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SIGNÉ BARRIÈRE N°11 en vue
ELLE EST PARTOUT...
LA GÉNÉRATION
DOUDOUNE
PAR BRUNO LANVERN
Pratique, chic et chouette. Enrobante.
Mais envahissante. La Doudoune est
entrée dans le dur du débat.
Celui de la durée, ou pas.
Son nom est Doune.
Doudoune. Même James
Bond (l'acteur Daniel Craig,
dans "Spectre", dernier opus
- à ce jour - de la série 00
type 7) taquine élégamment
la mollesse boudinée de
cette chose informe (avec
ou sans manches) qui taille
un short à tout le marketing
des Jean's les plus laids de
la planète. Avec un rien de
sobre laisser-aller british.
Bref : un petit tour en Aston
Martin (modèle 1965, c'est
encore admis), un clin d'oeil
de connivence dans le
rétroviseur, une doudoune
signé Tom Ford et voilà que
tout cela devrait être doudoublié.
N'est-il pas ?
Non. Parce que la Terre, en
tous ses hémisphères, est
devenue Doudoune Land.
C'est sensé couper le vent et
mettre un peu de chaleur entre
la dureté de l'époque et l'envie de
rentrer dare-dare dans la chaleur
du foyer familial. C'est unisexe et
universel. C'est un machin mou, moche à
regarder quand il n'est pas bien porté. Bref,
un possible et probable repoussoir. Et
surtout, surtout... O-bli-ga-toi-re. Ce n'est
pas une affaire de garde-robe. C'est une
quasi-opprobre : qui n'a pas sa doudoune
touche le fond du "ne qu'en dira-t-on pas" !
Il (elle) n'a pas de Doudoune ? Aïe. Dur, dur
d'être pur coton dans Doudoune Land.
La question est alors : faut-il déclarer un
haro à la doudoune ?
Eh bien c'est là qu'il est le hic. Parce que
il y a "Doudoune oui" et "Doudoune non".
"Doudoune up" et "Doudoune down". Pour
cette fois, le développement durable,
la maison Monde qui brûle dans les
vapeurs de plastique et de synthétique,
une chimie textile mise au service d'un
formatage de "prédisposé à être porté" n'a
rien à voir - mais alors strictement rien !
- avec la boudoumesque apparence des
vêtements pouic-pouic dont s'enrobent
enfants, parents, grands-parents et tous
les autres gens. Oui ! Tous les autres gens :
c'est-à-dire nous. Nous qui sommes des
milliards. Ce vrai débat - moins rigolo
qu'il y paraît - est celui de la doudoune.
La génération Doudoune. Il s'agit bien
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