SB11_page

SIGNÉ BARRIÈRE N°11 phénomène
Carrie Fisher et Mark
Hamill. Une longue saga.
© 2015 Getty Images
PAR
FABRICE LECLERC
La revoilà. L'âge de ses 20 ans
est loin (elle en a trois fois
plus) mais elle demeure Leia
la princesse rebelle. Ce rôle
- made for Star Wars - Carrie
Fisher l'incarne une fois encore dans un
ultime (?) épisode : Le Réveil de la Force.
Même si elle n’y porte plus sa légendaire
coiffure "pains au raisin sur les oreilles"
qui, quarante ans plus tard, reste un
extravagant OVNI capillaire. Star Wars
encore et toujours donc. Une saga de
trois films cultes, mais aussi une trilogie
douloureuse pour une actrice que le
succès a pétrifiée. Dès l'orée des années
1980, la célébrité soudaine de Leia a
peu à peu tiré un rideau sur la carrière
annoncée de Carrie. Une célébrité vite
acquise et débordante, mais surtout
une vie personnelle brûlée par les deux
bouts. Quand en 1977 La Guerre des
Étoiles sort sur les écrans, Carrie Fisher
a tout juste 20 ans.
Il faut dire que Hollywood est son
berceau. Bébé, elle est tombée dans
le chaudron des grands studios. Ceci
explique-t-il cela ? Carrie est la fille de
Debbie Reynolds ("Chantons sous la
pluie", etc.) et du chanteur Eddie Fisher
qui se remariera bientôt avec une certaine
Elisabeth Taylor. “La Guerre des Étoiles,
je connais : j’ai vécu cela à la maison
avec le divorce de mes parents”, confie
Carrie-Leia. On l’a compris : Carrie Fisher,
encore enfant, s’est pris Hollywood en
plein écran et en pleine figure. Et cela ne
fait que commencer. Quand elle arrive
sur le plateau de La Guerre des Étoiles,
ses rapports avec George Lucas sont loin
d'être au beau fixe. Elle trouve son rôle
très mal écrit. Elle a du mal à s’entendre
avec ce réalisateur taiseux qui lui parle
aussi de marionnettes, de vaisseaux en
plastique et de produits dérivés. Bref de
merchandising et de marketing. Carrie
Fisher n’y comprend pas grand chose.
Elle cède sans hésiter ses droits à l’image.
Et s'en souvient : “À l’époque, je ne voyais
pas vraiment ce que cela impliquait.
Maintenant, avec le recul, je sais ! Je dois
39