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Essais & Simulations n°140

Des moyens essais pour répondre aux enjeux et exigences de l'industrie.

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MESURES

Outre la réalisation des images, la phase d’acquisition doit

valider en temps réel l’exploitabilité des vues par scan-détection

de cibles et relèvement spatial des images dans le

référentiel image. Les images doivent être, en effet, positionnées

selon les règles de l’art pour assurer la qualité de

la résolution ultérieure du réseau d’équations. Pour un

objet où seul le mouvement de la caméra est requis, la

durée d’acquisition est inférieure à 15 mn. Pendant cette

durée, l’objet ne doit pas se déformer ; de sorte qu’en cas

d’essais en vide thermique, il est nécessaire d’observer un

palier en température lors des prises de vue.

En fin de calcul, on dispose des coordonnées 3D optimisées des

points de mesure dans le repère objet (en blanc) et des coordonnées

optimisées des stations de prise de vue depuis le bras rotatif.

En vert, un exemple des rayons perspectifs calculés sur un des

points (4).

Image photogrammétrique acquise et traitée en temps réel (4).

En vert, les cibles détectées.

En médaillons, la mesure d’une cible avec, à sa droite, sa traduction

en niveaux de gris qui servent de base à l’algorithme de calcul de

centroïde.

L’étape de calcul effectue un appariement automatique

des images à partir des points communs et constitue un

système d’équations hyperstatique décrivant la trajectoire

de l’ensemble des rayons perspectifs issus des mesures de

cibles dans le plan image et intersectant les cibles en espace

objet [3]. Ce calcul dit « d’ajustement de faisceaux » est

réalisé en quelques dizaines de secondes pour une scène

classique de 1 000 points et 100 images. Au cours de ce

calcul, les positions de prises de vues sont optimisées et

l’appareil de prise de vues autocalibré. C’est lors de cette

phase que la robustesse du réseau géométrique formé par

les points de mesure et les positions successives de prise

de vues est essentielle. Cette robustesse est évaluée en fin

de calcul et quantifiée par des indicateurs de propagation

d’erreur. Si elle se révèle satisfaisante, un fichier 3D de

points est généré. A chaque point est associé une précision

statistique individuelle, axe par axe : des précisions

individuelles de 1/100 000 (soit 10 μm/m) à 2σ sont généralement

atteintes.

L’analyse logicielle dépend certes de la finalité de l’essai mais

elle consiste généralement, pour un essai thermoélastique, en

une superposition des géométries de l’objet pour les différents

paliers de température. C’est un post traitement optionnel qui

a lieu après l’essai, toutes les combinaisons de superpositions

étant possibles dès lors que les points sont calculés. Un autre

avantage de la démarche tient à ce que ces résultats de déformations

thermoélastiques peuvent être couplés aux mesures

simultanées d’une caméra infrarouge embarquée dans le caisson

vide thermique. On obtient ainsi une corrélation directe

entre la température et la déformée locales de l’objet. Cette

comparaison est très prisée des analystes mécaniques lorsqu’il

s’agit d’analyser, en temps réel, des phénomènes locaux ou

globaux, tant sur un plan qualitatif que sur un plan quantitatif

: elle est d’ailleurs devenue incontournable pour la corrélation

mathématique des modèles de prédiction thermique.

Exemple de déformées thermoélastiques

entre un cas froid et un cas chaud (4).

Les déformées sont ici amplifiées 500 fois.

En jaune, l’étalon de longueur zerodur.

40 IESSAIS & SIMULATIONS • N°140 • février - mars 2020

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