinationslocales dont la Confédération paysanne, ont déjà annoncé qu’ellesempêcheraient les lignes de se construire.un réacteur nucléaire à la Libyepour… soi-disant alimenter uneusine pour dessaler l’eau de mer.Il rappelle que la Libye possèdede l’espace et du soleil, ce quipeut lui permettre de produire del’énergie pour une telle usine,technique déjà utilisée enCalifornie. Il rappelle égalementque le Laboratoire des sciencesdu génie chimique (LSGC) deNancy a mis au point un procéderde dessalement particulièrementéconome en énergie et que, si laFrance veut se placer sur ce marché,elle ferait mieux de développerune filière solaire qu’une filièrenucléaire dangereuse.■ Kadhafi veut un EPR. LeParisien a révélé le 13 août quele gouvernement libyen avait préciséêtre intéressé par un réacteurnucléaire EPR. Areva a déjàaverti qu’un réacteur de cettetaille nécessite une modificationdes capacités du réseau électriquelibyen, ce qui pourrait prendre dixà quinze ans… Cet intérêt pourl’EPR pourrait surtout signifierque les spécialistes du nucléaireen Libye y voient une manièreplus facile de détourner un telréacteur à des fins militaires.NucléaireRadiographieDangersdu nucléairemédicalLe manque de formation et d’effectifs,des machines défaillantes,des dangers sous-estimés… toutceci conduit à une multiplicationdes révélations sur des maladesqui ont été plus ou moins gravementirradiés du fait d’une mauvaiseutilisation des sourcesradioactives en radiothérapie, leplus souvent pour le traitementdu cancer : des rappels depatients ont eu lieu ces derniersmois à Epinal, Grenoble, Lyon,Toulouse, Nancy, Montpellier,Paris, Tours… Dans plusieursvilles, des procédures juridiquesont été engagées par des collectifsde malades. Quand on voitcette multiplication des incidentsdans un milieu sous haute surveillance,on ne peut qu’êtreinquiet sur ce qui se passe dansles centres d’ionisation des alimentsoù les contrôles sont beaucoupmoins sévères.DRDR■ Sondage : Selon un sondage BVA, pour le compte d’Agir pour l’environnement,et rendu public le 25 avril, réalisé après la publication dudécret autorisant la construction du nouveau réacteur, seuls 39% desFrançais sont d’accord avec l’idée de construire de nouveaux réacteurs.■ Qui va payer ? Avec 18 mois de retard après seulement deux ansde chantier, l’EPR en construction en Finlande provoque maintenant undébat économique : qui va payer le surcoût déjà estimé entre 1 et1,5 milliard d’euros (pour un prix initial de 3 milliards !) ?L’électricien TVO, qui a commandé le réacteur, a indiqué le 31 août2007 qu’il ne renégocierait pas le prix proposé par Areva. La Coface,service de l’Etat qui assure - avec l’argent du contribuable - en principeque nos exportations soient bien payées, semble réticente à payer unetelle somme… son fonctionnement étant régulièrement contesté. ResteAreva… qui pourrait voir là s’évaporer plusieurs années de bénéfices.ressortissants étrangers ou desjournalistes. Mordehaï Vanunu adepuis lancé un appel pour qu’unpays accepte de le reconnaîtrecomme un de ses ressortissants,ce qui lui permettrait de quitterIsraël. En vain. Le 2 juillet 2007,il est de nouveau passé auMordehaï Vanunu.tribunal pour, selon ce dernier, nepas avoir, à au moins 14 reprises,respecté les restrictions imposées.Il a été condamné à 6 mois deprison ferme et 6 mois avecsursis. Mordehaï Vanunu a faitappel. Il est toujours dansl’attente d’un procès plus généraldevant la cour suprême car ilconteste sa condamnation initialeet les restrictions actuelles.Libye■ Dessalement solaire. Dansune tribune publiée le 7 août2007 dans Le Journal deMontréal, Hubert Reeves s’étonnedu choix de la France de fournirSILENCE N°350 Octobre 200733G E N È V EPrésence permanentedevant le siège de l’OMSTous les jours depuis le 26 avril 2007, date de l’anniversairede l’accident de Tchernobyl, quelques personnes sont présentessilencieusement au carrefour de la rue des Morillons, à Genève, devantl’entrée de l’OMS, Organisation mondiale de la santé. Les militantssilencieux dénoncent l’accord qui lie l’OMS à l’AIEA et qui empêchel’OMS de donner sa version des faits sur la question du nucléaire dansavoir au préalable subi la censure de la très pro-nucléaire Agenceinternationale de l’énergie atomique. L’action est prévue pour durerle plus longtemps possible, au moins jusqu’en mai 2008, date d’uneréunion mondiale des ministres de la santé. Pas de foule un jour, maisquelques personnes chaque jour. Un appel est lancé pour se relayersur place. Les organisateurs cherchent des volontaires à partirde novembre. Contact : André Larivière, tél : 04 71 76 36 40ou 06 76 69 54 98, Yann Forget, tél : 04 50 92 64 69.Vigies près de siège de l’OMS à Genève, 1 er Mai 2007.P.Roullaud