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Tschumi - L'analyse

Compilation de travaux d'étudiants de première année de master en architecture à l'Université Catholique de Louvain, portant sur l'oeuvre de Bernard Tschumi.

Compilation de travaux d'étudiants de première année de master en architecture à l'Université Catholique de Louvain, portant sur l'oeuvre de Bernard Tschumi.

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Contexte<br />

L’Urban Glass House est un<br />

projet non réalisé de Bernard<br />

<strong>Tschumi</strong>, imaginé pour la ville de<br />

New York en 1999. Cette maison est<br />

un prototype d’habitation pour le<br />

futur, commandé par le magazine<br />

Time pour son premier numéro de<br />

l’année 2000. Le Time a demandé<br />

à deux architectes d’inventer une<br />

maison pour le XXI e siècle : l’une<br />

pour la ville, l’autre pour la campagne.<br />

Bernard <strong>Tschumi</strong> a imaginé<br />

une maison urbaine qui peut<br />

venir se poser sur n’importe quel<br />

toit d’immeubles de la ville de New<br />

York.<br />

les intentions de l’architecte et<br />

entre les matérialités du projet.<br />

L’enveloppe extérieure rectangulaire<br />

d’apparence industrielle<br />

contraste avec les volumes intérieurs<br />

courbes. La boîte extérieure<br />

est faite d’une structure en acier<br />

recouverte de verre. L’intérieur est<br />

plus convivial, plus doux avec des<br />

rideaux en velours, du marbre, du<br />

verre courbe translucide et un revêtement<br />

de sol en bois exotique.<br />

La maison se compose d’une<br />

épine dorsale courbe en son centre,<br />

déployée sur toute la hauteur de<br />

la boîte de verre. Cette épine est<br />

un mur « sandwich » 2 , c’est-à-dire<br />

un double mur permettant d’inclure<br />

la circulation, les sanitaires,<br />

les rangements et les installations<br />

techniques entre ses deux parois. Il<br />

sert également de structure pour le<br />

plancher de la mezzanine. Le mur<br />

« sandwich » se dilate et se replie<br />

sur lui-même ce qui forme une ondulation.<br />

Celle-ci permet de définir<br />

les espaces de vie et crée un enchaînement<br />

fluide entre les pièces<br />

2 <strong>Tschumi</strong>, 1999.<br />

et le couloir. Le mur et les rideaux<br />

permettent de diviser le grand espace<br />

ouvert en plusieurs pièces selon<br />

différents degrés d’intimité.<br />

D’après Bernard <strong>Tschumi</strong>, le<br />

mur qui se replie sur lui-même<br />

renferme les espaces privés (sanitaires)<br />

sur les deux niveaux (figures<br />

2 et 3). Il a imaginé un mur<br />

« humide », c’est-à-dire un mur qui<br />

change d’aspect pour ressembler<br />

à une surface humide. Il est composé<br />

d’un mélange de verre et de<br />

résine, permettant d’alterner, de<br />

manière variable sur les deux niveaux,<br />

transparence, translucidité<br />

et opacité. 3<br />

Pour répondre à l’intention<br />

initiale de montrer la vie privée,<br />

<strong>Tschumi</strong> donne une fonction supplémentaire<br />

au mur courbe : celle<br />

d’un écran permettant la projection<br />

« d’images électroniques<br />

flexibles » 4 . Le mur est comme un<br />

miroir numérique diffusant la vie<br />

des occupants à travers des photos,<br />

des mots, ainsi que des vidéos.<br />

3 <strong>Tschumi</strong>, 1999.<br />

4 <strong>Tschumi</strong>, 1999.<br />

Figure 1 - 3D d’intention, <strong>Tschumi</strong>, 1999.<br />

Intentions<br />

L’intention de Bernard <strong>Tschumi</strong><br />

est de donner un visage public<br />

à l’espace privé. Pour lui, cette habitation<br />

doit refléter et exposer la<br />

vie privée des occupants à la ville.<br />

Cette unité résidentielle est un élément<br />

lumineux placé en haut des<br />

tours new-yorkaises. Elle permet<br />

d’être vu par tous et, inversement,<br />

de contempler la vue panoramique<br />

de la ville. Cette volonté d’afficher<br />

la vie privée permet de contrebalancer<br />

l’isolement physique lié au<br />

développement d’Internet et de<br />

son utilisation journalière 1 .<br />

Le projet joue avec des<br />

contrastes et des oppositions entre<br />

1 Puliti, 2002.<br />

Figures 2 et 3 - Plans de la Urban Glass House, Floornature, 2002.<br />

Sans orientation<br />

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