Tschumi - L'analyse

Le plan se compose d'un carré de
72 mètres. La salle principale du
projet comprend 1 500 sièges et est
légèrement désaxée. La rotation de
ce rectangle génère une séquence
de quatre cours trapézoïdales,
Au lieur d'avoir un auditorium fermé,
celui-ci s’ouvre vers les espaces
environnants. Une thématique
souvent présente dans les projets
de Tschumi est celle de la scénarisation
de l’architecture. Dans le
Tschumi produit énormément de
croquis. Merlini appuie l'idée de
l'importance du dessin en disant
que ses dessins à la main sont un
médium qui traduisent ses intentions
et montrent les ambiances
et les espaces. On peut dire que
Tschumi habite et vit ses propres
projets, il est à la fois concepteur
où il est à la fois acteur et concepteur
et spectateur.
Croquis de Tschumi: la grande salle (Anima il progetto)
Etude de la façade
Bernard Tschumi a mené une
longue réflexion sur la façade:
« L’enveloppe extérieure est
composée d’un seul matériau,
un ciment finement travaillé.
Les ouvertures profondément
enfoncées logent les portes d’accès
et les fenêtres. ANIMA est une
forteresse amicale de la culture ». 4
nommées « cortili ». Tschumi caractérise
ces espaces par des hauteurs
et des fonctions différentes.
Au sud une majestueuse entrée extérieure
couverte, à l’est une grande
cour intérieure, éclairée par le haut
avec des pièces réparties sur le côté,
au nord une cour extérieure surélevée,
et à l’ouest, un jardin extérieur.
Au cœur du projet se situe la
grande salle, un lieu d’interaction
entre acteurs, musiciens, visiteurs,
et organisateurs. Tschumi essaie de
créer ce lien en réalisant une salle
perméable, accessible par tous les
côtés.
Au lieu d’avoir un auditorium fe
Croquis de Tschumi: les rampes (Courtesy of
Bernard Tschumi Architects)
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projet ANIMA on ressent le côté
scénographique et cinématographique
de Tschumi. Il crée des espaces
dynamiques qui produisent
des interactions entre les visiteurs.
Tschumi crée dans son architecture
des « moments », des « actions »
plutôt que des « lieux ».
La cours est permet une circulation
fluide entre les différents espaces.
La verticalité de cette cour
est soulignée par un long escalier
qui, de manière spectaculaire, relie
les différentes activités hébergées
par le bâtiment. L’espace est
complété par une série de rampes
qui accentuent des vues variées
et créent des véritables séquences
dans l’espaces, des « glissements
d’espaces ». L’objectif est de promouvoir
la rencontre, l’interaction
et l’échange à travers des activités
répandues : spectacles, expositions,
conférences et ateliers ou
simplement le passage d’une salle
à une autre. Le projet est configuré
comme un espace dynamique,
en constante évolution. Comme
l'explique aussi Merlini, Tschumi
fonde son travail sur ce qu’il appelle
« Space, Event, Movement ».
Afin d’obtenir ces trois concepts
(espace, événement, mouvement),
Croquis Tschumi: la façade (Anima il progetto)
Il a fait une grande série de
croquis afin d’arriver à un résultat
satisfaisant. Chacun des quatre
côtés, ainsi que la toiture, la
cinquième façade, explore
un vocabulaire d’ouvertures
différentes. La conception des
façades tend à nier les concepts
arbitraires et d’autoréférence.
« Pourrait on concevoir une façade
sans recourir à la composition
formelle ? Pourrait-on concevoir
une façade qui ne serait ni abstraite
ni figurative, mais sans forme ? Le
moment de ‘‘l’iconisme’’ semble
être terminé, avec les formes
sculpturales arbitraires du passé,
4 Tschumi, Bernard, conférence centre Pompidou, Paris 2014