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LivresEcolocashAlice AudoinEd. Anabet2007 - 144 p. - 14€Emilie, jeune consultantedans une entreprise deconsultants, s’invente viteune passion pour l’écologiepour postuler au poste deconseillère en développementdurable. Pour êtrecrédible, elle va, chez elle, essayer d’adopter un modede vie plus respectueux de la nature. Mais les obstaclesarrivent assez vite : du conjoint qui ne veutpas renoncer à ses pratiques coûteuses pour l’environnementaux entreprises qui lui demandent desconseils pour gagner de l’argent avec le concept dudéveloppement durable. L’auteure manie avec beaucoupd’humour les idées écologistes et la confrontationavec ce qui est le but d’une entreprise : gagnerde l’argent. Et la course aux mensonges s’amplifierajusqu’à la chute finale… L’auteure qui a exercé cemétier n’a eu semble-t-il qu’à observer son milieupour y intégrer une histoire qui somme toute est toutà fait vraisemblable. Un pamphlet contre le développementdurable absolument délicieux. MB.BombyxAnne RambachEd. Albin Michel2007 - 350 p. - 19€Une journaliste se trouvedans un restaurant du quartierchinois, à Paris, quand elleassiste à un massacre. Versionofficielle : règlement de compteentre mafias chinoises. Mais cela ne correspond pasà ce qu’elle a vu. Les mensonges tomberont les unsaprès les autres pour laisser place à une vaste manipulationsur les possibilités du bio-terrorisme. Un bonthriller, sans plus. FV.L’ombredu ventCarlos Ruiz ZafonEd. Livre de poche2006 - 638 p. - 8€Dans l’Espagne de Franco,juste après la guerrecivile, à Barcelone, un jeunegarçon est amené par sonpère libraire à choisir un livreau Cimetière des livres oubliés. Ce sera un livreétrange que plusieurs personnes chercheront à seprocurer et qui lanceront l’enfant puis l’adulte dansla quête de l’histoire de l’auteur. Avec en toile defond les blessures de la politique, une quête au seinde la ville, à la limite du fantastique et de la poésie.Une épopée, best-seller en Espagne avec plus de8 millions d’exemplaires vendus. FV.R O M A N SLuzou le tempssauvageElsa OsorioEd. Métailié2002 - 354 p. - 10€En 1998, Luz retrouve sonpère argentin qui vit àMadrid. Celui-ci, réfugié politiqueayant fui la dictature, ignorait totalement qu’ilavait une fille, sa compagne étant morte en prison.Luz explique alors comment en deux ans, elle a pureconstituer son histoire. Comme de nombreuxenfants de “disparus” nés en captivité au milieu desannées 70, elle a été adoptée par la famille d’uncolonel. Une quête de la vérité particulièrementémouvante, avec des plongées dans l’horreur desprisons de l’époque, et la vie d’une jeune fille dansune famille qui vit sous le contrôle d’un militaireproche du pouvoir. Des terribles répressions dela dictature de l’époque au courage des grands-mèresde la Place de Mai, avec comme originalité ici quec’est une fille qui cherche sa famille et non l’inverse.Un récit parfois à la limite du supportable tellementElsa Osorio sait vous plonger dans cette viequotidienne brutale. MB.Les cerfs-volantsde KaboulKhaled HosseiniEd. 10/182006 - 410 p.Atravers la vie du jeuneAmir, fils d’un riche commerçantpachtoun, qui partagesa vie et ses jeux, notammentles concours de cerfs-volants,avec le jeune Hassan, jeunechiite, fils d’un serviteur, l’auteurnous fait revivre la vie àKaboul, en Afghanistan, dansles années 70, vu du côté des seigneurs. Et puis lestroupes soviétiques envahissent le pays et la famillefuit aux USA. Là, la vie est plus morose. Durantl’été 2001, un coup de fil va rappeler Amir enAfghanistan, pour de terribles révélations sur sonpassé. Une très belle histoire, fort bien écrite, maisqui manque cruellement de recul politique : lescharges contre les Talibans et les Soviétiques sontsans doute justes, mais l’auteur évite soigneusementde décrire les visées dominatrices des Etats-Unissur le pays. Cela sent la propagande pour justifierla situation actuelle. MB.et comme pour l’argent s’enrichissentplus vite que les autres. Alorsque faut-il faire ? Dans un longmonologue, l’auteur raconte sonenquête sur cette dérive de la cultureet nous raconte sa rencontreavec Mademoiselle Faure, unevieille dame qui lui rappelle commentà la fin de la guerre, enFrance, lors du premier gouvernementd’union nationale, les communistesont essayé de mettre enplace l’éducation populaire etcomment les gaullistes ont noyé leprojet en l’intégrant dans leet des sports, puis comment AndréMalraux a créé le ministère de laculture, un moyen de faire entrerau musée les initiatives, de fossiliserla création, de la limiter àquelques grands artistes institutionnels,œuvre brillamment achevéepar Jack Lang sous gouvernementsocialiste. Et la conclusionde cette première pièce qui enannonce une autre : “L’essentieln’est pas d’être utiles aux dominés,mais nuisibles aux dominants”.Même si on l’a compris,cette pièce de théâtre-action estextrêmement politique, l’humourde l’auteur et, tout au long de lapièce, ses digressions sur sa viequotidienne, en font que la lectureest facile et passionnante. MB.C . D .Le FacteurClovis Cayou2006 - 13 titresEncore un CD qui ne passerasûrement pas sur les radios.Il faut dire que, par exemple,quand ce chanteur se moque duconsumérisme dans “la cartede fidélité”, ce n’est pas trèsporteur ! En fait, avec sa guitare,l’artiste incite l’auditeur à “lâcherprise”. Avec humour, un rien demoquerie, une petite ressemblanceavec Ricet Barrier et pas mal deréférences folkloriques, ce chantrede la simplicité, trace un sillondissolu, festif, et facétieux. Sesairs et ses textes, entraînant pourla plupart, pourraient bien ne plusvous lâcher et vous emballer pourlongtemps. MJSILENCE N°350 Octobre 200752