Jean-François Bovy Le pavillon de chasse de ... - MultiMania

4. Description générale des lieux, faite d'après les gravures:
La "maison de chasse de Monseigneur Maximilien-Emmanuel électeur de
Bavière, située à 2 lieues de Bruxelles, au dessus du village de Bouchefort, dans
la forêt de Sogné" devait semble-t-il remplacer un pavillon de chasse
préexistant 53 . Le choix de Boisfort n’est pas innocent : si Bruxelles est petit à
petit devenue capitale des Pays-Bas, c’est en partie parce qu’on pouvait y
53 L'appellation est celle utilisée par l'architecte, BOFFRAND Germain, op.cit.,
p.45 : «Son Altesse Electorale avoit dans le village de Bouchefort une
Maison de Chasse, qui étoit trop petite : il résolut d’en faire une plus
grande & plus commode. Elle fut placée dans la forêt de Sogne au-
dessus du village.» Il est difficile de dire si le pavillon devait
remplacer un pavillon déjà existant au-dessus du village ou si
Boffrand évoque une autre construction de Boisfort qui n'aurait plus
suffi aux besoins. GALLET Michel, Les architectes parisiens au
XVIIIième siècle, op.cit., p.74 parle également d’un pavillon de chasse
à Tervuren que le projet de Boisfort aurait pu remplacer dans l’usage.
Il semble d'après la tournure de phrase de Boffrand que c'est bien sur
place, à Boisfort qu'existait une maison de chasse à remplacer. Quant
à l’étymologie de Bouchefort, on apprend dans La forêt de Soignes :
art et histoire des origines aux XVIIIe siècle : catalogue de
l’exposition Europalia 87 Österreich, édité par la Royale Belge et le
Château des Trois-Fontaines, Watermael-Boisfort et Auderghem,
1987, p.134 qu’elle provient d’une déformation latine du mot
néerlandais Bosvoorde.