07.03.2019 Views

Spectrum #1 2019

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CRITIQUE<br />

The Haunting of Hill House, une simple histoire<br />

de maison hantée ?<br />

The Haunting of Hill House est une série créée par<br />

Mike Flanagan et adaptée du roman de Shirley<br />

Jackson. Produite par Netflix, elle est sortie en octobre<br />

2018.<br />

Je dois avouer que j’avais peur que cela soit une histoire<br />

d’horreur de maison hantée, comme on a pu en<br />

voir beaucoup auparavant, mais cela ne fut pas le cas.<br />

La série est faite de flash-backs, jonglant habilement<br />

entre le passé et le présent, offrant ainsi une dimension<br />

psychologique aux personnages. En 1992, le<br />

couple Crain, avec ses cinq enfants, décide de s’installer<br />

dans une vielle demeure à l’esprit gothique pour<br />

la rénover. Cependant, des phénomènes étranges et<br />

paranormaux surviennent et sont de plus en plus présents…<br />

jusqu’à une fameuse nuit au cours de laquelle<br />

un horrible événement finit par les faire fuir. En parallèle,<br />

26 ans plus tard, nous découvrons la famille<br />

traumatisée, essayant de vivre avec les fantômes de<br />

leur passé qui les poursuivent toujours depuis l’habitation<br />

de Hill House.<br />

Au final, une série faite d’épisodes émouvants, d’une<br />

atmosphère frissonnante et ayant des acteurs excellents.<br />

Elle est prenante ; le suspens est au rendez-vous<br />

grâce aux flash-backs. Je conseille cette intrigue à<br />

tou∙te∙s les amateur∙rice∙s d’horreur, car elle possède<br />

un scénario avec une réelle profondeur, explorant de<br />

nombreux thèmes dont la psychologie ou les secrets<br />

de famille. Cela apporte à cette série ce « petit plus »<br />

qui la différencie du récit généralement associé à la<br />

maison hantée.<br />

Sur un malentendu… Ça n’a pas marché.<br />

Vraiment pas.<br />

Le scénario de base est un classique qui a fait ses<br />

preuves : une étudiante blonde et canon, un<br />

jeune péquenaud aussi empoté qu’irrémédiablement<br />

gentil et la belle histoire d’amour qui en découle.<br />

L’autre partie du scénario est tout aussi bien<br />

rôdée, mais pas dans le même genre. Un groupe<br />

d’étudiant∙e∙s, la nuit, en train de camper dans la forêt,<br />

parlant d’un massacre vieux de vingt ans qui se<br />

serait déroulé non loin de là. Une cabane dans les<br />

bois, abandonnée. Un pick-up rouillé, un gros chien,<br />

deux hommes. Il n’existe qu’un seul moyen de lier<br />

ces deux merveilleuses histoires : faire chanter les<br />

tronçonneuses !<br />

Tucker et Dale fightent le mal est une comédie horrifique<br />

absolument enchanteresse. Au-delà d’être<br />

Manon Savary<br />

John Garcia and The Band of Gold: désert et<br />

introspection<br />

Pour celles et ceux qui cherchent un peu de chaleur<br />

par ces froides températures hivernales, voilà un<br />

disque qui est taillé pour vous. En nous propulsant tout<br />

droit dans le désert californien dès les premières notes de<br />

Space Vato, John Garcia revient après deux ans pour faire<br />

planer ses auditeur.trices avec ses lignes vocales si caractéristiques.<br />

Entouré des musiciens qui l’avaient accompagné<br />

sur The Coyote Who Spoke in Tongues sorti en 2017,<br />

l’Américain applique à nouveau la formule gagnante<br />

d’un stoner nineties au son moderne suppléé parc cette<br />

énergie si typique à sa musique, qui alterne entre rythme<br />

extrêmement hypnotiques, répétitifs, et moments très toniques.<br />

Sans aucun doute des œuvres à écouter plusieurs<br />

fois afin de les apprécier à leur juste valeur.<br />

le truc le moins terrifiant du monde, c’est l’histoire<br />

d’un immense malentendu où le méchant-maisen-fait-non<br />

sauve la jolie blonde, que ses ami∙e∙s<br />

— croyant qu’elle s’est fait massacrer — décident de<br />

venger. Les gentils doivent donc se défendre contre<br />

les gentil∙le∙s-mais-en-fait-non, pugnaces mais remarquablement<br />

malhabiles en présence de quoi<br />

que ce soit de type « épieu et broyeur ». S’ensuivent<br />

quelques maladresses un brin délicates à expliquer<br />

au policier appelé à la rescousse, qui fort judicieusement<br />

ne déroge pas à la loi cinématographique de<br />

Murphy. Bref, un film sympa et tout ce qu’il y a de<br />

plus normal. A part le sang, les flammes, le psychopathe<br />

et le reste.<br />

Les fans de Kyuss seront ravis. La galette a un faux air<br />

de Blues for the Red Sun. Impossible de citer l’ancien<br />

groupe de John Garcia sans parler de leurs superbes<br />

années avec Josh Homme. Lorsque le duo faisait vibrer<br />

l’Amérique à grand coup de prouesses guitare/<br />

voix pour devenir la référence numéro un et ce qui<br />

se faisait de mieux en matière de desert rock. Même<br />

si le binôme s’est dissout, ce nouvel album prouve<br />

encore une fois que John Garcia a toujours la main<br />

pour écrire de belles chansons, et, même s’il est<br />

moins connu que son ancien compère de Queens of<br />

the Stone Age, est resté l’un des rois dans son genre.<br />

The Haunting of Hill House<br />

réalisée par Mike Flanagan<br />

Série<br />

Une saison<br />

Lydiane Lachat<br />

Tucker et Dale fightent le<br />

mal<br />

Eli Craig<br />

Film<br />

89 minutes<br />

Evan Lumignon<br />

John Garcia and the Band<br />

of Gold (album éponyme)<br />

Type d’œuvre : CD<br />

4 janvier <strong>2019</strong><br />

22 02.<strong>2019</strong>

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