pour audio Kama- test

Notre propos se situe (essentiellement) au niveau du bon et mauvais penchant. Le bon
penchant est appelé en effet : « pauvre et sage » (Kohélet 4:13), référence à la royauté,
pauvre et indigente, car ne possédant rien de par elle-même hormis ce qu’elle reçoit de
la sagesse. Quant au mauvais penchant, il est appelé : « roi, vieux et insensé » (idem), le
règne du mal n’ayant en effet d’estime pour la sagesse et l’intelligence, car : « L’insensé
n’a d’estime pour la raison ».
Dès lors, chacun devra insuffler force et vigueur au royaume de sainteté afin de
subjuguer le royaume du mal, selon la devise de nos Sages : « L’homme devra toujours
exciter son bon penchant en vue de soumettre son mauvais penchant » (Brakhot 5). Et de
quelle manière prodiguera-t-il force et vigueur au royaume de sainteté ? Par la Torah à
laquelle il se consacre avec force et vigueur [ainsi que nos Maîtres
poursuivent : « L’homme devra toujours exciter son bon penchant… », s’il s’en va, c’est
bien, sinon que l’on s’investisse dans l’étude de la Torah]. Et comme nos Sages l’ont (par
ailleurs) enseigné : « Si ce malpropre croise ton chemin, entraîne-le à la maison d’étude »
(Kidouchine 30), car par le mérite de la Torah, il insuffle force et vigueur au Royaume de
sainteté.
C’est alors que la royauté relevant du NOuN, se trouve vivifié par la sagesse relevant du
‘HeYt et ainsi le ‘HeYt et le NOuN se lient et s'attachent pour que « l’éclat de la lune
devient semblable à la lumière du soleil… » (Isaïe 30). Et « lorsque l’un se lève, l’autre
chute », car alors la royauté du mal tombe et s’annule, comme il est écrit : « Droites sont
les voies de l'Eternel, les Justes y marchent ferme, et les pécheurs y trébuchent » (Osée
14:10). En d’autres termes, par les voies de l’Éternel, c'est-à-dire la Torah, les Justes
attachés à la royauté de sainteté, se trouvent renforcés et reçoivent force et vigueur.
Quant aux « pécheurs qui y trébuchent », il s’agit du royaume du mal, ou en d’autres
termes du mauvais penchant qui tombe et qui est vaincu grâce à la Torah.
Et c’est ainsi que toutes les prières et les demandes sont accueillies favorablement
(auprès de Dieu). En effet (et à titre d’exemple), la raison essentielle pour laquelle les
demandes (que nous formulons les uns envers les autres) ne trouvent pas (toujours) de
réponses favorables, provient du fait que les mots ou les motifs (que nous employons ou
évoquons à cet effet) manquent de grâce et ne pénètrent donc pas le cœur de celui qui
22