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ART & DESIGN
EDIT
Très chers lecteurs,
Si j’ai attendu le premier tour des élections pour écrire cet éditorial
c’est que son enjeu pour les Arts n’a jamais été aussi important.
Si je peux donner mon avis sans même faire de politique : l’Art n’a
jamais été aussi laissé pour compte, entre le marteau et l’enclume !
Entre une extrême droite pour qui l’Art contemporain ne compte pour
rien : rappelons nous en novembre 2013, le directeur de campagne
du FN à Reims pour les municipales 2014 s’en prend au Frac (Fonds
Régional pour l’Art Contemporain) de Champagne-Ardenne.
Dans son billet, «Un écrin pour de la merde», Jean-Claude Philippot
dénonce les œuvres «devant lesquelles les bobos de la gauche caviar ou
plus simplement les snobs s’extasient pour faire “moderne” et se distinguer
de ce peuple qu’ils méprisent et qui trouve affreux ces “machins”.»
L’Art contemporain les dérange comme l’a expliqué Jean-Yves
Camus. «La plupart de ces partis de droite extrême souhaitent arrêter le
changement vers une société qu’ils jugent décadente, dégénérée ».
Mais peut-on penser que de l’autre « côté » c’est beaucoup mieux ?
Quand Monsieur Macron a déclaré il y a quelques semaines seulement
à Londres « l’art Français je ne l’ai jamais vu », le candidat En Marche
révèle par cette formule que la France a voté pour un homme qui nie
qu’elle ait quelques identité culturelle !
Même si son chargé culturel ne tient pas le même discours, j’ai pour
ma part très peur de voir disparaitre tous les budgets d’Etat dédiés à
l’art et à la création.
Comme pour chacune de nos éditions, je vous invite à découvrir encore
et toujours de nouveaux talents qui nous l’espérons vous apporteront
toujours plus d’émotions et d’envie d’investir dans ce qui a fait et fera
toujours le patrimoine de la France !
Bonne lecture !
Harry Bettancourt
Dearest readers,
I waited for the first round of the elections to write this editorial, as
the stakes for preserving the Arts have never been so high.
If I may give my opinion without being dogmatic: Art has never been
so neglected and now it sits between a rock and a hard place.
Between the far right, a party for which contemporary art counts
for nothing... let us recall that, in November 2013, the Front National
Rheims campaign director attacked the Champagne-Ardenne Frac
(Fonds Régional pour l’Art Contemporain / Regional Contemporary
Arts Foundation).
In his note, “A setting for shit”, Jean-Claude Philipport denounces art
pieces “in front of which Caviar Left bourgeois and mere snobs gaze,
merely pretending to be “modern” and stand apart from the people
that they despise and who really find these “things” horrendous””.
Contemporary art disturbs them, explains Jean-Yves Camus. “Most
far right political parties want to stop the change towards a society that
they deem decadent and degenerate”.
But can we think that it’s much better on the other “side”? When Mr
Macron stated a few weeks ago in London: “I never saw any French
art”, the En Marche candidate betrayed in a few small words that
France has voted for a man who denies the country its cultural
identity!
Although his cultural attaché does not speak alike, I am personally
very worried to see all the state budgets allocated to the arts and
creation disappearing.
As in every single issue of the magazine, I want to invite you to
relentlessly discover new talents that we hope will continue to
bring you emotions and a resolve to invest in what was and will
always be an important part of the French heritage!
Enjoy reading this issue.
Harry Bettancourt
FRANCE
RAPHAËL LAVENTURE
(Découvrez l'artiste en page 20-21)
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