Echo de la Réhab - N°22 - Trans[a]parence - Mars 2018
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L ' é c h o d e l a R é h a b - n ° 2 2<br />
Té m o i g n a g e s<br />
p a g e 4 9<br />
L'â L'âme<br />
Miroir <strong>de</strong> l'âme<br />
Le regard<br />
Il est le miroir <strong>de</strong> l’âme<br />
Il y a <strong>de</strong>s regards bien voyants,<br />
d’autres pas.<br />
On <strong>de</strong>vrait toujours faire attention<br />
pour se protéger. Tout est dans le<br />
regard, même si on ne s’en rend pas<br />
toujours compte.<br />
C’est <strong>la</strong> vie, c’est ça <strong>la</strong> vie.<br />
FRANCIS-PIERRE G.<br />
Who I am<br />
Rien à faire <strong>de</strong> cette souffrance ?<br />
Elle vous tient dans votre plus<br />
profond moi.<br />
Qui est donc cette image que je vois<br />
dans ce miroir ?<br />
Qui suis-je ?<br />
Enfin, que nous est-il permis d’espérer ?<br />
Que nous est-il permis d’espérer ?<br />
Who am-je ?<br />
Who am I ?<br />
Qu’y suis-je ?<br />
Who look I like in the mirror?<br />
PATRICK A.<br />
L'âme nue<br />
Je suis calme et silencieux, un fantôme<br />
dans les sous-sols <strong>de</strong> sacrifice.<br />
Temps sacrifié, cœur brisé, corps éc<strong>la</strong>té.<br />
Donnez-moi <strong>de</strong> <strong>la</strong> matière : muscles,<br />
nerfs, tendons.<br />
Je t’ai vu et je ne t’ai pas connu.<br />
Je ne te reconnais pas. J’ai oublié ton<br />
visage. Comme j’ai pu réintégrer mon<br />
corps enfin rassemblé, je suis parti<br />
courir comme les chevaux et j’ai appris<br />
qu’il existe une vérité animale comme<br />
un miroir <strong>de</strong> l’âme.<br />
J’apprends à être ce que je suis. Je n’ai<br />
plus peur <strong>de</strong> moi grâce à <strong>la</strong><br />
connaissance que j’ai du logiciel. Mais<br />
qu’il est difficile <strong>de</strong> mettre son âme à<br />
nu et comme l’autre fabrique une vision<br />
tronquée <strong>de</strong> ce que l’on est.<br />
J’ajuste les pièces manquantes. Je<br />
prends forme. Je suis délimité. Ces<br />
contours me rassurent. Je voudrais<br />
pouvoir dire qui je suis, hurler ma<br />
différence comme on hurle LIBERTÉ.<br />
J’avance <strong>la</strong> main tendue vers cet autre<br />
moi que je ne connais pas.<br />
FABIEN<br />
La solitu<strong>de</strong> est conjointe majuscule. Devoir le quotidien, appréhension. Le savoir, <strong>la</strong> solitu<strong>de</strong> à cacher son attitu<strong>de</strong> avance le doute d’aimer <strong>la</strong><br />
vie <strong>de</strong> chaque jour au passé, redoute l’amour.<br />
CHRISTOPHE M.