Tschumi - L'analyse

Photo prise depuis la rue Delancey
(cf. Biblio. source 3)
Le peu de générosité dans le
geste architectural offert aux futurs
propriétaires est la terrasse-jardin
qui a pris place sur la toiture du
bâtiment commercial dont le promoteur
a réussi à avoir les droits
aériens. Tout se paie.
Ce chantier aura permis à Bernard
Tschumi de vivre une expérience
et de travailler de manière
totalement différente que sur le
Vieux Continent. De se jouer et de
déjouer des règlements urbanistiques
complètement à l’opposé de
ceux qu’il connaissait pour donner
forme au building.
Un projet avec pour maître mot
la rentabilité, comme en témoigne
le délai extrêmement serré de deux
ans et demi entre la prise de contact
avec le promoteur et la livraison de
la tour. Le temps, c’est de l’argent,
et encore plus dans la ville surnommée
the Big Apple.
site est assez défavorisé et non loin
du centre de New York. Implanter
une tour dans cette zone de New
York s’enregistre indéniablement
dans une volonté de transformer ce
quartier de manière à ce que la population
qui le fréquente soit plus
aisée.
L’architecte en général, et plus
particulièrement Tschumi dans ce
cas-ci, à un rôle social et sociétal
a jouer. Ce genre de projet va très
probablement mener à un déplacement
dans d’autres quartiers de
New York, des riverains occupants
actuellement les lieux. En effet, les
riverains vont subir une pression
urbanistique et économique importante
qui ne leur permettra pas,
à très long terme, de continuer à y
habiter. On peut dès lors se poser
la question de la responsabilité sociale
de l’architecte dans ce projet.
La tour, en tant qu’objet, n’est
pas exceptionnelle. On perçoit
bien que Tschumi s’est joué des
règles urbanistiques en plaçant
une partie de la tour en porte-àfaux
au-dessus d’un immeuble
existant, mais la forme de la tour
donne l’impression d’être juste générée
par ces contraintes. De plus,
le sommet de la tour est assez particulier,
avec des volumes enlevés,
qui posent question sur le principe
de conception de cette partie du
bâtiment.
Bien qu’il ait réussi à composer
avec les réglementations urbanistiques,
il est possible, à New York,
d’y déroger. Ce processus est long
et complexe. Dans un souci d’économie
de temps et d’argent, ces démarches
n’ont pas été engagées aux
dépens de la qualité architecturale
de la tour.
Les couleurs des vitres en façade
auraient été choisies afin de
faire référence à la mixité sociale
du quartier. Comme son nom l’indique,
la Blue Tower présente dans
ce quartier. Comme son nom l’indique,
la Blue Tower a une façade
avec un jeu de couleurs de vittres
bleues et noires. Mais le nombre de
vitres bleues est excessif par rapport
au nombre de vitres noires.
Une plus grande variété dans les dimensions
des vitrages ou du moins
une plus grande mixité entre le
nombre de vitres bleues et de vitre
noires aurait crée un jeu plus intéressant
en façade. De plus, pour accentuer
le côté pixelisé recherché,
des nuances dans la couleur des
vitres auraient été intéressantes à
travailler. Le bleu utilisé est également
assez perçant, avec peu de
nuances, ce qui donne un aspect
tape-à-l’œil au projet.
Tout d’abord, au niveau de l’implantation
de la tour, elle s’inscrit
dans un processus de gentrification
de l’îlot et du quartier. En effet, le
Photo de la façade est (cf. Biblio. source 3)
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