Maintenance & Entreprise n° 656 bis

p. 9
ACTUALITÉS
Metron-Eva Mobility bénéficie de l’expérience
de l’industrie 4.0
p. 18
SOLUTIONS
Optimisation énergétique industrielle et
maintenance prédictive
p. 49
PRATIQUE
Des formations continues pour quel type de
maintenance ?
p. 58
TERTIAIRE
Maintenance des ENR
N°656 BIS Janvier 2020 • 25€
Dossier
Spécial Maintenance en région
Auvergne Rhône-Alpes p.27

Le suivi de vos
véhicules au service
d’une meilleure
productivité
TomTom Telematics devient Webfleet Solutions
INDICATEUR OPTIDRIVE
Tous les conducteurs | Aujourd’hui
0 10
8,0
KILOMÉTRAGE JOURNALIER
Tous les véhicules | Aujourd’hui
Express 003
Service 002
Express 005
Service 008
Service 033
72,5
71,0
70,8
68,3
65,3
Km
COMMANDES ACHEVÉES PAR JOUR
Tous les véhicules | Aujourd’hui | Total
75,0
TOTAL
Commandes
Depuis notre création il y a 20 ans, nous sommes devenus un leader
mondial de la télématique, aidant plus de 50 000 entreprises à gérer leurs
véhicules et à améliorer leur productivité. Suite à notre récente acquisition
par Bridgestone, notre nom, TomTom Telematics change pour devenir
Webfleet Solutions. Notre objectif reste le même : innover dans la gestion
de flotte et bâtir l’avenir des solutions de mobilité.
Let’s drive business. Further.
webfleet.com

ÉDITORIAL
©DR
Développement industriel,
territoire et recherche
Valérie Brenugat
Rédactrice en chef
de la deuxième Assemblée générale des Territoires d’industrie
en novembre dernier,
Agnès Pannier-Runa-
A
l’occasion
cher, secrétaire d’Etat
auprès du ministre de l’Economie
et des Finances, et Jean Rottner,
président du Conseil régional
du Grand Est, ont engagé un
programme de déploiement du
programme « Territoires d’industrie
» en Grand Est. Ce programme
« Ainsi, les 11 protocoles et contrats
de Territoires d’industrie ont été signés et
représentent une cinquantaine de projets
élaborés par les industriels et les élus des
territoires concernés dans le Grand Est. »
piloté par les régions consiste à appuyer le développement et les stratégies de reconquête
territoriale à forte identité industrielle, autour de 5 problématiques : attirer, recruter,
simplifier, innover et installer. Il est décliné localement par un binôme élu-industriel.
Ainsi, les 11 protocoles et contrats de Territoires d’industrie ont été signés et représentent
une cinquantaine de projets élaborés par les industriels et les élus des territoires concernés
dans le Grand Est.
Par ailleurs, lors du premier anniversaire du Conseil de l’Innovation, Bruno Le Maire,
ministre de l’Economie et des Finances, a déclaré : « Nous souhaitons, avec Frédérique Vidal,
que la loi de programmation de la recherche marque une nouvelle étape significative dans ce
rapprochement entre la recherche et le développement industriel. » Il a ajouté : « Je propose
par exemple que, lorsque nous augmentons les moyens, le programme de recherche publique,
en contrepartie, soit orienté vers un développement industriel stratégique. » Ce rapprochement
entre la recherche et le développement industriel va-t-il contribuer à la création
d’emplois, à la souveraineté technologique et au développement de certains territoires ?
Valérie Brenugat
Envie de réagir ?
@maintenanceent
ÉDITEUR
MRJ Informatique
22, Boulevard Gambetta
92130 Issy-les-Moulineaux
Tel : 01 84 19 38 10
Fax : 01 34 29 61 02
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Direction :
Michaël Lévy
Directeur de publication :
Jérémie Roboh
Rédacteur en chef :
Valérie Brenugat
COMMERCIALISATION
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Patrick Barlier
p.barlier@mrj-corp.fr
Diffusion et Abonnements :
vad.mrj-presse.fr
Prix au numéro :
25 €
Abonnement 1 an :
85 € / 4 numéros
Étranger :
100 €
Règlement par chèque
bancaire à l’ordre de MRJ
RÉALISATION
Conception graphique :
Dolioz - Adeline Docquier
Gaëlle Vivien
Impression :
Rivadeneyra, sa
Calle Torneros, 16
Poligono Industrial de Los Angeles
28906 Getafe - Madrid - Espagne
N°ISSN :
1632 - 4153
Dépôt légal : à parution
Périodicité : Trimestrielle
Numéro : 656 bis
Date : Janvier 2020
RÉDACTION
Ont participé à ce numéro :
Valérie Brenugat et Olivier Guillon
(MRJ), Philippe Dutheil (Even Pro),
Peter Livaudais (Senseye), Adrien
Welsch (Socomec), Christophe
Dormois (Spie), Emmanuel Privat
(Software AG) , Emmanuel Privat
(Software AG), Stéphane Le Gall (CIMI)
et Valérie Rai-Punsola (Normandie
Energies), Bruno Gastinne (CCI
Savoie), Bertrand Wascat (Oneprod
Marketing Manager), Solène Guéré
(Notiloplus), Patrick Durand (EDF
Hydro Méditerranée), Thibaut
Sauzeau (Insavalor), Pascal Tailhan
(PTC).
CRÉDITS
Credits photos : DR, iStock, Spie,
FDME, GL Events.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 3

ALIGNEMENT D'ARBRES
EN ENVIRONNEMENT
POTENTIELLEMENT EXPLOSIF
Alignement d'arbre vertical et horizontal
Alignement des transmissions par cardan
Alignement de train de machines
Ajustement des valeurs en temps réel
Mesures par rotation continue
Contrôle du jeu de roulement
Contrôle de planéité du chassis

SOMMAIRE
N°656 BIS Décembre 2019 / Janvier 2020 / Février 2020 • 25€
ACTUALITÉS p. 9
Metron-Eva Mobility bénéficie de l’expérience
de l’industrie 4.0
SOLUTIONS p. 18
Optimisation énergétique industrielle et
maintenance prédictive
PRATIQUE p. 49
Des formations continues pour quel type de
maintenance ?
TERTIAIRE p. 58
Maintenance des ENR
Spécial Maintenance en région
27
Auvergne Rhône-Alpes
RÉGIONS
Dossier
Spécial Maintenance en région
Auvergne Rhône-Alpes p.27
28 Sepem Grenoble – Cap sur une 2 e édition en Auvergne Rhône-Alpes !
30 CCI Savoie : de la houille blanche à la montagne
34 L’intelligence artificielle appliquée à la maintenance 4.0
36 Partenariat entre Notiloplus et EDF Hydraulique Méditerranée
38 Le réseau de transport grenoblois Sémitag migre sa GMAO vers Carl Source
40 Insavalor : des formations continues pour des responsables et des expérimentés
44 PTC : de l’IoT à la Réalité Augmentée
Éditorial
03 Du financement à l’égalité
professionnelle
Actualités
09 Metron-Eva Mobility bénéficie de
l’expérience de l’industrie 4.0
09 Omron lance un variateur
compact Q2V
10 Socomec : du siège social relooké
à la transformation digitale
performances pour l’industrie
alimentaire
12 BlueParrott s’implante en Europe et
lance le micro-casque C400-XT
12 UniCarriers relance la distribution de
la marque TCM en France
Solutions
18 Maintenance Prédictive : Quand la
Big Data se met au service d’une
industrie plus efficiente
20 SPIE Industrie & Tertiaire : du
capteur à la Big Data
24 Software AG : un éditeur de logiciel
allemand
Tertiaire
58 Normandie Energies :
une filière d’excellence du mix
énergétique normand
61 La lubrification des éoliennes
63 SKF et Boralex : un tableau de bord
de la fiabilité des éoliennes pour
réduire les coûts d’exploitation
Boîte à outils
16 A lire, voir, écouter
Pratique
49 De la fiabilité des machines
tournantes
54 CIMI : de la stratégie de la
maintenance aux robots Stäubli
56 Campus CESI de Nanterre : 2
nouvelles plateformes pédagogiques
et technologiques
56 CampusFab : le projet devient réalité
Agenda
65 Salons & formations
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I55

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QHSE
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NOS ENQUÊTES EN 1 CLIN D’ŒIL
SOLUTIONS
Optimisation énergétique industrielle
et maintenance prédictive p.18 à 24
© istock
En 2014, en France, la consommation d’énergie finale du secteur
industriel s’élevait à 29 Mtep, représentant 19 % de la consommation
finale énergétique totale. Au sein de l’industrie manufacturière, la
consommation d’énergie est fortement concentrée sur quatre secteurs
industriels représentant 75 % de la consommation énergétique brute
en 2014 : l’industrie chimique (29 %), la sidérurgie (18 %), les industries
agroalimentaires (14 %) et l’industrie des minéraux non métalliques (13 %).
RÉGIONS
Spécial Auvergne-Rhône-Alpes p. 27 à 48
© DR
Avec 500 000 emplois (salariés et non salariés) sur 50 000 sites, l’Auvergne
Rhône-Alpes est la 1 ère région industrielle de France. Celle-ci génère 18,3 %
de la valeur ajoutée en Auvergne-Rhône-Alpes contre 14,3 % en France
métropolitaine. L’industrie régionale dispose de nombreux points forts
dans les activités de pointe : solutions pour l’Industrie du futur, numérique,
composants électroniques, énergie, pharmacie et technologies médicales,
décolletage, plasturgie, éco-technologies… Enfin, l’Auvergne-Rhône-Alpes
est la deuxième région française pour la R&D et l’enseignement supérieur.
©DR
©DR
PRATIQUE
TERTIAIRE
Des formations continues pour quelle
maintenance ? p. 49 à 56
Maintenance prédictive, compétences digitales, gestion du changement
La maintenance industrielle évolue peu à peu alors que les nouvelles
technologies continuent de révolutionner l’industrie. La disponibilité des
systèmes et équipements de production est l’enjeu fort de pour l’industrie
en raison de ses répercussions sur les résultats. Avec le développement de
l’industrie du futur et de la maintenance 4.0, la formation continue est devenue
un enjeu fondamental pour le professionnel de la maintenance industrielle. Le
CIMI et le SAMR proposent de répondre à leurs attentes. Explications.
Une maintenance adaptée pour les
ENR p. 58 à 63
Fin 2016, la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique s’élève à
16 % et elle devrait représenter 32 % de la consommation énergétique en 2030.
Mais une installation d’ENR requiert un suivi et un entretien régulier afin de
garantir sécurité et rendement correct. Comment assurer la maintenance des
installations ? A quelles nouvelles technologies faut-il faire appel ? Le cluster
Normandie Energies, Fuchs et SKF offrent des services afin de répondre à
ces défis. Focus.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 7

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TECHNOLOGIES
ACTUALITÉS
MOBILITÉ
Metron-Eva Mobility bénéficie
de l’expérience de l’industrie 4.0
Metron-Eva Mobility orchestre en temps réel l’ensemble des données
nécessaires à l’optimisation d’un véhicule, d’un dépôt ou d’un réseau.
La plateforme offre aux opérateurs
un séquencement intelligent de la
charge des batteries pour le lendemain,
le suivi de la performance
énergétique des équipements avec système
d’alertes en cas de dérive, et l’identification
des opérations de maintenance correctrices.
Metron a initialement développé une solution
d’Intelligence Artificielle pour le management
et l’optimisation de l’énergie des sites
industriels. Sa plateforme agrège, analyse les
données et conseille les hommes pour utiliser
de façon optimale leurs équipements.
« Au-delà de la réduction des consommations,
Le nouveau variateur compact Q2V
d’Omron permet un contrôle du moteur
sans contrainte avec un seul variateur
qui convient à tout type de moteur : à
induction (IM), à aimant permanent (PM) et
à réluctance synchrone (SynRM). Un variateur
est nécessaire pour contrôler la fréquence de l’alimentation
fournie au moteur CA (courant alternatif),
afin d’ajuster la vitesse de rotation ainsi
que l’accélération des pompes, des ventilateurs
et d’autres machines industrielles. L’installation
des variateurs Q2V est extrêmement simple et
leur conception robuste garantit un fonctionnement
sans entretien pendant 10 ans.
« Avec plus de 10 millions de variateurs installés,
Omron a fait ses preuves dans ce domaine. Grâce
au nouveau Q2V, les fabricants, les intégrateurs
le défi majeur de la transition énergétique
reste la décarbonation de l’énergie que nous
ne pouvons éviter de consommer. Notre Intelligence
Artificielle apporte aujourd’hui des
réponses concrètes à l’industrie et au secteur
de la mobilité. » rappelle Vincent Sciandra. ●
EN SAVOIR PLUS > www.metronlab.com
CONTRÔLE
Omron lance un variateur
compact Q2V
Le Q2V offre une installation simple et plus de flexibilité pour garantir un
contrôle d’une efficacité optimale sur la plupart des moteurs CA, ainsi que
pour réduire les opérations de maintenance tout en économisant de l’énergie.
et les fabricants de machines peuvent assurer une
installation et une maintenance simples », explique
Alberto Fuentes, Responsable marketing des
produits pilotes en Europe. « Cela contribue à
la création d’un site de fabrication intégré, intelligent
et interactif, permettant ainsi de matérialiser
le concept d’«innovative-Automation» d’Omron,
en collaboration avec nos clients. » ●
EN SAVOIR PLUS > www.omron.com
©DR
©DR
EN BREF
Outil innovant pour
détecter les pannes
E-nergie présente Gausscope, un
nouveau format de sonde couplée à un
logiciel de visualisation et d’interprétation
des signaux électriques, pour réaliser
des diagnostics plus simplement,
plus rapidement et de manière plus
pertinente.
Gausscope fonctionne de manière
analogue à une pince ampèremétrique
associée à un oscilloscope, sauf qu’il
n’est pas nécessaire de pincer le câble
ou le composant pour visualiser le signal.
Le signal est visualisé sur l’écran d’une
tablette ou d’un PC portable, rendant
l’ensemble utilisable par tous en
mobilité.●
www.gausscope.com
Programmation et
maintenance à l´aide de
l’APP Nordcon
Nord Drivesystems propose une
application de diagnostic, d´analyse,
de surveillance et de paramétrisation
des systèmes d´entraînement Nord,
Nordcon APP. Cette application, associée
à la clé Bluetooth Nordac Access BT,
représente la solution de mise en service
et de maintenance mobile adaptée
aux utilisateurs de nouvelles options
pour le contrôle et l´optimisation du
fonctionnement de leurs systèmes
d´entraînement Nord. Elle permet
une mise en service plus rapide, une
maintenance simplifiée et une résolution
accélérée des défaillances. ●
www.nord.com
Nouveau demi-masque
filtrant anti-particules
Dräger X-plore 1900 est un demi-masque
à usage unique haute performance avec
filtration anti-particules qui sert de
protection contre les poussières fines
et les particules. Il est disponible en
deux tailles et allie facilité d’utilisation,
confort élevé et ajustement optimal. Le
matériau filtrant CoolSAFE combine
haute performance de filtration et faible
résistance respiratoire. Cela permet
à l’utilisateur de porter le masque
facilement et sans fatigue sur une
longue durée. ●
www.draeger.com
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 9

ACTUALITÉS MARCHÉ
ENERGIE
Socomec : du siège social relooké à la
transformation digitale
À moins de trois ans de son centenaire, en juin dernier, l’ETI familiale Socomec a inauguré la transformation
architecturale de son siège international à Benfeld et annonce la construction d’un nouveau Pôle Innovation qui
regroupera près de 300 personnes. Ce projet immobilier accompagne le fort développement du groupe alsacien.
©DR
Fresque sur 95 ans d’énergie partagée.
MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUEL EST VOTRE
PARCOURS ?
Adrien Welsch : J’ai commencé ma carrière en tant que technicien
de maintenance. Depuis une dizaine d’années, je manage des
équipes de techniciens de maintenance. Je suis issue d’un monde
d’automatisation à outrance.
Adrien Welsch,
responsable maintenance des équipements de
production du site à Benfeld chez Socomec.
Il y a 2 ans, j’ai rejoint l’entreprise Socomec. J’ai monté les échelons
progressivement et J’ai voulu changer de type de production
sachant que Socomec a plus d’équipements de soutien de
montage manuel et tout n’est pas automatisé. Un des challenges
pour lequel j’ai été embauché chez Socomec, consiste à développer
les démarches de fiabilisation des équipements entrés en
production. Nous adaptons le principe de la TPM. Il a fallu adapter
une démarche un peu différente pour que les opérateurs fassent
des opérations de premier niveau : des vérifications de certains
points de réglage des équipements et de capteurs tous les matins,
le nettoyage et l’inspection toutes les semaines. Autre aspect très
important dans les réalisations de nos services : nous faisons de
plus en plus attention aux équipements qui entrent dans le site.
Avec les industriels des équipements, nous sommes systématiquement
intégrés pour reprendre l’expérience des technologies
qui marchent et celles qui ne fonctionnent pas afin d’augmenter
la fiabilité des appareils.
M&E : QUELS SONT LES ENJEUX DE LA MAINTENANCE
PRÉVENTIVE ?
A.W. : La maintenance préventive fait partie de la base de la maintenance.
En termes de service de maintenance, nous traitons et
intégrons l’ensemble des curatifs que nous pouvons réaliser dans la
base de données de la GMAO. Dans cet outil, nous avons un plan
de maintenance préventive alimenté par des nouveaux moyens
et l’analyse trimestrielle réalisée sur tous les curatifs. Nous allons
alimenter les préventifs pour pouvoir augmenter la fiabilité du
fonctionnement des équipements. Donc nous nous basons sur
10 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

MARCHÉ
ACTUALITÉS
un outil spécialisé Coswin. Ainsi, nous effectuons des analyses
régulières pour pouvoir les étoffer.
Nous faisons des analyses de Pareto sur les pannes arrivées sur
des périodes de 3 mois et nous allons ressortir des actions : soit
celles de fiabilisation sur les équipements, soit d’ajouter un point
dans le préventif pour éviter que le problème ne revienne afin de
baisser l’occurrence des curatifs.
M&E : QUELLES SONT LES ACTIONS DE SOCOMEC SUR
L’OPTIMISATION ÉNERGÉTIQUE INDUSTRIELLE ?
A.W. : Socomec investit beaucoup dans l’isolation. L’optimisation
énergétique passe aussi par la mesure et la consommation
électrique. Nous sommes fabricants de matériels électriques dans
les TGBT[1] et les tableaux de distribution où nous équipons
avec une nouvelle technologie. Ces TGBT distribuent des Canalis
au niveau des équipements sur lesquels je place des boitiers de
coupure. Nous mesurons aussi l’énergie électrique consommée
sur les équipements. De plus, des sélectionneurs permettent de
couper en fin de journée l’ensemble des énergies pneumatiques
électriques sur chaque ligne de production pour éviter une fuite
d’air par exemple. Par ailleurs, la production présente la particularité
de se réaliser majoritairement en journée. Donc nous avons
des équipements qui fonctionnent plus de 7 heures par jour.
M&E : A QUELLE INNOVATION AVEZ-VOUS FAIT APPEL
DANS VOTRE MAINTENANCE ?
A.W. : Nous avons créé un boitier standard d’alimentation –
sectionnement et mesure qu’on met en tête de ligne. En un geste,
l’opérateur arrive à couper l’énergie de l’ensemble de la ligne. Ainsi,
70 % de consommation d’énergie peut être économisée en fin de
production.
Propos recueillis par Valérie Brenugat
Une transformation digitale avancée
Lors de cette inauguration, Socomec a convié clients, partenaires,
décideurs politiques et institutionnels à une conférence de
l’explorateur Bertrand Piccard, détenteur du premier tour du
monde en ballon (Breitling Orbiter) et en avion solaire (Solar
impulse).
L’engagement de cette personnalité mondialement connue dans
la promotion des «Cleantech» pour un monde plus responsable
reflète la vision du groupe Socomec, acteur international de
la transition énergétique et classée «Gold» par la plateforme
collaborative Ecovadis, soit au top 1% des entreprises évaluées
pour leur performance développement durable.
La réorganisation des sites de production prépare à l’Industrie
du futur où les technologies de l’information s’harmonisent avec
les technologies opérationnelles. Une première étape a déjà
commencé avec le partenariat avec le CEA tech au sein de sa
plateforme «Future Factory @ Lorraine (FFLO)» installée dans
les locaux mosellans de l’usine PSA. Ce laboratoire ouvert fait
travailler ensemble utilisateurs finaux, intégrateurs et fabricants
d’équipements. Les solutions conçues sur place ont vocation à
intégrer ses lignes de production. Ses premiers travaux portent
sur la réduction de la pénibilité et l’amélioration de l’ergonomie
des postes de travail. D’autres projets sont en cours : robotique
collaborative, logistique connectée...
Au-delà de la production, la transformation digitale de Socomec
a débuté, en 2016, avec la création d’une direction du Digital afin
de fédérer, piloter et accompagner les acteurs métiers dans
leurs projets numériques.
Pour Vincent Brunetta, directeur du Digital, « Nous devons imaginer
et construire la relation digitale avec nos clients pour répondre à
leur exigence accrue de rapidité et de fiabilité dans les réponses
demandées. Notre challenge est de passer d’un fournisseur de
produits à un fournisseur de solutions et de services .»
Sur la roadmap digitale de l’entreprise, nombre d’applications sont
déjà sous contrôle : sélecteurs de produits, échange de données
informatiques (EDI), plateformes de relation distributeurs, Applis
mobiles d’installation et la maintenance d’onduleurs, e-learning…
D’autres domaines sont en cours d’exploration : réalité augmentée,
Cobotic, intelligence artificielle… Parmi les priorités digitales ,
figure l’internet des objets (IoT)).
Tous les projets digitaux sont basés sur les compétences expertes
de l’écosystème numérique créé au sein d’une communauté de
petites entreprises de services experts dédiés à la performance
énergétique E’nergys depuis 2013. Ainsi, Agora Calycé, opérateur
de Cloud souverain met à disposition ses capacités d’hébergement
de solutions numériques pour les services et les applications
numériques qu’il développe. Quant à la société de développement
informatique ITS Future, elle réalise une partie des développements
numériques du groupe. Enfin, la société Wi6Labs, spécialisée dans
les systèmes de communications radio LoRa / longue distance
et basse consommation, met à disposition ses solutions pour le
développement de nouveaux produits et de nouvelles solutions
connectés. ●
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 11

ACTUALITÉS MARCHÉ
EN BREF
Mewa fête ses 111 ans
Un chiffre d’affaires croissant (704
millions d’euros en 2018), un nombre
de clients en augmentation (188 000
clients en 2017), une expansion en
Europe, une numérisation de l’offre,
une nouvelle image marketing :
le prestataire de services textiles
Mewa a de nombreuses raisons de
fêter dignement ses 111 années
d’existence. ●
www.mewa.fr
Une première offre Engie
intégrée dans les services
au nucléaire
Endel et Tractebel, filiales d’Engie,
viennent de remporter un lot stratégique
du marché de remplacement des
composants primaires incluant coudes
et tuyauteries, sur les centrales 900
MW. S’appuyant sur un Groupement
Momentané d’Entreprises (GME)
réunissant au sein du Groupe Engie
les compétences les plus expertes
d’ingénierie et d’intervention, Endel et
Tractebel mèneront cette intervention
exigeante en s’appuyant sur leurs
partenaires du Groupe. Une opération à
très haute valeur ajoutée, qui mobilisera
des équipes de pointe sur plusieurs
tranches jusqu’en 2026.●
www.endel-engie.fr
Coopération entre AMD et AFIM
L’AFIM représentée par son président
Gérard Piot et AMD (Association
Maintenance Durable) représenté par
son président Jean-Patrick Lerandy, ont
renouvelé en septembre dernier leur
accord de collaboration à l’occasion du
déplacement en métropole des cadres
d’AMD. L’objectif de ce cluster créé en
Nouvelle Calédonie en 2010 : structurer
la filière maintenance en améliorant
la compétence des entreprises,
mutualisant leur savoir-faire, créant
des partenariats durables et être un
interlocuteur représentatif important
des institutions locales. ●
www.afim.asso.fr
AUDIO
BlueParrott s’implante en Europe
et lance le micro-casque C400-XT
BlueParrott, un des leaders des technologies de casques sans fil professionnels
et marque du groupe GN Audio (comme Jabra), annonce son implantation
commerciale en Europe.
Ce développement s’accompagne
d’une nouvelle gamme de
casques conçus pour offrir une
qualité d’appel supérieure dans
les environnements professionnels les plus
bruyants. Le BlueParrott C400-XT est un
nouveau micro-casque convertible de très
haute qualité spécialement conçu pour les
utilisateurs de terrain. Avec ses différents
styles de maintien (serre-tête et contours
de nuque gauche/droit), il peut même être
porté avec un chapeau. Son large coussinet
d’oreille en simili cuir permet d’allier confort
et qualité audio. Le C400-XT offre une autonomie
de conversation de plus de 24 heures
UniCarriers France a conclu un
accord de distribution avec le
groupe Accès Industrie. Celui
-ci, a pour ambition de continuer
à élargir son marché, actuellement
concentré sur le secteur du BTP. Après avoir
réalisé le rachat de deux spécialistes du matériel
de manutention titulaires de contrats de
distribution avec la marque UniCarriers :
Matelev, en région Centre et Novelis, en Pays
de la Loire et Poitou-Charentes, Accès Industrie
poursuit désormais l’élargissement de sa
gamme en proposant la marque TCM sur ses
autres agences.
« Suite à nos deux opérations de croissance
externe, nous souhaitons poursuivre notre
pour un usage tout
au long de la journée.
Sa réduction
de bruit de 96% et
sa conformité à la
norme IP54 contre l’eau et la poussière et sa
résistance au froid, permettent de prendre
des appels de pratiquement n’importe
où. Enfin, il dispose d’un bouton Parrott
programmable qu’on peut utiliser pour la
fonction de son choix. Sa fonction Voice-
Control permet de décrocher/rejeter vocalement
vos appels. ●
EN SAVOIR PLUS > www.emea.blueparrott.com
LOCATION
UniCarriers relance la distribution
de la marque TCM en France
La marque TCM sera désormais disponible en France via Accès Industrie,
spécialiste en location et vente de nacelles, matériel d’élévation, de
manutention et de levage.
développement au travers de notre réseau existant
via la location et la vente des produits de
la marque TCM. Cela nous permettra ainsi
d’offrir une gamme plus complète à nos clients,
sur la base de contrats plus longs et d’accéder
à terme à un chiffre d’affaires pérenne sur
un marché élargi », déclare Éric Lacombe,
président du directoire d’Accès Industrie. ●
EN SAVOIR PLUS > www.unicarrierseurope.com/fr
12 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

Cherchez
l‘erreur
En tout cas, ce n‘est pas RENOLIN ® ,
l‘huile des vrais mécanismes.
www.fuchs.com/fr

ACTUALITÉS
MARCHÉ
TÉMOIGNAGE CLIENT
Gaïa Services et Prospective
améliore sa qualité de
service grâce au logiciel SAV
Altair Service Manager
Gaïa Services et Prospective, société émanant de Gaïa
Energies Nouvelles créée pour les activités de maintenance
et d’exploitation, a choisi de se doter d’un outil GMAO SAV
performant dans le souci d’optimiser sa réactivité et sa qualité
de service.
Gaïa Energies Nouvelles est une société
spécialisée dans la conception, la production
et l’installation de chauffe-eaux
solaires. Basée sur l’île de la Réunion, la
société a construit sa réputation par sa
capacité à proposer des produits adaptés
aux contrainte locales la propre à l’île
(risque de cyclone, maintenance était
gérée climat différent entre les hauts et
le avec des tableurs et des littoral, corrosion…).
Depuis peu entité indépendante, Gaïa
Services et Prospective est la société
qui assure le service après-vente de ces
produits, ainsi que l’entretien et le dépannage
d’équipements d’origines plus diversifiée.
Avec plus de 6000 logements en gestion
(principalement sur des équipements
collectifs) ainsi qu’un nombre important
de prestations ponctuelles à honorer,
Gaia rencontre les mêmes contraintes
que la plupart des acteurs de la maintenance
CVC.
UN SERVICE DE MAINTENANCE
EN PLEIN DÉVELOPPEMENT.
Thibault Rebelle, directeur général
de Gaia Service et Prospective, nous
explique l’organisation de Gaia Services :
« Nous sommes une dizaine de personnes
au total, dont six techniciens itinérants
réalisant les interventions. Étant rarement
réunis, nous avons besoin d’outils
de communication pour nous organiser. »
« Jusqu’à présent, la maintenance était
gérée avec des tableurs et des bons
papier », poursuit Thibault Rebelle.
« Si cela suffisait à nous organiser avec
rigueur, c’était au prix d’une lourdeur
administrative et d’une complexité dans
la gestion des contrats. De plus, il était
difficile de répondre aux attentes de nos
clients en matière de reporting. »
Fort de ce constat et dans un contexte
de croissance d’activité, la société Gaïa
Services et Prospective a donc choisi de
se doter d’outils de gestion spécialisés,
à même de répondre à leur problématique.
« Jusqu’à présent, la
maintenance était gérée
avec des tableurs et
des bons papier, […]
au prix d’une lourdeur
administrative et d’une
complexité dans la
gestion. »
LES CLÉS DU PROJET
• Structuration nécessaire de la
maintenance
• Suivi des certifications IFS et
BRC
• Évolutivité des besoins
fonctionnels
• Utilisation de terminaux
mobiles pour gérer la
maintenance
LA SOLUTION
Le logiciel SAV Altair Service
Manager et la mobilité Altair sont
des applications éditées et distribuées
par DSD System.
Ces solutions sont le fruit de près
de 20 ans d’expérience capitalisées
par nos ingénieurs maintenance
et informatique spécialisés en
organisation de maintenance
industrielle et SAV.
AVANTAGES TECHNOLOGIQUES
• Pas d’installation sur poste
client
• Rapidement opérationnel
• Compatible tous navigateur
• récent
• Technologie moderne
• Nomade et mobile
• Une installation centrale et
sécurisée
• Simple et agréable à utiliser
14 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

VERS UN OUTIL SAV EFFICACE
POUR LA SOCIÉTÉ ET CONVIVIAL
POUR SES CLIENTS
Le besoin étant clairement identifié,
Gaïa Services et Prospective a adressé
un cahier des charges à différents
éditeurs de logiciel proposant des solutions
de gestion de maintenance orientées
SAV.
« Il nous fallait un logiciel qui soit pensé
pour répondre à une optique de relation
client », explique Thibault Rebelle.
« Parmi les fonctionnalités que nous
attendions en particulier, je peux citer la
présence d’un portail de demandes d’intervention
pour nos clients, ainsi que la
présence d’une application mobile disponible
hors ligne pour nos techniciens. »
« Ce sont les retours de
nos clients qui ont le plus
d’importance à nos yeux. Après
plusieurs mois d’utilisation, ils
sont très encourageants. »
Au terme de cette démarche, Gaïa a opté
pour le logiciel Altair Service Manager,
édité par la société DSDSystem.
Altair est une GMAO conçue pour le
SAV avec une approche métier forte,
issue de l’expérience de l’éditeur en
matière de maintenance, entièrement
pensée pour répondre à une problématique
prestataire-client jusque dans ses
aspects commerciaux (devis, facture…)
Thibault Rebelle nous explique ce
choix :
« Altair répond à nos attentes en matière
de fonctionnalités, et propose même des
plus indéniables, telle que la géolocalisation
des interventions. Question intégration,
DSDSystem nous a proposé un
mode hébergé (SaaS) particulièrement
intéressant, nos ressources informatiques
étant limitées. Ces atouts ont été déterminants
dans le choix final. », nous confie
Thibault Rebelle.
« L’ergonomie du logiciel a su nous
convaincre, mais ce sont les retours de
nos clients, qui ont accès au portail de
demande d’interventions, qui ont le plus
d’importance à nos yeux.
Après plusieurs mois d’utilisation, ils
sont très encourageants : le portail de
demande d’intervention d’Altair compte
parmi les meilleurs en termes d’ergonomie
et de facilité d’utilisation, de leur
propre expérience. »
Bernard Decoster, fondateur de
DSDSystem, éditeur du logiciel,
commente : « Les sociétés SAV et prestataire
de maintenance doivent répondre
à deux exigences qui vont croissantes :
d’un part celle de leur organisation, qui
doit être plus fluide afin de rester compétitif
; et d’autre part celle de leur clientèle,
de plus en plus demandeuse en matière
de réactivité, de traçabilité et de communication.
»
« C’est pour apporter une réponse
concrète à ce besoin que nous consacrons
depuis plus de 6 ans d’importants
efforts de recherche et développement à
rendre notre solution SAV performante.
Les récents développements réalisés sur le
portail client ouvrent la possibilité à des
intégrations plus profondes, permettant
de transformer le logiciel SAV en véritable
atout commercial pour les sociétés
spécialisées dans la maintenance. »
conclut M. Decoster.
A PROPOS DE DSD SYSTEM
La société DSD System, créée en
2003, est composée d’ingénieurs
maintenance et informatique
spécialisés en organisation de
maintenance industrielle et SAV et
en développement informatique de
GMAO.
L’originalité de l’approche de DSD
System est d’allier une double
compétence : le métier de la
maintenance et le métier de
l’informatique, cela permet des
gains de temps considérables dans
la mise en œuvre de progiciels de
GMAO. DSD System est spécialisé
dans les solutions Web natives.
DSD System est éditeur de la
solution de GMAO full web Altair
Enterprise et du logiciel QHSE
Themis.
Pour en savoir plus :
www.dsdsystem.fr
CONTACTEZ-NOUS !
Pour savoir comment les solutions
DSD System peuvent vous aider à
gérer et optimiser votre stratégie
et vos opérations de maintenance,
nous vous invitons à nous contacter
au numéro suivant
France : +33 (0)3 20 51 47 29
ou consulter notre site Internet :
www.dsdsystem.fr
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 15

BOITE À OUTILS
A LIRE, VOIR, ÉCOUTER
DIRE BEAUCOUP DE CHOSES
en peu de mots
Napoléon aurait-il su
aussi bien haranguer les
foules sur Facebook qu’il
le faisait sur les champs
de bataille ? Victor Hugo
aurait-il captivé des
centaines de milliers de
lecteurs s’il avait créé un blog hébergé en Angleterre
pendant son exil ? Comment ces figures
historiques majeures auraient-elles communiqué
à l’ère du numérique ? Peut-on vraiment
s’inspirer de ces personnages pour mieux
communiquer sur Internet ?
Vous découvrirez dans cet ouvrage que les
grands noms de notre histoire, bien que n’ayant
jamais touché un clavier d’ordinateur, peuvent
nous servir de boussole dans notre communication
digitale.
Leurs enseignements, intemporels, nous aident
à garder la tête froide à une époque où tout
change rapidement, trop rapidement.
En mettant de côté la technique, ces hommes
et ces femmes célèbres nous permettent de
remettre au centre de nos pratiques les qualités
humaines qui font toute la différence pour
communiquer efficacement.
Samuel Bielka est chargé de communication
numérique spécialiste des réseaux sociaux.
Community manager free-lance, il accompagne
des entreprises de tous secteurs dans la mise en
place et la gestion de leur communication Web.
« Dire beaucoup de choses en peu de mots »,
Samuel Bielka, Gereso, 69 p, 20 €.
www.la-librairie-rh.com
RECRUTEURS : 80 QUESTIONS
pour réussir vos entretiens
80 questions à poser
en entretien de recrutement
avec, pour
chacune d’elles, une
description précise de
sa finalité, une analyse
des réponses les plus
fréquentes données
par les candidats, des recommandations
pour améliorer sa pratique de recruteur et
quelques variantes de questions possibles.
La meilleure posture à adopter, en fonction
des réponses apportées, afin d’instaurer
une relation de confiance avec le
candidat, la conduite à tenir pour maximiser
ses chances de recruter le bon profil, de
nombreux témoignages de recruteurs, des
parcours visuels et ludiques permettant de
cibler les questions pertinentes à poser en
fonction des profils recrutés…
Un tour d’horizon, résolument ancré dans
la pratique, de l’entretien de recrutement,
à l’intention des collaborateurs « RH »
comme des managers et chefs d’entreprise,
afin de valoriser la Marque Employeur.
Recruteuse depuis plus de dix ans pour
des fonctions techniques et commerciales,
Hélène Ly intervient régulièrement sur
les réseaux sociaux pour une meilleure
compréhension mutuelle des candidats et
des recruteurs. Elle est par ailleurs, coorganisatrice
du meet-up lyonnais « Touche
Pas à Mon Recruteur » qui vise le partage
des bonnes pratiques dans le domaine du
recrutement.
Ancienne recruteuse, Christel de Foucault
est conférencière, formatrice et consultante
sur les techniques de recherche d’emploi et
la Marque Employeur.
« Recruteurs : 80 questions pour réussir
vos entretiens »,
Hélène Ly et Christel de Foucault,
Editions Eyrolles, 200 p, 19 €.
www.editions-eyrolles.com
ESTIME DE SOI
et management
Les méthodes de management
se succèdent
dans les organisations au
gré des modes et des dirigeants.
Avec à chaque fois,
la même promesse : mieux
travailler ensemble, gagner en productivité
et développer sa capacité d’innovation.
Au final, le miracle attendu se produit rarement
et le bilan est souvent amer : les malentendus
entre collaborateurs et managers pe
rsistent quand on espérait clarté et synergie.
Pour en finir avec ce constat d’échec, les
auteurs proposent d’agir sur un levier de
management inédit et particulièrement
puissant : l’estime de soi. Dans cet ouvrage,
ils nous expliquent que l’estime de soi, véritable
« capital humain », peut contribuer à
la réussite personnelle et booster les performances
individuelles et collectives.
Comment ? Simplement en valorisant les
individus et en donnant du sens aux actions
menées.
De façon simple et pratique, à l’appui d’exercices
centrés sur ce concept d’estime de
soi, les auteurs nous démontrent qu’il est
possible de renouer ensemble avec le succès !
Rose Balducci est coach certifié, consultante
et formatrice en management et conduite
du changement, formée aux neurosciences
comportementales. Quant à Jean-Luc Penot,
il est universitaire et expert dans la formation
professionnelle continue des adultes et
l’ingénierie de formation.
« Estime de soi et management »,
Rose Balducci, Jean-Luc Penot,
Gereso, 271 p, 23 €.
www.la-librairie-rh.com
16 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

SOLUTIONS
OPTIMISATION ÉNERGÉTIQUE INDUSTRIELLE ET
MAINTENANCE PRÉDICTIVE
AVIS D’EXPERT
Maintenance Prédictive :
Quand la Big Data se met
au service d’une industrie
plus efficiente
L’essor de l’industrie 4.0 en Europe et avec elle des usines
intelligentes — qui associent des équipements de production
connectés, capables de communiquer via l’Internet des objets
industriels, à des fonctions d’apprentissage automatique et d’analyse
— a transformé le secteur industriel. Pour la première fois, les
usines ne sont plus considérées comme un simple rassemblement
de machines fonctionnant en silos, mais comme des réseaux
interconnectés de composants en mouvement qui s’apparentent à
des organismes vivants. Exploiter les informations extraites de ce
nouvel écosystème et en tirer parti pour optimiser le fonctionnement
de la ligne de production est le défi et la promesse des outils de
maintenance prédictive.
Peter Livaudais,
VP Strategic
Account chez
Senseye.
Les nouvelles technologies
changent la donne en termes
d’efficacité et de maintenance.
Elles offrent aux industriels
les moyens de gérer et d’améliorer les
performances de ces environnements,
avec un niveau d’investissement relativement
faible. Les équipements peuvent
être surveillés en continu pour anticiper
au mieux et éviter les pannes non-programmées
tant redoutées par les acteurs
de l’industrie. Un avantage compétitif
précieux quand on sait qu’une minute
d’arrêt machine non programmée peut
engendrer des coûts pouvant aller
jusqu’à plusieurs dizaines de milliers
d’euros. Encore faut-il avoir les outils
adéquats pour donner du sens aux
milliers de données collectées et pour
optimiser leur analyse.
BIG DATA OU LA MINE D’OR DE LA
MAINTENANCE PRÉDICTIVE
Cette nouvelle ère qui s’ouvre pour l’industrie
offre aux acteurs de la maintenance
prédictive des opportunités de
développement sans précédent. Les
concepts de surveillance d’état et de
maintenance prédictive ne sont pas
nouveaux, mais ils n’étaient jusqu’à
présent une réalité que pour peu d’industriels
à travers le monde. Il était si
coûteux et complexe de collecter et
d’analyser suffisamment de données
pour obtenir des résultats tangibles que
les outils ayant fait leurs preuves dans ce
domaine étaient majoritairement utilisés
dans les secteurs de la défense et de
l’aérospatiale.
Alors qu’autrefois les données étaient
collectées via un procédé largement
manuel exigeant l’intervention d’un
expert, les machines sont aujourd’hui
capables d’enregistrer et de transmettre
des données en temps réel via des
capteurs intelligents.
Le développement de capteurs intelligents
s’accompagne de l’émergence
d’algorithmes intelligents et auto-apprenants
comme ceux que nous développons
chez Senseye. Ils sont en mesure
de comparer en temps réel et en continu
différentes données clés (vibration,
pression, température, dynamométrie,
courant électrique). L’objectif : identifier
18 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

OPTIMISATION ÉNERGÉTIQUE INDUSTRIELLE ET
MAINTENANCE PRÉDICTIVE
SOLUTIONS
© DR
types de machines différentes dont des
robots, des convoyeurs, des transporteurs,
des pompes, des machines électriques
et des compresseurs. Plus de 400
utilisateurs dans les équipes de maintenance
chez Nissan utilisent la solution
Senseye pour optimiser leurs activités et
faires des réparations bien en amont des
pannes machines. Les résultats ? Depuis
2016, le groupe Nissan a économisé
plusieurs millions de dollars en réduisant
les arrêts machines non planifiés
et en identifiant les pannes éventuelles
entre deux semaines et six mois avant
qu’elles se produisent. Les économies
d’énergie du groupe, bien que plus difficile
à quantifier, découlent indéniablement
de la réduction du nombre de
redémarrages annuels de la ligne de
production.
les problèmes émergents et déterminer
si une panne machine est sur le point de
se produire et à quel moment. Les ingénieurs
qui travaillent avec notre solution
sont de cette façon en mesure d’effectuer
des sessions de maintenance préventive
pendant les temps d’arrêt-machine
planifiés. Ils corrigent ainsi les
problèmes avant qu’ils ne surviennent
en évitant ainsi les coûteux temps d’arrêt
machines non programmés. Une révolution
silencieuse qui n’en reste pas moins
une véritable révolution pour l’industrie
et pour notre métier.
DE L’OPTIMISATION DES COÛTS À
L’OPTIMISATION DE L’UTILISATION
DES ÉQUIPEMENTS : LE CAS
NISSAN
Production d’une voiture Nissan
Les temps d’arrêt-machine non planifiés
constituent l’un des postes de coût
les plus importants dans l’environnement
industriel. Dans le secteur automobile,
par exemple, une seule minute
d’arrêt d’une machine essentielle peut
coûter des dizaines de milliers d’euros
sans parler des dépenses énergétiques
que représentent les redémarrages de la
ligne de production après ces interruptions
non planifiées.
Le groupe Nissan produit plus de 5
millions et demi de voitures dans plus
de vingt sites dans le monde entier
(Japon, Etats-Unis, Russie, Royaume-
Uni). En décidant d’entreprendre un
programme de maintenance prédictive,
l’objectif de ce géant de l’automobile était
clair : réduire les arrêts de production de
50% sur l’ensemble de ses sites comprenant
des milliers d’actifs diverses. Grâce
à notre solution et à ses algorithmes
auto-apprenants, Nissan a pu mettre
en place la surveillance à distance de
9 000 actifs connectés et de plus de 30
Au-delà de la réduction des coûts des
arrêts machines, la maintenance prévisionnelle
permet d’améliorer l’utilisation
et donc la durée de vie des équipements.
Un processus de production optimisé
est forcément plus efficient en terme
de consommation énergétique avec
moins d’arrêts et donc moins de remise
en marche de la chaîne de production.
Optimiser la durée de vie des équipements
permet de créer un cercle
vertueux d’une optimisation de l’inventaire
des pièces de rechange et de la
planification du temps de production
des machines.
Aujourd’hui si les nouvelles technologies
rendent des milliers de données disponibles,
il essentiel que les acteurs industriels
adoptent les outils adéquats pour
les exploiter à leur juste valeur et en faire
les piliers d’une industrie 4.0 plus efficiente.
●
Peter Livaudais
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 19

SOLUTIONS
OPTIMISATION ÉNERGÉTIQUE INDUSTRIELLE ET
MAINTENANCE PRÉDICTIVE
GROUPE
SPIE Industrie & Tertiaire : du
capteur à la Big Data
La division Industrie de SPIE Industrie & Tertiaire intervient
comme intégrateur de solutions smart et agiles pour des
usines performantes, numériques et responsables dans tous
les secteurs d’activités de l’Industrie, de l’automobile à la
chimie/pharmacie, en passant par l’énergie et l’agroalimentaire.
Ses expertises, au cœur du process des usines, couvrent un
large éventail de domaines : génie électrique, climatique,
mécanique, automatismes, l’informatique industrielle, la
cybersécurité, l’instrumentation et son évolution vers l’IoT, les
utilités énergétiques, le management de la data, la robotique.
La division Industrie accompagne ses clients industriels
dans leur transformation digitale et environnementale,
vers l’usine du futur. Focus
MAINTENANCE & ENTREPRISE :
L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE EST
CONSIDÉRÉE COMME UN MOYEN ESSENTIEL
POUR RÉPONDRE AUX ENJEUX DE
COMPÉTITIVITÉ, DE LIMITATION DES COÛTS
DE L’ÉNERGIE AINSI QUE DE RÉDUCTION
DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE.
COMMENT LA MAINTENANCE PRÉDICTIVE
PEUT-ELLE CONTRIBUER À CE CHALLENGE ?
Christophe Dormois : La maintenance prédictive
consiste à mesurer des données de fonctionnement
d’équipements, à analyser leur variation et à
les comparer à des valeurs de référence pour détecter,
anticiper d’éventuelles défaillances ou dérives
de fonctionnement, de consommation, et réaliser
ainsi les opérations de juste maintenance lorsqu’elle
est nécessaire.
©DR
Christophe Dormois
Directeur du développement
commercial et de la stratégie
de SPIE Industrie & Tertiaire.
Les signaux précurseurs d’une défaillance sont
souvent accompagnés de consommations anormales
d’énergie. Ainsi, l’analyse vibratoire réalisée
sur des moteurs ou des compresseurs (froid,
air comprimé…), fondée sur une comparaison de
spectres, permet de détecter une résistance anormale
ou un défaut sur des roulements, créant un
risque de panne, d’échauffement et de surconsommation
électrique. Sur des stations de pompage, cela
peut représenter des gains significatifs.
Autre exemple, la thermographie infrarouge d’armoires
électriques permet de détecter des échauffements
anormaux de liaisons ou des connexions
électriques défectueuses, signes d’un risque de
défaut électrique et de surconsommation.
Enfin, dans les centrales de traitement d’air ou
salles blanches, la mesure de l’encrassement des
filtres par différentiel de pression (souvent réalisée
par tubes de Pitot) permet de les nettoyer ou
de les remplacer avant que la perte de charge ne
génère une augmentation de la puissance électrique
fournie par les moteurs et donc une surconsommation
énergétique. Dans les activités à fort enjeu
de traitement d’air (microélectronique, industrie
pharmaceutique), cela peut représenter des gains
énergétiques significatifs.
Dès lors que l’on réalise ces opérations de maintenance
prédictive, on élimine les causes de
20 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

OPTIMISATION ÉNERGÉTIQUE INDUSTRIELLE ET
MAINTENANCE PRÉDICTIVE
SOLUTIONS
© ©SPIE
d’équiper des installations de capteurs autonomes
sans fil, intégrant parfois un premier niveau d’intelligence
et d’analyse. Ils peuvent être installés partout
où il y a des enjeux forts de process, de consommation
d’énergie ou de prévention des risques.
Les automates deviennent de plus en plus intelligents
et sont capables d’auto-apprentissage (le «
Machine Learning »). Ils sont en mesure de signaler
des dérives anormales et injustifiées grâce à une
première analyse « intelligente », voire de corriger
eux-mêmes des dysfonctionnements. Là où,
auparavant, la présence humaine était indispensable,
aujourd’hui, grâce à l’IoT, la surveillance est
permanente et l’IA apporte un support considérable
à l’homme dans son diagnostic des dysfonctionnements
et des actions correctives, augmentant
ainsi sa réactivité et la maîtrise des consommations
d’énergie.
Avec l’évolution de l’instrumentation, les collaborateurs
de SPIE peuvent prédire d’éventuels dysfonctionnements et
d’anticiper des opérations de maintenance.
surconsommations énergétiques. On joue ainsi
sur le levier de la compétitivité des industriels
non seulement en diminuant leur risque de
panne, en optimisant les temps de maintenance,
mais également en réduisant leurs consommations
d’énergie.
M&E : L’EXPLOITATION DE LA DATA
ISSUE DE L’OUTIL DE PRODUCTION
OUVRE DE NOUVELLES POSSIBILITÉS
EN MATIÈRE DE SERVICES AUX
INDUSTRIELS. PARMI EUX, DEUX TYPES
DE SOLUTIONS CONNAISSENT UN FORT
DÉVELOPPEMENT : LA MAINTENANCE
PRÉDICTIVE ET L’OPTIMISATION DE LA
PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE. QUELLES
SONT LES DIFFÉRENTES ÉTAPES DE
FONCTIONNEMENT DE CES OUTILS ?
C.D. : La maintenance prédictive existe depuis
plusieurs décennies avec des techniques bien
connues des spécialistes de la maintenance. Ce qui
change fondamentalement aujourd’hui, c’est l’arrivée
de la digitalisation et de l’efficacité énergétique.
L’instrumentation évolue vers l’IoT. Il est plus facile
« Dès lors que l’on
réalise ces opérations
de maintenance
prédictive, on
élimine les causes de
surconsommations
énergétiques. »
« La maintenance
prédictive détecte
des anomalies de
fonctionnement. »
Toutes ces données sont aujourd’hui stockées dans
ce qu’on appelle le Big Data. La question aujourd’hui
est d’utiliser à bon escient ces informations. Il faut
savoir quoi chercher et utiliser les bonnes données,
les bons algorithmes entre production et consommation
d’énergie. Il devient ainsi possible de
détecter rapidement et d’éradiquer toute surconsommation
d’énergie.
M&E : A QUELS NIVEAUX LA MAINTENANCE
PRÉDICTIVE PERMET-ELLE L’OPTIMISATION
ÉNERGÉTIQUE INDUSTRIELLE ?
C.D. : La maintenance prédictive détecte des
anomalies de fonctionnement. Il devient alors
possible de pousser à l’extrême l’efficacité de la
maintenance en l’anticipant et en la programmant
aux périodes opportunes et de supprimer par la
même occasion les causes de surconsommation
d’énergie, comme nous l’avons vu dans les exemples
cités précédemment.
M&E : QUELS SONT LES BÉNÉFICES ET LES
POINTS DE VIGILANCE DANS L’UTILISATION
DE CES SOLUTIONS DE MAINTENANCE
PRÉDICTIVE ?
C.D. : Plusieurs bénéfices se dégagent. L’utilisation
de ces solutions de maintenance prédictive favorise
tout d’abord la réactivité en anticipant, en ajustant la
maintenance juste à temps, et en permettant d’inter-
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 21

SOLUTIONS
OPTIMISATION ÉNERGÉTIQUE INDUSTRIELLE ET
MAINTENANCE PRÉDICTIVE
venir dès la détection d’une dérive justifiée. Si les
risques de défaillances se réduisent, les arrêts de
production et les surconsommations d’énergie liés
à des problèmes de fonctionnement diminuent.
Ces solutions de maintenance prédictive favorisent
ainsi la productivité et les économies tant sur la
maintenance que sur l’énergie. Elles améliorent
également la sécurité des biens et des personnes
qui n’ont plus à intervenir sur des pannes. Dernier
bénéfice, la traçabilité : toutes les données captées
sont « emmagasinées ». Ce qui est particulièrement
intéressant dans des secteurs scrutés comme
l’industrie agroalimentaire ou pharmaceutique.
Quant aux points de vigilance, ils concernent en
premier lieu l’accès aux données industrielles des
clients qui, le plus souvent, souhaitent préserver
leur confidentialité. De même, la donnée a de
plus en plus de valeur et peut potentiellement se
monnayer. Autre point, l’utilisation de la maintenance
prédictive à des fins d’efficacité énergétique
demande de disposer de l‘expertise conjointe
en maintenance, en process et en énergie pour
définir les bonnes corrélations, les bonnes règles
prédictives et les schémas de fonctionnement de
consommation. Cela nécessite de comprendre le
process du client et d’être en capacité de collecter
et d’agir sur toute la chaîne de valeur de la
donnée : collecter, stocker, transférer, analyser et
protéger son intégrité grâce à la cybersécurité. Les
risques de cyberattaque peuvent, en effet, avoir des
répercussions financières majeures sur les sites de
production, ou perturber gravement leur fonctionnement
avec des attaques directes sur les automates
de production.
Le dernier point de vigilance consiste à utiliser
la maintenance prédictive à bon escient. Elle
« Des partenariats
avec des start-up
(Prediktas), des
universités ou écoles
d’ingénieurs (INSA),
des clusters (IoT Valley
à Toulouse) ont été
noués pour anticiper
les besoins futurs
et travailler sur la
« smart maintenance »,
la maintenance
prédictive et l’efficacité
énergétique en
concevant des
solutions et modèles de
prédiction adaptés aux
nouveaux besoins. »
présente parfois un coût qui ne permet pas d’être
développée partout. Il faut donc la cibler là où
il y a des forts enjeux de production comme les
machines critiques et les installations énergivores.
M&E : QUELS SONT VOS NOUVEAUX
SERVICES DE MAINTENANCE PRÉDICTIVE
CONCERNANT L’OPTIMISATION ÉNERGÉ-
TIQUE INDUSTRIELLE ?
C.D. : Nous travaillons sur un projet de centralisation
de données qui doit nous permettre, dans les
prochains mois, de proposer à nos clients industriels
des modèles prédictifs, des outils de corrélation
applicables à leurs process et donc à leurs
environnements de production, à leur maintenance
et à leur production d’énergie. Ces modèles
seront disponibles à partir de données issues
par exemple de leurs outils existants tels qu’une
Gestion Technique Centralisée ou une supervision
de production. Nous pouvons également mettre
en œuvre des solutions sur mesure de collecte, de
transfert, de protection et de concentration de la
donnée que nous installons sur site.
Avec la division Industrie, SPIE développe des
solutions digitales comme l’internet des objets
(IoT), l’intelligence artificielle ou la Big Data sur
ces sujets de maintenance prédictive et d’efficacité
énergétique. Des partenariats avec des start-up
(Prediktas), des universités ou écoles d’ingénieurs
(INSA), des clusters (IoT Valley à Toulouse) ont
été noués pour anticiper les besoins futurs et
travailler sur la « smart maintenance », la maintenance
prédictive et l’efficacité énergétique en
concevant des solutions et modèles de prédiction
adaptés aux nouveaux besoins. Ces partenariats
nous permettent de maintenir un niveau de
SPIE développe des solutions digitales comme l’internet
des objets (IoT), l’intelligence artificielle ou
la Big Data sur ces sujets de maintenance prédictive
et d’efficacité énergétique.
© ©SPIE
22 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

OPTIMISATION ÉNERGÉTIQUE INDUSTRIELLE ET
MAINTENANCE PRÉDICTIVE
SOLUTIONS
© ©SPIE
M&E : QUELS SONT LES CRITÈRES DE CHOIX DE CES
SERVICES DE VOS CLIENTS ?
C.D. : Les attentes d’un client industriel sont essentiellement
fondées sur les besoins de productivité, d’efficience, de sécurité
des personnes, de sûreté (patrimoine, process), de prévention
des risques et de compétitivité pour réduire leurs coûts, surtout
dans un contexte de compétition internationale.
La division Industrie de SPIE Industrie & Tertiaire s’appuie sur
l’expertise de la filiale SPIE ICS, spécialisée dans les solutions
innovantes numériques.
recherche et de développement important, et d’être ainsi un
apporteur d’innovations pour nos clients industriels.
M&E : QUELS SONT VOS POINTS FORTS PAR RAPPORT
AUX AUTRES SERVICES DE VOS CONCURRENTS ?
C.D. : Le premier point fort consiste à développer des solutions
préalablement testées et validées sous forme de PoC (Proof of
Concept). Ces tests sont parfois effectués en partenariat avec
nos clients et ces solutions sont ensuite déclinées sur le marché.
Les industriels sont, en effet, en quête d’innovations opérationnelles.
Nous leur proposons donc des solutions innovantes et
abouties sur le plan opérationnel.
Le deuxième point fort réside dans notre rôle d’intégrateur de
solutions généralement complexes. Nous concevons et mettons
en œuvre tous les équipements et services sur la chaine de création
de la valeur de la donnée, de la mesure à la définition des
bons modèles en passant par la collecte, le transfert, le stockage.
Le tout en assurant la sécurisation des flux de data grâce
aux solutions de cybersécurité.
Aujourd’hui, en nous appuyant sur l’expertise de notre filiale
SPIE ICS, spécialisée dans les solutions innovantes numériques,
et sur notre connaissance des process de nos clients industriels,
nous sommes en mesure de couvrir toute cette chaine.
Cette filiale nous accompagne sur la partie collecte, transfert,
stockage et sécurisation de données. Nous-mêmes, division
Industrie, nous intégrerons nos compétences et nos expertises
des process de nos clients industriels afin de définir les bons
modèles. Nous apportons alors cette analyse et la définition
des services que nous pouvons décliner auprès de nos clients
industriels dans les domaines de la maintenance prédictive et
de l’efficacité énergétique.
L’agilité est un aspect important car les consommateurs veulent
des produits de plus en plus personnalisés. Nous devons donc
pouvoir accompagner nos clients sur des chaînes de production
adaptables.
Enfin, il est nécessaire d’éviter des rejets et de limiter les impacts
des activités sur l’environnement.
Notre objectif est de proposer à nos clients industriels des offres
et services de digitalisation, de maintenance prédictive et d’efficacité
énergétique qui répondront à ces exigences. ●
Un groupe
aux services
multitechniques
Propos recueillis par Valérie Brenugat
Leader européen indépendant des services multitechniques,
SPIE, intervient dans les domaines de l’énergie et
des communications en accompagnant ses clients dans la
conception, la réalisation, l’exploitation et la maintenance
d’installations économes en énergie et respectueuses de
l’environnement. En France, SPIE est organisé autour de
cinq filiales dédiées aux services numériques (SPIE ICS),
maintenance des bâtiments et facility management (SPIE
Facilities), aux solutions d’aménagement du territoire et
réseaux d’énergie & numériques (SPIE CityNetwork), aux
services dans le domaine du nucléaire (SPIE Nucléaire),
et enfin, aux solutions multi-techniques mises en œuvre
dans le bâtiment et dans l’Industrie au travers des deux
divisions qui composent la cinquième filiale, SPIE Industrie
& Tertiaire.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 23

SOLUTIONS
OPTIMISATION ÉNERGÉTIQUE INDUSTRIELLE ET
MAINTENANCE PRÉDICTIVE
INTÉGRATION
Software AG : un éditeur de logiciel allemand
Software AG est le deuxième éditeur de logiciel allemand, derrière SAP, avec un chiffre d’affaires
voisin du milliard d’euros. La société a été fondée en 1969 et s’est d’abord développée en concevant
et commercialisant des solutions pour le monde du mainframe. Elle s’est, à la fin des années
90, diversifiée dans les logiciels pour architectures distribuées, et se positionne en 2019 comme
l’un des leaders mondiaux des solutions d’intégration – d’objets connectés avec sa plateforme
Cumulocity et d’applications via sa suite webMethods.
Les services de maintenance prédictive proposés par
Software AG se déclinent en deux grandes familles
de solutions : d’une part, l’analyse à chaud en temps
réel, des données fournies par les capteurs, d’autre
part, l’analyse à froid des données pour identifier des comportements
non modélisables a priori par un esprit humain. Les
conclusions de l’analyse à froid permettent de modifier les
chaines de traitement à chaud – dans une approche holistique
de la maintenance prédictive.
DU CHAUD AU FROID
Emmanuel Privat, Business Development France chez Software
AG, déclare à propos des avantages de ces services par rapport
à ceux de vos concurrents : « Notre analyse à chaud est basée
sur une logique de corrélation des évènements et données en
temps réel, ce qui est un différentiateur fort par rapport aux
solutions traditionnelles de « machine learning ». Tout d’abord,
Emmanuel Privat,
Business
Development
France chez
Software AG.
la modélisation des règles de corrélation peut se faire, sans
développement de code, via des outils purement graphiques,
et d’autre part, il n’est pas nécessaire d’avoir un gros volume de
données (pré-requis d’un bon fonctionnement de l’IA) pour
obtenir des résultats probants. Nos services d’analyse à froid
reposent, quant à eux, sur d’autres mécanismes de corrélation
sur des données historisées, leur principal atout étant qu’ils
peuvent être mis en œuvre par des profils métiers et non par
des data scientists. »
24 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

Ses clients recherchent, avant tout, la facilité de mise en œuvre
et la rapidité. Ainsi, Emmanuel Privat note : « Les data scientists
sont peu nombreux, donc les métiers souhaiteraient conduire
eux-mêmes le maximum possible d’analyses sans passer par ce
goulot d’étranglement. D’autre part, les clients recherchent des
retours sur investissement rapides – or développer des modèles
d’intelligence artificielle opérationnels prend plusieurs mois, le
marché raisonnant en jours voir même en heures sur une problématique
donnée. » ●
Valérie Brenugat
Surveillance des robots de peinture dans l’automobile
Software AG a installé des mécanismes de surveillance de robots
de peinture chez un fabricant allemand d’automobiles. La mise
en place des règles de surveillance se fait de manière graphique
par des opérateurs métier au niveau des stations de peinture,
car ils connaissent le mieux le comportement des robots de
peinture et ont besoin d’adapter rapidement les règles d’analyse
selon les conditions industrielles. N’étant pas développeurs
ou informaticiens de métier, ces opérateurs apprécient la facilité
de la composition graphique. Le déploiement des règles sur
le moteur d’analyse est effectué sur un PC industriel en local,
afin de garantir des temps de latence extrêmement faibles – de
l’ordre de quelques millisecondes – entre la collecte et l’analyse
des données. Grâce à cette solution, il est possible de détecter
en temps réel des non-qualités sur le dépôt de la couche de
peinture, et de reprendre (ou stopper, selon les cas) le process
immédiatement. Cela permet in fine d’éviter une reprise sur
parc couteuse en temps, en consommables et en énergie. Cette
solution a été développée au travers de l’alliance Adamos dont
Software AG est l’un des fondateurs. Adamos a pour ambition
et objectif de développer des solutions digitales pour le monde
de l’industrie 4.0.
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MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 25

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MAINTENANCE EN RÉGIONS
SPÉCIAL MAINTENANCE EN RÉGION AUVERGNE RHÔNE-ALPES
© DR
© DR
SOMMAIRE
28 Sepem Grenoble – Cap sur une 2 e édition en Auvergne Rhône-Alpes !
30 CCI Savoie : de la houille blanche à la montagne
34 L’intelligence artificielle appliquée à la maintenance 4.0
36 Partenariat entre Notiloplus et EDF Hydraulique Méditerranée
38 Le réseau de transport grenoblois Sémitag migre sa GMAO vers Carl Source
40 Insavalor : des formations continues pour des responsables et des expérimentés
44 PTC : de l’IoT à la Réalité Augmentée
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 27

MAINTENANCE EN RÉGIONS
ÉVÉNEMENT
Sepem Grenoble
Cap sur une 2 e édition en Auvergne
Rhône-Alpes !
À l’occasion de cette nouvelle édition de Sepem Industries Grenoble, la deuxième du nom (qui
se déroulera du 11 au 13 février à Grenoble Alpexpo), le magazine Maintenance Entreprise a
consacré un dossier spécial sur la maintenance et les services à l’industrie en région Auvergne
Rhône-Alpes. Le point avec le directeur du salon, Philippe Dutheil, de la société GL Events.
également organisé par GL Events, se
tiendra conjointement au Sepem.
POUR QUELLE RAISON ?
MONSIEUR DUTHEIL, COMMENT SE
PORTENT LES SALONS EN QUINZE
ANS D’EXISTENCE ?
Ces événements multisectoriels dans
le domaine de l’industrie ont passé des
moments difficiles mais sur la durée,
il s’agit de salons à fort succès. On s’en
sort toujours en raison d’une offre qui
répond à de nombreuses attentes des
industriels en régions.
QUE DIRE DE CETTE DEUXIÈME
ÉDITION RHÔNALPINE ?
On peut déjà parler de la première ;
celle-ci, malgré le fait qu’elle a vécu un
incident avec l’organisation au même
moment du salon Global Industrie
Paris, a rassemblé pas moins de 5 000
visiteurs, ce qui est déjà un record
pour les Sepem. Cette année, avec la
tenue de Global Industrie à Paris fin
mars, nous allons pouvoir optimiser
le visitorat. Au total, cette édition va
accueillir plus de 680 exposants sur
une surface de 11 000 m² dont 6 000 m²
de stands. Une grande nouveauté cette
année : le Forum de l’Électronique,
Ce salon remplace les Enova en
régions, dont les résultats étaient variés.
Avec Martine Renoult, l’organisatrice
du Forum de l’Électronique,
nous avons voulu marier les deux
événements d’autant que l’électronique
est très liée à l’industrie. En outre, et
c’est ce qui fera la force de ce salon et
de cette première édition conjointe,
Grenoble représente un territoire fort
dans le domaine de l’électronique avec
un cluster, des acteurs économiques
et un environnement industriel
dédiés. Cependant, nous n’avons pas
souhaité fusionner les événements
mais bien garder ce salon à part
entière. L’objectif n’est donc nullement
de réduire les coûts en faisant des
économies d’échelle mais d’adosser
deux événements complémentaires afin
d’ajouter une offre supplémentaire et
attirer de nouveaux visiteurs.
QUELS SERONT LES TEMPS FORTS
DU SALON ?
Depuis deux ans, nous avons lancé
28 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

MAINTENANCE EN RÉGIONS
les conférences consacrées à la
maintenance industrielle. Cette année,
d’autres viennent s’ajouter et porteront
sur la production 4.0 et l’usine du
futur. Autre nouveauté, la création
d’un campus réalisé en partenariat
avec la Métropole de Grenoble ; il
portera sur l’emploi et la formation et
fera place à des « job-dating ».
QUELLE EST VOTRE VISION POUR
CETTE NOUVELLE ANNÉE 2020 ?
Nous sommes toujours très confiants
malgré les premiers signes d’une
contraction du marché industriel.
Mais lorsqu’on voit les succès de nos
récents salons, à l’image d’Europack-
Euromanut ou encore Measurement
World, cela nous rassure sur la
pertinence de nos événements
industriels et sur le marché. ●
Propos recueillis par Olivier
Guillon
Programme des Conférences de la Maintenance – Sepem Grenoble 2020
Mardi 11 février
10 h 30
« Transformation Digitale
et Maintenance Connectée :
mener une stratégie
d’asset management en
lien avec les technologies
d’exploitation des données
pour entreprendre une
démarche d’industrie 4.0 »
Intervenants : Bruno
Barbanson, Strategic
Maintenance Consultant EMEA
chez Rockwell Automation,
et Olivier Pierlot, directeur
Services et Solutions
11 h 30
« Les enjeux de la
digitalisation des
processus maintenance,
GMAO et mobilité, pour une
interactivité terrain ».
Intervenant : Retour
d’expérience d’un industriel de
la région grenobloise – en cours
de validation – et la société
Corim Solutions
14 h 30
« Mettre en place la
maintenance prédictive en
développant des applications
IOT sur la base de capteurs
et de plateformes dédiées.
Retour d’expérience chez
Bouygues Énergies &
Services sur les objets
connectés et les algorithmes
prédictifs ».
Intervenant : Laurent
Desmazières, responsable
de la Direction Industrie 4.0
chez Bouygues Énergies &
Services
15 h 30
« Grâce à l’outil M.E.S.,
digitaliser les opérations
de production dans le
cadre d’une démarche
d’amélioration continue »
Intervenant : Nicolas Stori,
co-fondateur de l’éditeur Astrée
Software
Mercredi 12 février
10 h 30
« Bien choisir son logiciel
de GMAO : quelles étapes
sont indispensables dans le
processus de sélection ? »
Intervenant : David Vervoort –
Consultant Mainnovation
France
11 h 30
« GMAO : faire du logiciel
de GMAO un véritable atout
stratégique pour optimiser
les interventions de
maintenance »
Intervenant : Cas d’un
utilisateur industriel de la
solution de GMAO Carl Source
14 h 30
« Success Story GMAO en
milieu industriel : dix années
de retour d’expérience »
Témoignage du responsable
maintenance du site
de production Multibase à
Saint-Quentin Fallavier sur le
déploiement de la solution de
GMAO Dimo Maint, son utilisation,
les bénéfices constatés
et les projets d’évolution.
Intervenants : Bernard Quenin,
responsable Maintenance,
Multibase groupe DuPont,
et Thomas Libessart, ingénieur
commercial GMAO, Dimo Maint
15 h 30
« Maîtriser les nouvelles
technologies de réalité
virtuelle pour améliorer les
opérations de maintenance.
Un exemple concret
d’application pour réduire
les d’accidents liés à une
mauvaise consignation des
énergies ».
Intervenants : Christian
Florisoone (ICV In Practice),
Patrick Grimonpont
(Speedernet) et Francisco De
Araujo (PSIngénierie)
16 h 30
« Mise en application de la
Smart Maintenance au sein
du groupe Spie et sa filiale
Spie Industrie & Tertiaire
à travers des exemples
concrets chez ses clients
industriels »
Intervenant : Stephan
Bougaran, Expert Smart
Maintenance au sein de
la division Industrie de
Spie Industrie & Tertiaire
Jeudi 13 février
10 h 30
« Maintenance 4.0 et cybersécurité
Ou comment protéger
les données et les équipements
ou les installations
vis-à-vis des personnes non
autorisés, des hackers ou des
logiciels malveillants ».
Intervenants : Ingrid Affre,
chef de produit Réseau
Industriel & Cybersécurité, et
Frank Giacometti, ingénieur
d’application Automation,
tous deux chez Phoenix
Contact
11 h 30
« Maintenance prévisionnelle,
comment bien démarrer ? »
- Cas concrets et retours
d’expérience avec la société
Valuable Data sur la mise en
œuvre de la maintenance 4.0
Intervenant : Marc Daverat,
co-fondateur Opération &
Solutions chez Valuable Data.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 29

MAINTENANCE EN RÉGIONS
DÉPARTEMENT
CCI Savoie :
de la houille blanche à la montagne
La Chambre de Commerce et de l’Industrie de Savoie située à Chambéry représente et regroupe,
entre autres, les industriels et prestataires de services de la Savoie, inscrits au Registre du
Commerce et des Sociétés. Bruno Gastinne, son président, répond à nos questions.
Bruno
Gastinne,
président du
CCI Savoie.
MAINTENANCE & ENTREPRISE :
QUELLES SONT LES
CARACTÉRISTIQUES DE
L’INDUSTRIE EN SAVOIE ET DE LA
MAINTENANCE INDUSTRIELLE
DANS VOTRE RÉGION ?
Bruno Gastinne :
Au départ, l’industrie est celle de la
houille blanche qu’est l’hydroélectricité.
Elle se développe autour la
production de l’hydroélectricité par
un système de barrages ou de centrales
hydroélectriques au fil de l’eau sur les
cours des rivières qui coulent dans
les Alpes. D’ailleurs, la Savoie est le
premier département hydraulique de
France en termes de production.
Par ailleurs, une industrie électro
intensive qui consomme beaucoup
d’électricité, est apparue, il y a
une centaine d’années autour
de ces barrages et des centrales
hydroélectriques. Cette industrie
de base fabrique et transforme des
matières premières : aluminium, acier
inox, silicium, sodium et lithium.
Ces métaux nécessitent beaucoup
d’énergie pour leur fabrication ou
leur purification. Cette industrie
historique s’est développée dans les
vallées de Savoie et essentiellement
dans les vallées de Maurienne, de la
Tarentaise et de l’Arly. A l’époque, on
ne savait pas transporter l’électricité
et il fallait la consommer sur place.
Cette industrie de houille blanche, de
métaux et de matières premières de
base s’est donc développée à la fin du
19 e siècle et au début du 20 e siècle. A
la même époque, une petite industrie
papetière et de carton est apparue mais
elle restera de moindre importance.
En outre, une industrie plus récente
beaucoup plus diversifiée s’est
développée dans la cluse de Chambéry,
entre Aix-Les-Bains et Montmélian.
Dans cette large vallée, se trouvent
l’industrie électrique, l’industrie
agroalimentaire très diversifiée et
quelques sous-traitants de l’industrie
automobile. Plus récemment, est
apparue l’industrie des équipements
de la montagne. Celle-ci est basée
dans un parc industriel Alpespace à
quelques kilomètres de Chambéry qui
regroupe tous les équipementiers de
la montagne : de la construction de
remontées mécaniques à la fabrication
d’enneigeurs et d’équipements de loisir
Les élus de la CCI Savoie.
(luges, tyroliennes…). Il y a aussi des
fabricants de matériels de sécurité
comme des déclencheurs d’avalanche
et des matelas qu’on met contre les
pylônes pour éviter que les skieurs
se blessent. Ces équipements sont
destinés aussi bien aux pistes françaises
qu’à l’international. Cela est aussi vrai
pour l’industrie de la houille blanche.
La particularité de notre industrie
savoyarde est, en effet, très exportatrice.
Notre balance très positive est de l’ordre
d’1 milliard d’euros.
Concernant la maintenance industrielle,
nous avons un réseau de sous-traitants
très diversifiés répartis sur tout le territoire
du département : dans les vallées
ou autour de la préfecture de Chambéry.
Ce tissu est constitué essentiellement
de TPE et de PME. Nous avons, en
© DR
30 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

MAINTENANCE EN RÉGIONS
effet, très peu de grandes entreprises de
maintenance comme dans des grands
bassins comme le Havre et Fos.
M&E : QUELS SONT VOS BASSINS
D’EMPLOI ?
B.G. : Nous avons plusieurs petites
zones d’activités comme les vallées pour
l’industrie de la houille blanche et la
zone plus urbaine de Chambéry avec
une industrie plus diversifiée.
M&E : QUELS SONT LES
EMPLOYEURS LES PLUS
IMPORTANTS DE L’INDUSTRIE
DANS VOTRE RÉGION ?
B.G. : Le premier employeur en Savoie
est Ugitech avec plus de 1 000 salariés.
Cette société localisée à Ugine dans
le Val d’Arly fabrique de l’acier inox.
Ensuite, la société Trimet située à
Saint-Jean-de-Maurienne produit
de l’aluminium. Enfin, Serroglobe
fabrique du silicium et ses dérivés dans
2 usines en Savoie : 1 en Parentaise et
1 en Maurienne. Son siège social se
trouve à Chambéry. Ces entreprises se
sont installées, il y a très longtemps en
Savoie grâce à une hydroélectricité très
compétitive.
M&E : QUELS SONT LES ENJEUX DE
LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE
DANS LA RÉGION ?
B.G. : Comme les sociétés de
maintenance industrielle sont de
petite taille, elles ont des enjeux de
labellisation, de certification et de
montée en compétences parce-que
leurs grands donneurs d’ordre qui
sont les grosses usines du département,
attendent de leurs sous-traitants
d’être certifiés, labelisés en termes
de maîtrise de la qualité, d’impact
sur l’environnement et de sécurité
des salariés. Ils veulent que ces soustraitants
acquièrent ces compétences
de travailler en sécurité en protégeant
l’environnement qui est un vrai sujet
© DR
« Ce tissu est constitué
essentiellement de TPE
et de PME. »
en Savoie. D’ailleurs, les sous-traitants
obtiennent ces labélisations et ces
certifications. Nous les aidons dans
ce processus et cela fait partie des
programmes que pilote notre CCI. En
outre, les attentes concernent leur taille
et leur croissance. Certains s’associent
brillamment dans des groupements
et des associations de sous-traitants.
Ainsi, il est plus facile de diversifier
ses compétences, notamment en
termes de conception, de nouvelles
technologies et d’Industrie du Futur
quand on atteint une certaine taille.
Cela est vrai, par exemple, pour le
constructeur du tunnel Lyon-Turin
dont le chantier est en Savoie. Comme
les donneurs d’ordre historique, le
constructeur du tunnel a les mêmes
attentes concernant la capacité à mener
des chantiers importants en sécurité
et en respectant l’environnement.
Ce chantier représente aussi une
opportunité de croissance formidable
pour un très grand nombre de soustraitants
savoyards et cela est très
positif pour le tissu économique.
Rencontres
matinale
de la CCI
en novembre
2019.
M&E : QUELLES SONT LES
TENDANCES EN MATIÈRE DE
FORMATION ?
B.G. : Les enjeux sont liés à ces
nouvelles tendances. Il y a, en effet,
des nouvelles technologies qui se
développent en termes de maintenance
et qui tournent autour de l’Industrie
du Futur comme l’utilisation de
drones pour surveiller un certain
nombre d’installations telles que les
dispositifs linéaires (tuyauterie, lignes
de haute tension…). Il faut les inspecter
manuellement et cela demande
beaucoup de temps. Il est donc
nécessaire de former les techniciens
sur cette nouvelle technologie.
L’impression 3 D est également une
tendance forte pour la fabrication de
pièces de rechange et éventuellement
des pièces provisoires en attendant des
pièces de rechange définitives.
Des formations concernant le pilotage
d’installation sont aussi une tendance
importante. Les installations de
supervision des industriels sont
pilotées à partir d’un nombre important
de données techniques. Comme le
pilotage est de plus en plus sophistiqué
et numérisé, les techniciens et les
ouvriers sont de plus en plus équipés de
tablettes. Tous ces matériels demandent
d’être entretenus. Cela nécessite
énormément de compétences en terme
numérique et digital.
Une autre tendance forte : l’efficacité
énergétique. Nous sommes au cœur
de l’industrie du futur. Cela consiste
à limiter l’impact de l’usine sur son
environnement comme réduire la
consommation d’eau et de matières
premières et les déchets. Cela nécessite
aussi des technologies nouvelles,
notamment pour mesurer en temps réel
la consommation des énergies. Tout
cela doit être donc mesuré de manière
réactive afin de détecter la moindre
dérive par rapport à la production
optimale définie. La moindre dérive
doit donc être identifiée et tracée par
les équipes. Plusieurs technologies
interviennent alors dans ces processus
de manière plus réactive en temps réel :
des capteurs qui peuvent identifier les
dérives jusqu’aux systèmes de pilotage,
permettent de corriger ces dérives et de
revenir dans un système de production
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 31

MAINTENANCE EN RÉGIONS
optimum. Cela entraine de meilleurs
résultats et une meilleure efficacité
industrielle.
M&E : QUELS SERVICES VOTRE
CCI PROPOSE-T-ELLE AUX
SOCIÉTÉS DE MAINTENANCE
INDUSTRIELLE ?
B.G. : Dans notre offre, nous avons
un panel assez important d’actions
ou de programmes qui s’appliquent à
l’industrie. Nous disposons, en effet,
d’une offre assez riche concernant
le développement durable pour les
industriels et les sociétés de soustraitance
industrielle. Nous les
accompagnons, par exemple, dans la
maîtrise et la réduction des impacts
sur l’environnement. Nous avons ainsi
des programmes d’accompagnement
et des formations sur l’efficacité
énergétique, la réduction des déchets
et de la consommation d’eau. Nous
avons également des actions qui allient
à la fois l’intervention des entreprises
et des territoires, autour de l’économie
circulaire et de l’écomobilité. Des
actions d’accompagnement des
entreprises existent aussi pour favoriser
l’écomobilité des salariés, notamment
sur le trajet domicile-travail qui
est un gros enjeu en Savoie car nos
infrastructures de transport (routières)
commencent à être saturées le matin
et le soir. Il est donc important de
faciliter l’écomobilité à la fois pour
éviter les congestions en interne et
un impact environnemental trop
important. Par ailleurs, l’économie
circulaire se développe de façon
importante. Comme notre industrie est
assez diversifiée, les déchets produits
par certains peuvent être utilisés par
d’autres de manière tout à fait efficace
et pertinent.
En outre, nous avons des actions de
sécurité et notamment sur la rédaction
des documents uniques obligatoires
pour toutes les entreprises. Nous les
aidons à identifier les risques afin que
leurs salariés travaillent en sécurité.
De plus, des actions portent sur le
développement des entreprises comme
celles relatives à l’accompagnement sur
la stratégie de l’entreprise pour suivre
ces tendances. Nous les accompagnons
ainsi sur les montées en compétence.
Par exemple, une action emblématique
partagée avec EDF Hydro, la branche
hydroélectrique d’EDF concerne
un co-financement d’une formation
destinée aux entreprises de soustraitance
afin qu’elles obtiennent la
certification Mase. Adhérent de Mase
Rhône-Alpes, nous sommes, en effet,
engagés pour que les sous-traitants
savoyards et ceux d’EDF suivent une
démarche de certification Mase. Donc
nous les accompagnons financièrement
et techniquement pour que ces
sociétés obtiennent cette certification.
D’ailleurs, ce programme rencontre
beaucoup de succès. Beaucoup de soustraitants
savoyards ont ainsi obtenu
cette certification avec brio.
« Nous disposons, en effet,
d’une offre assez riche
concernant le développement
durable pour les industriels
et les sociétés
de sous-traitance industrielle. »
Atelier de recrutement.
Autre point important : nous les
accompagnons dans le recrutement
d’apprentis qui représente un énorme
défi et un problème depuis très
longtemps. Nous venons de lancer
une formation sur le recrutement et la
marque Employeur qui est un facteur
d’attractivité. Nous le aidons à recruter
et à former des apprentis.
Enfin, il ne faut pas oublier la
conformité réglementaire qui est un
enjeu important. Une réglementation
pléthorique s’applique à notre industrie
et ses sous-traitants : code du travail
et code de l’environnement… Nous
alertons les entreprises sur les
évolutions réglementaires et nous les
aidons à s’y conformer par des actions
d’accompagnement, de sensibilisation
et de formation.
M&E : POUVEZ-VOUS DONNER DES
EXEMPLES D’APPLICATION DANS
LE SECTEUR DE LA MAINTENANCE
INDUSTRIELLE ? QUELLE ÉTAIT
LA PROBLÉMATIQUE ? QUELS
ÉTAIENT LES RÉSULTATS ?
B.G. : La certification Mase est un
bon exemple. Un certain nombre de
donneurs d’ordres comme les grandes
usines savoyardes, EDF et la société
Telt ont des exigences en termes
de certifications qui se développent
fortement. Notre tissu industriel
composé de TPE et de PME connaît
© DR
32 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

MAINTENANCE EN RÉGIONS
des difficultés pour se conformer
en même temps à ces nouvelles
attentes et à développer les nouvelles
technologies de l’Industrie du Futur. A
Métaux Spéciaux, nous avions mis en
place 2 sessions d’accompagnement de
nos sous-traitants pour obtenir cette
certification.
« Adhérent de Mase
Rhône-Alpes, nous sommes,
en effet, engagés pour
que les sous-traitants
savoyards et ceux d’EDF
suivent une démarche
de certification Mase. »
M&E : DANS QUELS ÉVÉNEMENTS
SEREZ-VOUS PROCHAINEMENT ?
B.G. : La CCI de la Drôme organise
le salon de la sous-traitance RIST à
Valence en mars 2020. Notre CCI
et celle de la Haute-Savoie sont très
présents sur le MIDEST qui est le
salon de la sous-traitance le plus
grand en France devenu Global
Industrie. Nous participerons aussi
au salon des équipements de la
montagne Mountain Planet tous
les 2 ans à Alpexpo à Grenoble. La
prochaine édition se déroulera du 22
au 24 avril 2020. Dans un pavillon
CCI Savoie, nous accueillerons une
quarantaine d’entreprises exposantes
provenant essentiellement de la Savoie
et des départements limitrophes. Nous
gérerons alors les aspects logistiques de
leur stand. ●
Propos recueillis par Valérie
Brenugat
Un parcours
dans l’industrie
chimique
De formation d’ingénieur,
Bruno Gastinne a un parcours
strictement industriel et plus
précisément dans l’industrie
chimique en Normandie, à Paris,
en Allemagne et en Savoie. Il a
été PDG d’une société savoyarde,
Métaux spéciaux de 2003 à
2017. Maintenant, il préside la
Chambre de Commerce et de
l’Industrie à Chambéry et du
conseil de surveillance d’une
entreprise savoyarde, Carbone
Savoie depuis 2017.
La maîtrise du risque industriel
Sécuriser
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MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 33

MAINTENANCE EN RÉGIONS
AVIS D’EXPERT
L’intelligence artificielle
appliquée à la maintenance 4.0
Acoem, société lyonnaise participant activement au développement durable des industriels en les aidant à réduire
et à contrôler leur impact environnemental, place l’intelligence artificielle au cœur de sa stratégie. A titre d’exemple
différentes applications sont déjà en exploitation aussi bien côté Smart City avec la détection et reconnaissance
de nuisance sonore ou encore détection et reconnaissance de menaces, que Smart Industry avec la détection et
reconnaissance de défauts sur machines industrielles.
Maîtrisant l’ensemble de la
chaîne de traitement des
données, allant du capteur aux
interfaces de présentation des résultats,
la valeur ajoutée d’Acoem commune
à toutes ses applications réside en sa
capacité à transformer ces paramètres
en données actionnables à forte valeur
ajoutée pour l’utilisateur.
A l’heure du big data, nombre d’industriels
ont choisi de connecter leurs
machines « à tout va » en espérant bénéficier
des avancées technologiques pour en
tirer parti. Cependant, certains en sont
déjà à l’étape suivante : noyés sous une
masse de données non qualifiées et quasi
inexploitables, les réflexions s’orientent à
présent sur comment capturer les bonnes
données à la source, pour ainsi travailler
sur des données filtrées et pertinentes et
exploiter au mieux les nouvelles capacités offertes par les
solutions d’IA : se concentrer sur la détection intelligente
plutôt que sur de l’intelligence de « tri » de ces données.
C’est exactement la position adoptée par Acoem qui, s’appuyant
sur 40 années d’expertise vibro-acoustique, possède
la connaissance métier permettant de cibler les données
clés à capturer, et les data scientists capables de développer
des algorithmes offrant à ses utilisateurs un maximum
d’efficacité en un minimum de temps et d’investissement.
Exit, les projets d’intelligence artificielle tentaculaires où
il faut passer plusieurs mois voire années à apprendre sur
un nombre de paramètres colossal avant d’être capable de
délivrer une information utile...
© DR
Bertrand Wascat,
ONEPROD Marketing Manager.
Comme l’explique Bertrand Wascat,
responsable marketing de l’offre Smart
Industry d’Acoem : «Aujourd’hui, nous
croyons fortement en la pertinence de
solutions à intelligence distribuée :
un premier niveau d’intelligence est
appliqué au plus près de la source
d’information par les systèmes qui
acquièrent la donnée, et un second
niveau dans le cloud en traitant des
informations de masse, mais déjà
différenciées : le choix et traitement
des informations collectées ont été
effectués à la source. Cela offre de
multiples avantages : dans le cas de
solutions destinées à des opérateurs
de terrain, celles-ci sont disponibles
instantanément au moment où l’action
est réalisée, ce qui offre une autonomie
à la prise de décision locale et permet
un gain de temps et d’efficacité des
opérateurs. Les avantages ne sont pas négligeables, cela peut
aller jusqu’à éviter une casse machine qui aurait pu entraîner
des pertes de production importantes en ayant simplement été
capable d’afficher la bonne information au bon moment. C’est
le cas, par exemple, de nos solutions portables qui embarquent
l’intelligence artificielle de diagnostic automatique Accurex
capable de porter un diagnostic instantané sur des machines
tournantes (moteurs, pompes, ventilateurs…) : balourd, lignage,
résonance structurelle, roulement, défaut d’engrenage, etc. Cette
fonction est désormais accessible sur smartphone ou tablette au
travers de l’application Acoem Machine Defender. Ce moteur
d’intelligence artificielle bénéficie régulièrement d’améliorations
continues obtenues par le traitement d’une seconde couche
34 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

MAINTENANCE EN RÉGIONS
Diagnostic Automatique Acoem Accurex.
© DR
© DR
Capteur sans fil Acoem
Eagle
© oneprod.com
d’intelligence artificielle appliquée dans le cloud qui permet par
machine learning d’optimiser automatiquement le réglage du
système au travers de données qualifiées par
nos experts analystes en vibration lors de leur
activité de télédiagnostic. Le second intérêt
d’une telle architecture porte évidemment sur
les machines que l’on souhaite connectées en
permanence grâce aux nouvelles solutions
IoT, que cela soit sans fil ou câblées. En
effet, connecter des données n’a jamais été
aussi facile qu’aujourd’hui, cependant cela
offre de nouveaux challenges en termes
de volume d’informations à traiter, et de
transfert de celles-ci. C’est d’autant plus
problématique sur les nouveaux réseaux
sans fil bas débit utilisés principalement
par des capteurs sur batterie ou le manque
d’intelligence à la source se paye à la fois sur
l’encombrement du réseau et sur la consommation énergétique.
Le fait d’appliquer l’intelligence artificielle en Edge computing
permet grâce à un premier niveau de traitement localisé de
limiter la quantité de données à transférer aussi bien sur le
type et la valeur ajoutée qu’elle peut apporter sur le résultat
final, que sur la quantité à stocker. Par exemple, notre solution
de surveillance vibratoire sans fil Eagle réalise un premier
niveau de traitement local afin de limiter le volume de données
à transférer, qui est ensuite complété en post traitement dans
le cloud. Nous travaillons également sur
la miniaturisation de l’IA pour qu’elle
puisse être rapprochée au maximum de
la source de façon à limiter l’information
à transmettre et pouvoir transiter sur les
réseaux bas débit. »
« Cette fonction est
désormais accessible sur
smartphone ou tablette
au travers de l’application
Acoem Machine Defender. »
La connexion des machines et opérateurs
dans l’industrie apporte un levier de
performance important aux entreprises
en permettant dans un premier temps
un accès simplifié à l’information (état
de fonctionnement en ligne, accès digital
aux procédures sur le terrain…), mais
aussi en augmentant les capacités des
opérateurs sur le terrain et des outils de
production grâce à l’intelligence artificielle appliquée sur
les données : de nouvelles actions peuvent être confiées à
du personnel non spécialiste, et des décisions peuvent être
prises avec beaucoup plus de fluidité que par le passé afin de
garantir la disponibilité des outils et la qualité de production.
Bienvenue dans l’industrie 4.0 augmentée, by Acoem. ●
Bertrand Wascat
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 35

MAINTENANCE EN RÉGIONS
SOUS-MARIN
Partenariat
entre
Notiloplus
et EDF
Hydraulique
Méditerranée
Dans le centre de Lyon, Notiloplus dispose d’une équipe technique (R&D, développement, logistique). Son
segment de marché est de rendre plus autonome les inspections d’équipements aquatiques, nautiques
et sous-marins. La société travaille avec tous les corps de métiers faisant appel à un équipement ou un
professionnel sous l’eau : science, défense, secourisme, infrastructure, Oil & Gaz, nucléaire, digue. Ainsi,
son client, EDF Hydraulique Méditerranée, a acquis le drone sous-marin Seasam pour assurer des missions
sur ses barrages hydrauliques.
© DR
Le drone autonome Seasam.
Si les drones aériens ont commencé à être
utilisés pour la maintenance industrielle, les
drones sous-marins sont encore peu utilisés.
Le milieu sous-marin est beaucoup plus complexe
à gérer car il n’y a plus de Wifi, de Bluetooth et
certaines ondes radio. De plus, la visibilité est
faible et le drone doit lutter contre les courants
marins. Solène Guéré, responsable commercial
Industrie chez Notiloplus, remarque : « Si on veut
être efficace, il faut avoir, d’une part, un drone facile
à piloter et d’autre part, réaliser potentiellement des
inspections de manière autonome. Ainsi, une fois,
que le pilote du drone connait une cuve, le drone
réalise l’inspection de cuve seul et cela n’existait
pas jusqu’à présent. Il intéresse donc beaucoup les
industriels et les barrages. »
Pour EDF Hydraulique Méditerranée, les enjeux
de la maintenance hydraulique sont importants
car ils concernent les galeries et les conduites
forcées qui transportent l’eau depuis le barrage
jusqu’aux usines hydroélectriques pour faire
tourner les turbines. Quant aux galeries qui sont
construites dans les massifs rocheux, elles sont
© DR
© DR
Solène Guéré,
responsable
commercial
Industrie chez
Notiloplus
Patrick Durand,
responsable
innovations et
développement
à EDF Hydro
Méditerranée
plutôt horizontales, En revanche, les conduites
forcées sont des grosses canalisations souvent
métalliques et verticales. Elles amènent alors l’eau
avec un maximum d’énergie dans les turbines. Ces
ouvrages et ces conduites forcées doivent donc
être inspectés régulièrement afin de vérifier leur
bon état. Historiquement, pour les inspecter, EDF
les vidangeait. Or la vidange pose des problèmes
techniques et économiques. Patrick Durand,
responsable Innovations et développement chez
EDF Hydro Méditerranée déclare à ce propos :
« Du coup, l’inspection avec des petits robots évite
de réaliser des vidanges et nous permet de gagner du
temps et de moins solliciter les ouvrages car quand
les grosses galeries sont remplies d’eau, la vidange
ne leur fait pas du bien. Un certain nombre de
contraintes entraînent, en effet, des effets néfastes. »
Concernant les prestations de Notiloplus, Solène
Guéré note : « Notre cœur de métier consiste à mettre
à disposition des industriels et des propriétaires
d’infrastructures un drone qui puisse répondre à leurs
besoins. Par exemple, EDF a l’habitude de faire appel
à des prestataires pour la prospections des barrages
36 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

MAINTENANCE EN RÉGIONS
et a acheté un drone très simple d’utilisation.
Il a donc pu faire les inspections lui-même.
Nos autres métiers sont la vente de drones
et le développement d’outils d’intelligence
artificielle qui permettent de détecter une
fissure dans du béton et du fouling et de
rester à distance constante d’un équipement
inspecté. Ces prestations de développement
sont donc réalisés cas par cas. »
DES APPLICATIONS DANS L’INDUSTRIE
ET LES INFRASTRUCTURES
Historiquement, EDF Hydraulique Méditerranée fait appel à
des prestataires spécialistes qui utilisent des drones adaptés
en fonction des inspections. Pour certaines inspections, il
demandait aux prestataires d’aller dans des endroits très
exigus et il leur fallait des petits drones. Dans d’autres cas, il
demandait de parcourir plusieurs kilomètres avec des drones
plus imposants. Aujourd’hui, si des robots sous-marins qui
sont les caméras filoguidés utilisés par des professionnels
« Notre cœur de métier
consiste à mettre
à disposition des industriels
et des propriétaires
d’infrastructures un drone
qui puisse répondre
à leurs besoins. »
Solène Guéré
de l’inspection peuvent observer sous
l’eau, des grues sont nécessaires pour les
mettre en œuvre. Ces outils complexes
et chères ne sont qu’utilisés en prestation
de services pour le client final.
Solène Guéré indique à propos des
drones de Notiloplus : « Comme ils sont
extrêmement simples d’utilisation, nous
avons changé le paradigme de l’inspection
avec des outils techniques en les mettant
directement à la disposition de l’opérateur
final, du mainteneur ou de l’exploitant. Nous pouvons ainsi
rendre l’inspection plus rapide et moins chère. Donc l’exploitant
n’a pas besoin d’attendre qu’un prestataire soit disponible. Dès
qu’il a acquis le drone, il peut l’utiliser quand il veut. Il peut
alors avoir une meilleure connaissance de ses équipements et ne
pas attendre qu’il y ait un problème pour réaliser l’inspection. »
Pour Patrick Durand, « l’intérêt de travailler avec Notiloplus
réside dans le fait que le drone nous permettra de piloter nousmême
le Seasam pour effectuer nous-même un certain nombre
de contrôles et de vérification pour des petites inspections
Gamme de
FLEXIBLES ONDULEUX inox
pour le transfert de fluides
liquides ou gazeux nécessitant
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Air conditionné
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 37

MAINTENANCE EN RÉGIONS
qui ne dépassent pas généralement des
dizaines de mètres sous l’eau comme un
morceau de bois qui coince une vanne,
par exemple. Mais ces inspections
sont très utiles et nous évitent de faire
appel à des plongeurs professionnels
ou à des prestataires spécialisés dans
les drones. La taille de cet engin est,
en effet, adaptée à nos installations. »
Il ajoute : « Le produit très innovant
de Notiloplus présente la particularité
d’intégrer des briques d’intelligence
artificielle. La facilité d’utilisation de
l’engin est due, en autres, à ces briques artificielles. Par exemple,
lorsque l’utilisateur lâche la manette, le drone est capable de
se stabiliser automatiquement. »
L’acheteur choisit des drones sous-marins selon plusieurs
critères. Le premier est la simplicité d’utilisation car les clients
veulent avoir un outil qu’ils peuvent utiliser eux-mêmes
sans suivre une formation lourde et mettre potentiellement
dans les mains de plusieurs opérateurs sur leurs différents
sites. D’ailleurs, avec des tutoriels vidéo, en 1 heure, en se
mettant devant l’ordinateur, on apprend à utiliser les drones.
Si le client a besoin de former 10 personnes à la fois, nous
pouvons le faire. Quant à leur deuxième critère, il concerne
la fiabilité. Le drone a été conçu pour les industriels. De plus,
il est fabriqué en France et cela signifie un gage de sûreté
pour eux. Enfin, le prix est un critère important. Le prix de
l’inspection est ainsi réduit.
UNE INNOVATION ROBUSTE, SIMPLE ET ÉCONOMIQUE
Patrick Durand explique les raisons du choix de ce drone :
« Le Seasam est robuste, simple d’utilisation, ergonomique
et économique par rapport aux autres drones présents sur le
marché. Nous avons opté pour cette solution afin de pouvoir
être autonome dans des applications assez simples et de ne
pas dépendre ainsi d’un prestataire. De plus, ce produit est
« Le Seasam est robuste,
simple d’utilisation, ergonomique
et économique par rapport aux
autres drones présents
sur le marché. »
Patrick Durand
évolutif. Deux ou trois fois par mois,
nous l’utilisons simplement comme une
caméra déportée sous l’eau pour vérifier
un certain nombre de choses mais avec
la R&D d’EDF, nous avons prévu de
l’équiper de capteurs qui permettront
dans l’avenir de repérer des fuites
difficilement détectables aujourd’hui
avec les autres moyens que l’on dispose.
Nous projetons également que cet engin
jouera le rôle de porteur de modules
et de capteurs pour obtenir d’autres
informations sur nos ouvrages. Cette
modularité a été aussi un critère important. Enfin, le centre
d’expertise dans le domaine des drones avait mené un certain
nombre d’essais avec le drone de Notiloplus et l’avait choisi.
Pour nous, cela était un gage de qualité. »
Seasam est sollicité sur différentes missions. Patrick Durand
raconte: « Nous avons utilisé ce drone pour contrôler l’état de
grille. L’eau qu’on récupère dans les barrages, arrive sur les
turbines pour produire de l’électricité et passe à un certain
moment par des grilles servant à arrêter éventuellement des
déchets. Or il faut vérifier si ces dispositifs à des profondeurs
sous l’eau ne sont pas abimés et corrodés… » En outre, il a
contribué à mieux comprendre la raison des difficultés à
manipuler certaines vannes. Il a aussi découvert qu’un objet
gênait certains organes. Donc cela a permis de préparer une
intervention afin de réparer le dispositif concerné et ne pas
faire appel à des plongeurs pour établir un diagnostic. Enfin,
le drone est utilisé pour examiner l’état de canalisation qui
sont des galeries recouvertes d’un revêtement de béton afin
de vérifier l’état du béton.
Mais EDF Hydraulique Méditerranée continue à faire appel à
des spécialistes pour des opérations complexes, notamment
des inspections de galeries longues de plusieurs kilomètres. Il
faut alors des engins plus sophistiqués et compliqués utilisant
plusieurs capteurs.
DU BARRAGE AUX CARGOS
© DR
Inspection sur le canal EDF d’oraison.
Récemment, Notiloplus a signé un partenariat avec CMA
CGM, l’entreprise mondiale de cargo shipping dotée d’une
flotte de plusieurs centaines de navires, afin de rendre
l’inspection des coques autonome. Pour eux, il est, en effet,
important de suivre l’état de la coque au fil du temps et de
connaitre les spécificités de l’antifouling et du nettoyage.
Enfin, Notiloplus sera présent dans le salon Oceanology
International à Londres en mars 2020. Ce salon est dédié à
la maintenance d’infrastructures offshores et inshores, à la
recherche sous-marine et aux extensions sous-marines. ●
Valérie Brenugat
38 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

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MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 39

MAINTENANCE EN RÉGIONS
GMAO
Le réseau de transport grenoblois
Sémitag migre sa GMAO vers Carl
Source
Transports de l’agglomération grenobloise (TAG), marque
du réseau de transport en commun Sémitag*, vient de
migrer son outil de GMAO vers la solution Carl Source.
Face aux enjeux de disponibilité du matériel roulant mais
également des installations fixes, TAG ambitionne de gagner
en planification des interventions de maintenance, en
traçabilité et en efficacité grâce notamment à la mobilité.
103
tramways répartis sur cinq lignes, 109 lignes
de bus et près de 300 véhicules arpentant
un territoire de 541 km 2 et desservant une
cinquantaine de communes ; soit au total une fréquence
annuelle de plus de 86 millions de voyages pour 440 000
habitants… Voici en quelques chiffres – très significatifs – les
caractéristiques d’un réseau de transports en commun tels que
TAG, à Grenoble. Rassemblant près de 1 400 salariés, la Sémitag
(du groupe SMTC Grenoble) a un objectif : « transporter nos
clients en temps et en heure », résume Floriane Favier, cheffe
d’équipe au sein de l’atelier de maintenance des tramways,
appartenant à l’un des trois dépôts de maintenance des matériels
roulants. « Concrètement, sur les 69 tramways dont j’ai la charge,
j’ai droit à dix appareils de réserve. En d’autres termes, je dois
m’assurer que 59 tramways roulent chaque jour ».
La Sémitag assure 86 millions de voyages par an
pour une agglomération de 440 000 habitants
© DR
Plus facile à dire qu’à faire… car lorsqu’il faut garantir la
disponibilité de plusieurs centaines de véhicules, des valideurs
de tickets sur les quais, des rails et des lignes aériennes de
contact nécessaires à l’alimentation électrique, sans oublier
l’entretien des bâtiments, des locaux et de toute la partie
tertiaire et « facilities », la maintenance et ses équipes jouent
un rôle déterminant.
LA MAINTENANCE COMME UNE FONCTION STRATÉGIQUE
La maintenance concerne plusieurs pans d’activité et intervient
à plusieurs niveaux. Tout d’abord, la maintenance préventive ;
celle-ci consiste essentiellement à la vérification du matériel
et à du préventif à proprement parlé, soit en fonction du
nombre de kilomètres parcourus pour chaque véhicule, soit de
* Société d’économie mixte des transports de l’agglomération grenobloise
façon mensuelle. Trois métiers entrent alors en action : les
mécaniciens, les électro-mécaniciens et les carrossiers. Plus
importantes, les grosses révisions sont effectuées entre 600 000
et 900 000 km ; « dans ce cas, les techniciens remplacent des
composants mais cette partie est sous-traitée, précise Floriane
Favier. Concernant le curatif, qui survient en cas de pannes,
d’accident ou d’actes de vandalisme, nos équipes réparent voire
reconçoivent certaines pièces. En effet, l’un de nos défis, sur les
plus anciens véhicules et matériels, réside dans l’obsolescence des
composants. Nous travaillons alors avec l’école de production
grenobloise Elag qui nous aide à recréer des plans pièces et à les
re-fabriquer ». Mais ce n’est pas tout. « Outre les activités de
maintenance préventives et curatives, nous assurons un autre
volet tout aussi essentiel : la maintenance dite sécuritaire. Car
pour les tramways, cette tâche nous est entièrement confiée ;
nous avons ainsi besoin d’un maximum de traçabilité afin de
garantir une sécurité optimale ».
40 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

MAINTENANCE EN RÉGIONS
M A I N T E N A N C E M A C H I N E S - O U T I L S
UN SERVICE CLÉ EN MAIN
DU TRANSFERT À LA NUMÉRISATION
DU DÉPANNAGE AU RETROFIT COMPLET
© DR
Vue d’un atelier de maintenance
Dans ce contexte, l’outil de GMAO apparaît comme
indispensable. Et la Sémitag ne s’y est pas trompée puisque
l’entreprise a recours à la GMAO depuis près de vingt ans
et évolue depuis 2004 avec le logiciel Carl Master. Mais
les évolutions technologiques vont bon train et le réseau a
décidé de migrer vers une suite plus actuelle. Renouvelant
son contrat avec l’éditeur Carl Software, la Sémitag a opté
pour la solution Carl Source. Opérationnel depuis le début
de l’année, « Carl Source nous permet désormais d’avoir une
interface simple d’utilisation et ergonomique pour l’ensemble
de nos – nombreuses – activités et services recensés dans la
GMAO : la planification des interventions de maintenance et
leur suivi, tant pour le matériel fixe que roulant, la gestion des
stocks, les achats et même les méthodes puisque c’est ce service
qui se charge d’élaborer les procédures de préventif ».
Autre attente de la Sémitag vis-à-vis de la GMAO, l’utilisation
de Carl Touch. « Cet outil de mobilité va nous servir à gagner
du temps et à améliorer encore davantage le suivi de tous nos
actifs, en particulier pour la maintenance sécuritaire lors des
opérations de contrôle du matériel roulant et des installations
fixes ». ●
Olivier Guillon
RENOVATION
RECONSTRUCTION
NUMERISATION
TRANSFERT
GEOMETRIE / GRATTAGE
Capture d’écran – GMAO Carl Source
© DR
W W W . A M O T E P . F R
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 41

MAINTENANCE EN RÉGIONS
VILLEURBANNE
Insavalor : des formations continues
pour des responsables et des
expérimentés
Filiale de Recherche & Développement, Valorisation et Formation Continue de l’INSA Lyon,
Insavalor est située à Villeurbanne (69), aux portes de Lyon sur le campus Lyon-Tech La Doua.
La formation continue est une composante forte de l’activité d’Insavalor. Son expertise est bâtie
sur un savoir-faire acquis pendant plus de 50 ans dans les domaines des sciences de l’ingénieur.
Thibaut
Sauzeau,
Ingénieur chargé
d’affaires pôle
formation
d’Insavalor.
© DR
MAINTENANCE & ENTREPRISE :
QUELLES SONT VOS NOUVELLES
FORMATIONS CONTINUES SUR LA
MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?
Thibaut Sauzeau :
Une des actualités d’Insavalor est le
lancement d’une formation diplômante
en maintenance (titre RNCP Niveau 2) à
destination des techniciens à fort potentiel
et ingénieurs. La formation « Manager
en Ingénierie de la Maintenance »
(MIM) a pour objectif d’apporter, en
plus de compétences d’ordre managérial,
des compétences techniques sur
la maintenance du futur. Cette formation
donne toutes les compétences
nécessaires à l’intégration d’une stratégie
de maintenance orientée conditionnelle
et prévisionnelle : savoir choisir
les méthodes de maintenance adaptées
au parc machines, connaître les fondamentaux
et les pratiques des différentes
méthodes utilisées et les mettre en
œuvre dans son entreprise. Pour cette
formation, Insavalor est associée à dB
Vib, expert reconnu du domaine. Cette
formation est aussi accessible pour l’obtention
de certificat(s) professionnel(s)
par bloc de compétences.
Par ailleurs, Insavalor a récemment
renforcé son offre de formation sur la
maintenance industrielle en déclinant
de nouveaux stages sur la thématique
« Structurer et optimiser la gestion des
actifs dans son entreprise. » :
« La formation
‘‘Manager en Ingénierie
de la Maintenance’’ (MIM)
a pour objectif d’apporter,
en plus de compétences
d’ordre managérial,
des compétences techniques
sur la maintenance
du futur. »
- Structurer, organiser et optimiser la
gestion des actifs
- Construire un plan de maintenance
fiable et durable
- Choisir et analyser les données
dynamiques pour une maintenance
conditionnelle efficace
L’objectif est de proposer aux
techniciens supérieurs, ingénieurs
ou responsables en charge de la
maintenance industrielle de monter
en compétences sur la thématique en
abordant la dimension conditionnelle
en plus de la dimension préventive
systématique.
M&E : QUELLES SONT VOS AUTRES
FORMATIONS CONTINUES SUR LA
MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?
T.S. : Nous proposons des formations
sur les méthodes et outils tels que
l’AMDEC (Analyse des Modes de
Défaillance de leurs Effets et de leur
Criticité) ou la MPT (Maintenance
Productive Totale), sur le pilotage
des opérations de maintenance et la
gestion maîtrisée d’un arrêt annuel
sur site industriel. D’autres stages
pour développer et renforcer les
compétences techniques en exploitation
et maintenance conditionnelle sont
également présents dans notre catalogue.
42 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

MAINTENANCE EN RÉGIONS
choix est que nous sommes une filiale
de l’INSA Lyon, école d’ingénieurs
reconnue. Sans oublier que nous avons
une expérience dans le monde de
la formation continue de plus de 50
ans… L’autre critère est notre approche
mixte : académique et pragmatique,
avec des travaux pratiques au sein des
laboratoires.
© DR
M&E : QUELLES SONT LES
COMPÉTENCES DEMANDÉES ?
T.S. : Nos formations sont principalement
destinées à un public de techniciens
expérimentés, d’ingénieurs ou de
responsable de service technique.
M&E : QUELS SONT LEURS
OBJECTIFS ?
T.S. : Les objectifs sont de s’approprier
des méthodes et de se construire une
boîte à outils permettant de rendre
l’organisation, le pilotage et la gestion
de la maintenance de son site plus
efficiente au regard du contexte actuel.
Le quotidien des industries ressemble
à celui dans lequel nous vivons
aujourd’hui : beaucoup d’informations
en temps réel et une multitude de
données chiffrées. La remontée de ces
données n’est pertinente et fiable qu’à
travers une analyse efficace et globale. Là
réside la valeur ajoutée des acteurs de la
maintenance de demain. Prise de recul,
fiabilité et pérennisation des savoir-faire
sont les principaux objectifs visés par
nos formations.
M&E : EN QUOI VOS FORMATIONS
CONTINUES SE DISTINGUENT-
ELLES DE VOS CONCURRENTS ?
QUELLE EST VOTRE APPROCHE ?
T.S. : Notre approche a évolué et nous
souhaitons offrir aux participants,
d’une part, un savoir académique basé
sur les compétences des enseignantschercheurs
de l’INSA Lyon, et d’autre
part, des éléments pragmatiques par le
partage de bonnes pratiques issues du
terrain et du retour d’expériences de
nos formateurs. L’objectif pédagogique
est de permettre aux participants
d’adapter les méthodes à leur contexte
et de rendre la mise en œuvre des outils
plus aisée.
M&E : QUELS SONT VOS
PARTENAIRES ?
Les locaux d’Insavalor.
T.S. : Bien sûr, l’INSA Lyon et ses enseignants-chercheurs
sont notre premier
« partenaire » ! Nous nous appuyons
également sur des consultants / experts
extérieurs pour enrichir l’approche pragmatique.
M&E : QUI SONT VOS CLIENTS ?
T.S. : Nos clients appartiennent à des
secteurs d’activité variés de l’industrie :
le secteur de l’énergétique et du
transport de l’énergie, de l’aéronautique,
de l’agroalimentaire, de l’industrie
pétrolière, des procédés et aussi des
fournisseurs de prestation de services.
M&E : QUELS SONT LES CRITÈRES
DE CHOIX DES FORMATIONS
CONTINUES DES CLIENTS ?
T.S. : Un des principaux critères de
M&E : COMMENT ACCOMPAGNEZ-
VOUS LES STAGIAIRES ?
T.S. : En amont des formations, nous
impliquons non seulement les responsables
de formation mais aussi les
responsables techniques pour avoir
une vision fine des besoins opérationnels.
Nous invitons, quand cela est
possible, les acteurs de la formation et
les managers à répondre à cette question
« à l’issue de la formation, le participant
sera capable de quoi ? ». Après
la formation, nous restons à la disposition
et à l’écoute des participants pour
répondre à leurs questions : nous avons
conscience que sur 2 ou 3 jours, l’apport
de connaissances peut être dense et que
la digestion est plus longue.
M&E : SI VOUS AVEZ DES
FORMATIONS CONTINUES SUR
MESURE, POUVEZ-VOUS NOUS
DONNER UN EXEMPLE ? QUELLE
ÉTAIT LA PROBLÉMATIQUE ?
T.S. : Pour exemple, nous avons conçu
une formation de 5 jours pour un
équipementier de véhicules industriels
autour de la thématique « organisation
et gestion de la production ».
L’objectif principal était d’être capable
de choisir et de mettre en œuvre une
politique de maintenance afin d’optimiser
les coûts de production. Dans ce
cadre, nous avons construit le contenu
avec l’entreprise en allant puiser les cas
pédagogiques d’exemples réels issus du
terrain. ●
Propos recueillis par
Valérie Brenugat
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 43

MAINTENANCE EN RÉGIONS
LYON
PTC : de l’IoT à la Réalité Augmentée
L’éditeur de logiciels ayant de plus de 30 ans d’ancienneté, PTC, dispose d’un bureau à Lyon.
En termes d’activité, il accompagne ses clients dans leur transformation numérique. Il les aide
dans leur création de données digitales. Ainsi, il a développé tous les panels de solutions qui
leur permettaient de créer des gammes de maintenance à partir de gammes de réalisation
de fabrication. Depuis 7 ans, il a rajouté la possibilité de relier le monde digital et le monde
physique grâce à deux technologies principalement : IoT et la réalité augmentée. Focus.
Pascal
Tailhan,
Sales Business
Development
Manager chez
PTC.
© DR
MAINTENANCE & ENTREPRISE :
QUELS SONT LES ENJEUX DE LA
MAINTENANCE 4.0 ?
Pascal Tailhan : Nous accompagnons
presque tous les verticaux industriels
dans les enjeux de l’industrie 4.0.
Pour nous, maintenance 4.0 rime
avec industrie 4.0. Dans le passé, on a
connu la maintenance curative et cela
a longtemps fonctionné avec le modèle
Une panne avec un professionnel qui
part pour la réparer. Ensuite, il y a
eu le modèle préventif en répondant
avec des plannings prédéfinis qui
tenaient compte d’un certain nombre
d’hypothèses mais pas forcément des
conditions d’utilisation de la machine.
Les professionnels pouvaient alors
souvent paniquer et se trouvaient plus
dans le mode curatif que dans le mode
préventif.
Aujourd’hui, les enjeux de la
maintenance 4.0 sont la prédiction. On
passe alors à un modèle prédictif mais
on n’arrête pas la maintenance planifiée
censée d’empêcher les machines
de tomber en panne. Maintenant,
des capacités sont rajoutées avec
l’IoT permettant de capturer de
l’information sur les machines quand
elles fonctionnent. Ces informations
peuvent être traitées parallèlement avec
l’intelligence artificielle et l’analytique.
Nous sommes capables de faire des
modèles permettant de valider de la
prédiction.
M&E : EN QUOI LA MAINTENANCE
4.0 CONTRIBUE-T-ELLE AU
DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL
ET PRÉSENTE UN AVANTAGE
CONCURRENTIEL À L’INDUSTRIEL ?
P.T. : Si on se rapporte à l’industrie
4.0, on peut agir sur 2 leviers dont
le budget de croissance. Les grands
analystes disent que d’ici 2022, près
de 50% des investissements mondiaux
seront réalisés dans le domaine
de l’industrie 4.0. La maintenance
4.0 contribue à ce développement
industriel. Les analystes remarquent
aussi qu’une partie des investissements
industriels sera utilisée pour améliorer
la compétitivité des entreprises
dans le cadre de l’industrie 4.0. La
maintenance aura également des
impacts importants, notamment sur
la fiabilité des installations, l’agilité
de pouvoir opérer sur des machines
avec des spectres larges en termes
de production et de maintenance
exigeante, la réduction des coûts de la
La réalité augmentée employée dans l’usine.
44 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

MAINTENANCE EN RÉGIONS
maintenance grâce à cette optimisation
de pouvoir prédire les pannes plutôt
que de les subir. Bien sûr, il y a des
améliorations sur la disponibilité
industrielle.
M&E : QUELLES SOLUTIONS
DE JUMEAUX NUMÉRIQUES
PROPOSEZ-VOUS POUR LA
MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?
P.T. : Il existe plusieurs définitions
de jumeaux numériques. Le jumeau
numérique enrobé est un modèle
numérique qui représente de manière
virtuelle des homologues physiques.
Nous sommes capables de capturer
des informations venant du monde
physique et de les amener dans le
monde digital et de le mettre à la
disposition du monde digital dans
le modèle prévu initialement. Le
jumeau numérique est destiné pour les
© DR
différents stades de fabrication et du
cycle de vie du produit ou du système.
Quant aux jumeaux numériques
orientés Conception, ils assistent
les professionnels qui font de la
conception assistée par ordinateur
avec des données physiques issues
du terrain permettant de valider des
hypothèses (poids, dureté de pièces
et résistance).
Par ailleurs, avec les jumeaux
numériques orientés Fabrication et
opération, avant de créer un premier
système et prototype, on peut simuler
des étapes de fabrication, des interfaces
de collision, des machines, des unités
de fabrication et de la qualité.
En outre, grâce aux jumeaux
numériques orientés Maintenance,
une fois le produit en fonctionnement,
on peut effectivement combiner en
temps réel ou non des informations
venant de la machine dans un
contexte particulier avec toutes les
caractéristiques qu’on peut trouver
dans le monde industriel. On ramène
ensuite ces informations sur un
écran informatique ou à l’aide de
tablette, lunettes ou moyens mobiles
pour informer le spécialiste de la
maintenance qui opère sur la machine
sur l’état du matériel auquel il a affaire.
On peut aussi demander au jumeau
numérique de faire du prédictif. Par
la qualité des données provenant de
la machine, on anticipe et on prédit
la possibilité d’un dysfonctionnement
et d’une panne dans le temps et ma
prévision est valable à 90 % en termes
de niveau de fiabilité.
Enfin, il reste des jumeaux numériques
concernant la gestion opérationnelle :
l’approvisionnement ou la commande
des pièces détachées. On peut avoir
des interactions entre le jumeau
numérique orienté Maintenance et
celui de la Gestion, par exemple. Des
impacts sur le marketing des ventes
peuvent être observés. Si on obtient
des meilleures capacités à produire
des systèmes plus facilement et plus
rapidement, on peut alors doper le
marketing et faire des offres plus
agressives par rapport aux concurrents
et ceci est également un gros enjeu de
la maintenance 4.0.
« Nous proposons des logiciels
de service de maintenance
industrielle pour préparer
à l’avance tout type de scénarios
de réalité augmentée. »
La réalité augmentée
est utilisée dans l’industrie aéronautique.
M&E : QUELS SERVICES DE
RÉALITÉ AUGMENTÉE ASSUREZ-
VOUS POUR LA MAINTENANCE
INDUSTRIELLE ?
P.T. : Nous proposons des logiciels de
service de maintenance industrielle
pour préparer à l’avance tout type de
scénarios de réalité augmentée. Celle-ci
est la superposition d’informations du
monde digitale sur le monde physique.
Il existe plusieurs scénarios de réalité
augmentée. D’abord, on peut utiliser la
réalité augmentée pour inspecter dans
le cadre de la maintenance industrielle,
accompagner une personne afin de
réaliser une tâche. Pour une personne
expérimentée, on retrouve généralement
dans les instructions de réalité augmentée,
les informations de la documentation qui
accompagne la page de maintenance.
Quant au personne qui n’a pas de
qualification pour le monde industriel, il
opère des tâches avec la réalité augmentée
qui l’accompagne de A à Z.
© DR
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 45

MAINTENANCE EN RÉGIONS
Ainsi, nous proposons 4 grands logiciels.
Un premier logiciel Studio permet de
créer des expériences et de les publier
sur des ‘‘devices’’ : smartphone, lunettes
(Hololens, Realwear…). Deuxièmement,
nous offrons une plateforme pour créer
des applications. Dans ce cas, on appuie
sur l’application du smartphone ou
une tablette : on obtient alors la réalité
augmentée. D’autres plateformes plus
sophistiquées existent comme une
plateforme aidant à capturer pour un
atelier qui n’est pas équipé digitalement.
Nous avons créé ainsi un système pour
capturer le savoir-faire sous une forme
digitale et notamment celle de réalité
augmentée. De plus, on peut avoir
des applicatifs beaucoup plus légers
et faciles à utiliser comme la réalité
augmentée à distance. Ainsi, au bureau,
le professionnel est placé devant le
système et le technicien de maintenance
l’aide à l’identifier la panne à travers
d’un smartphone et d’une tablette afin
de mettre en évidence des points de
contrôle et des inspections à réaliser
ou simplement donner des instructions
pour changer un fusible, tourner
un robinet... Cela permet d’éviter le
déplacement de professionnels qui coûte
chère et qui est compliqué à organiser.
M&E : QUELLES SOLUTIONS DE
MAINTENANCE PRÉDICTIVE
POUVEZ-VOUS OFFRIR POUR LA
MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?
P.T. : Nous avons mis en place Kepware,
une plateforme qui permet de connecter
des capteurs sur une machine et de
ramener des informations (température,
vibration…) pouvant être utilisés dans
la maintenance prédictive. Ensuite, le
deuxième point : exploiter la donnée.
On peut la visualiser, par exemple.
Nous avons aussi mis au point la plateforme
ThingWorx permettant à la fois
la connectivité et à l’administrateur de
la maintenance de pouvoir divulguer les
données en temps réel ou non et d’utiliser
ensuite des modules d’analytique
qui sont intégrés avec différents types
de modèle pour l’acquisition. Quand
les informations sont disponibles à
l’administrateur ou aux personnes qui
l’utiliseront, une panoplie de fonctionnalité
leur permet de mettre en œuvre
des actions comme activer les processus
engagés dans des ressources et des
hommes afin de réaliser de la maintenance
en avance ou non. De plus,
l’avantage réside dans la capacité d’interconnexion
avec différents systèmes de
GMAO, d’ERP, de CRM et de systèmes
(de maintenance, par exemple) existants
pour leur partager de la donnée récupérée
dans la machine. Au final, l’opérateur
qui interviendra dans le cadre
de la maintenance industrielle, aura à
sa disposition toutes ces données ou
une partie quand il exécutera sa tâche :
le processus est alors sécurisé. Enfin,
46 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

MAINTENANCE EN RÉGIONS
quand la réalité augmentée intervient
dans ce processus, nous sécurisons
l’opérateur qui n’a pas besoin de saisir
potentiellement les informations. Il n’a
plus qu’à valider ses tâches et les enregistrer.
Par ailleurs, des applications
permettent à nos clients de réaliser leurs
propres applications. Donc cette plateforme
permet le développement sans
code et de leur donner un modèle qu’ils
peuvent enrichir avec des applications.
Mais certaines entreprises ont à cœur
de développer leur propre environnement
et cela est possible avec l’aide
d’une communauté de développeurs.
M&E : QUELS CONSEILS
POUVEZ-VOUS DONNER DANS
L’UTILISATION DE CES NOUVELLES
SOLUTIONS ?
P.T. : Il faut se poser la question : avezvous
inclus cette initiative dans un
projet de transformation ?
M&E : QUELS SONT VOS POINTS
FORTS ?
P.T. : Nous les connaissons par
les analystes qui confrontent nos
solutions au marché. L’innovation
permanente chez PTC nous permet
d’avoir de l’avance dans beaucoup de
situations : les PLM pour les équipes
de conception par ordinateur, l’IoT et
la réalité augmentée. Nous sommes,
en effet, classés parmi les premiers
pour l’innovation parce-qu’on a un
grand socle de clients industriels qui
passent beaucoup de temps avec nous
à travers nos réseaux de partenaires ou
de revendeurs ou nos alliances. Notre
alliance principale est avec Microsoft.
Quant aux autres partenaires, Rockwell
et Ansys, ils présentent des atouts
majeurs dans notre portfolio car ils
nous recommandent en permanence.
Donc nos forces résident dans la
proximité avec l’industrie dans le
fait d’écouter avant de proposer et
d’innover dans le temps. Les industriels
veulent, en effet, se différencier tout
le temps.
ThingWorx
est une plateforme
d’innovation industrielle
de PTC
« Notre alliance principale
est avec Microsoft. »
M&E : QUELS SONT LES FREINS ET
LES POINTS DE VIGILANCE DANS
L’UTILISATION DE CES SOLUTIONS
DE MAINTENANCE PRÉDICTIVE ?
© DR
P.T. : Quand je rencontre les personnes
réticentes dans les entreprises, je
leur dis de définir les valeurs qu’ils
attendent de tout cela : est-ce qu’il
y a des points à améliorer dans
l’entreprise ? Quelles valeurs qui
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 47

MAINTENANCE EN RÉGIONS
n’existent pas aujourd’hui, veulent- ils
atteindre dans l’entreprise ? Il faut tout
cela dans un plan clair et précis.
Quand on travaille avec nous, on
aime vérifier les résultats qu’on
attend de nous. Pour les vérifier, il
faut les définir. Donc dans les points
de vigilance, il faut être clair. Par
ailleurs, il faut éviter la stratégie du
« bricolage ». Quand on regarde dans
les entreprises industrielles, il y a une
certaine hétérogénéité dans le temps
par rapport à leurs investissements. Il
faut donc travailler sur l’homogénéité
et la possibilité d’avoir une
continuité digitale entre les systèmes
d’information et les créations dans les
bureaux d’étude, lors de la phase de
fabrication et en termes de services. Il
ne faut pas oublier l’inclusion de cette
manne industrielle dans le processus
global de l’entreprise. Souvent, on
considérait la maintenance industrielle
et la maintenance comme quelque
chose à part une fois que cela a migré
et qu’on est en mode Production et
cela n’est plus le cas. La maintenance
est dans l’œil sur le changement de
crête : la qualité, le délai, le coût, la
satisfaction client au même titre que
le commercial. Il faut donc intégrer
la maintenance dans le plan de
transformation.
« L’accompagnement
est la clé du succès. »
M&E : QUELS SONT LES CRITÈRES
D’ACQUISITION DE VOS SOLUTIONS
PAR VOS CLIENTS ?
P.T. : A l’exception du prix qui est
subjectif, les critères concernent la
disponibilité et la maturité des solutions
et l’expertise pour accompagner le
client. De plus, l’accompagnement est la
clé du succès. Nous avons ainsi mis en
place le programme Customer Success
qui est une panoplie de services que
nous réalisons nous-même ou avec des
partenaires qui peuvent être du grand
cabinet ou un cabinet informatique
installé localement qui a l’habitude de
travailler avec l’industriel. Ensuite, ce
qui est très important et très rassurant
quand on fait des gros investissements,
c’est la vision de PTC. On annonce à
l’avance dans quelle direction on se
dirige et on essaie d’avancer.
Nous faisons aussi du reporting précis
souvent à toute l’industrie tout entière,
au marché, non pas que pour des
raisons boursières mais pour notre
envie de les associer. En parlant avec
les personnes, on en apprend, en effet,
beaucoup. Ainsi, le forum annuel
à Boston, Le Liveworx, permet de
partager officiellement et publiquement
à l’aide d’échanges, des démonstrations
et des débats avec les clients actuels et
futurs, les partenaires, les analystes et
les journalistes pendant 4 jours. On
en ressort enrichi pour l’année à venir
en termes de projets et de réalisations.
Pour le client, cela offre une tribune
pour communiquer sur leurs avances
et mettre en lumière ce qui fonctionne.
M&E : POUVEZ-VOUS INDIQUER UN
EXEMPLE D’APPLICATION DANS
L’INDUSTRIE ? QUELLE ÉTAIT
LA PROBLÉMATIQUE ? QUELS
ÉTAIENT LES RÉSULTATS ?
P.T. : Notre client Howden qui est
une société d’ingénierie mondiale,
aide les entreprises pour installer
les ventilations, le traitement de
l’eau, le chauffage, les systèmes de
réfrigération… Il a donc un besoin de
continuité digitale : en fait, une fois
qu’ils ont conçu ou réalisé, cela doit les
aider à mieux garantir une maintenance
industrielle de bonne qualité et cela est
également valable pour les contrats de
maintenance. Aujourd’hui, l’industrie
4.0 a comme enjeu : la maintenance fait
partie du « package » vendu à un client.
Elle doit être donc efficace. Howden
a pris le pari de suivre le client dans
l’avancement à ce rythme en mettant en
place de l’IoT et AR pour accompagner
la maintenance industrielle dans
l’utilisation cet équipement. Celui-ci
présente l’avantage de ne pas accepter de
défaillance. Ainsi, pour des applications
de ventilation destinée à l’industrie
minière, de traitement des eaux
usées, des systèmes de réfrigération
industrielle, il faut zéro panne 24 heures
sur 24 et 7 jours sur 7. En prenant
le risques de prendre des contrats
commerciaux mis à la disposition des
systèmes, en incluant la maintenance
industrielle, Howden a été pionnier
dans la manière innovante de mener
l’excellence industrielle en assumant
les coûts de la maintenance avec une
efficacité permanente Leur nombre de
clients est croissant et les contrats sont
bien maitrisés en termes de coût. Il n’y
a pas de surcoûts et de surprises. Le pari
est réussi et nous sommes fiers de les
accompagner.
La solution Hololens est utilisée chez Howden.
M&E : SUR QUELS POINTS
CONSISTE VOTRE COLLABORATION
AVEC MICROSOFT ?
P.T. : La complémentarité passe
d’abord par l’infrastructure que nous
offre Azure. Cette plateforme peut
aussi accueillir la réalité augmentée
pour permettre à des lunettes comme
Hololens d’exploiter ses données.
Azure est utilisée pour la maintenance
industrielle et aussi nos autres produits
(CAO, PLM…). Notre partenariat avec
Microsoft nous renforce également en
R&D. Nous pouvons, en effet, discuter
avec eux en matière de développement.
Or avec Amazon, cela n’était pas facile. ●
Propos recueillis
par Valérie Brenugat
© DR
48 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

DES FORMATIONS CONTINUES POUR QUELLE MAINTENANCE ?
PRATIQUE
AVIS D’EXPERT
De la fiabilité des machines tournantes
Depuis l’invention de la roue, et même, selon certains experts, du tour de potier, qui l’aurait précédé,
la fiabilité des machines préoccupe l’Humanité. La fiabilité des machines tournantes présente un
enjeu majeur pour l’industrie. Une machine de process, « sort » ou pas, la production attendue
et donc génère, ou pas, la facturation et la satisfaction du client. Elle résulte d’une adéquation
de la machine, d’une installation correcte, d’une conduite adaptée, d’une surveillance et d’une
maintenance de qualité. Il en découle une pression croissante sur les responsables maintenance
des sites industriels.
© DR
Parmi les organes majeurs qui
président au bon fonctionnement
de la machine, retenons
le palier lisse. Son invention
remonte à quelques millénaires avant
l’ère Chrétienne, quand le tour de potier
puis la roue se sont vulgarisés ; il a fallu
maîtriser le frottement et l’usure d’un
Lionel Pellevoisin axe dans son logement. Le choix des
matériaux, leur dimensionnement, l’adjonction
d’un lubrifiant, sont autant de problématiques qui ont,
très tôt, fait leur apparition et accompagné le développement de
la mécanique.
A première vue, on a vite fait le tour des technologies mises en
œuvre, qui sont au nombre de trois : le palier lisse, le palier à roulement,
et plus récemment, la sustentation magnétique. Ne nous attardons
pas sur les deux dernières qui trouvent leurs limites pour des
raisons fonctionnelles, techniques, ou économiques et regardons
de plus près le palier lisse, toujours très présent et incontournable
dans les machines industrielles de forte puissance.
Pour être l’ancêtre des paliers, le palier lisse n’en n’est pas moins le
plus avancé des organes mécaniques, depuis la révolution industrielle,
grâce, d’une part aux matériaux mis en œuvre et d’autre part
aux capacités de calcul rendues possibles par les moyens informatiques.
Plus précisément, cette famille se divise en deux branches.
La première est celle du palier a frottement où seul le coefficient
de frottement pilote le rendement. La seconde est celle du palier
hydrodynamique, et là, nous entrons dans un monde extraordinaire,
méconnu et mystérieux.
champ de pression qui s’interpose entre l’arbre et son logement ! C’est
la fonction du palier hydrodynamique qui évite le contact solide-solide,
limite les échauffements, interdit le grippage, fait chuter le coefficient
de frottement, tolère les contaminants, dissipe les vibrations,
et porte la charge… … EXTRAORDINAIRE vous dis-je.
En plus de cela, il s’autorégule ! Que la puissance appelée augmente
(charge et/ou vitesse) ? Alors la température augmente, la viscosité
diminue, le débit augmente les calories sont évacuées à proportion
et un nouvel équilibre s’établit, sans intervention humaine ni
asservissement.
Un monde méconnu ? oui, la technologie du palier hydrodynamique
est peu enseignée et reste le domaine de quelques rares experts. Sur
site, au milieu des machines, on en parle rarement, dans la mesure
ou cet organe sait se faire oublier. Dans les conditions idéales, il ne
s’use pas, et ne nécessite pas d’entretien particulier, hormis la bonne
filtration du lubrifiant et une vidange régulière. Dans le meilleur des
cas on suit sa température, la position de l’arbre, ses accélérations,
mais dès que l’on sort des consignes, il est urgent de tout arrêter !
Un monde mystérieux ? oui, une machine qui tourne rond depuis
DU PALIER HYDRODYNAMIQUE
Un monde extraordinaire ? oui, le palier hydrodynamique, comme
son nom ne l’indique pas est une pompe. Une pompe qui, sous
réserve que l’on mette à sa disposition un fluide visqueux, va créer un
© DR
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 49

PRATIQUE
DES FORMATIONS CONTINUES POUR QUELLE MAINTENANCE ?
toujours, un jour, grille un palier. Et, là,
c’est la panique. On lit le dégât sur la pièce
de rechange, le coussinet dans le palier. Le
premier réflexe est de le changer en pensant
qu’il à fait son temps. Mais un coussinet à
rarement de raison intrinsèque de lâcher. Il
y a presque toujours un motif extrinsèque.
Si on ne le traite pas en pensant que le seul
remplacement du coussinet suffira, alors on
a de forte probabilité pour que la fiabilité de
la machine se dégrade et de regriller le palier
dans les mêmes conditions. Là il faut percer
le mystère, tout regarder, tout analyser, tout
contrôler sur la machine, parfois bien loin
du palier lui-même.
Malgré sa discrétion, le palier hydrodynamique
voit passer toute la puissance de la
machine. Ses améliorations successives ont
amené à interposer une pièce intermédiaire :
le coussinet (ou la bague, le cas échéant).
C’est une pièce critique, qui, en cas de
problème, se sacrifiera pour préserver l’organe
noble qu’est l’arbre. En fonctionnement
nominal, sa durée de vie est infinie, il n’y a
pas de contact solide/solide mais laminage
de couches de molécules entre elles, dans le
film hydrodynamique. Qui plus est, si on
garantit l’alimentation en lubrifiant du palier,
(le « gavage ») que ce soit par barbotage, par
anneau flottant, par gravité, par alimentation
sous pression, le palier pompe lui-même le
fluide dont il a besoin pour fonctionner. Il
s’établit donc un régime permanent, d’équilibre
des pressions avec les charges à une
température donnée, et régulée par le débit
de lubrifiant et la conductivité thermique
du palier. Dans cet état idéal, notre palier
qui permet d’atteindre des niveaux d’énergie,
de pression et de vitesse linéaire sans
commune mesure avec ce qu’autoriseraient
les meilleurs roulements, présente une
excellente tolérance aux sollicitations extérieures.
Son film de lubrifiant se comportera
comme un amortisseur, avec une raideur
et un coefficient d’amortissement très favorable
à l’atténuation des vibrations. Les
éventuelles pollutions de particules dans le
lubrifiant pourront être mises hors d’état de
nuire en étant enchâssées dans la couche
superficielle du coussinet. D’autres particules,
compatibles avec l’épaisseur du film
hydrodynamique seront simplement transportées
jusqu’au prochain filtre. Un apport
calorique diminuera la viscosité, augmentera
le débit, et donc régulera la température
au niveau du palier. Les jeux inhérents au
mécanisme, faciliteront la tolérance au désalignement.
Le pouvoir d’accommodation du
matériaux antifriction pourra, dans certains
cas, favoriser le positionnement de l’arbre
et l’optimisation de sa portance. L’absence
d’accointance métallurgique des métaux en
présence, autorisera les « touchettes » sans
conduire au grippage et ses terribles conséquences.
Voilà un tableau idyllique qui décrit assez
fidèlement ce qui se passe silencieusement
dans l’immense majorité des paliers des
machines de l’industrie depuis des siècles.
Pourtant, le responsable machines tournantes,
de tel ou tel site, n’est pas si serein.
Car cette description va sans compter avec
les aléas liés à l’exploitation des machines
tournantes.
Si le palier hydrodynamique est en général
« auto stable » c’est-à-dire qu’il revient naturellement
à un régime permanent après une
sollicitation qui l’en aurait écarté momentanément,
il existe un certain nombre de situations
qui conduisent à sa défaillance.
DE L’INTÉRÊT DE LA TECHNOLOGIE DU
PALIER HYDRODYNAMIQUE
Sa fiabilité éprouvée, sa tolérance aux
modes de fonctionnement dégradés, sa
sécurité en cas de rupture, font du palier
hydrodynamique une technologie incontournable
que l’on retrouve dans toutes les
machines de forte puissance (compresseurs,
turbines, moteurs, alternateurs, réducteurs,
pompes, laminoirs, concasseurs, …). Pourtant,
il lui arrive de faillir. Seule trois conditions
régissent l’établissement d’un régime
hydrodynamique. Il faut un fluide visqueux
à disposition, une convergence de surface et
un mouvement relatif. C’est l’aquaplaning
du pneu sur la flaque d’eau, c’est la spatule
du skieur sur l’eau, autant d’exemple de
régimes hydrodynamiques, voulus ou non,
qui portent la charge avec peu de frottement.
Mais derrière cette simplicité, au premier
abord, se cachent une multitude de paramètres
qui garantissent le bon fonctionnement
ou au contraire peuvent conduire à
la rupture.
Un palier hydrodynamique est dimensionné
et conçu pour une « puissance » symbolisée
par le facteur PV où P représente la charge
(plus exactement la pression) et V la vitesse
relative. Dans ces conditions, la température
de fonctionnement, la position de l’arbre
dans son logement, le débit de fluide, la
raideur, et l’amortissement du coussin de
lubrifiant sont déterminés, et compatibles
avec un bon fonctionnement.
Ces conditions nominales de fonctionnement
ne sont pas toujours réunies.
Commençons par le fluide visqueux. Il faut
qu’il soit disponible, en quantité suffisante,
dans la plage de viscosité recherchée, pas
contaminé au-delà de la capacité d’absorption
du palier. Le lubrifiant, inadapté, absent,
ou mal entretenu est une cause majeure de
perte de fiabilité sur une machine.
50 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

La formation, facteur clé du
déploiement de l’usine 4.0
PRODUCTION
MAINTENANCE
CIMI
FORMATIONS
MANAGEMENT &
EFFICACITE PERSONNELLE
Inter - Intra
AUTOMATISMES
& ROBOTIQUE
Automatismes
Supervision - Réseaux
Electrotechnique
Régulation
Robotique
Variation de vitesse
MECANIQUE & FLUIDE
Mécanique
Oléohydraulique
Pompes & Vannes
Pneumatique
Soudage
Usinage & Matériaux
ENERGIES
Air - Gaz - Vapeur - Vide
Froid - Climatisation
Maîtrise des énergies
www.cimi.fr
Blois : 02 54 74 65 15 / Lyon : 04 87 34 03 34

PRATIQUE
DES FORMATIONS CONTINUES POUR QUELLE MAINTENANCE ?
Vient ensuite la convergence de surface.
Dans un palier radial, elle résulte de la différence
de diamètre de l’arbre et de son logement.
Elle peut être aussi améliorée par des
lobes et/ou des géométries d’alésage spécifiques,
de type « citron » ou « offset » ou
patins oscillants. Ces géométries sont garanties
par les fabricants des coussinets avec des
niveaux de précision parmi les plus fins dans
la mécanique industrielle. En effet, la convergence
de surface, les jeux, les épaisseurs de
film d’huile, se chiffrent en centièmes de
millimètre. Ils résultent d’une chaîne de
cote intégrant souvent 3 composants, qui
sont : le corps, l’arbre, et le coussinet. De
l’empilage de ces dimensions et géométries,
avec leurs tolérances respectives, résultera
la bonne convergence de surface et les jeux
de fonctionnement. Des composants pris
conformes un à un, doivent ensuite rester
conformes sous serrage, après montage, et
en fonctionnement sous les effets cinématiques,
les dilations thermiques, les déformations
élastiques, le désalignements… etc.
Enfin, la vitesse relative est dictée par la
conduite de la machine. Les arrêts, démarrages
ou inversions, sont des phases
critiques, qui voient tomber la vitesse à zéro,
et privent le palier de son régime hydrodynamique
avec son coussin d’huile qui s’interpose
entre les solides. Les changements
de températures, les démarrages à froid,
après un long arrêt, ou après un démontage/remontage
doivent faire l’objet d’une
attention particulière.
Ces caractéristiques spécifiques aux paliers
hydrodynamiques font que le démontage
remontage ne peut pas être traité comme
une opération « standard » où il suffirait
de prendre des pièces neuves et réassembler
l’ensemble pour que ça marche. De
nombreux contrôles sont nécessaires et sont
l’affaire de spécialistes formés à cette technologie
et expérimentés.
DU DÉMONTAGE
Cette phase est fondamentale pour l’expertise
du palier et elle doit être confiées à des
spécialistes. Les pièces doivent être repérées,
les éventuels empilages de cales correctement
notés. On recherchera les traces d’attrition
moléculaire, de surchauffe, de pollution
ou dégradation du lubrifiant, d’arc électrique,
de fatigue, de cavitation, de beurrage,
de chocs, de rayures, d’usure. On en déduira,
le cas échéant, les erreurs de montage, les
mauvais serrages ou contacts, la présence
de corps étrangers, les excès de charges, les
démarrages à froid ou inversion de sens, les
défauts de lubrification ou rupture du film
d’huile. Les jeux seront mesurés et comparés
aux jeux nominaux.
DU REMONTAGE
Bien sûr, on s’assurera que la pièce critique,
qu’est le coussinet, a été réalisée par un
professionnel capable de garantir la qualité
des métaux utilisés et leur adéquation ; de
la coquille au revêtement électrolytique en
passant par l’alliage antifriction (métal blanc
ou métal rouge). Les qualités dimensionnelles
et géométriques devront être garanties.
Il en va de même pour les logements
qui devront être contrôlés.
On vérifiera et ajustera les portances, les
jeux, les lignages. On garantira les serrages
et l’absence de particules pouvant contrarier
les portances. Les alimentations en
lubrifiants seront vérifiées, tout comme les
d’épinçages et les sens de rotations dans le
cas de présence de rampes ou de géométries
complexes (alésage à plusieurs centres)
ou variables. La qualité du lubrifiant sera
contrôlée.
DU DÉMARRAGE DE LA MACHINE
C’est une phase critique qui révèle assez
rapidement si une erreur a été commise
durant les étapes précédentes. Un palier
instrumenté avec des sondes de température
permettra de vérifier que la température
se stabilise asymptotiquement à son
niveau nominal. La pression et/ou le débit
du lubrifiant sont également de bons indicateurs.
Les bruits et surtout les mesures
vibratoires peuvent révèlera des problèmes
d’alignement, ou d’équilibrage des pièces en
mouvement. En fonction des machines un
protocole de démarrage sera suivi scrupuleusement
(mise en température du lubrifiant,
régime hydrostatique, paliers de
puissance progressifs,…). Autant dire que
dans ce domaine plus que tout autre, une
formation préalable est tout sauf superflue
et toujours vite rentabilisée. ●
Lionel Pellevoisin
52 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

PRATIQUE
DES FORMATIONS CONTINUES POUR QUELLE MAINTENANCE ?
COMPÉTENCE
CIMI :de la stratégie de la maintenance
aux robots Stäubli
Outre l’ouverture d’un nouveau centre à Lyon , l’organisme de formation spécialisé dans l’industrie
présente des nouvelles formations sur les méthodes de maintenance ou des nouvelles techniques.
Il propose également des prestations d’évaluation de compétences. Le point.
© DR
« Nous venons d’ouvrir un second centre
de formation à Lyon. Cela est important
pour l’offre Interentreprise, notamment
pour toutes les formations sur le management
de la maintenance. Nous présentons
donc une offre plus importante de formation
sur la région du Sud-Est. » déclare
Stéphane Le Gall, directeur du Cimi.
Par ailleurs, l’établissement continue son
développement important dans la formation
en robotique. De plus, il propose une
formation sur l’Internet des Objets avec
le centre de recherche technique de la
région Centre, le CRESITT 1 spécialisé
dans l’électronique. Enfin, sa plateforme
d’évaluation de compétences techniques
à distance a pris forme.
Parmi ses nouvelles formations continues
sur la maintenance industrielle, figure la
formation « Définir sa stratégie de maintenance
» dans le module « Méthode et
management ». Innovante, elle est une
formation action. Le groupe de travail
qui participe à cette formation élabore sa
stratégie de maintenance. Donc ses parti-
1. Centre régional en électronique et systèmes
pour l’innovation par les transferts de technologies
dans l’industrie.
cipants ne font pas qu’apprendre mais ils
définissent leurs stratégies en temps réel
pendant le temps de leur formation. Cette
formation est destinée à des responsables
devant mettre en place une stratégie de
maintenance et ceux coconstruisent avec
le groupe leurs propres stratégies. Pour
Stéphane Le Gall, « Cela est pratiquement
une séance de coaching de maintenance
car les professionnels arrivent avec
leurs propres problématiques et environnements.
»
Les autres nouveautés concernent les
modules techniques qui suivent l’évolution
des matériels. L’une porte sur une
nouvelle famille de robots, notamment
celles de la marque Stäubli.
En outre, la formation « Planification,
préparation et ordonnancement en maintenance
» regroupe des formations qui
étaient proposées séparément. Stéphane
Le Gall notre à ce propos : « Des stagiaires
étaient intéressés par ces trois domaines de
méthode de maintenance et ne pouvaient
pas suivre ces 3 formations dans l’année.
Donc nous avons changé le packaging.
Nous nous sommes rendus compte que
les personnes des départements de maintenance
ont des difficultés à se déplacer
et à prendre du temps pour se former ».
Quant à la nouvelle formation « AMDEC
: processus et moyen de production », elle
a connu des changements dans l’animation
pédagogique. Les cas ont été
réadaptés pour une meilleure compréhension
et l’étude en groupe. Le directeur
du Cimi remarque : « Nous avons
donc rendu cette méthode plus attractive
et améliorer les travaux de groupe afin que
les gens ne voient pas que la théorie de la
méthode mais la réalité. » Ces formations
s’adressent aux responsables et techniciens
des départements de méthodes de
maintenance.
Si le Cimi propose deux types d’offres
de formation inter et intra entreprise,
certaines formations ne sont pas proposées
en inter entreprise car cela nécessite
de réaliser des profils de personnes
et d’adapter les formations adaptées à ces
profils. Des formations ont été ainsi développées
sous forme de projet pour des
clients et sa population de techniciens de
maintenance a été qualifiée. La nouvelle
formation intra sur demande, Certification
Technicien de maintenance, en est
un exemple.
DES FORMATIONS À L’ÉVALUATION
Une autre prestation concerne l’évaluation
de compétences. Ainsi, un système d’évaluation
à distance utilise une plateforme
à distance développée sur un module
de gestion à distance « Open source »
Moodle. Cela nous permet d’avoir son
propre système. Mais le Cimi l’a réalisé
pour un client : des batteries de tests ont
été réadaptées par rapport à son environnement
et peuvent être gérées en autonomie.
Comme la plateforme est « open
source », l’organisme de formation lui a
transféré les droits. Maintenant, le client
est autonome. Il peut ainsi tester des
personnes en poste et les faire évoluer.
54 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

DES FORMATIONS CONTINUES POUR QUELLE MAINTENANCE ?
PRATIQUE
Pour les projets importants de clients en
cours, les prestations peuvent être effectuées
en face à face. Mais cela demande
une logistique plus complexe et fait appel
à certains formateurs et à un gestion de
planning élaboré chez les clients. Cela est
donc possible pour des populations supérieures
à 50. Il faut savoir que quand un
technicien est testé sur plusieurs technologies,
les évaluations peuvent durer
environ une journée par technicien.
L’analyse des compétences et la définition
de ses possibilités en termes de développement
sont alors approfondies. Le
plan est ensuite construit. Ainsi, à la
fin de la prestation, une évaluation des
acquis peut être effectuée pour montrer
les évolutions. Après, l’entreprise peut
utiliser un système de VAE ou de validation
(interne).
Par ailleurs, Stéphane Le Gall constate :
« Aujourd’hui, il existe des problèmes de
compétences au niveau de la maintenance
car il y a une vraie pénurie du personnel.
De plus, s’ajoutent les difficultés à
comprendre les compétences des personnes.
Il faut reconnaitre que les personnes ont
oublié parfois les notions du diplôme initial
en termes de compétences réelles. Ainsi, il y
a un véritable besoin de valider les compétences
de leur personnel. »
UN CENTRE DE FORMATION EXPÉ-
RIMENTÉ
Or le Cimi se distingue des autres organismes
de formation par son expérience
importante de 37 ans. Chaque année, elle
ouvre près de 500 sessions. Le directeur
du Cimi explique sa vraie problématique
actuelle : « Beaucoup d’organismes ont des
catalogues mais ce sont surtout des catalogues
d’appel pour faire des formations
intra-entreprise. Peu de professionnels ont,
en effet, une vraie gestion inter-entreprise
dans le domaine de techniques de maintenance
et présentent une offre réelle avec
des ouvertures, des dates et des prix affichés
comme dans le catalogue du Cimi. »
De plus, l’organisme est précurseur car
il a créé les formations actions dans les
Le Cimi propose des formations en robotique.
années 80 où les professionnels sont mis
en situation. Leurs objectifs : acquérir des
compétences pour transférer des compétences
très rapidement.
Etant interprofessionnel, l’organisme
présente l’avantage d’avoir une clientèle
issue de tout horizon. Quand les
stagiaires participent aux formations,
ils rencontrent des personnes provenant
de secteurs professionnels différents. Ils
s’échangent alors souvent des coordonnées
et leurs problématiques.
Autre point fort du Cimi : sa compréhension
globale de la maintenance. L’organisme
dispose de spécialistes de tel type
d’industrie ou de technologie. Sa transversalité
dans l’industrie et les compétences
lui permettent de proposer, dans
ses catalogues, de couvrir des domaines
qui vont à la fois des méthodes de l’organisation
de la production et de la maintenance
jusqu’aux technologies concernant
la mécanique, l’hydraulique, l’automatisme,
la robotique et les réseaux.
En outre, le Cimi présente les avantages
de disposer d’une compréhension
d’accueil et un taux d’ouverture important.
Chaque société qui établit son plan
peut se reposer sur son catalogue qui
a été diffusé fin septembre. En octobre
dernier, le Cimi avait déjà enregistré des
demandes pour 2020.
« Notre centre de formation est
agréé par Stäubli. »
Stéphane Le Gall,
directeur du Cimi
© DR
De plus, ses partenaires dans les formations
sont institutionnels : Afnor Compétences
notamment dans le management
de la maintenance et la maîtrise de l’énergie
et le fabricant de robots, Stäubli.
Stéphane Le Gall indique : « Notre centre
de formation est agréé par Stäubli. Cela
leur permet d’avoir un centre de formation,
notamment sur une partie plus à l’Ouest
de la France. »
Quant à la clientèle du Cimi, elle peut
être un grand groupe ou une PME. Les
clients les plus importants au niveau du
chiffre d’affaires sont les grands groupes
et l’agroalimentaire. Les prestations
de l’organisme de formation couvrent
donc différents secteurs : agroalimentaire
(sucriers), cosmétique, automobile,
construction d’équipements, caoutchouc,
construction paramilitaire et militaire,
énergie. Quant à l’accompagnement
des stagiaires, il dépend du statut de la
prestation : inter ou intra entreprise.
Dans l’intra entreprise, les accompagnements
peuvent être particuliers. Ils
feront alors l’objet de négociation. Dans
l’inter entreprise, chaque stagiaire reçoit
avant les stages des questionnaires qui
leur permettent de positionner leurs
attentes. Après leurs stages, ils ont accès
à un système de communication avec le
Cimi pour éventuellement reposer des
questions.
En formation continue, les problématiques
que rencontre le Cimi, sont variées
car cela dépend des stages, des situations
et des problèmes. Aujourd’hui, il y a un
manque crucial à la fois de personnel et
de compétences dans le département de
maintenance. Les attentes du client sont
donc de développer en un temps court
une compétence nécessaire quasiment
exploitable à l’emploi la semaine suivante.
L’organisme fournit donc des réponses
précises pour des cas où les professionnels
présentent des manques ou des lacunes
sur certaines actions ou technologies. ●
Valérie Brenugat
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 55

PRATIQUE
DES FORMATIONS CONTINUES POUR QUELLE MAINTENANCE ?
ENSEIGNEMENT
Campus CESI de Nanterre : Deux nouvelles
plateformes pédagogiques et technologiques
Deux nouveaux bâtiments dédiés à la recherche et l’apprentissage ont été inaugurés en octobre dernier sur le
campus de Nanterre.
Parmi les 23 000 apprenants formés à CESI chaque année,
le campus de Nanterre accueille plus de 3 400 apprentis,
étudiants et salariés en formation par an et en attend
près de 5 000 chaque année d’ici 2022. À travers ces
nouveaux espaces de 4 000 m² dédiés à la pédagogie, la recherche
et aux technologies, le campus, d’une surface totale de 10 000
m², souhaite développer la créativité de ses apprenants de bac à
bac+8, et faciliter leur insertion professionnelle en les formant
aux technologies et aux nouvelles compétences attendues par les
entreprises. Enfin, il est Lauréat de l’appel à projets Partenariats
pour la Formation Professionnelle et l’Emploi du Programme
d’Investissements d’Avenir.
« Le campus de Nanterre constitue un pôle de recherche et de développement
important pour CESI dans les domaines de l’usine du futur, du
bâtiment et la ville intelligente, principaux thèmes d’étude
de son laboratoire de recherche. Les deux nouvelles plateformes inaugurées
témoignent des innovations pédagogiques et technologiques de
CESI et permettent de répondre à la forte croissance des effectifs du
campus. » déclare David Failly, Directeur de CESI Ile‐de‐France –
Centre Val de Loire. ●
EN SAVOIR PLUS > www.cesi.fr
INNOVATION
CampusFab : le projet devient réalité
Ce projet collaboratif innovant piloté par un consortium rassemblant des grands acteurs industriels et de l’emploi
ainsi que des centres de formation en Île-de-France est soutenu par des établissements publics (Région, Préfecture,
Grand Paris Sud) et par l’État dans le cadre du Programme d’Investissement d’Avenir (PIA).
Sur le site de Bondoufle de la Faculté des Métiers de l’Essonne
(FDME), le CampusFab s’inscrit dans la stratégie
« Smart Industrie » 2017-2021 de l’Île-de-France. Ce
plateau de formation et démonstrateur à l’industrie du
Futur rend accessible à des organismes de formation et des entreprises
des équipements et des cas d’usage à la pointe. Il vise également
à accompagner la transformation de l’industrie en France
et d’assurer la compétitivité du secteur.
Cette plateforme accueille, entre autres, des salariés en formation
continue pour acquérir les pratiques et les compétences de l’industrie
moderne. Christian Thérond, Président de la FDME se félicite
de la « réussite de ce projet aux côtés de grands industriels tels que
Dassault et Safran ainsi que de la Chambre de Commerce et d’Industrie
et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de l’Essonne qui nous
soutiennent activement ». ●
EN SAVOIR PLUS > www.campusfab.com
56 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

PARTENAIRES :
www.forum-electronique.com
MÊMES LIEUX / MÊMES DATES QUE SEPEM INDUSTRIES
GRENOBLE 11>13 FÉVRIER 2020
AVIGNON 29 SEPT.>1 ER OCT. 2020
N O U V E A U
EN RÉGIONS
LE SALON DE
L’INNOVATION,
DE L’IMAGERIE ET DES
SOLUTIONS ÉLECTRONIQUES
MÊMES LIEUX / MÊMES DATES
29-30 SEPT./1 er OCT.
AVIGNON 2020
SUD-EST
avignon.sepem-industries.com
11-12-13 FÉVRIER
GRENOBLE 2020
AUVERGNE-RH-ALPES
grenoble.sepem-industries.com
Un événement organisé par Evenpro - GL events
Zone Artisanale Mayne II - 47440 Casseneuil - Tél: +33 (0)5.53.36.78.78

TERTIAIRE MAINTENANCE DANS LES ENR
CLUSTER
Normandie Energies :
une filière d’excellence du
mix énergétique normand
Normandie Energies est la filière du mix énergétique
normand, composée de quatre pôles (ENR, nouveaux
usages, nucléaire et pétrole/gaz) et fédérant 230 acteurs
de l’énergie. Elle agit sur tout le territoire normand
pour développer toutes ces énergies et leurs usages
sur trois domaines auprès de ses membres : business,
innovation et compétence. Enfin, elle dispose deux
bureaux en Normandie (76 et 14). Focus.
La maintenance fait partie des activités inhérentes
aux activités des différents membres producteurs
d’énergie renouvelable de Normandie Energies. 150
membres entreprises exercent dans les ENR et les
nouveaux usages de l’énergie, 60% d’entre eux ont une activité
de maintenance.
Valérie Rai-Punsola, Déléguée Générale de Normandie
Energies, déclare à propos des enjeux de la maintenance
des énergies renouvelables : « Dans l’optique d’assurer une
disponibilité permanente des installations, tout en optimisant
leur rendement, les opérateurs doivent avoir le souci d’optimiser
le nombre et types d’actes de maintenance, surtout lorsque
les installations sont éloignées ou en mer. L’enjeu est l’anticipation
via une supervision à distance, un diagnostic des performances
à distance, afin de programmer une intervention sur
place optimisée in fine. » Les plans de maintenance préventive
sont évidemment cruciaux. En effet, l’examen périodique
du fonctionnement des différents composants des équipements,
des différents capteurs (température, pression, …)
permet de détecter d’éventuels anomalies.
« L’enjeu est l’anticipation via une supervision
à distance, un diagnostic des performances à
distance, afin de programmer une intervention
sur place optimisée in fine. »
Valérie Rai-Punsola
Valérie Rai-Punsola
Déléguée Générale de Normandie
Energies.
Les technologies sont essentielles dans la maintenance :
liaison internet, cartes électroniques dans les équipements
permettent d’envoyer la donnée en temps réel à la plateforme
technique, et de recevoir les alertes de disfonctionnement.
Concernant le solaire, la maintenance est électrique
(onduleurs, coffrets, TGBT 1 , tableaux) et intègre le nettoyage
périodique des panneaux. Pour le biométhane, la maintenance
des postes d’injection dans le réseau de distribution
est réalisée pour contrôler la qualité du biométhane injecté
dans le réseau et odoriser le biométhane afin de faciliter la
détection d’éventuelles fuites et pour assurer le comptage des
volumes de biométhane injectés dans le réseau de distribution
afin d’établir la facturation.
La Déléguée Générale de Normandie Energies s’exprime
sur les points de vigilance sur lesquels les professionnels de
la maintenance doivent faire attention : « Tous les acteurs
convergent pour placer la sécurité en point de vigilance N°1.
Pour l’éolien en mer notamment, aux risques techniques inhé-
1. Tableau Général Basse Tension.
58 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

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MAINTENANCE DANS LES ENR TERTIAIRE
©DR
rents aux métiers de la maintenance s’ajoutent les risques liés
au travail en mer. Ceci est d’autant plus vrai que la situation
offshore crée également un éloignement et génère des
contraintes d’accessibilité dans une situation d’urgence.»
Valérie Rai-Punsola ajoute ensuite : « Pour le solaire, les
vigilances portent également sur les habilitations à intervenir
sur ces installations et les appareils spécifiques, sur le resserrage
des connections de puissance, sur les points de contrôle
préventifs (relevé des tensions, intensité et puissance, planéité
des panneaux, …) et le nettoyage des filtres des onduleurs.»
Les métiers de Valorem dans l’éolien.
Puis elle conclut à propos des chaudières bois : « Les professionnels
mettent en place des éléments de régulation poussés
afin de pallier la complexité des conduites : inertie du système
de production et variations du système de consommation. Le
suivi des performances énergétiques et environnementales fait
également partie des points suivis et analysés. Le suivi des
rendements de combustion est réalisé en continu.»
En outre, selon la Déléguée Générale, à chaque énergie,
son expertise spécifique, même si les compétences techniques
de la maintenance (électricité, électronique, automatisme
et régulation) sont toujours requises. Concernant
les centrales solaires, il est préconisé que le professionnel
de maintenance soit certifié QualiPV Bat et Elec. Pour l’éolien
offshore, on ajoute un savoir-faire pour travailler sur
les installations offshore : transit en mer et débarquement
sur des jackets, travail en hauteur,… Quant à la maintenance
des chaudières bois énergie de grande puissance, elle
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 59

TERTIAIRE MAINTENANCE DANS LES ENR
La sécurité est le premier point de vigilance.
demande des expertises supplémentaires en hydraulique et
en combustion industrielle. Enfin, la maintenance d’un poste
biométhane nécessite des compétences complémentaires à
celles techniques pré citées : la chromatographie, la détente
gaz, le comptage, …
DES ROBOTS, DES DRONES ET DES SOLUTIONS BIM
Par ailleurs, la maintenance dans ce secteur connait des innovations.
Concernant le solaire, il existe des robots télécommandés
pour assurer le nettoyage des panneaux depuis le
sol. De plus, une caméra infrarouge permet de donner une
vision thermographique de l’installation et potentiellement
détecter des points de chauffe anormaux. Certains acteurs
ont également recours à des drones équipés de caméra thermique,
capable de détecter les éventuels défauts des panneaux
sur les grandes centrales toiture ou au sol. L’apparition des
drones et plus généralement de véhicules sans pilotes est
aussi une piste d’optimisation des actes de maintenance
dans l’éolien offshore. Enfin, l’innovation sur des méthodes
de diagnostics et pronostics est développée pour certains
systèmes, notamment les électrolyseurs produisant de l’hydrogène.
Enfin, les solutions BIM offrent une innovation et
modélisent en 3D une chaudière bois et ses composants et
créent une gigantesque base de données. Celle-ci permet la
description et la structuration précise des données (caractéristiques
techniques, informations en temps réel, reprise
des dossiers d’ouvrages exécutés etc).
Enfin, il est possible de rencontrer Normandie Energies dans
de nombreux évènements. Pour encourager la transition
énergétique des acteurs du territoire, l’association organise,
en effet, des évènements de sensibilisation sur les ENR et
sur les usages (efficacité énergétique, mobilité, récupération
de chaleur) auprès des publics cibles : industriels, acteurs
tertiaires, grande distribution, élus. Parmi ses prochains
évènements, figurent Alliance Solaire à Dieppe, l’hydrogène
dans l’Orne, Route des Energies. De plus, l’association sera
présente sur le salon Be Positive avec un pavillon Normandie
Energies mutualisé avec certains de ses membres.
Valérie Brenugat
60 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

MAINTENANCE DANS LES ENR TERTIAIRE
TECHNIQUE
La lubrification des éoliennes
Le développement du marché de l’éolien est aujourd’hui un enjeu majeur de société. Des éoliennes
toujours plus grandes, toujours plus puissantes, toujours plus isolés, apparaissent chaque jour.
De ce fait, la lubrification de celles-ci devient toujours plus critique. Le lubrifiant est un travailleur
de l’ombre de ces grandes usines que sont ces moulins des temps modernes. Il doit transmettre
et multiplier l’effort entre l’axe de l’hélice et l’axe du rotor qui part sa rotation dans un stator
bobiné génère de l’électricité. Le lubrifiant est donc stratégique pour le bon fonctionnement et
assure le rendement optimal des éoliennes dans lesquelles il travaille.
LA RELUBRIFICATION - UN ASPECT ESSENTIEL DES
TRAVAUX D’ENTRETIEN
L’entretien des éoliennes constitue toujours un véritable défi
pour les opérateurs de maintenance. Par temps venteux,
la situation se révèle souvent délicate dans la mesure où
certaines zones sont difficiles d’accès, ce qui entrave le bon
déroulement de l’entretien. La lubrification des différentes
applications et le remplissage des systèmes de lubrification
peuvent s’avérer particulièrement complexes. Outre
la grande perte de temps, l’on constate également souvent
d’autres inconvénients, comme l’infiltration d’air et l’encrassement
dans les systèmes de lubrification centralisée et les
applications, ainsi que des effets nuisibles sur l’environnement.
HUILES ENTIÈREMENT SYNTHÉTIQUES ET TRÈS
RÉSISTANTES
Pour les engrenages à forte charges et exposé à des températures
extrêmes, FUCHS a développé des huiles entièrement
synthétiques à base de polyalphaoléfine : RENOLIN
UNISYN CLP
Ces huiles, dernière génération, non émulsionnables,
possèdent une résistance au vieillissement et à l’usure hors
du commun. Elles résistent particulièrement
bien aux phénomènes de micropritting
couramment observés sur les dents des
engrenages fortement chargés comme le sont
les réducteurs d’éolienne. Ceci a été démontré
par les très bons résultats obtenus lors des
test laboratoires FZG où RENOLIN UNISYN
CLP a atteint le palier maximal >12.
Leur durée de vie et donc les intervalles
de vidange des réducteurs où elles sont
utilisées peuvent être multipliés par 8 par
rapport à une huile d’engrenage minérale.
Ceci est particulièrement intéressant pour les
champs d’éoliennes offshores où les conditions
d’accès sont telles qu’un très long intervalle de vidange
est crucial.
Enfin, l’indice de viscosité élevé de RENOLIN UNISYN CLP,
propriétés intrinsèques des huiles synthétiques polyalphaoléfine,
diminue fortement l’influence de la température de
fonctionnement sur la viscosité de l’huile. Ainsi, à basse
température, l’huile conserve une certaine fluidité permettant
à une quantité plus importante d’énergie mécanique
d’être transformée en énergie électrique. A contrario, l’huile
conserve une certaine viscosité à haute température. Ceci
maintient un film d’huile de lubrification entre les dents du
réducteur, luttant ainsi contre les frottements pièces contre
pièces et les arrachements de matière qui en découleraient.
GRAISSE SPÉCIALE POUR LES COURONNES
D’ORIENTATION DE PALES
GLEITMO 585 K PLUS est une nouvelle graisse spéciale pour
les couronnes d’orientation de pales et d’azimut. Sa formulation
synergétique réduit les charges par à-coups ainsi que
l’usure. Il est efficace contre la rouille d’ajustage et permet
de longs intervalles entre graissages.
GLEITMO 585 K PLUS est utilisé pour des paliers et points
de graissage et particulièrement soumis à des exigences
élevées, notamment les points de graissage
sujets à la rouille d’ajustage ou soumis à des
mouvements oscillants et des vibrations. En
raison de sa couleur blanche, il est également
utilisé dans des secteurs où la propreté
est requise.
© DR
FUCHS Lubrifiant
RELUBRIFICATION DES ÉOLIENNES EN
TOUTE SIMPLICITÉ ET SÉCURITÉ
Avec sa nouvelle cartouche de service,
FUCHS LUBRITECH offre une solution
alliant simplification considérable des
travaux d’entretien, élimination quasi totale
de toute infiltration d’air et de toute conta-
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 61

TERTIAIRE MAINTENANCE DANS LES ENR
mination et respect de l’environnement.
La nouvelle cartouche de service possède un volume de
remplissage de 4 000 ml et peut être vissée en toute simplicité
sur une pompe de lubrification mobile. Elle est raccordée
au point de graissage ou à un système de lubrification
centralisée à l’aide d’un tuyau. Le lubrifiant est ainsi acheminé
directement vers son lieu de destination. Le risque
d’infiltration d’air est quasi nul étant donné que le remplissage
des cartouches de service n’entraîne pas la formation
de bulles d’air.
Pendant que le contenu de la cartouche est injecté dans le
Caractéristiques de
GLEITMO 585 K PLUS
• Offre une protection élevée contre l’usure, même en cas
de charges par à-coups ou de mouvements oscillants
• Evite la rouille d’ajustage
• Température d’utilisation : -45 / +130 °C
• Excellente protection anticorrosion
• Permet de longs intervalles entre graissages
• Très résistant au vieillissement
• Offre une sécurité de fonctionnement aux organes fortement
sollicités
système de lubrification centralisée à l’aide d’une pompe,
l’opérateur peut s’atteler à d’autres travaux d’entretien. Grâce
au grand volume de remplissage (4 000 ml), il n’est que rarement
nécessaire de remplacer la cartouche, ce qui minimise
le risque de contamination. Lorsque le seuil minimum est
atteint, une coupure par l’intermédiaire d’un compteur intégré
ou d’un simple interrupteur magnétique est également
possible en utilisant des pompes portables appropriées.
La forme spéciale du piston suiveur permet de vider la
cartouche en ne laissant pratiquement aucun résidu, ce qui
en fait une solution de relubrification des éoliennes extrêmement
économique et écologique. ●
EN SAVOIR PLUS > www.fuchs.com/fr
Avantages de
FUCHS LUBRITECH
• Remplissage des systèmes de lubrification centralisée
sans formation de bulles d’air
• Faible risque de contamination
• Manipulation simple et rapide
• Absence quasi totale de résidus
• Élimination respectueuse de l’environnement
62 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

MAINTENANCE DANS LES ENR TERTIAIRE
SKF et Boralex : un tableau de bord de la fiabilité
des éoliennes pour réduire les coûts d’exploitation
SKF et Boralex ont développé conjointement une nouvelle solution à destination des exploitants
d’éoliennes, le « Tableau de bord de fiabilité », dit « Wind Reliability Dashboard ». Cette solution, qui
repose sur les données combinées provenant de différentes sources, dont des systèmes de maintenance
conditionnelle et les bases de données de fabrication de pièces détachées, permet aux exploitants
d’optimiser le rendement de leur parc éolien, tout en améliorant la fiabilité des équipements et la
prédictibilité des défauts.
SKF et son partenaire Boralex inc. (« Boralex »), leader sur
le marché canadien et premier acteur indépendant de l’éolien
terrestre en France, travaillent ensemble au développement
d’un nouveau tableau de bord destiné à aider les
exploitants de parcs éoliens dans l’optimisation de la rentabilité
de leurs équipements. Ce tableau de bord permet de réduire les
coûts et de prendre des décisions de planification sur la base de
données issues de différentes sources : maintenance conditionnelle,
durée de service restante estimée (« remaining useful life »)
et délais relatifs aux pièces de rechange.
Le tableau de bord – ou « Wind Reliability Dashboard » dans
sa version originale – est une évolution des outils actuels de
maintenance conditionnelle et maintenance
prédictive SKF. Il va plus loin
en permettant la collecte et l’analyse
de données relatives à tous types de
systèmes de type CMS, qu’ils soient
ou non de marque SKF.
Le tableau de bord est actuellement
testé sur le terrain par Boralex, partenaire
de développement de SKF.
Comme l’explique Jérôme Gardyn, Analyste CMS pour Boralex :
« Nous travaillons en collaboration étroite avec les ingénieurs SKF
à chaque étape du projet, de la définition des besoins fonctionnels,
jusqu’aux tests en conditions réelles, en passant par le développement
proprement dit du système, pour aider SKF à affiner le
modèle du tableau de bord. »
Ce système assure un suivi de la durée de vie des pièces sur la
base de précédents cas de détection de défauts par les systèmes
CMS. La base de données de fiabilité des composants ainsi constituée
permet d’aller plus loin dans le domaine de la maintenance
prédictive avec une meilleure gestion des risques. Le tableau de
bord collecte également des informations en provenance des
systèmes de maintenance et de la chaîne d’approvisionnement.
Il permet ainsi de faire, par exemple, concorder les délais relatifs
aux pièces de rechange avec la durée de vie utile restante de
l’équipement. Enfin, il peut fournir aux systèmes externes de
gestion de la maintenance assistée par ordinateur (GMAO) des
indicateurs clés pour les bonnes pratiques de maintenance. Par
« Ce tableau de bord est destiné à
favoriser la communication entre
les équipes opérationnelles et de
planification sur les issues critiques
de maintenance. »
exemple : les temps moyens entre défaillances et les délais d’approvisionnement
des pièces.
Comme l’explique Jonathan Day, Développement analytique et
Digitalisation pour SKF : « Les exploitants de parcs éoliens sont
soumis à des pressions croissantes à mesure que les éoliennes sortent
de leur période de garantie et que le contexte en matière de prix des
énergies renouvelables devient de plus en plus difficile.
Il est par conséquent primordial de trouver des moyens de réduire
les couts d’OPEX. C’est ce qui a motivé le développement du «
Wind Reliability Dashboard » qui devrait aider chaque exploitant
à améliorer la rentabilité de son activité. Ce tableau de bord
est destiné à favoriser la communication entre les équipes opérationnelles
et de planification sur les issues
critiques de maintenance. Il faciliteen outre
l’identification et la prédiction des problèmes
sur les lignes d’arbres, la gestion logistique des
pièces de rechange et la réduction des risques
grâce à un processus décisionnel fondé sur
les données. »
« Nous avons également ajouté au tableau de
bord des liens directs vers des informations
de disponibilité de la chaîne d’approvisionnement SKF par le biais
de la logique de « Chaîne d’approvisionnement 4.0 », de manière
à optimiser la planification des stocks et à réduire le coût total »,
précise Jan Levander, Chef de projet Logistique 4.0 pour SKF.
EN SAVOIR PLUS > www.skf.fr
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 63

AGENDA
SALONS
Janvier
Du 28 au 29
Sepem Industries Rouen
Le salon Industries Nord-Ouest invite tous
les cœurs d’usines à venir découvrir des
solutions en matière d’environnement, de
sécurité, de productivité ou de maintenance
et ce, quelle que soit leur secteur d’activités.
Parc des expositions de Rouen
https://rouen.sepem-industries.com
Février
Du 11 au 13
Sepem Industries Grenoble
Le Sepem Industries Auvergne Rhône-
Alpes invite les industriels de la région
à venir découvrir des solutions à toutes
leurs problématiques de production, de
maintenance, de sécurité hommes et
machines ou encore d’environnement, quel
que soit leur secteur d’activités.
Alpexpo
https://grenoble.sepem-industries.com
Mars
24 au 25
Rencontres peinture
anticorrosion
Ces rencontres rassemblent chaque année
les professionnels du secteurs et ceux qui
y ont affaire, tels les maîtres d’ouvrage
et maître d’œuvre, en particulier pour les
ouvrages d’art, le génie civil (acier et béton),
la maintenance industrielle, ...
Parc Floral de Vincennes
www.filiere-peinture-anticorrosion.fr
Du 31 au 3
Global Industrie
Ce grand rendez-vous international de
l’industrie en France expose toutes les
compétences, expertises, solutions,
savoir-faire des 40 principaux secteurs
industriels, grâce à la réunion des 4 grands
salons leaders hexagonaux que sont
Midest (sous-traitance industrielle), Smart
Industries (industrie connectée, collaborative
et efficiente), industrie (technologies et
équipements de production) et Tolexpo
(solutions et équipements pour la tôlerie).
Parc des Expositions de Paris Nord
Villepinte
https://www.global-industrie.com
Juin
Du 10 au 12
Asset Performance 4.0
La conférence et exposition Asset
Performance 4.0 permet d’apprendre
comment les nouvelles technologies 4.0 et
les principes fondamentaux de l’exploitation,
de la maintenance et de la gestion des
actifs se renforcent mutuellement afin
d’améliorer la fiabilité des équipements et la
performance des coûts dans les industries à
forte intensité de ressources.
Anvers
https://assetperformance.be
FORMATION
Mars
Du 3 au 4
Pratiquer la démarche TPM (total
productive maintenance)
Nantes
www.elite-organisation.fr
Du 9 au 13
PR1R : Pratique et Maintenance de la
Régulation
Arles
www.ira.eu
Du 16 au 17
Les méthodes de maintenance
Paris
www.cegos.fr
Du 17 au 19
Planification, préparation et
ordonnancement en maintenance
Blois
www.cimi.fr
Du 17 au 20
Analyse vibratoire pour la
surveillance des machines - Niveau 1
(ISO 18436-2)
Senlis
www.cetim.fr
Retrouvez toutes
les dates de
manifestations sur :
www.maintenanceandco.com/agendas
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020 I 65

INDEX
Au sommaire du prochain numéro :
SOLUTIONS
• Spécial Industrie Paris-Midest :
les solutions et les technologies de
maintenance et d’intervention sur les
réseaux de fluides – eau/gaz/air
PRATIQUE
• Les grands acteurs de la maintenance
en région Auvergne-Rhône-Alpes : une
édition spéciale à l’occasion du Sepem
Grenoble
DOSSIER
• La maintenance industrielle et tertiaire
dans le Grand Est et la Bourgogne-Franche
Comté
MAINTENANCE 4.0
• La maintenance à l’heure du digital :
un numéro spécial « GMAO, logiciels de
maintenance, jumeaux numériques et
intelligence artificielle »
Index des associations, organismes, sociétés et annonceurs cités
ACOEM...................................................................34
AG SOFTWARE......................................................24
AIRFLUX................................................................17
AMOTEP.................................................................41
BLUEPARROTT......................................................12
BORALEX...............................................................58
CAMPUSFAB.........................................................54
CARL SOFTWARE.................40 et 4 e de couverture
CAMPUSFAB.........................................................56
CCI SAVOIE............................................................30
CEMO.....................................................................33
CESI.......................................................................56
CHAUVIN ARNOUX...............................................25
CIMI ..............................................................51 et 54
DB VIB......................................................................4
DSD.................................................................6 et 16
ECOSYSTEM CLEON 4.0.......................................33
EDF HYDRAULIQUE MÉDITERRANÉE................36
EURODECISION.....................................................38
FORUM DE L’ÉLECTRONIQUE..............................57
FUCHS..........................................................13 et 56
GESITECH..............................................................37
GLOBAL INDUSTRIE......................3 e de couverture
INSAVALOR...........................................................42
KSB...............................................................39 et 59
LABOREX...............................................................62
MAINTENANCE & CO............................................64
METRON..................................................................9
NORMANDIE ENERGIES......................................60
NOTILOPLUS.........................................................36
OMROM....................................................................9
PTC.........................................................................44
SAMR............................................................50 et 53
SEMITAG................................................................40
SENSEYE...............................................................18
SEPEM GRENOBLE........................................8 et 28
SKF........................................................................58
SOCOMEC..............................................................10
SPIE.......................................................................20
TC CONCEPT.........................................................39
TENTE ...................................................................26
TOM TOM .......................................2 e de couverture
UNICARRIERS.......................................................12
Retrouvez nos anciens numéros sur :
www.maintenance-entreprise.com
66 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°656 bis • Janvier 2020

MARCH, 31 ST
2020
APRIL, 03 RD
PARIS NORD - VILLEPINTE
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Réception des tâches à réaliser sur son smartphone ou tablette.
Géolocalisation et guidage vers le lieu de son intervention
même à l’intérieur des bâtiments.
Guidage sécurisé des techniciens, notification en temps réel
des zones dangereuses et des mesures préventives à respecter.
Consultation des informations sur l’équipement concerné :
historique des interventions, documentations techniques…
Dictée vocale, photos, code-barres, RFID / NFC...
Contrôle présentiel d’intervention via tag NFC.
Réception des travaux par la signature électronique du client.
L’OUTIL QUI RÉPOND AUX EXIGENCES DE PILOTAGE DES MANAGERS
CARL Touch permet aux managers de maîtriser l’activité : tableaux
de bord en temps réel, meilleure gestion des déplacements, garantie
de présence des agents sur site.
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