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INFORMER<br />
Maintenant, je suppose que tout le<br />
monde a au moins une fois joué au<br />
chat et à la souris. Il s’agit d’un jeu<br />
où tous les joueurs sauf un essaient<br />
d’échapper à ce dernier. Et c’est en fait<br />
clairement un entraînement à la fuite.<br />
D’ailleurs, je me souviens que de nombreux<br />
camarades commençaient à<br />
jouer en criant « c’est pas moi l’chat !<br />
», induisant que le rôle de la souris est<br />
plus divertissant, donc plus instructif.<br />
De plus, ce genre de jeu semble indémodable.<br />
Si les êtres humains étaient<br />
conditionnés pour attaquer, il se passerait<br />
tout l’inverse.<br />
REF<strong>LE</strong>XIONS<br />
Photo serhatdemiroglu<br />
Les carnistes peuvent répondre que<br />
si les êtres humains sont des animaux<br />
comme les autres, ils sont au moins<br />
des animaux carnivores. Il serait alors<br />
normal de tuer nos confrères herbivores,<br />
tels des lions affamés. Mais alors<br />
comment survivent tous ces véganes ?<br />
Sont-ils des mutants ? Il me vient deux<br />
hypothèses venant contredire l’idée de<br />
l’être humain en tant que prédateur et<br />
que peut-être vous trouverez astucieux<br />
de partager.<br />
L’Homme est tout<br />
sauf carnivore<br />
Des jeux de fuite<br />
La première hypothèse prend pour<br />
exemple nos enfances - autant évoquer<br />
des sujets doux comme celui-ci.<br />
Comme tous les petits animaux, les<br />
humains jouent. Le jeu est le moyen<br />
pour les petits d’apprendre à se comporter<br />
avec leur environnement. Il<br />
en va de même pour savoir comment<br />
réagir face à des congénères, pour les<br />
animaux sociaux. Le type de jeu d’une<br />
espèce détermine énormément de<br />
choses et l’étude de ces mêmes jeux en<br />
dit long sur le comportement général<br />
d’un être. Par exemple, les lions (les<br />
petits préférés de nos amis les carnistes),<br />
s’affrontent deux à deux. On en<br />
déduit que des rivalités auront lieu<br />
tout au long de leur vie, que ce soit<br />
pour des problèmes de territoire, pour<br />
obtenir le droit de se reproduire ou encore<br />
de démontrer leur force. Mais les<br />
lionceaux apprennent aussi à attraper<br />
des objets (comme des branches) et à<br />
les traîner par terre, à les mordre, les<br />
griffer, les lancer et les rattraper. Leurs<br />
jouets sont pourtant inertes, il s’agit<br />
d’un entraînement. Un entraînement<br />
au comportement de tueur. Les petits<br />
félins, aussi carnivores, adoptent ce<br />
genre de jeu. Je n’ai jamais vu de petit<br />
humain faire ça.<br />
Une identification aux proies<br />
La seconde hypothèse concerne les<br />
plus curieux, qui regardent parfois un<br />
documentaire animalier à la télévision.<br />
En visionnant ce genre d’émission, on<br />
le sait tous, viendra à un moment la<br />
fameuse scène de la pauvre bestiole qui<br />
se fait violemment prendre en chasse<br />
par un de ses prédateurs. A ce moment,<br />
on se sent un peu désolé pour la<br />
proie, si on n’est même pas carrément<br />
triste pour elle. Dans peu de cas, on se<br />
dira « c’est génial, le prédateur a enfin<br />
trouvé un repas ». Ou alors ce ne<br />
sera qu’avec du recul sur l’événement<br />
en question, pour dédramatiser. Si on<br />
supplie la proie de partir le plus vite<br />
possible avant que son tueur ne surgisse,<br />
c’est parce qu’on s’identifie plus<br />
facilement à elle. Les humains s’identifient<br />
à des proies, ça paraît clair. Nous<br />
sommes donc loin d’être des chasseurs<br />
à l’heure actuelle.<br />
Tout cela pour dire qu’encore une fois,<br />
il n’y a pas de raison de nier que les humains<br />
peuvent se passer de produits<br />
d’origine animale. Je suis sûre que l’on<br />
peut trouver encore plein d’exemples qui<br />
montrent que nous ne sommes pas faits<br />
pour tuer et surtout que nous n’avons<br />
rien de plus exceptionnel que les autres.<br />
Bien sûr, l’être humain a une part de caractéristiques<br />
extraordinaires, mais c’est<br />
ce qui le rend animal. Nous ne sommes<br />
pas supérieurs. Pour déterminer cela, il<br />
faudrait juger objectivement toutes les<br />
différences entre les espèces. Évidemment,<br />
puisque chaque animal est un<br />
être spécifique, c’est impossible. Et nous<br />
n’avons donc aucun droit légitime sur<br />
ces êtres sensibles.<br />
Source : http://www.sharkeducation.com/le-requin/caracteristiques/sens-electromagnetique/ 51