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L'Essentiel Prépas #15_mars 2018

L'Essentiel Prépas, magazine numérique dédié aux professeurs de classes préparatoires aux grandes écoles. Ce webzine est proposé par HEADway Advisory, le cabinet de conseil dédié aux acteurs de l'enseignement supérieur, de la formation et de la recherche.

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suite de la page 23<br />

PAROLES DE PROF<br />

J’ai suivi pendant deux ans des cours en classe préparatoire ECS dans un cadre<br />

agréable. J'y ai suivi une formation de qualité, avec des professeurs pédagogues et<br />

savants. Cette expérience a été très enrichissante intellectuellement pour moi. J'ai<br />

énormément appris en termes académiques et de méthodologie de travail. Surtout,<br />

j'ai éveillé ma curiosité.<br />

Après ces deux années, c'est avec surprise et enthousiasme que j'intègre l'EM<br />

Lyon. J'ai toujours voulu travailler dans le secteur du développement durable ou en<br />

économie du développement. Ma formation en finance, gestion de projet, puis ma<br />

spécialisation en développement durable à l'école des Mines, une de nos écoles<br />

partenaires, m'a permis d'acquérir les compétences académiques nécessaires.<br />

Mes nombreux stages, en ONG, start-up, grand groupe, en Afrique et en Europe<br />

m'ont permis de mieux définir mon secteur et mon métier. J'ai appris pendant ma<br />

formation à m'adapter à différents métiers, secteurs, organisations. J'ai notamment<br />

effectué mon stage de fin d'étude de 6 mois en Allemagne, chez Veolia où<br />

j'ai pu découvrir, outre la superbe ville de Berlin, le métier de la finance dans un<br />

grand groupe positionné dans le secteur de l'environnement. La mobilité (géographique<br />

et sectorielle) étant un facteur important pour moi, j'ai acquis les outils<br />

adéquats pour évoluer/changer dans le monde du travail.<br />

Son parcours professionnel : Je travaille aujourd'hui en gestion de projet Eau<br />

à l'Agence française de développement à Dakar, mon objectif depuis des années.<br />

Nous appuyons le gouvernement sénégalais dans la réalisation infrastructures<br />

d'eau potable et d'assainissement.<br />

David Chenu,<br />

voie économique :<br />

« Je travaille au sein d’une ambassade, en<br />

tant que référent ONG et Société civile »<br />

Son cursus : Baccalauréat en poche, j’intégrais il y a<br />

dix ans la classe préparatoire aux grandes écoles, voie<br />

économique. Face au large choix des études proposées<br />

à l’université qui me laissait indécis, je choisissais<br />

la diversité des matières enseignées en classe prépa qui attisait ma curiosité<br />

de manière générale, et me confortait dans l’idée que je bénéficiais davantage de<br />

temps pour me spécialiser.<br />

Les petits effectifs et les khôlles permettaient une communication directe avec<br />

les professeurs et favorisaient la cohésion d’un groupe au sein duquel existait<br />

beaucoup de complicité. C’était une période importante, qui échappait aux idées<br />

préconçues et largement diffuses selon lesquelles les classes prépas ne forment<br />

que des « bêtes de concours ». Le sens de la performance, la résistance au stress<br />

et une capacité de concentration importante sont les premiers bénéfices de ces<br />

deux années, auxquels s’ajoutent bien sûr une ouverture sur des disciplines variées<br />

et une aptitude à faire preuve d’esprit de camaraderie, sans quoi capitaliser durablement<br />

sur la prépa semble difficile.<br />

L’école de commerce allait ensuite m’apporter l’expérience de terrain, et les<br />

connaissances fondamentales nécessaires à l’administration commune à toute<br />

structure. Les stages m’apparaissaient nécessaires, et je mettais un point d’honneur<br />

à ce qu’ils répondent à mes réflexions personnelles. La coopération internationale<br />

et l’aide au développement suscitaient mon intérêt, et cela ne me semblait<br />

pas incompatible avec une école de commerce.<br />

Pour cause, la deuxième année débutait et je faisais le choix de la majeur International<br />

management. Droit du commerce international, gestion de projet, management<br />

interculturel, finance, langues étrangères… la transversalité d’un programme<br />

axé sur les relations internationales me convenait tout à fait dans la mesure où le<br />

champ des possibles restait vaste.<br />

Un premier stage en Inde, au sein d’une association qui intervient auprès des<br />

enfants des rues, me confortait dans cette idée, tant je réalisais que seule la forme<br />

juridique de l’activité exercée et ce qui en émane en termes de fiscalité, de désintérêt<br />

de l’objet poursuivi… différenciait les entreprises des associations. Fort de ce<br />

constat, je réitérais l’expérience au Vietnam, au Pérou, en France, en rejoignant des<br />

organisations non gouvernementales dans lesquelles j’intervenais sur les questions<br />

liées à l’éducation, à l’insertion et aux conséquences du changement climatique<br />

sur les productions agricoles.<br />

Conjointement, l’école de commerce proposait de réaliser un article de recherche<br />

avec le support des enseignants chercheurs. À trois, nous avons travaillé à la<br />

rédaction d’un article intitulé « La démocratisation de la gouvernance mondiale<br />

pour l’asile et les réfugiés et la coopération entre le HCR et les ONG ». Ce sujet<br />

de réflexion m’a mené à rédiger mon mémoire de recherche sur les marchés<br />

publics du système onusien, et à finaliser ces trois ans d’école par un stage au<br />

siège d’une ONG basée à Paris, dans la collecte de financements institutionnels<br />

et privés.<br />

Mon parcours académique s’achevait, avec plus de deux ans d’expériences<br />

professionnelles, des compétences acquises dans différents domaines, et la satisfaction<br />

de pouvoir répondre aux « Pourquoi ? » des recruteurs.<br />

Son parcours professionnel : J’ai finalement rejoint une organisation humanitaire<br />

pendant deux ans, au sein de laquelle j’étais chargé de partenariats stratégiques,<br />

et travaille désormais au sein d’une ambassade, en tant que référent ONG<br />

et Société civile, issue d’un pays dont les enjeux humanitaires sont nombreux, et<br />

avec le sentiment d’être parvenu, pour le moment, à mes fins.<br />

Alizé Chiron,<br />

voie économique :<br />

« La RSE requiert vision, stratégie et<br />

gouvernance pour mettre en place un<br />

développement, durable »<br />

Son cursus : La classe préparatoire a été un objet<br />

d’appréhension, puis de labeur et enfin, de fierté.<br />

Avec quelques années de recul supplémentaires, la<br />

prépa m’inspirera peut-être de la nostalgie. Je suis en effet fière d’avoir acquis<br />

les connaissances, savoir-faire et qualités au cours de ces deux années de classe<br />

préparatoire ECE.<br />

Après la prépa, j’ai poursuivi mon parcours à Neoma Business School notamment<br />

en communication et RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises). Également au<br />

programme : un séjour Erasmus en Suède, une expérience associative au sein<br />

d’Oikos, uen association de développement durable et l’écriture d’un mémoire sur<br />

la RSE (responsabilité sociale des entreprises).<br />

J’ai fini ma première année par un stage de deux mois au sein de l’ONG Gawad<br />

Kalinga aux Philippines. J’ai pu y développer des « social businesses », forme<br />

d’entreprise visant à apporter une solution à des problématiques de société<br />

(sociales ou environnementales) en réinvestissant l’intégralité de ses profits dans<br />

son activité, les investisseurs ne récupérant que leur investissement initial. En<br />

groupe de cinq élèves sur une île, nous devions mener nos projets en toute autonomie<br />

et avec méthode.<br />

En deuxième année, j’ai commencé un apprentissage chez ERDF (nouvellement<br />

Enedis) en communication et RSE en Seine-Saint-Denis autour de sujets comme<br />

la transition énergétique, le Grand Paris ou encore les « smart grids ». L’apprentissage<br />

m’a permis de mettre en pratique la théorie acquise, sur une période significative<br />

de deux ans. Je dois en partie la réussite de cette première expérience<br />

professionnelle à la classe prépa qui m’a permis de gérer des quantités de travail<br />

conséquentes, grâce à l’organisation et la rigueur.<br />

Son parcours professionnel : Diplôme en poche, j’ai commencé un VIE au<br />

Luxembourg en RSE et communication chez ArcelorMittal, leader mondial de la<br />

sidérurgie. Deux ans après, j’ai intégré l’équipe au même poste en CDI. Mes principales<br />

missions : réaliser le rapport annuel RSE, approfondir la stratégie de développement<br />

durable et gérer tous les outils de communication internes et externes.<br />

Pour cette deuxième expérience professionnelle, j’ai pu particulièrement me différencier<br />

grâce aux capacités analytiques que la prépa a su développer par ses<br />

méthodes et matières d’enseignements. La RSE requiert en effet vision, stratégie<br />

et gouvernance pour mettre en place un développement, durable. n<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 24 MARS <strong>2018</strong> | N°15

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