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CRITIQUE<br />
The Haunting of Hill House, une simple histoire<br />
de maison hantée ?<br />
The Haunting of Hill House est une série créée par<br />
Mike Flanagan et adaptée du roman de Shirley<br />
Jackson. Produite par Netflix, elle est sortie en octobre<br />
2018.<br />
Je dois avouer que j’avais peur que cela soit une histoire<br />
d’horreur de maison hantée, comme on a pu en<br />
voir beaucoup auparavant, mais cela ne fut pas le cas.<br />
La série est faite de flash-backs, jonglant habilement<br />
entre le passé et le présent, offrant ainsi une dimension<br />
psychologique aux personnages. En 1992, le<br />
couple Crain, avec ses cinq enfants, décide de s’installer<br />
dans une vielle demeure à l’esprit gothique pour<br />
la rénover. Cependant, des phénomènes étranges et<br />
paranormaux surviennent et sont de plus en plus présents…<br />
jusqu’à une fameuse nuit au cours de laquelle<br />
un horrible événement finit par les faire fuir. En parallèle,<br />
26 ans plus tard, nous découvrons la famille<br />
traumatisée, essayant de vivre avec les fantômes de<br />
leur passé qui les poursuivent toujours depuis l’habitation<br />
de Hill House.<br />
Au final, une série faite d’épisodes émouvants, d’une<br />
atmosphère frissonnante et ayant des acteurs excellents.<br />
Elle est prenante ; le suspens est au rendez-vous<br />
grâce aux flash-backs. Je conseille cette intrigue à<br />
tou∙te∙s les amateur∙rice∙s d’horreur, car elle possède<br />
un scénario avec une réelle profondeur, explorant de<br />
nombreux thèmes dont la psychologie ou les secrets<br />
de famille. Cela apporte à cette série ce « petit plus »<br />
qui la différencie du récit généralement associé à la<br />
maison hantée.<br />
Sur un malentendu… Ça n’a pas marché.<br />
Vraiment pas.<br />
Le scénario de base est un classique qui a fait ses<br />
preuves : une étudiante blonde et canon, un<br />
jeune péquenaud aussi empoté qu’irrémédiablement<br />
gentil et la belle histoire d’amour qui en découle.<br />
L’autre partie du scénario est tout aussi bien<br />
rôdée, mais pas dans le même genre. Un groupe<br />
d’étudiant∙e∙s, la nuit, en train de camper dans la forêt,<br />
parlant d’un massacre vieux de vingt ans qui se<br />
serait déroulé non loin de là. Une cabane dans les<br />
bois, abandonnée. Un pick-up rouillé, un gros chien,<br />
deux hommes. Il n’existe qu’un seul moyen de lier<br />
ces deux merveilleuses histoires : faire chanter les<br />
tronçonneuses !<br />
Tucker et Dale fightent le mal est une comédie horrifique<br />
absolument enchanteresse. Au-delà d’être<br />
Manon Savary<br />
John Garcia and The Band of Gold: désert et<br />
introspection<br />
Pour celles et ceux qui cherchent un peu de chaleur<br />
par ces froides températures hivernales, voilà un<br />
disque qui est taillé pour vous. En nous propulsant tout<br />
droit dans le désert californien dès les premières notes de<br />
Space Vato, John Garcia revient après deux ans pour faire<br />
planer ses auditeur.trices avec ses lignes vocales si caractéristiques.<br />
Entouré des musiciens qui l’avaient accompagné<br />
sur The Coyote Who Spoke in Tongues sorti en 2017,<br />
l’Américain applique à nouveau la formule gagnante<br />
d’un stoner nineties au son moderne suppléé parc cette<br />
énergie si typique à sa musique, qui alterne entre rythme<br />
extrêmement hypnotiques, répétitifs, et moments très toniques.<br />
Sans aucun doute des œuvres à écouter plusieurs<br />
fois afin de les apprécier à leur juste valeur.<br />
le truc le moins terrifiant du monde, c’est l’histoire<br />
d’un immense malentendu où le méchant-maisen-fait-non<br />
sauve la jolie blonde, que ses ami∙e∙s<br />
— croyant qu’elle s’est fait massacrer — décident de<br />
venger. Les gentils doivent donc se défendre contre<br />
les gentil∙le∙s-mais-en-fait-non, pugnaces mais remarquablement<br />
malhabiles en présence de quoi<br />
que ce soit de type « épieu et broyeur ». S’ensuivent<br />
quelques maladresses un brin délicates à expliquer<br />
au policier appelé à la rescousse, qui fort judicieusement<br />
ne déroge pas à la loi cinématographique de<br />
Murphy. Bref, un film sympa et tout ce qu’il y a de<br />
plus normal. A part le sang, les flammes, le psychopathe<br />
et le reste.<br />
Les fans de Kyuss seront ravis. La galette a un faux air<br />
de Blues for the Red Sun. Impossible de citer l’ancien<br />
groupe de John Garcia sans parler de leurs superbes<br />
années avec Josh Homme. Lorsque le duo faisait vibrer<br />
l’Amérique à grand coup de prouesses guitare/<br />
voix pour devenir la référence numéro un et ce qui<br />
se faisait de mieux en matière de desert rock. Même<br />
si le binôme s’est dissout, ce nouvel album prouve<br />
encore une fois que John Garcia a toujours la main<br />
pour écrire de belles chansons, et, même s’il est<br />
moins connu que son ancien compère de Queens of<br />
the Stone Age, est resté l’un des rois dans son genre.<br />
The Haunting of Hill House<br />
réalisée par Mike Flanagan<br />
Série<br />
Une saison<br />
Lydiane Lachat<br />
Tucker et Dale fightent le<br />
mal<br />
Eli Craig<br />
Film<br />
89 minutes<br />
Evan Lumignon<br />
John Garcia and the Band<br />
of Gold (album éponyme)<br />
Type d’œuvre : CD<br />
4 janvier <strong>2019</strong><br />
22 02.<strong>2019</strong>