Journal ASMAC No 4 - Août 2012

Politik
«Je souhaite fidéliser les jeunes»
Depuis la fin avril 2012, Daniel Schröpfer est le nouveau président de l’ASMAC. Il est d’avis que
l’association se trouve dans une situation favorable et considère que les tâches principales sont
d’assurer le respect de la loi sur le travail et de garantir la formation postgraduée. A l’avenir,
il aimerait davantage mobiliser les jeunes membres. Notamment par les nouveaux médias comme
Facebook ou Twitter.
L’entretien avec Daniel Schröpfer, président de l’ASMAC, a été conduit par Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du Journal
ASMAC. Photos: Dominic Büttner
Tu es en fonction depuis environ
trois mois. Quelles sont tes
premières impressions?
Daniel Schröpfer: Je suis impressionné par
la manière dont s’est passé le transfert
entre mon prédécesseur Christoph Bosshard
et moi-même. Je lui suis très reconnaissant.
La Chambre médicale a siégé
peu de temps après mon élection. Les
travaux préparatoires m’ont causé
quelques insomnies, mais globalement,
cela a été une période intéressante.
Qu’est-ce qui t’a incité à être
candidat à ce poste?
Je suis venu à l’ASMAC en 2005, lorsqu’il
était prévu de réaliser des réformes structurelles
à l’hôpital de Granges au détriment
des médecins-assistant(e)s. En
outre, il s’agissait de mettre en œuvre la
semaine de 50 heures. Pour moi, les
conditions de travail et la qualité de la
formation postgraduée restent des sujets
prioritaires. Nous ne disposons certes pas
encore des résultats définitifs de l’étude
bâloise relative aux conditions de travail,
mais les premières données montrent de
graves problèmes. Il est donc indispensable
de continuer à s’engager pour la
mise en œuvre de la loi sur le travail et
pour la formation postgraduée.
Dans quel état se trouve actuellement
l’ASMAC?
Depuis que j’ai été élu au Comité directeur
en 2009, j’ai pu me faire une idée précise
des structures centrales. L’association se
trouve actuellement dans une position très
favorable. Mon prédécesseur a pris ses
fonctions dans une situation difficile,
alors que nous pouvons maintenant continuer
de naviguer dans de bonnes conditions
(il sourit). D’autres associations nous
considèrent comme un partenaire de valeur
égale, et nous sommes représentés
dans de nombreux organes importants.
Quels sont tes principaux objectifs?
L’objectif premier est la mise en œuvre de
la loi sur le travail et en particulier le respect
du temps de travail. Nous devons
empêcher que certaines cliniques parviennent
à contourner la loi par des réglementations
particulières. Depuis l’introduction
des DRG, la pression en matière
d’économie s’accroît, et ainsi le danger de
voir la loi contournée. Pour la sécurité des
patients, nous devons également nous
battre pour le respect de la semaine de
50 heures. Sans parler de la compatibilité
entre famille et profession. Le deuxième
objectif est d’assurer la qualité de la formation
postgraduée. Ici aussi, les DRG
risquent de conduire à une détérioration
de la situation. Pour finir, j’aimerais poursuivre
la consolidation de l’association et
renforcer sa notoriété auprès de nos
membres. Je souhaite une association
dans laquelle s’engagent aussi les jeunes
collègues. Nous devons tenter de fidéliser
les membres dès le passage de l’examen
fédéral. D’autant plus que nous proposons
des offres attrayantes grâce à MEDISER-
VICE VSAO-ASMAC.
Beaucoup de sections souffrent
de la passivité de la base. Que
peut-on entreprendre contre
cela?
La mobilisation des membres est un problème
général. Les membres s’activent le
8 VSAO JOURNAL ASMAC N o 4 Août 2012