LE TOFU TE PARLE

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Quels sont les symptômes?
La carence en B12 s’installe la plupart
du temps de manière insidieuse. On
ne s’en aperçoit pas tout de suite. En
effet, nous possédons tous une réserve
de B12 plus ou moins importante selon
chacun. Ainsi la carence apparaîtra
plus ou moins vite. Les premiers
symptômes ne sont pas particulièrement
visibles et ne sont pas exclusivement
des symptômes de carence
en B12. Cependant, lorsque les plus
gros symptômes se manifestent, la
carence est alors déjà très importante
et certains dégâts peuvent même être
irréversibles. Il est donc primordial de
se complémenter en B12 pour sa santé.
Quelques-uns des symptômes d’une
carence en B12 sont : langue irritée,
diarrhée, anorexie, douleurs dorsales
et dans les membres, anémie, perte
d’énergie, essoufflement, palpitations,
tachycardie, dégradation du système
nerveux, fourmillements (très
courants chez les véganes qui ne se
complémentent pas), engourdissements
(début de paralysie), paralysie
partielle ou totale (mains, pieds, puis
tout le reste), vision floue et cécité progressive,
surdité progressive, mémoire
défaillante, hallucinations, paranoïa,
irritabilité, changement de personnalité,
confusion, dépression, perte de
sommeil, démence, effondrement des
défenses immunitaires, etc.
Comment détecter une carence?
Les tests en laboratoire
PRISE DE SANG
ANALYSE DE LA B12
L’analyse de la B12 dans le sang n’est pas
fiable pour détecter une carence. En effet,
elle ne permet pas de différencier
la B12 assimilable par notre corps de la
B12 analogue. Une carence peut donc
passer inaperçue.
ANALYSE DU TAUX D’HOMOCYSTÉINE
L’analyse de l’homocystéine (une substance
qui s’accumule dans le sang lorsque
la vitamine B12 vient à manquer)
n’est pas très fiable car les taux de vitamines
B6 et B9 peuvent faire varier la
concentration d’homocystéine sanguine,
pouvant ainsi masquer une carence.
ANALYSE D’URINE
ANALYSE DE L’ACIDE MÉTHYLMALONIQUE
Le résultat est exprimé proportionnellement
à la créatinine. La valeur à ne
pas dépasser est de 4 µg d’acide méthylmalonique
/ mg de créatinine (≈ 3,83
mmol/mol). Une valeur légèrement plus
faible est souvent recommandée (3,56
mmol/mol), mais un début d’élévation
du taux d’AMM est signe d’un premier
pas vers la carence. Les véganes qui appliquent
une complémentation adéquate
présentent des valeurs généralement
inférieures à 2 mmol/mol. Si le résultat
se rapproche ou dépasse la valeur maximale,
la vitamine B12 manque au niveau
cellulaire.
Quelles sont les différentes
formes de B12?
Quatre formes de vitamine B12 assimilables
par notre organisme sont actuellement
disponibles sur le marché : la cyanocobalamine,
l’hydroxocobalamine,
la méthylcobalamine et l’adénosylcobalamine
(indisponible sur le marché
français.
La cyanocobalamine et l’hydroxocobalamine
ne peuvent être utilisées telles
quelles par notre organisme. Il devra
d’abord passer par un processus de transformation
afin d’en faire de la méthylcobalamine
et de l’adénosylcobalamine.
Ces dernières formes sont dites actives
car l’organisme peut les utiliser immédiatement
et peut les transformer en l’une
ou l’autre au besoin. Mais attention, les
formes dites actives ne sont pas meilleures
ni plus efficaces.
La cyanocobalamine a l’avantage d’être
une forme connue pour sa stabilité, qui
se conserve le mieux et la moins chère.
C’est la forme recommandée par la Société
végane francophone. Certains
affirment que la cyanocobalamine est
dangereuse pour la santé car cette forme
de B12 contient du cyanure. Cependant
et heureusement, la quantité est infime.
Le cyanure est une substance naturellement
contenue en petite quantité dans
divers aliments du quotidien comme les
amandes, qui en contiennent plus que la
cyanocobalamine.
Photo Biocoop
LES MYTHES
“LES ANIMAUX PRODUISENT DE
LA B12”
Aucun animal n’est en mesure de produire
lui-même sa B12. Pour en faire
la synthèse, il faut des bactéries. Pour
les ruminants tels que les vaches, les
bactéries présentes à l’intérieur de l’estomac
synthétisent la B12 durant le
processus de digestion. Les lapins parviennent
à obtenir leur B12 via certaines
de leurs crottes appelées cæcotrophes.
Ces crottes sont spécialement produites
pour être ingérées par les lapins contrairement
à leurs autres déjections. Quant
aux carnivores, ils obtiennent leur B12
en consommant des animaux herbivores.
“LES HUMAINS SONT AUTO-SUF-
FISANTS EN B12”
Certaines personnes avancent l’hypothèse
selon laquelle l’être humain
pourrait être en mesure d’être auto-suffisant
en B12. Ces personnes considèrent
l’être humain comme étant originellement
herbivore et donc doté de la même
capacité à ingérer la B12 produite par les
bactéries présentes dans son estomac.
Or, ces allégations sont fausses. Notre
système digestif n’est en rien semblable
à celui des ruminants.
On prend parfois pour exemple le cas
des végétariens d’Inde pour justifier une
possible adaptation ou réadaptation de
notre organisme à l’autosuffisance. Il
s’agit là d’une idée reçue.
• 75 % des Indiens asiatiques présentent
des signes métaboliques de carence en
vitamine B12 (http://www.ncbi.nlm.nih.
gov/pubmed/11470726).
• 84 % des populations urbaines d’Inde
du nord présentent une carence en vitamine
B12 (http://www.ncbi.nlm.nih.
gov/pubmed/12083316).
Photo wikipédia (haut) &
Kellybroganmd (bas)
SANTÉ
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