D'HANDWIERK 06 / 2018
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
DROIT<br />
<strong>D'HANDWIERK</strong> <strong>06</strong>|<strong>2018</strong><br />
Tableau 3<br />
Traitements concernés<br />
Traitement pour les besoins de sécurité et de santé des salariés<br />
Traitement pour le contrôle de production ou des prestations du salarié,<br />
lorsqu’une telle mesure est le seul moyen pour déterminer le salaire exact<br />
Traitement dans le cadre d’une organisation de travail selon<br />
l’horaire mobile<br />
Droit de co-décision<br />
A partir de 150 salariés<br />
(Articles L.414-9 et L.423-1 du code du travail)<br />
A partir de 150 salariés<br />
(Articles L.414-9 et L.423-1 du code du travail)<br />
A partir d’un salarié<br />
(Article L.211-8 du code du travail)<br />
d’effectuer, sous certaines conditions, un traitement ultérieur<br />
pour une finalité autre que pour celle pour laquelle<br />
les données ont été collectées, cette possibilité est exclue<br />
par le code du travail.<br />
En effet, suivant l’article L.261-1 nouveau du code du<br />
travail, l’employeur est tenu pour les traitements poursuivant<br />
une finalité de surveillance à un engagement<br />
formel de non-utilisation des données pour une finalité<br />
autre que celle prévue explicitement dans l’information<br />
préalable.<br />
Les éléments à mentionner dans l’information préalable<br />
de l’article L.261-1 du Code du travail<br />
• La description détaillée de la finalité du traitement<br />
envisagée<br />
• Les modalités de mise en œuvre du système de<br />
surveillance<br />
• La durée ou les critères de conservation des données<br />
• Un engagement formel de non-utilisation des données<br />
collectées pour une finalité autre<br />
Et si cette procédure est lancée, l’employeur doit attendre<br />
l’avis de la CNPD avant de mettre en place la surveillance.<br />
Le texte précise que la CNPD doit rendre son avis dans<br />
le mois de la saisine.<br />
On notera que l’employeur reste pénalement responsable<br />
en cas de violation de ces règles. 7<br />
Si les salariés concernés ont, à l’instar de toute personne<br />
concernée par un traitement de ses données personnelles,<br />
le droit d’introduire une réclamation auprès de la<br />
CNPD, l’article L.261-2 précise qu’une telle réclamation<br />
(en matière de traitement à des fins de surveillance) ne<br />
constitue pas un motif de licenciement.<br />
Plus d’informations sont disponibles sur le site de la<br />
Chambre des Métiers www.cdm.lu (>Mon entreprise<br />
>Données personnelles)<br />
7<br />
Les sanctions pénales sont<br />
prévues par l’article L.261-2<br />
du Code du travail qui n’a pas<br />
été modifié.<br />
• Le droit de codécision des salariés pour certains<br />
traitements à des fins de surveillance<br />
Les salariés ont un droit de codécision pour des traitements<br />
à des fins de surveillance poursuivant certaines<br />
finalités. (voir tableau 3)<br />
Ce droit de codécision n’est effectif cependant que si les<br />
traitements ne répondent pas à une obligation légale ou<br />
règlementaire de l’employeur.<br />
• Le droit de demande d’avis préalable des salariés<br />
devant la CNPD<br />
La nouvelle version de l’article L.261-2 du code du travail<br />
ajoute une nouvelle procédure qui tend à faire renaitre<br />
l’ancienne procédure d’autorisation administrative en la<br />
matière.<br />
En effet la délégation du personnel, ou à défaut, les salariés<br />
concernés, peuvent, dans les quinze jours suivant<br />
l’information préalable, soumettre une demande d’avis<br />
préalable à la Commission nationale pour la protection<br />
des données (CNPD).<br />
Gilles Cabos | Conseiller juridique<br />
T +352 42 67 67 - 252 | E gilles.cabos@cdm.lu | I www.cdm.lu<br />
19