Le Chevalier - N°52

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Monthey: une histoire mouvementée
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Si la découverte de tombeaux celtiques, de
vases romains et de médailles à l’effigie
d’Appollon laisse penser à une habitation
remontant à l’Antiquité, ce n’est qu’au XIIe
siècle que le nom du « Montheil » apparaît
dans les chartes. Ce nom serait dérivé du
mont sur lequel fut bâti le Château Vieux
ou « Château de la Motte » et autour duquel
le bourg fut construit. Cet édifice fut
certainement érigé 950 après J.-C. lors
des invasions des Sarrasins et des Hongrois.
A cette époque, Monthey faisait partie
du Vieux Chablais et dès le début du
XIe siècle, cette région formait un comté
du Deuxième Royaume de Bourgogne. A la
suite des franchises accordées surtout en
1352 par le comte « Vert » Amédée VI, la
bourgeoisie fut fondée dans le bourg qui
comptait alors entre 500 et 600 habitants.
Cette situation perdura jusqu’à ce que,
profitant des embarras du duc de Savoie,
Charles-Emmanuel, en guerre contre la
France, les troupes bernoises envahirent
le pays de Vaud durant la première partie
du XVIe siècle. Pour ne pas être envahies
à leur tour par les protestants, les populations
du bailliage du Chablais demandèrent
l’aide des 7 dizains du Valais qui
occupèrent le Chablais en 1536, jusqu’à
la Dranse de Thonon.
Le Haut-Valais et la
Confédération suisse
Trente ans plus tard, au Traité de Thonon,
le Valais put conserver le Chablais
jusqu’à St-Gingolph et acquit ainsi ses
dimensions actuelles. Progressivement,
les sept dizains rachetèrent alors les
divers droits aux petits seigneurs locaux,
placèrent à leur place des représentants
hauts-valaisans, mais garantirent les franchises
accordées par les ducs de Savoie.
Le Chablais n’avait donc que changé de
maître en remplaçant le duc de Savoie par
l’évêque de Sion. Sous l’administration de
nombreux gouverneurs, la présence hautvalaisanne
devint une véritable occupation
de sorte qu’à la suite de plusieurs abus
d’autorité et après diverses insurrections,
dont l’affaire du Gros Billet et la Conjuration
des Crochets, les 7 dizains promirent
de corriger les injustices les plus manifestes.
En janvier 1798, sous la pression du Directoire
français, le Haut-Valais accorde
l’indépendance au Bas-Valais qui adhère
alors à la République helvétique. Le Valais
étant un passage obligé pour intervenir
militairement en Italie contre l’Autriche,
Napoléon voulut annexer le Vieux Pays en
1801. Devant le refus des autorités, l’Ogre
de Corse fit occuper le canton par le général
Turreau qui mit le pays au pillage.
Malgré les conditions terribles imposées
à la population, le Valais ne céda pas de
sorte qu’en 1802, Bonaparte le proclama
indépendant sous le nom de République
Rhodanique. En 1810, le Valais est annexé
à la France et devient le Département du
Simplon puis, en 1815, le canton adhère à
la Confédération helvétique.
D’environ 2700 habitants à la fin du XIXe
siècle, la population de Monthey est passée
à environ 14’000 habitants à la fin du
XXe siècle.
Mauro Capelli
et le Restaurant
du Théâtre
C’est au Restaurant du Théâtre que nous
invitons les membres de l’Ordre de la
Channe et leurs invités à apprécier la cuisine
du Chef Mauro Capelli, distingué de
15 points au Gault-Millau avec l’appréciation
suivante: « Mauro Capelli est un chef à
la sensibilité extraordinaire qui séduit son
public depuis des années. Dans ce bistrot
insolite, mêlant élégance contemporaine
et décontraction urbaine, il poursuit la voie
de l’excellence avec l’aide d’un jeune et
talentueux comparse en cuisine, Ilarion
Colombo Zefinetti. Ensemble, ils font de
petits miracles culinaires «.
Nul doute que le 14 avril, les « petits miracles
culinaires » seront à l’ordre du jour.
Alors, bon appétit et santé!