Jean-François Bovy Le pavillon de chasse de ... - MultiMania

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La vie bruxelloise du prince est ponctuée entre 1692 et 1700 par la guerre contre les Français, que les régions du sud des Pays-Bas espagnols intéressent vivement, et par des troubles sociaux 19 . En 1700, quand les terres de Charles II, à la mort de celui-ci, furent léguées à Philippe d'Anjou et que l'empire d'Autriche s'opposa à cet arrêté testamentaire, Maximilien-Emmanuel prit le parti de la France en dépit de son usuel attachement à la maison d'Autriche 20 . On ne peut douter chez l’électeur d’un certain goût pour la France et d’une grande admiration pour la cour de Louis XIV qui ont du jouer dans la prise de cette décision 21 . Pour prix de son revirement politique, Maximilien-Emmanuel manda le gouvernement des Pays- Bas à titre perpétuel aux Français. En 1702, Louis XIV, auquel son petit-fils d’un ministre plénipotentiaire va quelque peu limiter le pouvoir du gouverneur général. En 1703, Maximilien-Emmanuel se plaint d’être devenu inutile depuis l’entrée en fonction du ministre. Voir Les institutions du gouvernement central des Pays-Bas habsbourgeois, op.cit., t.1, pp. 188, 226 et 279. 18 HASQUIN Hervé, op.cit., p.320 et PIOT Charles, op.cit., pp. 162 à 164. 19 GACHARD Louis-Prosper, op.cit., p. 5, HASQUIN Hervé, op.cit., p. 320 et PIOT Charles, op.cit., pp. 165 et 166. 20 Les institutions du gouvernement central des Pays-Bas habsbourgeois, op.cit., t.1, pp. 31 et 42, GACHARD Louis-Prosper, op.cit., pp. 15 et 16 et SOENEN Micheline, "Institutions centrales des Pays-Bas sous l’Ancien Régime" in Guide des fonds et collections des archives générales du royaume, Bruxelles, 1994, p.190. 21 Du COLOMBIER Pierre, op.cit., p.38 et 39.
Philippe avait octroyé ce titre, conclut avec le prince de Bavière un accord : Maximilien-Emmanuel allait continuer à bénéficier des revenus de sa charge de gouverneur général des Pays-Bas mais il ne recevrait la souveraineté sur ces territoires qu’au cas où ses possessions bavaroises venaient à être perdues 22 . En 1701, il était rentré en Bavière où, en raison d'actions belliqueuses et d'intrigues, il fut définitivement mis au ban de l'empire 23 . En 1704, ayant été privé de ses provinces après la bataille d’Höchstädt 24 , il se réfugia en France avec son frère l'Electeur de Cologne, Joseph-Clément. Il voulut que l'accord signé avec Louis XIV soit mis en application mais les Espagnols s’y opposèrent et Maximilien dut se contenter de continuer d’exercer à Bruxelles les fonctions de gouverneur général. Il organisa à cette occasion la défense de la ville contre les Alliés 25 . C'est durant cette période que le prince- 22 GACHARD Louis-Prosper, op.cit., pp. 17, 18, 27, de SCHRIJVER Réginald, "Les prétentions autrichiennes à l’héritage des Habsbourg d’Espagne. Les Pays-Bas du sud pendant la guerre de succession d’Espagne. 1700-1716" in Belgique autrichienne, 1713-1794 : les Pays-Bas méridionaux sous les Habsbourg d’Autriche, édité par HASQUIN Hervé, Bruxelles, crédit Communal, 1987, p.14. 23 HASQUIN Hervé, op.cit., p. 320, PIOT Charles, op.cit., pp.166 et 167 et PIRENNE Henry, op.cit., pp. 263 à 265. 24 GACHARD Louis-Prosper, op.cit., pp. 125 et 126 et de SCHRIJVER Réginald, op.cit., p.22. 25 HASQUIN Hervé, op.cit., p. 320, PIOT Charles, op.cit., p.167 et PIRENNE Henry, op.cit., pp. 264 et 265.
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