Jean-François Bovy Le pavillon de chasse de ... - MultiMania

une fois sur deux, cette niche est appuyée par ce qui semble être deux petits
pilastres figurés sur la gravure par de petits redents.
Le plan du pavillon est basé sur l’octogone et cela conditionne
l'emplacement et la forme des autres pièces.
Le salon s'ouvre ainsi sur quatre corridors carrés. Dans sa gravure du plan
du rez-de-chaussée (planche troisième) Boffrand en appelle trois "salle" et le
quatrième "cabinet". Ces quatre pièces sont des corridors en ce sens qu'elles ne
servent que de passage, à tout le moins abstraitement, dans la conception du
plan, et ceci malgré l'appellation de "cabinet" de Boffrand. Ces quatre corridors
sont ouverts sur tous leurs côtés. Ils établissent d'abord un accès droit entre le
salon et l'extérieur, par les portiques, accès qui se poursuit en ligne droite sur la
perspective des routes; ensuite ils donnent un accès latéral aux appartements et à
l'escalier monumental.
Les appartements sont aménagés dans trois des espaces trapézoïdaux que
ménagent les corridors et le tracé en octogone des murs. Les appartements ne
communiquent pas directement avec le salon, en effet trois des huit arcades du
salon devaient être fermées, les cinq autres s’ouvrant sur les corridors et
l’escalier monumental qui occupe le quatrième trapèze.
Cet escalier monumental qui s'étend en deux volées incurvées depuis
l'étage serait, en hommage à Louis Le Vau, un des maîtres de Boffrand, une
70 BOFFRAND Germain, op.cit., p.45.