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Journal ASMAC No 4 - Août 2012

L'art et la médecine - Le NON et ses conséquences Métabolisme: diabète

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Métabolisme: diabète

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Politik<br />

Le principal en un clin d'œil<br />

Il y a loi et loi<br />

Rosmarie Glauser, secrétaire politique de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Un chef de clinique en service de piquet<br />

est appelé à 5h20 du matin parce qu’un<br />

patient qui souffre d’une occlusion intestinale<br />

vient d’être amené à l’hôpital et<br />

qu’on a donc urgemment besoin de ses<br />

services. Le chef de clinique s’habille,<br />

s’assied dans la voiture et démarre. Il est<br />

5h30, et l’autoroute est encore presque<br />

déserte. A la hauteur d’un chantier, la vitesse<br />

maximale est limitée à 80 km/h.<br />

Aucun autre véhicule n’est en route, et<br />

le chef de clinique sait qu’il s’agit d’une<br />

question de vie ou de mort. Dans cette<br />

situation, il ne réduit sa vitesse qu’à<br />

115 km/h au lieu de 80 km/h et se fait<br />

flasher par le radar. Le cas est porté devant<br />

les tribunaux. Lors du procès, la situation<br />

particulière du médecin est exposée.<br />

Malgré cela, le tribunal prononce<br />

une amende élevée, et le médecin se voit<br />

retirer le permis de conduire pour un<br />

mois.<br />

Dans le cadre du service de piquet décrit,<br />

le même chef de clinique ne peut pas respecter<br />

la durée du repos prescrite par la loi<br />

sur le travail. Il dépasse comme souvent<br />

la durée hebdomadaire maximale de<br />

travail et travaille – ce n’est pas la première<br />

fois – déjà le dixième jour consécutif.<br />

Il se sent fatigué et abattu. Mais en<br />

raison de la pénurie de personnel, qui est<br />

monnaie courante en raison des mesures<br />

d’économie à l’hôpital, il est contraint de<br />

travailler autant. Il assume quotidiennement<br />

la responsabilité pour de nombreux<br />

patients qu’il traite au mieux de sa<br />

conscience. Il est évident que dans un tel<br />

état de fatigue, des erreurs peuvent plus<br />

facilement se produire.<br />

Dans les deux situations, une loi est violée,<br />

une fois la loi sur la circulation routière,<br />

une fois la loi sur le travail. Dans les deux<br />

situations, des personnes sont potentiellement<br />

mises en danger, à l’hôpital avec<br />

une plus grande probabilité que le matin<br />

tôt sur l’autoroute presque déserte. Des<br />

règles visant à éviter la mise en danger de<br />

personnes ont été établies pour les deux<br />

situations. La grande différence, c’est que<br />

la loi sur la circulation routière est tout<br />

naturellement appliquée, alors que personne<br />

ne se soucie du respect de la loi<br />

sur le travail. Toute tentative de changer<br />

cela durablement a jusqu’ici échoué. Il<br />

semble donc que les politiciens, les autorités<br />

et les hôpitaux prennent plus au<br />

sérieux la pression financière que la sécurité<br />

des patients ou la santé et la qualité<br />

de vie des médecins. <br />

■<br />

N o 4 <strong>Août</strong> <strong>2012</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

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