Production Maintenance n°51
L'outil GMAO sur plusieurs sites
L'outil GMAO sur plusieurs sites
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DOSSIER 35<br />
L’outil GMAO<br />
sur plusieurssites<br />
MAINTENANCE<br />
ExPO<br />
exclusif !<br />
un point sur le marché<br />
de la maintenance<br />
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solutions<br />
et pratiques<br />
de maintenance<br />
en zone atex<br />
n° 51 | octobre-novembre2015 | trimestriel | 20€<br />
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MAINTENANCE<br />
MéCANIqUE<br />
éléments<br />
de transmission<br />
et éoliennes à l’honneur<br />
PRévENTION<br />
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sécurité des machines
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éditorial<br />
Les années se suivent etse<br />
ressemblent pour la maintenance<br />
Depuis larécente crise économique etindustrielle qui a<br />
frappé le monde ces dernières années et dont les conséquences<br />
ontdumal àdisparaître,laproductionindustrielle<br />
françaisen’a toujours pas–contrairementàun bonnombre de ses<br />
voisinseuropéens –retrouvéson niveau de 2007. Et la maintenance<br />
lui emboîte le pas avec des chiffres pour l’année écoulée qui ont<br />
encore du malàsortirdurouge.<br />
Olivier guillon<br />
Rédacteur en chef<br />
Àl’occasiondeson numéro de fin d’année, le magazine <strong>Production</strong><br />
<strong>Maintenance</strong> publie en exclusivitélasynthèsedel’étude menéepar<br />
l’Observatoire Réseau maintenance, brillammentrédigée parJean-<br />
Jacques Enrich, fondateur et gérant du cabinet Valouy Conseil.<br />
Lesrésultats parlentd’eux-mêmes(voir en pages12à16) et maintiennent<br />
l’idée d’un climat encore morose pour les métiers dela<br />
maintenanceetles investissements réalisés dans le secteur.<br />
Espérons néanmoins que l’avenir sourira àlamaintenance mais,<br />
comme les éditoriaux des derniers numéros ont eul’audace de<br />
prédire àlamaintenance une nouvelle année bien meilleure que<br />
la précédente, nous préférons nous abstenir cette fois-ci denous<br />
poser endevin malheureux ;cequi ne prive pas la rédaction de<br />
souhaiteràchaque professionnel de la maintenanceetaux fidèles du<br />
magazineune bonnelecture àtravers les pagesdecenuméroorné<br />
d’une maquette entièrement revisitée. Cenouvel habillage pourrait-ils’accompagnerd’une<br />
embellie pour l’avenir de la maintenance<br />
industrielle ?Nepas être trop optimiste n’interdit pasd’espérer ●<br />
envie de réagir ?<br />
@Olivier Guillon<br />
éditeur<br />
Mrjinformatique<br />
54, boulevardRodin<br />
92130 Issy-les-Moulineaux<br />
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/<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />
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direction :<br />
MichaëlLévy<br />
directeur de publication :<br />
JérémieRoboh<br />
rédacteur en chef :<br />
Olvier Guillon<br />
coMMercialisation<br />
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Sonia Cheniti<br />
s.cheniti@mrj-corp.fr<br />
diffusion et abonnements:<br />
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Prix au numéro :<br />
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Étranger :<br />
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dépôtlégal : à parution<br />
périodicité : Trimestrielle<br />
numéro : 51<br />
date : Octobre-novembre2015<br />
rédaction<br />
ont collaboréàce numéro :<br />
Rabah Achemaoui<br />
(CofelyEndel – groupe Engie)<br />
Christophe Szymaniak<br />
(ifm electronic)<br />
Jean-JacquesEnrich<br />
(Valouy Conseil)<br />
Membre du réseau REPM-EMPN<br />
crédits<br />
photodecouverture:<br />
.shock (iStock)<br />
créditsphotos : iStock<br />
Toutereproduction, totale ou<br />
partielle, estsoumise à l’accord<br />
préalable de la société MRJ.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015I1
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sommaire<br />
dossier<br />
MAINTENANCE<br />
EXPO<br />
Exclusif !<br />
Un point du marché<br />
de la maintenance<br />
TECHNOLOGIES<br />
Solutions<br />
et pratiques<br />
de mantenance<br />
en zone Atex<br />
N° 51 | Octobre-Novembre2015 | Trimestriel | 20€<br />
DOSSIER 35<br />
L’outil GMAO<br />
sur plusieurssites<br />
12 18 54 68<br />
MAINTENANCE<br />
MÉCANIQUE<br />
Éléments<br />
de transmission<br />
et éoliennes àl’honneur<br />
PRÉVENTION<br />
DES RISQUES<br />
Répondreaux<br />
exigences de la<br />
sécuritédes machines<br />
Déployer l’outil gMAO<br />
34<br />
à traversune gestion multisites<br />
36 Une GMAO communepour unedizaine de sites<br />
40 Un déploiementmultisitechez Turbomeca<br />
46 Une même GMAO pour lessites suisseetfrançais de Stryker<br />
49 La suite logicielleGMAOetQHSEdeDSDSystem au service<br />
de l’industrie 4.0<br />
Actualités<br />
Entreprises &marché<br />
06 ServiceMaxorganiseson<br />
événement MaxLiveEurope à<br />
Paris<br />
06 Creative IT poursuit son chemin<br />
dans l’industrie du futur<br />
08 <strong>Maintenance</strong> en ligneA350:<br />
AFIKLM E&Mlance sonoffre<br />
de services<br />
08 ProcessVue amélioreletemps<br />
de dépannage à la centrale<br />
électrique de Drax<br />
spécial <strong>Maintenance</strong>Expo 2015<br />
10 Retour en novembredusalon<br />
100%maintenance<br />
12 ObservatoireRéseau<br />
maintenance:tendances<br />
économiques du marché de la<br />
maintenanceindustrielle…12<br />
Technologies<br />
18 Êtes-vous sûrdetout savoir<br />
sur lesatmosphèresexplosives<br />
(Atex) ?<br />
20 Un point surlezonage<br />
et le marquagedumatériel Atex<br />
26 Panorama des solutions à utiliser<br />
en zone Atex<br />
<strong>Maintenance</strong><br />
en production<br />
29 La mobilité fait sa révolution dans<br />
la maintenance<br />
<strong>Maintenance</strong>des éoliennes<br />
58 Sinbad, logiciel de prévision de<br />
la fiabilité des éoliennes,sur les<br />
rails!<br />
60 La maintenance, un enjeucrucial<br />
pour l’éolien<br />
66 Fairelepari de remettre à neuf<br />
un parc d’éoliennes…66<br />
Prévention des<br />
risques au travail<br />
<strong>Maintenance</strong><br />
mécanique<br />
52 Actualitésdenotrepartenaire<br />
Artema<br />
54 Mieuxconnaîtreles systèmesde<br />
transmission pourmieux<br />
lespréserver<br />
57 (Publi-communiqué)…57<br />
spécialsécurité Machines<br />
68 Sécurité desmachines,nepas<br />
en sous-estimer lesrisques<br />
70 Les sept cléspourréussir votre<br />
conceptdesécurité machine<br />
73 Conseils et bonnes pratiques en<br />
matièredeSécurité des machines<br />
Magazine<br />
78 Focus Produits…78<br />
79 Agenda…79<br />
80 Répertoiredes annonceurs<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015I3
La GMAO mobile pensée pour le terrain<br />
CARL Touch bouscule les codes convenus de la GMAO mobile : Tactile, utilisable sans formation,<br />
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CARL Touch assiste les techniciens lors de leurs interventions (historique maintenance, description technique des<br />
équipements, dictée vocale du compte rendu ...). Il optimise leurs déplacements (navigation outdoor etindoor) tout en<br />
assurant leur sécurité (notification entemps réel des zones dangereuses et des préventions à appliquer). CARL Touch<br />
permet d’inventorier lepatrimoine etdegérer les stocks. Ilsolde les interventions enenregistrant lasignature du client.<br />
Grâce àune saisie simple sur le terrain, les comptes rendus gagnent en pertinence, lestock évolue en<br />
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technologie<br />
solutions et bonnes pratiques<br />
en zoneatex p. 18 à 27<br />
Les activitésdeproduction et de maintenanceenzones<br />
industrielles en atmosphères explosives sont régies par une<br />
réglementation très stricte. Mais en connaissez-vous toutes les<br />
subtilités?Cefocus sur leszones Atex apporteralalumièresur<br />
lestechnologies utiles et présentes sur le marché et lesbonnes<br />
pratiques d’utilisation.<br />
management<br />
déployerl’outil de gMao<br />
à traversune gestion multisites<br />
p. 35 à 50<br />
Ce dossier consacréàla GMAOmettraenavant trois cas<br />
d’application de gestion multisites d’un parcd’équipements, et<br />
ce dans trois domaines d’activitéstrèsdifférents:l’aéronautique<br />
avec Turbomeca, le médical avec Stryker et, enfin, le monde de<br />
l’acier avec le géant ArcelorMittal.<br />
maintenance mécaniQue<br />
élémentsdetransmission<br />
et éoliennes à l’honneur p. 54 à 67<br />
Indispensables au bon fonctionnement des installations<br />
mécaniques, les élémentsdetransmission font bien souvent<br />
l’objet d’un manque de connaissance. Pourtant, ils sont très<br />
présentsdans de nombreuses machines, à commencer par les<br />
éoliennes. Alorsque de nouveaux parcs s’apprêtent à sortir de<br />
terre – et de mer –,lamaintenanceest au cœur du sujet.<br />
préVention des risQues<br />
répondreaux exigences<br />
de la sécurité des machines p. 68 à 77<br />
Comment bien respecter la loiqui encadrelasécurité des<br />
machines ?Auprogramme :trois spécialistesdonneront un<br />
aperçudumarché et lesclésderéussitedans le but d’être<br />
en conformité avec la directiveeuropéenne et d’intervenir en<br />
permanenceavecunmaximum de sécurité.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015I5
actualités maintenance expo<br />
conjoncture<br />
ObservatoireRéseau maintenance:<br />
tendances économiques du marché<br />
de la maintenanceindustrielle<br />
UNE REPRIsEENzONE EURO,<br />
MAIs UN ENvIRONNEMENT<br />
INTERNATIONAlINCERTAIN<br />
L’économie européenne, soutenue<br />
parledesserrementdes politiques<br />
budgétairesetpar les faibles taux<br />
d’intérêt, prix du pétrole ettaux<br />
de change, confirme son redémarrage<br />
malgré un environnement chahutéducôté<br />
des émergents. Cettereprise aété initiée<br />
par undécollage de la demande interne<br />
des ménages, quiapermisderegarnir un<br />
peules carnets de commandes. Mais l’environnement<br />
internationalreste délicat,avec<br />
un commerce mondialtrèsaffaibli,etdes<br />
récessions auBrésil etenRussie notamment.LaChineest<br />
entrée dans unephase<br />
de croissance moins dynamique, avec la<br />
transition délicateversunmodèledecroissanceaxé<br />
surlademande interne, dans un<br />
contextedesurcapacitésetdecorrection<br />
de bulleimmobilière. Toutefois, les autorités<br />
chinoises disposent des marges de<br />
manœuvre budgétaire et monétairepour<br />
combattreleralentissement. Reste àsavoir<br />
si l’économie nord-américainerésistera au<br />
dollar fort,comme le prédit le consensus.<br />
Les prévisions decroissance de l’économie<br />
française sont de +1,1 %en2015 et<br />
+1,5 %en2016. L’emploi se redresserait<br />
modérémentfin2015 et la progressiondu<br />
revenu disponible des ménages reprendra<br />
quelques couleurs. De plus avec uneinflation<br />
quirestera faible,les ménages enrel’équipe<br />
de l’observatoireréseau maintenance, spécialiséedans le marché de la maintenance<br />
industrielledepuis 1988, réalise chaque annéeune enquêtedeconjonctureauprès des<br />
donneursd’ordres industriels afind’avoir une vision précise de l’évolution des dépenses de<br />
maintenanceetdes budgetsdesous-traitancequi en résultent. le résultat de cestravaux est<br />
mis en perspectiveavecles prévisions macroéconomiques et sectorielles réalisées par pairconseil<br />
et lesanalyses de Valouy conseil.<br />
gistreront des gains depouvoir d’achat.<br />
Cela devrait permettre de confirmer<br />
poursuite del’expansion delaconsommation.<br />
Après des années de crise, l’investissement<br />
logement devrait entamer<br />
un rebond,initiépar les bastauxd’intérêt<br />
et le dispositif Pinel. Face àcette reprise<br />
de la demande finale, le scénario consensuel<br />
table sur àune reprise progressive<br />
de l’investissement des entreprises<br />
(besoin derenouvellement dustock de<br />
capital). Heureusement,les<br />
margesdes<br />
entreprises hexagonales<br />
ont vivement<br />
rebondi au<br />
1 er semestre 2015<br />
grâce au pétrolebon<br />
marché, àl’amélioration<br />
de l’activité, àlamodération salarialeetaux<br />
mesuresd’offreàla française<br />
(CICE, pactederesponsabilité).<br />
Les risques de remontée des taux d’intérêt<br />
(historiquement bas actuellement)<br />
sont faibles etleresteraient, malgré des<br />
niveauxdedettespubliques en proportion<br />
du PIBtoujours en hausse.Dansunenvironnement<br />
d’inflation très faible et d’excès<br />
d’épargneenzoneeuro(ou d’insuffisance<br />
de l’investissement), la BCE poursuivra<br />
sa politiquemonétaire très agressive. Les<br />
agents économiques ne seront donc pas<br />
contraints dans leurs décisions d’investissement<br />
parles conditions de financement.<br />
La reprisedelaconfiance industrielle, induite<br />
par le redressementdes carnets de commandes<br />
et la baisse descoûts desmatièrespremières,<br />
est visibleaussipourl’industriefrançaise<br />
Il est ànoter que les coûts salariaux<br />
unitaires hexagonaux progressent dorénavant<br />
moinsviteque ceux de l’Allemagne,<br />
nous permettant de retrouverunpeu de<br />
compétitivité etdevoir enfin nos parts<br />
de marchésindustrielles en zone euro se<br />
stabiliser un peu. De ce fait,lareprise de<br />
la confiance industrielle, induite par le<br />
redressement des carnets de commandes<br />
et la baisse des coûts des matières<br />
premières, est visible aussi pour l’industrie<br />
française. Face àceredressement, les<br />
anticipations d’une reprise del’investissement<br />
productif sont fondées, mais les<br />
entrepreneurs pourraient redoubler de<br />
précautionface auxincertitudes (Chine,<br />
impact du scandale Volkswagen…). Seuls<br />
des grands plans d’investissement public<br />
en infrastructures, R&D paneuropéens<br />
semblentenmesurededissiperdéfinitivement<br />
les incertitudes des entrepreneurssur<br />
leurscarnets de commandes futurs,mais<br />
les autoritéseuropéennes ne semblentpas<br />
prêtes, comme entémoignentles faibles<br />
fondspublics mobilisés dans le cadredu<br />
Plan Juncker.<br />
12 IPRODUCTION &MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
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actualités maintenance expo<br />
DEs PERsPECTIvEs D’ACTIvITé DE l’INDUsTRIE<br />
MIEUx ORIENTéEs POUR2015 APRès UNE<br />
CROIssANCE NUllE EN 2014<br />
Les perspectives del’activité industrielle s’inscrivent dans une<br />
dynamique plus favorable pour 2015 après avoir marqué une<br />
stagnation en 2014.Lepremiersemestre2015, comparéaumême<br />
semestre de l’année précédente, montre une progression dela<br />
production industrielle de+1,3 %pour l’ensemble del’industrie.<br />
Celle del’industrie manufacturière (champ hors énergie,<br />
eau etindustries extractives) est plus modérée et néanmoins<br />
positive (+0,7 %).<br />
Avec un acquis de croissance de +1,1 %sur les huit premiers<br />
mois de l’année, marqué parunralentissementdel’activitéenjuin<br />
et juillet, mais une reprise plus vigoureuse en août, laproduction<br />
industrielle devrait, suivantles prévisions de l’observatoire<br />
connaîtreune croissance estiméeà+1,5 %en2015. Cetteévolution<br />
d’ensemble masquenéanmoins des situations hétérogènes<br />
suivantles différentesbranchesd’activités commeentémoigne<br />
le graphique ci-après.<br />
L’activité industrielle reste notammentpénalisée parune conjoncture<br />
fortementdégradéedanslesecteur de la construction qui<br />
pèse surles débouchésdenombreusesactivités (bois, produits<br />
métalliques pour la construction,peintures et vernis,équipements<br />
électriques, éléments en plastique pour laconstruction, tubes,<br />
plaques et profilés…). Cesactivités devraientcontinuer àpâtir<br />
d’uneconjoncture toujours dégradéedans les prochainsmois.<br />
légèRE CONTRACTION DEs DéPENsEs DE<br />
MAINTENANCEDANs l’INDUsTRIEMANUfACTURIèRE<br />
EN 2014<br />
Tout au long de l’année2014, les industries manufacturières ont<br />
continué àconsentir des efforts pour rationaliser les dépenses<br />
de maintenance, dans un contexte d’activité<br />
àvisibilitéréduite. Cettetendances’est<br />
inscrite dans la logiqueglobalederéduction<br />
des coûtsfixesadoptée parl’industrie<br />
et àlaquellelamaintenance n’apas échappé.<br />
Ainsi, les dépenses demaintenance ont<br />
marqué unenouvellecontraction de l’ordre<br />
de -0,3 %dans le secteur manufacturier<br />
consécutiveàunebaissede-1,7 %en2013.<br />
En revanche,dans les secteursdel’énergie,<br />
la croissance desdépensesdemaintenance<br />
estrestéedynamique (+5,4 %) portée parles<br />
dépenses du grandcarénageencours dans<br />
le nucléaireetd’undéploiementdes énergies<br />
renouvelables (éolien terrestreetphotovoltaïque)<br />
quiest resté dynamique.Aufinal,<br />
pour l’ensemble de l’industrie, lesdépenses<br />
de maintenance(hors travauxneufs) auront<br />
marqué uneprogressionestimée à+0,8 %par<br />
l’observatoire réseau <strong>Maintenance</strong>.<br />
Les dépenses totales de maintenance<br />
(horstravauxneufs)nedevraient connaître<br />
qu’une croissance modéréeen2015<br />
vERs UNE CROIssANCE MODéRéEDEs DéPENsEs DE<br />
MAINTENANCEEN2015<br />
Selonles résultatsdel’enquêtedel’observatoireauprèsdes responsables<br />
maintenancedans l’industrie, les dépenses totales de maintenance<br />
(hors travaux neufs) ne devraient connaître qu’une<br />
croissance modérée en 2015.<br />
Cettetendanceest àl’image des niveauxd’activitédans les différentes<br />
branches industrielles :<br />
–D’une part,les industries quisetrouvent encore confrontées à<br />
uneconjoncture difficile poursuivent des efforts de réductionde<br />
coûtspoursepréserver de l’impact d’unenouvelledégradation<br />
d’activité surleursbilans.Mêmesiles budgets de maintenancene<br />
sont jamais sacrifiés, ilscontinuentàfairel’objet d’unerationalisation<br />
drastique permettant auxéquipes de maintenancedese<br />
concentrer surles actifs stratégiques sans pour autant mettre en<br />
péril l’appareil de production.Les économies portentnotamment<br />
surlarenégociation des prix avec la sous-traitance,l’optimisation<br />
des stocks de pièces de rechange, des arbitragessur la stratégiedemaintenance<br />
paréquipement(criticité, obsolescence).<br />
–D’autre part,les industries quibénéficientd’une conjoncture<br />
plus favorablesouhaitentconserver unemaîtrisedes coûtsde<br />
maintenance etont pour leur grande majorité reconduit des<br />
budgets àl’identique de l’année précédente, considérant que<br />
ces derniersétaientsuffisammentoptimisés pour répondre àla<br />
sollicitation de l’appareil de production en débutd’année.Mais<br />
14 IPRODUCTION &MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
maintenance expo actualités<br />
Évolution desvaleurs et desgrands ratios de la maintenancesur longue période<br />
Source :Observatoire Réseau <strong>Maintenance</strong> 2015 –Prévisions de production réalisées par Pair-Conseil –Prévisions maintenance enquête Afim –Valouy Conseil<br />
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actualités maintenance expo<br />
cette catégoried’industriels aprévu des<br />
marges demanœuvre pour accompagner<br />
unesollicitation plus intensive de<br />
l’appareil productif et prévoit de débloquer<br />
au «coup par coup »des crédits<br />
de maintenancesupplémentaires pour<br />
accompagnerl’activité.<br />
–Autres types de comportements, qui<br />
restent cependant plus marginaux :<br />
certains sites ont prévu d’accroître<br />
leurs dépenses de maintenance. Il s’agit<br />
pour l’essentiel desites qui avaient dû<br />
consentir des efforts importants dans<br />
leurs dépenses demaintenance et qui<br />
ontgénérédes back-logs (reports d’opérations<br />
planifiées de maintenance)<br />
pouvants’avérercomplexes et coûteux<br />
àgérer dans le cadre d’une utilisation<br />
plus intensive des capacitésdeproduction.<br />
Àtitre d’exemple, on peut citer<br />
le secteur du raffinage qui pendant<br />
une longue période produisait avec<br />
des marges déficitaires en raison d’un<br />
prix du pétrole élevé. Depuis l’inversion<br />
decette tendance en juillet 2014<br />
et le maintien d’un prix du baril inférieur<br />
à60euros, l’industrie duraffinage<br />
arenouéavecles bénéficesetune<br />
activité mieux soutenue en Europe.Les<br />
raffineurs ont revu leurs budgets de<br />
maintenanceàlahausseetprofitentde<br />
cette éclaircie pour réaliser une maintenanceplusintensive,maiségalement<br />
des travauxneufs.<br />
–Enfin, les dépenses demaintenance<br />
dans le secteur de l’énergie (qui pèse<br />
pour près de 20 %des dépensestotales<br />
de maintenanceindustrielle en France)<br />
vont continuerdeconnaître uneévolution<br />
positive, maisàun rythme moins<br />
dynamique,notamment en raison d’un<br />
lissage dans le tempsdes dépensesliées<br />
au grandcarénagenucléaire.<br />
La conjonction de ces différents jeux d’acteursconduit<br />
àune prévisiondecroissance<br />
de l’ordrede+0,7 %des dépensestotales<br />
de maintenanceen2015. ●<br />
Jean-Jacques Enrich<br />
Valouy Conseil<br />
Contact:jjenrich@valouy.com<br />
Baromètredelamaintenance industrielleen2015<br />
(Tauxdecroissance annuel 2014/2015 en %)<br />
quelques<br />
informations<br />
sur l’Observatoire<br />
Réseau <strong>Maintenance</strong><br />
Source :<strong>Production</strong> Pair-Conseil d’après Insee –Enquête de conjoncture Afim-Valouy 2015<br />
Évolution de la structuremoyenne du budgetdemaintenance industrielle<br />
Source :Valouy Conseil<br />
L’ObservatoireRéseau<strong>Maintenance</strong>de<br />
l’Afimest réalisé en partenariat avec<br />
Valouy Conseil et Pair-Conseil. Il fédère<br />
des décideurs industriels autour de<br />
la veille économique surl’industrie et<br />
lesmarchésdelamaintenanceafinde<br />
favoriser le débat et l’échangeentre<br />
professionnels acteursdeces marchés.<br />
Valouy Conseil estune société<br />
d’études indépendantespécialisée<br />
dansles approches économiquesdes<br />
secteurs industriels et des services à<br />
l’environnement.<br />
>> www.valouy.com<br />
Pair-Conseil estune société d’études<br />
indépendante,savocationest d’aider<br />
lesdécideurs à comprendreetanticiper<br />
l’évolutiondeleur environnement.<br />
>> www.pair-conseil.fr<br />
L’Associationfrançaisedes ingénieurs<br />
et responsables de maintenance(Afim)<br />
estune associationloi 1901qui fédère<br />
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16 IPRODUCTION &MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
Axxxxx<br />
ACTU-INTER<br />
xxxxxx ●<br />
« xxx. »
technologies<br />
dossier atex<br />
avis d’expert<br />
Êtes-vous sûrdetout savoir<br />
sur lesatmosphères explosives (Atex) ?<br />
on entend souvent parler de zone «atex »,mais qu’estceque cela signifie?Quelles sont les<br />
principales directives européennes et comment éviter une explosion en zone atex ?depuis<br />
plus de vingt-cinq ans, denios s’engage à accompagner ses clientsdans la sécurisation des<br />
entreprises et dans la protection de l’environnement. de nombreux produitsdenotregamme<br />
sont adaptésetcertifiéspour une utilisation en zone atex.<br />
que signifie “Atex” ?<br />
Une atmosphère explosive (Atex) est unmélange dans l’air,<br />
dans l’atmosphère,desubstances inflammables sous formede<br />
gaz, vapeurs oupoussières dans lequel, après inflammation,<br />
la combustionsepropageàl’ensembledumélangenon brûlé.<br />
La réglementation Atex impose aux responsables de sites de<br />
maîtriserles risques relatifs àl’explosion de ces atmosphères,<br />
au même titreque tous lesautresrisques professionnels. Pour<br />
cela,ilconvientd’évaluer le risque d’explosionausein du site<br />
pour identifier les lieux où peuvent se former des atmosphères<br />
explosives:il s’agit du DRPCE (Documentrelatif àlaprotection<br />
contre les explosions). Selonàla directive 1999/92/CE et<br />
àl’article R.4227-50 du Code du travail, les zonesAtexdoivent<br />
être identifiées parsecteurs:0, 1ou2pour les gaz, 20, 21 ou<br />
22 pour les poussières.<br />
quelles sont lescaractéristiques des zones Atex ?<br />
Il faut la présenced’uncomburant et d’un combustible :dans<br />
un mélange formant une zone Atex, l’oxygène del’air est le<br />
comburant,les substances inflammables sous forme de gaz, de<br />
vapeursoudepoussières sont le combustible. Le mélangedoit<br />
être explosif.Pourêtreexplosif,lemélange ne doit être ni trop<br />
pauvre et ni trop richeencombustible. Pour être explosif, le<br />
mélangeavecl’air doit remplir la conditionsuivante:<br />
LIE
quelles sont les substances inflammables les plus<br />
dangereuses ?<br />
La dangerosité d’un mélangeavecl’air dépenddesaconcentration<br />
en substanceinflammablemaiségalementdes caractéristiques<br />
propresàcette substance. Il estdoncnécessairedeclasser<br />
cesdifférents combustibles suivantleur niveau de dangerosité.<br />
Comment éviter l’explosion d’une zone Atex ?<br />
On peut éviter uneexplosionenagissantsur l’unedes composantes<br />
suivantes:<br />
•Suppressiondel’atmosphèreexplosive<br />
•Suppressiondelasourced’inflammation<br />
•Non-propagation de l’inflammation<br />
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Comment travailler dans une zone Atex ?<br />
Le personnel travaillantdans des zonesAtexdoitêtreinformé<br />
et formé aux mesures àprendre pour éviter des explosions.<br />
Mettez àdisposition le matériel nécessaire pour travailler en<br />
toutesécurité. Le plus souvent,ilest nécessairedesupprimer<br />
Il faut prendreencompte un grand nombre<br />
de facteurs propres à votreentreprise :<br />
Quels produits stockez-vous ?Comment sont<br />
aérésvos locaux ?Manipulez-vous les produits<br />
dans les zonesdestockage?<br />
toutesourced’inflammation potentielle. Parexemple,choisissezdes<br />
équipementsetoutilsadaptés pour uneutilisationen<br />
atmosphère explosive.Cette protection peut être assuréepar<br />
l’étanchéité des divers matérielsaux poussières ainsi que par<br />
des mesures visant àlimiter des températures maximales de<br />
surface en fonctionnement normal.<br />
qui doit identifier leszones Atex dans votreentreprise ?<br />
L’identificationdes zonesAtexest unemesuredesécuritéessentielle<br />
pour la sécurité du personnel et du site. Il faut prendre<br />
en compte un grandnombre de facteurspropres àvotre entreprise:Quelsproduitsstockez-vous<br />
?Commentsontaérés vos<br />
locaux ?Manipulez-vousles produitsdans les zonesdestockage<br />
?Ledirecteur du site al’obligation de fairelenécessaire<br />
afindepermettre àses employés de travailler dans des conditionssécurisées.<br />
L’identificationdes zonesdoitêtreréaliséepar<br />
une personne formée etexperte, souvent par le responsable<br />
sécurité ou même parunexpertexterne. ●<br />
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dossier atex<br />
décrYptage<br />
Un point sur le zonage<br />
et le marquage du matériel Atex<br />
le spécialiste des capteursetdes automatismes dédiés à l’industrie, la logistique et<br />
l’automatisation des procédés, arécemment fait la synthèse des dispositions à prendresur<br />
des sites dangereux et des zones potentiellement explosives ou reconnues atex.cet article<br />
concerne ainsi, tout particulièrement le zonage et le marquage du matériel.<br />
Il est de la responsabilité de l’employeur<br />
que d’identifier les zones<br />
du lieu de travail oùpeuvent se<br />
former des atmosphèresexplosives.<br />
Ce zonage permet, par lasuite, de réaliser<br />
l’adéquation del’ensemble dumatériel,<br />
électrique etnon-électrique, avec le<br />
type de zone,afin qu’ilneconstitue pasla<br />
source d’inflammation potentielle.<br />
Définitionsdezones ATEX selonlaréglementation<br />
Nota :Les couches, dépôts et tas de poussières combustibles doivent également<br />
être traités comme source susceptible de former une atmosphère explosive.<br />
Pour cela,une évaluation du risque d’explosion<br />
dans l’entreprise estdoncnécessairepourpermettre<br />
d’identifier tous les<br />
lieux où peuvent se former des atmosphères<br />
explosivesAtex:il s’agit du DRPE<br />
(Documentrelatif àlaprotectionexplosion).<br />
Conformément àladirective<br />
1999/92/CE et àl’article R.232/12/28 du<br />
Code du Travail, les emplacementsAtex<br />
doiventêtresubdivisésenzones :0,1ou<br />
2pourles gaz, 20, 21 ou 22 pour les poussières.<br />
ExEMPlEs DE lOCAlIsATION<br />
DEs zONEs gAz/vAPEURs ET<br />
POUssIèREs<br />
•Zone0:éventspermanents, soupapes,<br />
intérieur de citernes, intérieur de<br />
pompes pour les gaz, mais aussi intérieur<br />
de réacteur,silos.<br />
•Zone1:proximité immédiate de la Zone<br />
0, évents, vannes de prises d’échantillons<br />
ou de purge,ouverturesderemplissage<br />
et de vidange, points bas des installations<br />
(fosses de rétention, caniveaux),<br />
soupapes ou trémie…<br />
•Zone 2:emplacements entourant les<br />
zones 0et 1, zones àproximité immédiate<br />
des brides, des connexions, des<br />
vannes et raccords detuyauterie, des<br />
tubes deniveau enverre, des appareils<br />
en matériauxfragiles…<br />
•Zone20:évents permanents, soupapes,<br />
intérieur de citernes, intérieur de pompes<br />
pour les gaz, mais aussiintérieur de réacteur,silos.<br />
•Zone 21:emplacements àproximité<br />
immédiate des points de remplissage<br />
ou de vidange de poudre, des emplacements<br />
dans lesquels des couches de<br />
poussières apparaissent et sont susceptibles,<br />
en fonctionnement normal, de<br />
conduire àla formation d’un nuage de<br />
poussières combustibles en mélangeavec<br />
l’airdeconcentrationsuffisante.<br />
•Zone22:emplacements au voisinaged’appareils,<br />
systèmesdeprotectionetcompo-<br />
20 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
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dossier atex<br />
G:gaz/vapeurs<br />
D:poussières<br />
santscontenant de la poussière, àpartirdesquelsdelapoussière<br />
peut s’échapper en casdefuite et former des dépôtsdepoussières<br />
(par exempleles ateliersdebroyage dans lesquelslapoussière<br />
peut s’échapper desbroyeursetensuite se déposer notamment<br />
surles éléments de charpente).<br />
ChOIx DE l’éqUIPEMENT :<br />
REsPECTER lE MARqUAgE ATEx<br />
Tous lesmatériels,électriques et non-électriques, présents dans<br />
les zonesàrisques d’explosion, ainsique les systèmesdeprotection,doivent<br />
être conformesaux prescriptions techniques liées<br />
auxtypes de zone.Troiscatégories sont ainsidéfinies, correspondant<br />
aux niveaux desécurité exigés pour les matériels.<br />
Un marquage spécifique permet d’identifier ces matériels et<br />
leurs caractéristiques. C’est par ailleurs une obligation pour<br />
les constructeursque d’apposercemarquageCEqui certifie la<br />
conformité du matériel.<br />
ChOIx DE l’éqUIPEMENT :<br />
REsPECTER lE MARqUAgE NORMATIf<br />
Le marquage réglementaire Atex doit généralement être<br />
complété par un marquage normatif, permettant devérifier<br />
la comptabilité du matériel avec les caractéristiques physicochimiques<br />
des constituants de l’atmosphère explosive.<br />
Plusieurscritèressontàprendre en compte pour vérifier l’adéquationdumatérielaux<br />
produits :<br />
•le(s) mode(s) de protection(s) utilisés pour garantir le niveau<br />
de sécurité du matériel. Ilexiste différents modes adaptés,<br />
Tous les matériels, électriqueset<br />
non-électriques,présents dans les zones à<br />
risquesd’explosion, ainsi que les systèmes<br />
de protection,doivent êtreconformes aux<br />
prescriptionstechniques liées aux typesdezone.<br />
selonles cas, auxgaz/vapeurs, auxpoussières, auxmatériels<br />
électriques ou nonélectriques,<br />
•les familles de gaz/vapeursetdepoussières, •les gaz/vapeurs<br />
sont classés notamment en fonction de leur sensibilité à<br />
l’inflammation en troisfamilles, ii Cétant la famillelaplus<br />
dangereuse,<br />
•les poussières sont classées,notamment en fonction de leur<br />
état de division(tailledeparticules) et de leur conductivité,<br />
en troisfamilles,<br />
•latempérature de surface du matériel, àcomparer avec les<br />
températuresd’auto-inflammation des produits. Pour les poussières,<br />
la température maximalepouvant être atteinte estdirectement<br />
indiquée.Pourles gaz/vapeurs, elle estindiquée via<br />
un code numérique.<br />
•l’indice de protection (étanchéité aux poussières et aux<br />
liquides), indiqué parles lettres «iP»suiviesdedeux chiffres,<br />
le premier concernant l’étanchéité auxpoussières et le second<br />
celleaux liquides. Plus le chiffre estgrand,plusl’étanchéité<br />
estimportante. ●<br />
Exemple de marquage Atex<br />
22 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
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dossier atex<br />
intervieW<br />
Entretien avec Didier Novat,<br />
responsableproduitssécurité<br />
chez le fabricant Sick<br />
<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />
Commentdéfinit-onunezoneAtex ?<br />
Quellessont lesparticularitésdeces<br />
sites et où lestrouve-t-on(dans quels<br />
secteurs d’activité) ?<br />
Didier Novat<br />
En tant que fabricant de solutions de<br />
capteurs, ce n’est pas ànous dedéfinir<br />
ce type de zones mais aux exploitants<br />
eux-mêmes dans la mesure où ce sont eux<br />
quidoivent se conformeràlaréglementation<br />
et donc mettre en œuvreles mesures<br />
de préventionetchoisir les équipements<br />
de protection répondantàleursbesoins de<br />
sécurité conformément auxexigences de<br />
la directive Atex.Une zone Atex présente<br />
un risque plus ou moinsélevé d’explosion ;<br />
nous mettonsdoncaupoint des solutions<br />
de capteursdontleniveaudeprotection<br />
ATEX correspond au niveau requis par<br />
l’évaluation du risque effectuée préalablement.<br />
Comment fairefaceaurisqueAtex ?<br />
Il estimportant de déterminer la probabilité<br />
d’occurrence du risque et la nature du<br />
produit pouvant générer unrisque d’explosion.<br />
Qu’ils’agissedegaz ou de poussière,<br />
ilsprésententdes risques différents ;<br />
ilsfontbien entendul’objet d’uneclassification<br />
en fonction de leur nature (explosibles<br />
àpartird’une certaine température<br />
parexemple).<br />
Pour le personnel de maintenance, on peut<br />
direque celui-ci estdavantage exposéque les<br />
autres dans la mesure où il intervient directement<br />
surles installations et donc àproximité<br />
des zonesdangereuses, voiredirectement<br />
surleconduit présentantune fuiteafin d’y<br />
effectuer uneopération de soudage. Mais<br />
s’il estpleinement explosé, le technicien de<br />
maintenancen’intervientpas commeça, sans<br />
formationpréalableousans avoirrespecté<br />
àlalettreune procédurepropre àchaque<br />
entreprise et àlanaturedurisque.<br />
Comment évolue la réglementation<br />
concernant leszones Atex ?<br />
La directive ATEX (Directive 1999/92/CE)<br />
fixeles prescriptions visant àl’amélioration<br />
de la protectionenmatière de sécurité et<br />
de santédes travailleurssusceptibles d’être<br />
exposés au risque d’atmosphère explosive.<br />
Si cette réglementation se montre contraignante<br />
pour les exploitants, on ne peut<br />
pas dire que celle-ci afortement évolué.<br />
Malgré certaines évolutions technologies<br />
de production, àl’exemple de l’extraction<br />
pétrolière etdes forages profonds<br />
commeonleconnaît avec le gaz de schiste<br />
–, bien que cette directive Atex remonte<br />
à1999, les exigences demeurent identiques<br />
!D’éventuels amendementspourrontintervenir<br />
au fil du temps, en fonction<br />
des nouveauxbesoins.<br />
Quellessont lescontraintes de cette<br />
réglementation jugée parfois excessive<br />
?<br />
Pour moi, la sécurité au travailest primordiale<br />
etprioritaire. Sides personnes<br />
expertes dans ce domaine ont longuement<br />
réfléchi aux contenus des directives<br />
européennes et, plus globalement,<br />
de la législation qui encadre les zones à<br />
risques et Atex, dans le but de réduireau<br />
Didier Novat<br />
responsableproduits<br />
sécurité chez le fabricant<br />
Sick<br />
maximum les risques d’accidents, il me<br />
semble qu’onpeut leur faire confiance.<br />
Ces réglementations sont certes parfois<br />
très contraignantes et engagent descoûts<br />
souvent importants par rapport àdes<br />
installations nonsécurisées, mais elles sont<br />
nécessaires. D’autant qu’auniveau européen,<br />
nous sommes tous concernéspar les<br />
directivesqui s’imposent dans chaque État,<br />
l’égalité de traitement estdoncrespectée.<br />
Parailleurs, il ne faut pasoublier qu’une<br />
directive fixeavant tout les exigences en<br />
matièredepréventiondes accidents mais<br />
pasles solutions pour yparvenir.Ilenest<br />
Sick Detec4 EX<br />
24 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
dossier atex<br />
technologies<br />
de même pour la sécurité des machines.<br />
Ainsi, les industriels concernés ont le<br />
choixd’opter pour les solutions et les technologies<br />
quileur semblentles plus appropriées.<br />
Quelles sont ces solutions ?Et<br />
comment lesutiliser et bien lesmettre<br />
en œuvre ?<br />
La nouvelle directive «Matériel Atex »<br />
(directive 2014/34/CE) concerne les matériels<br />
et systèmesdeprotection destinésà<br />
être utilisés en atmosphère explosible.<br />
Sick GM32<br />
Sick LFV300<br />
Les fournisseurs detechnologies tels que<br />
Sick proposent aujourd’hui des solutions<br />
decapteurs ainsi que des barrières<br />
immatérielles de sécurité, conformes<br />
aux exigences de ces directives, utilisées<br />
par exemple dans les cabines de<br />
peinture (dans l’automobile notamment)<br />
qui ont souvent recours àdes<br />
poudres explosibles. Il est avant tout<br />
important debien avoir connaissance<br />
et définir le niveau Atex nécessaire, ce<br />
qui revient àsedemander où, précisément,<br />
ondoit intégrer un composant et<br />
le niveau de protection du composant à<br />
sélectionner. Concernant les barrières<br />
de sécurité, il est nécessaire desonger à<br />
la pérennité et àlafiabilité du système<br />
et de sa maintenance ;àtitre d’exemple,<br />
dans une zone soumise àd’importants<br />
brouillards de poussière, il convient de<br />
choisir des systèmes protégés contre l’infiltration<br />
de ces poussières mais aussi<br />
capables d’émettre sans que lebrouillard<br />
en question ne vienne perturber la<br />
capacité de l’équipement àassurer son<br />
rôle de protection. Ilvadesoi qu’il faut<br />
positionner labarrière aubon endroit,<br />
en fonction de tous les paramètres et de<br />
l’environnement du site. ●<br />
Propos recueillis<br />
parOlivierGuillon<br />
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Intégrer les risques<br />
d’échauffement dans<br />
une démarcheMBF<br />
page >18<br />
DOSSIER MANAGEMENT<br />
Spécial TPM :<br />
Décrypter le pilier 5<br />
de la conception<br />
page > 28<br />
TRANSMISSIONS -ÉTANCHÉITÉ<br />
ROULEMENTS<br />
Focus technique<br />
sur la maintenance<br />
des échangeurs<br />
page > 50<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
AU TRAVAIL<br />
Innocuité des matériaux<br />
Où en est-on ?<br />
page > 57<br />
INTERVIEW EXCLUSIVE<br />
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la région Haute-Normandie,<br />
s’exprime sur la réforme<br />
STI2D<br />
>page 8<br />
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DOSSIER TECHNOLOGIES<br />
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de la corrosion des<br />
installations<br />
page > 20<br />
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de ses stocks<br />
page > 39<br />
TRANSMISSIONS -ÉTANCHÉITÉ<br />
ROULEMENTS<br />
Comment assurer le<br />
taux de disponibilité des<br />
transmissions<br />
page > 48<br />
DOSSIER<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
AU TRAVAIL<br />
Dossier spécial<br />
consignation des<br />
machines<br />
page > 59<br />
Ressources humaines :<br />
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des non-cadres dans la<br />
maintenance.<br />
>page 8<br />
10 ans d’AZF :<br />
Quels changements<br />
dans la prise en compte<br />
des risques ?<br />
page > 68<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
AU TRAVAIL<br />
Retrouvez en exclusivité<br />
le rapport du Bipe sur le<br />
marchédelamaintenance.<br />
>page 6<br />
DOSSIER TECHNOLOGIES<br />
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maintenance dans les<br />
milieux difficiles<br />
page > 22<br />
DOSSIER MANAGEMENT<br />
GMAO :pratiques<br />
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page > 38<br />
TRANSMISSIONS -ÉTANCHÉITÉ<br />
ROULEMENTS<br />
DirectiveMachines :ce<br />
qui va changer en 2012<br />
page > 60<br />
Lutter contreles échauffements<br />
dans lesinstallations industrielles >page 14<br />
37 avril - mai - juiN 2012 trimestriel 20 €<br />
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Atex pour l’utilisation<br />
dansles atmosphères<br />
potentiellement explosives<br />
et sont conformes à la<br />
directive Atex européenne<br />
94/9/CE et au programme<br />
IECEx.Ils sontpar ailleurs<br />
homologuéspour la classe I,<br />
division 1, groupes B, C,<br />
Detpeuventêtreutilisés<br />
dansles environnements<br />
dangereux T4.Cettegamme<br />
d’actionneurslinéaires<br />
intègredans un seul boîtier<br />
autonome un mécanisme<br />
de vis à rouleaux satellites<br />
et un servomoteur à couple<br />
élevé.Leurconception<br />
extrêmement robusteaété<br />
penséepour garantir un<br />
fonctionnement fiable et<br />
précis pendant des milliers<br />
d’heures et supporterdes<br />
charges élevées,même<br />
dansdes conditions<br />
difficiles. ●<br />
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Le systèmeRockzed<br />
Bardages’appliqueaux<br />
bardages métalliques des<br />
bâtimentsnon résidentiels<br />
(industriels, commerciaux<br />
et de stockage…)datant<br />
d’avant lesannées 2000, et<br />
nécessitant d’importantes<br />
rénovations, pour des<br />
raisons énergétiques, de<br />
sinistres ou d’esthétisme.<br />
Lesbardages simplepeau,<br />
non isolés:l’intégration de<br />
Rockzed Bardagepermet<br />
unetransformation de<br />
l’usage desbâtiments<br />
ou tout simplement une<br />
valorisation énergétique<br />
avec un niveau répondant<br />
auxexigencesdelaRT2005.<br />
Constitué de bardages<br />
doublepeau, peu isolés, la<br />
solutionRockzed Bardage,<br />
intégrée à ce type de<br />
bâtiments, leur permet<br />
d’atteindredes niveauxde<br />
performance équivalents à<br />
ceux de la RT2012. ●<br />
La seulesoupape<br />
proportionnelle<br />
«fail freeze »<br />
au mode<br />
certifiéeatex<br />
MI Precision Engineering,<br />
spécialiste mondial du<br />
contrôle des fluides et du<br />
mouvement, précédemment<br />
connu souslenom de<br />
Norgren, aprésenté la seule<br />
soupape proportionnelle<br />
«fail freeze » (c’est-à-dire<br />
qui maintient sa position<br />
en casdedéfaillance du<br />
signal de commande) au<br />
monde qui soit certifiée<br />
intrinsèquement sûre (IS)<br />
par Atex pour uneutilisation<br />
dansles environnements<br />
dangereux. La soupape Fail<br />
Freeze 422IS estagrééepar<br />
Atex pour fonctionner dans<br />
leszones certifiées et elle<br />
peut également piloter des<br />
gaz inflammables plutôt<br />
que de l’air comprimé,<br />
supprimant l’obligation de<br />
générerdel’air comprimé<br />
sur lessites éloignés. ●<br />
Surveiller<br />
lesmachines<br />
inaccessibles<br />
OneProd Eagle estun<br />
système de surveillance<br />
continuedes machines<br />
tournantes utilisantdes<br />
capteurssans fil. L’ajout<br />
d’Expanders permetde<br />
relayerles transmissions<br />
de données entre les<br />
capteursetlelogiciel<br />
d’analyse.Lasurveillance<br />
des machinesles plus<br />
isolées devient possible.<br />
L’intelligence embarquée<br />
dansles capteurspermet la<br />
surveillance des machines<br />
les plus complexes.<br />
La certification Atex<br />
Zone0permet à Eagle une<br />
solution très économique<br />
en environnement sévère,<br />
notamment pourles<br />
secteursdel’oil &gaz ou de<br />
l’industrie minière. «Onne<br />
voulait pas se limiter au suivi<br />
des machines simples, mais<br />
permettre auxexploitants<br />
industriels de fiabiliser<br />
l’ensemble de leur parc sans<br />
contrainte de déploiement,<br />
expliqueGuillaume Lavaure,<br />
chef de produitOneProd.<br />
L’intelligence embarquée<br />
et lescapacitésdemesure<br />
d’Eaglecouplées à<br />
l’utilisation des Expanders<br />
ouvrent des portes à<br />
une très large gamme<br />
d’applications ». ●<br />
Les appareils «Inflow » sont conçus pour lesanalyses dans le domaine «Oil &Gaz ».Ils détectent la présence<br />
de pétrole, d’eau,desable et de gazpar traitement d’images vialelogiciel Cantyvisionclient.Ils combinent une<br />
technologieEthernet,unverrespécial de protection, unelampe de hauteintensité et le logiciel de calcul afin<br />
d’effectuerune analyseentempsréel de la concentration d’eau dans le pétrole, de pétroledansl’eau et de<br />
solide dans le pétrole. Ils bénéficient d’une précision de +/-1%de l’échelle calibréeetmesurent jusqu’à une<br />
concentration de 5%de particule.L’appareil estadapté pour desconduites de ½’’ à 12’’enligne avec ou sansBypass.<br />
Ce type d’application estparticulièrement adapté dans le domaine pétrochimique en zone Atex. ●<br />
26 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
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entretien<br />
la mobilité fait sa révolution<br />
dans la maintenance<br />
àdes solutions innovantesetdes engagementsderésultats<br />
sécurisés.<br />
Cofely Endelopère dans des environnementsparticulièrementexigeants,<br />
avec des<br />
impératifs constantsdequalité,desûreté<br />
et de sécurité.<br />
Leséquipes de Cofely Endelmaîtrisentun<br />
ensemble complet de compétences indusrabah<br />
achemaoui nous expliquecomment, au sein d’un desplus importantsspécialistes<br />
de la maintenanceindustrielleenfrance, la mobilité estentréedans le quotidien<br />
destechniciens. si lesannées 1990 ont vu apparaîtreles premiersoutils de mobilité,<br />
la révolution internet,associéeausmartphoneetautres tablettesnumériques,apermis<br />
d’exploiter au maximumcette technologie, au pointdemettreaupoint des solutions«maison ».<br />
Rappelez-nous les activités de Cofely<br />
Endel etles secteurs auxquels appartiennent<br />
vosclients ?<br />
Rabah Achemaoui<br />
Directeur du<br />
département <strong>Maintenance</strong><br />
au sein de Cofely Endel<br />
(groupe Engie)<br />
trielles telles que lepilotage deprojets<br />
complexes, l’ingénierie, laréalisation et<br />
la logistique. Elles disposent également<br />
de nombreusescompétences spécifiques<br />
commelatuyauterie, le soudage, la chaudronnerie,<br />
l’électromécanique,les automatismes,<br />
la radioprotection ou le contrôle<br />
nondestructif.<br />
Cofely Endelest unefilialedelaBranche<br />
Énergie Services du groupe Engie. Elle<br />
réalise unchiffre d’affaires deplus de<br />
700 millions d’euros, compte 6000 collaborateurs,<br />
plus de 140 implantations en<br />
France et 2500 clients.<br />
Elle se développeàl’international.<br />
Cofely Endelest leader français de l’intégrationdeprestations<br />
industrielles autour<br />
d’un cœur de métier de spécialistes du<br />
métal, pour des environnements imposant<br />
sûreté, sécurité et qualité.<br />
L’entreprise opère sur trois grands<br />
domaines :construction, maintenance<br />
et démantèlement. Elle intervient majoritairementdans<br />
le secteur énergétique:<br />
nucléaire, oil &gas, thermique, hydroélectricité.<br />
Elleest aussiunacteur de référence<br />
ensidérurgie, aérospatial, chimie,<br />
agroalimentaireetpharmacie.<br />
Cofely Endel, partenaire privilégié des<br />
industriels,améliore la performancedes<br />
installations de productiondeses clients<br />
et leur efficacité énergétique, tout en optimisant<br />
leur équation économique,grâce<br />
28 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
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loueurs dematériels > Logistique et manutention > GMAO > TMAO > EAM > Aides au diagnostic<br />
> NTIC > Traçabilité > Outils de mobilité > Énergies et utilités > Sécurité au travail > Contrôle<br />
> Qualification > Hygiène, santé > Ingénierie, conseil > Formation > Documentation technique<br />
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maintenance en production<br />
Àquelles problématiques êtes-vous<br />
confrontés au quotidien ?<br />
Lesattentesdenos clients, les exigences<br />
réglementaires et normatives imposent<br />
toujours plus de traçabilité. Nous devons<br />
rendre compte de notreactivité, de notre<br />
maîtrise des processus, de notre suivi<br />
qualitéque ce soit auprèsdenos clientsou<br />
des autoritésdesurveillance. Mais au-delà,<br />
nous recherchons àaméliorersans cessela<br />
performanceopérationnelle de noséquipes<br />
et àgarantirlasécuritédenos collaborateursainsi<br />
quedetousceux qui, de prèsou<br />
de loin, peuvent subirles conséquencesde<br />
notreactivité. Notremétierpasse donc par<br />
l’établissement d’un grandnombre de documents,<br />
de préparation, d’analyses de risque,<br />
de suivi, de validation, d’enregistrement…<br />
La réalisationdetousces documentsest<br />
génératrice d’uneactivitéchronophage.<br />
La documentationtechniqueaumomentde<br />
l’intervention pose égalementproblème;il<br />
n’estpas toujours commodedeladéplacer<br />
et parfois, malgré tout le soin apportéàson<br />
rassemblementpréalable, il arrive qu’elle<br />
ne soit pascomplètecequi nécessite un<br />
déplacementjusqu’aulocal destiné àson<br />
archivage. Tout cela génère énormément de<br />
tempssans valeur ajouté. Lessolutions de<br />
mobilité associées àdes applications développéesspécifiquementànotremétier<br />
de<br />
service àl’industrie facilitent l’accès àl’informationetàl’expertise.<br />
Et plus particulièrementenmatière de<br />
mobilité :quelles sont lescontraintes de<br />
vostechniciensdemaintenance ?<br />
mentsparticuliersouaux effets consécutifs<br />
de l’intervention.Àcelailconvientd’ajouterles<br />
différentesinterfacesqui consomment<br />
énormément de ressourceetvalider:<br />
la mise àdisposition deséquipements, les<br />
consignations, les autorisationsdetravail,<br />
les permis divers et variés,etc.<br />
Resterenseignercorrectementles documents<br />
opérationnels, par les bonnes<br />
personnes, au bonmomentetrien alorsne<br />
garantit vraiment quechacune des étapes<br />
soit chronologiquementrespectée (volontairementrarementmaisplutôt<br />
paroubli,<br />
par manque dedisponibilité des acteurs<br />
ou parmauvaiseconnaissanceduprocessus<br />
deréalisation). Par exemple, dans le<br />
planning deréalisation, nous pouvons<br />
avoir des points d’arrêt imposés par nos<br />
clients, le responsablequalité,leresponsable<br />
sécurité ouunorganisme certificateur<br />
mais aussi par le management de<br />
Cofely Endel. Les solutions de mobilité<br />
nous «libèrent »de ces contraintesassociées<br />
au support«papier »etfacilitent le<br />
respectdes processusderéalisationafin de<br />
garantir qualité, sécurité, sûreté.<br />
D’une manière générale, quelle place<br />
occupe la mobilité dans lesateliersde<br />
maintenance ?<br />
Il ne faut pas croire que les solutions de<br />
mobilité sont présentes dans tous les ateliers<br />
et les services maintenance. Néanmoins,<br />
elles commencent àapparaître car, tout<br />
d’abord,nousdisposons de magnifiques<br />
moyens de communication etensuite à<br />
un tarif raisonnable. Jemerappelle ily<br />
aplusdevingt ans j’ai utilisédes bipeurs<br />
TAM-TAM de Cegetel. Le principe était<br />
d’appeler un téléopérateur pour luidicter<br />
« Les solutions de mobilité<br />
se démocratisent. Ellesvont<br />
progressivementreléguer le papier<br />
aux archives, et êtrelesupport<br />
principal du suivi du travail, et<br />
de la communication. »<br />
Lesinterventions en maintenancenécessitent<br />
la mise en place d’une logistique<br />
importante.Ilfautdéplacer des pièces de<br />
rechange, des consommables et parfois<br />
dans des grandes quantités, desoutillages,<br />
des moyens de levage et de manutention,<br />
des moyens d’accès parfois monter ou<br />
descendretout cela pour des durées limitées<br />
dans le temps. Et commenousl’avons vu,<br />
il faut aussidéplacer unedocumentation<br />
(qui peut être conséquente), sans la salir<br />
ni la détruireoul’exposer àdes environnele<br />
message qu’il devait ensuite écrire<br />
et envoyer sur le numéro qu’onavait<br />
mentionné. L’équipe quirecevaitlemessage<br />
n’avaitpas d’autrechoix quedemerappeler<br />
depuis unecabinetéléphonique. Déjà,grâce<br />
àcette seuleinnovation, j’avaisamélioré très<br />
sensiblementlaréactivité de meséquipes de<br />
dépannage.Ensuite, il yaeules téléphones<br />
portables quiont aussiencore amélioré la<br />
qualitédenos services.<br />
Aujourd’hui, l’avènement des technologies<br />
numériques, associées àdes réseaux<br />
de communication, tant interne que par<br />
l’intermédiairedes grands opérateursdela<br />
télécommunication, la mise àdisposition<br />
surlemarchédematériels,robustes, adaptésaux<br />
pirescontraintes d’intervention et<br />
l’ensemble àdes prix quideviennentabordables,<br />
font queles solutions de mobilitése<br />
démocratisent.Elles vont progressivement<br />
reléguer le papier auxarchives, et être le<br />
supportprincipal du suividutravail,etde<br />
la communication.<br />
Quellestechnologies (oumoyens «rudimentaires<br />
»)utilisiez-vousauparavant ?<br />
Comme nous l’avons déjà abordé, le<br />
premier moyenétait le même quecelui que<br />
nosancêtresutilisaient:le papier.Àcela,<br />
s’estajoutélebipeur,letéléphone portable,<br />
ensuitelesmartphoneetlatablette PC qui<br />
sont une révolution fondamentale dans<br />
l’industrie. La tailledes écrans des tablettes<br />
actuelles permet de mettre àdisposition<br />
des documentstelsque des plans,des éclatésoudes<br />
modes opératoires complexes,<br />
ce quiétait impossiblejusqu’ici avec des<br />
écrans de téléphonesoudePDA.<br />
Quelsproblèmes posaient-ils (entermes<br />
de rapidité,dequalitédes interventions,<br />
de confortdetravail etc.) ?<br />
Le papier estunsupport exceptionnel qui<br />
arendu et rend encore de grands services.<br />
En grande quantité, il est plus difficile à<br />
utiliser (poids, temps de recherchepour<br />
identifier le bondocument…). Le technicien<br />
de maintenancenepeutpas se déplacer<br />
surles lieux d’intervention avec tous<br />
30 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
maintenance en production<br />
les classeursqui composentladocumentation<br />
technique (plan, schémas, etc.).<br />
De la même manière, lorsqu’il abesoin<br />
d’unepièce de rechange,ilperdbeaucoup<br />
de tempsàretrouverleconstructeur et les<br />
références. Quandbien même il possède<br />
les références, il doit aussisedéplacer vers<br />
tion de l’équipement et obtenir immédiatement<br />
unetéléassistance. Cela nous permet<br />
d’être plus réactif, d’accroître la compétence<br />
denos techniciens, d’améliorer la<br />
traçabilitéetlapréventiondes accidents.<br />
Argoïa estune solution d’optimisation des<br />
co-activités. Elle comprend un plan interactif<br />
identifiant toutes les autres entreprises<br />
en co-activitéssur le site (facteur de<br />
risque importantentermesdesécurité).<br />
Nous développonsaussi les échangesavec<br />
tous les typesd’équipements ou outillages<br />
industriels connectés comme les puces<br />
RFID. L’Opérateur Industriel Connecté<br />
estdéployé surnos activitésdeconstruction,demaintenance<br />
et de démantèlement<br />
industriel.Ilaétélauréat des Trophées de<br />
l’Innovation Engieen2015.<br />
Les applications disponibles les plus<br />
emblématiques sont lessuivantes :Nurse<br />
qui est le compagnon virtuel du technicien.<br />
Ill’accompagne numériquement à<br />
toutes les étapes de réalisationd’une interventionetceladès<br />
la phasedepréparation<br />
et d’ordonnancementjusqu’à la réception<br />
finaledel’intervention. Nous digitalisons<br />
le dossier d’intervention, les plans des<br />
bâtiments, des salles, des équipements, le<br />
mode opératoired’intervention, étapepar<br />
étape. Nosclients peuvent valideretsigner<br />
directement surlatablette àchaqueétape.<br />
TED estune solutiond’expertise àdistance<br />
et en temps réel dans l’usine, au pied de<br />
l’équipement,envisioconférence avec un<br />
expert enbase arrière. Nos techniciens<br />
peuventidentifier le bonexpertenfoncle<br />
magasin pour voir si la pièceest disponible.<br />
Si les difficultéscontinuent, il faut<br />
trouver lefournisseur qui dispose dela<br />
pièceetlancer le processusdecommande.<br />
La rapidité, la qualitéetleconfort ne sont<br />
pastoujours au rendez-vous. Lesnouveaux<br />
outils de mobilité permettent denous<br />
«libérer »decertaines contraintes et<br />
d’améliorerl’efficacité de la maintenance.<br />
Quellessolutionsutilisez-vous ?<br />
L’Opérateur Industriel Connecté estune<br />
innovation brevetéepar Cofely Endel. Il<br />
s’agit d’unesolutionunique,etàce jour non<br />
développée parles autres acteurs, de digitalisationdes<br />
métiersdeservice industriel.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015I31
maintenance en production<br />
Cessolutionssont-elles desoutils standardsque<br />
l’on trouve surlemarché,ou<br />
plutôt dessolutions «maison »?<br />
Nurse etArgoïa sont des solutions<br />
«maisons »que nous avons développées<br />
en fonction des besoins etdes<br />
contraintes del’industrie. Nous avons<br />
développé ces applications sur labase<br />
d’une expression des besoins denos<br />
équipes pour répondre àdes besoins<br />
très opérationnels.<br />
TED est une intégration deproduits et<br />
solutions sélectionnés sur lemarché,<br />
interfacée àune base d’experts de Cofely<br />
Endel. Nous pouvons garantir ànos<br />
intervenants un fonctionnement de l’expertise<br />
àdistance dans 100 %des cas et<br />
des configurations industrielles et cela<br />
sans difficulté decommunication.<br />
Plus précisément, pourquoi avoirvousmêmes<br />
développédes outils spécifiques ?<br />
Qu’est-cequi manquait auxsolutionsdu<br />
marché ?<br />
Les solutions du marché ne répondaient<br />
pas ànos attentes et sont le plus souvent<br />
rattachées àune GMAO. Chaque éditeur<br />
de GMAO adéveloppé sa propre solution<br />
de mobilité pour l’industrie etle<br />
tertiaire. Nous avons donc voulu des<br />
applications qui nesoient pas dépendantes<br />
de telle outelle solution de<br />
GMAO etqui soient potentiellement<br />
compatibles avec toutes les GMAO et<br />
plus globalement aux différents systèmes<br />
d’informations denos clients. L’avenir<br />
est àl’interopérabilité des outils etdes<br />
applications. Nous pouvons aussi fonctionner<br />
enparallèle delaGMAO denos<br />
clients lorsque ceux-ci ne veulent pas<br />
d’interconnexions compte tenu de leur<br />
politique desécurité informatique.<br />
Comment utilisez-vous ces outils ?<br />
Existe-t-il des règles d’utilisation et<br />
desbonnespratiques àrespecter pour<br />
chaque type de matériel ?<br />
Nous avons développé un équipement<br />
adapté comprenant un harnais etun<br />
casque antibruit afin d’utiliser TED en<br />
« Le smartphone et la tablette<br />
PC quisontune révolution<br />
fondamentale dans l’industrie »<br />
toute sécurité etdans debonnes conditions<br />
deconfort et d’échanges audio<br />
et vidéo pour nos opérateurs etnos<br />
experts.<br />
Concernant les tablettes PCutilisées<br />
nous avons sélectionné des produits du<br />
marché très robuste et si l’environnement<br />
le nécessite, il existe aussi des produits<br />
ATEX.<br />
Ces outils font-ils toujours preuve de<br />
fiabilité ?Ya-t-ildes risques d’incertitudesvoire<br />
d’erreurs ?<br />
La fiabilité deces outils est la même que<br />
celle des autres solutions informatiques<br />
en mobilité. La fiabilité dépend aussi<br />
grandement delaqualité des informations<br />
renseignées par les différents intervenants<br />
comme pour le fonctionnement<br />
avec le papier.<br />
Quelles sont leserreurs d’utilisationà<br />
ne pascommettre ?<br />
Le plus grand défi posé par ces solutions<br />
demobilité est celui del’indispensable<br />
transformation des modes<br />
d’organisation et des méthodes d’in-<br />
« Avanttout, il est<br />
essentiel de chercher à simplifier<br />
tous les processus en s’appuyant<br />
sur ces nouveaux outils<br />
de mobilité »<br />
tervention pour obtenir tous les gains<br />
qu’elles permettent :sécurité, qualité,<br />
productivité, traçabilité.<br />
Les bénéfices de l’utilisation des outils de<br />
mobilité sont nombreux. D’une part, ces<br />
outils permettent d’optimiser les interventions<br />
:rapidité, productivité, qualité,<br />
sécurité et suivi des avancements, éviter<br />
l’arrêt industriel encas d’anomalies non<br />
identifiées aupréalable pouvant représenter<br />
une perte de centaines de millions<br />
d’euros. D’autre part, leur utilisation<br />
améliore l’allocation des ressources.<br />
Étant donné la rareté de ces métiers,<br />
cette optimisation du temps permet de<br />
mieux allouer les ressources nécessaires<br />
aux différentes interventions.<br />
Que conseillez-vousaux responsables<br />
de maintenancequi souhaitentselancer<br />
dans lesoutilsdemobilité ?<br />
Mes conseils pour l’utilisation des outils<br />
de mobilité sont les suivants :bien<br />
entendu, il faut d’abord s’assurer que<br />
l’on peut utiliser un réseau de communication<br />
(3ou4G, Wifi…), ensuite<br />
redéfinir les différents process liés àla<br />
maintenance enintégrant ces nouveaux<br />
outils. Il convient aussi de numériser<br />
toute ladocumentation opérationnelle.<br />
Pour finir, ilest important dene<br />
pas oublier de former les utilisateurs et<br />
de les accompagner. Les jeunes générations<br />
utilisent facilement ces nouveaux<br />
outils mais cen’est pas lecas des générations<br />
qui sont nées avant l’ère des smartphones.<br />
Mais mon plus grand conseil<br />
est dechercher surtout àsimplifier<br />
tous les processus ens’appuyant sur ces<br />
nouveaux outils. ●<br />
Propos recueillis<br />
par Olivier Guillon<br />
32 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
GMAO CORIM : QUALITÉ,SÉCURITÉ, TRAÇABILITÉ.<br />
Vous êtes exigeants.Nous aussi.<br />
TRAÇABILITÉ<br />
Suivi des lots,<br />
Signatureélectronique,<br />
norme FDA21,<br />
CFR PART 11.<br />
SÉCURITÉ<br />
Réglementation ATEX,<br />
autorisation de travail,<br />
permis de feu...<br />
QUALITÉ<br />
Identification des<br />
zones sensibles,suivi<br />
du plan de prévention.<br />
HABILITATION<br />
Contrôle compétences,<br />
gestion de la<br />
sous-traitance,<br />
conformité<br />
fournisseurs.<br />
CONFORMITÉ<br />
Suivi des contrôles<br />
réglementaires,<br />
ISO 9001, ISO 14001.<br />
HYGIÈNE<br />
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versions pour les métiers de l'indutrie, des services et<br />
du tertiaire.<br />
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àlachimie/pharmacie assure lesuivi technique,qualité,<br />
sécurité, environnement etfinancier de votre activité<br />
maintenance : gestion des contrôles réglementaires,<br />
normes IFS et FDA, traçabilité et conformité des<br />
fournisseurs, traçabilité des interventions, suivi des lots,<br />
consignes de sécurité (permis de feu,permis de fouille…).<br />
Outrelatraçabilitédelavie de voséquipements,CORIM<br />
Progress garantit une optimisation des stocks et une<br />
réduction des coûts, une planification et un suivi de<br />
l’activitéperformant.<br />
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financière delamaintenance, CORIM Progress est la<br />
solution incontournable pour le pilotage de l'activité<br />
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management<br />
déployerl’outil gMao<br />
à traversune gestion<br />
multisites<br />
Lesecteur de la gestiondelamaintenance<br />
assistée par ordinateur<br />
(GMAO) évolue très vite, àl’image<br />
du monde informatique etdu<br />
numériqueengénéral, plus rapidementd’ailleurs<br />
quelesecteur de la maintenanceindustrielle<br />
en lui-même. Mais il faut admettre<br />
queles évolutions technologiques, si elles ont<br />
pour but de stimuler la demande parl’offre,<br />
sont contraintesdesuivrelaconjoncture<br />
industrielle et les grandes tendancesqui la<br />
rythment au fil desannées. Si le marché de la<br />
GMAOest arrivé àmaturité, il n’en reste pas<br />
moinssoumisàune fortemutationliéeen<br />
grande partie àladéferlantedesolutions de<br />
mobilité,répondant auxbesoins destechniciensdemaintenance<br />
d’établir –demanière<br />
simple et rapide –des rapports précisd’intervention<br />
de maintenancedirectement au<br />
pied de la machineetainsi enrichir l’historiquedechaqueéquipement.<br />
Mais àces besoinss’est ajoutéelavolonté de<br />
bonnombre d’entreprisesd’optimiserleurs<br />
politiques de maintenanceafin de réduire,<br />
notamment, les coûts liés aux stocks de<br />
pièces détachées et de mieux suivre leurs<br />
installations ainsique la qualitédes interventions.<br />
Pour les plus grandes d’entre<br />
elles, la GMAOetledéploiementdel’outil<br />
àtravers différents sitesdeproduction<br />
et leursservices de maintenance, leur ont<br />
permis d’améliorer considérablement la<br />
fiabilité de leurséquipements et de réduire<br />
le curatif auprofit de la maintenance<br />
préventive et conditionnelle…comme en<br />
témoignent troisreportagesréalisés dans<br />
des secteursd’activitétrèsdifférents :l’aéronautique,les<br />
dispositifs médicauxetl’acier.<br />
OlivierGuillon ●<br />
36 Une GMAO commune pourune dizaine de sites<br />
40 Un déploiementmultisitechez Turbomeca<br />
46 Une même GMAOpour lessites suisse et françaisdeStryker<br />
49 La suitelogicielleGMAOetQHSEdeDSDSystem au servicedel’industrie 4.0<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015I35
management<br />
dossier gmao<br />
en application<br />
Une gMAOcommune<br />
pour une dizaine de sites<br />
et de la partie électrique. Auparavant, le<br />
champd’actionduchefdeprojet concernait<br />
égalementl’ancien outil de GMAO, la<br />
solutionCarlMaster qui, malgré les avancées<br />
–àl’époque –decette solution, n’était<br />
pasutilisée au maximum de sescapacités.<br />
C’esttout naturellementque la direction<br />
de l’usinerémoise afaitappel àses compétences<br />
pour meneràbien l’implémentaentre2013et2015,pas<br />
moins de dixsites de production de la branche sscd’arcelormittal se<br />
sontdotésd’unenouvelle solution de gmao. contrairement aux outils du passé (de pluspetite<br />
envergure)qui enfermaientchaque site dans son propresystème de gestion de la maintenance,<br />
la solutiondegmaonouvellement déployéepermet aux différentes usines d’échanger surles<br />
retoursd’expérienceetd’augmenterlapart de préventifdansl’ensemble desinterventions.<br />
ArcelorMittal AM/NS Calvert<br />
Dans lalogique d’harmoniser<br />
les sites d’ArcelorMittal, le<br />
groupeachoisideles équiper<br />
d’une solution commune de<br />
GMAO. Basé àReims, AnthonyMeurin,<br />
chef de projet ausein des services techniques<br />
pour la brancheSSC France (Steel<br />
Service Centres), est encharge del’automatisme<br />
industriel, de l’informatique<br />
tion d’unenouvellesolutiondeGMAOet<br />
sondéploiementsur les neuf autres sites<br />
de production français de la brancheSSC.<br />
Quelle estlaraisondecegrand tournant ?<br />
La volonté expriméeen2012 parladirection<br />
nationale delamaintenance d’uniformiser<br />
les donnéesetles informations<br />
de l’ensemble des interventionsdemaintenanceausein<br />
d’un seul et même outil ;<br />
36 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
dossier gmao<br />
management<br />
Anthony Meurin,<br />
chef deprojet au<br />
sein des services<br />
techniques<br />
pour la branche<br />
SSC France<br />
d’ArcelorMittal<br />
l’objectifétant notammentd’optimiserla<br />
fiabilité et la disponibilitédes équipements<br />
ainsique de réduireles coûtsdemaintenance.<br />
«Les grands groupes mondiaux tels<br />
qu’ArcelorMittal cherchentenpermanenceà<br />
se réorganiserpouraméliorerleursprocess,<br />
indique AnthonyMeurin. Auparavant,les<br />
directionstechniques françaises travaillaient<br />
indépendammentles unes des autres. La<br />
direction nationaleadoncchoisidecréer<br />
un ensemble àlafoisglobal et cohérent ».<br />
« Les grands groupes mondiaux<br />
tels qu’ArcelorMittal cherchent<br />
en permanence à se réorganiser<br />
pouraméliorer leursprocess. »<br />
UN OUTIl gMAODEvENU<br />
vIEIllIssANT ET PAsbIEN UTIlIsé<br />
Premier site historique deCarl Master,<br />
Reims exploite l’outil de GMAO depuis<br />
une dizaine d’années afin d’assurer la<br />
traçabilité des équipements (représentant<br />
environ200 références) et le suivides<br />
opérations demaintenance préventive,<br />
d’analyser et de diagnostiquer les pannes<br />
ou encore de gérerl’interfaceSAP de l’entreprise.<br />
«Mais l’outil était mal exploité<br />
car ila,aufinal, été mis en place avant<br />
toutpoursuivreles interventionsdemaintenance<br />
curative,etplusparticulièrement<br />
lesordresd’interventionetles tempspassés<br />
sur chaque opération, concède Anthony<br />
Meurin. Justifierletemps de travaildenos<br />
techniciens étaitàl’époquejugéprioritaire<br />
toutcomme la gestion descoûts internes ».<br />
« Le projet étaitambitieuxmais<br />
il nous apermis de mettreenplace<br />
une GMAOtrèsperformante<br />
et de la pérennise.r »<br />
Avec plusieurs dizaines de milliers d’interventions<br />
effectuées sur les quelque<br />
soixante-quinze ponts roulants, les<br />
compresseurs, les dérouleuses detôles,<br />
les refendeuses, un laminoiretles unités<br />
àfroid pour latransformation àfroid<br />
ainsi que les outils detraitements ther-<br />
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Wong, December 22, 2014. Gartner does not endorse any vendor, product or service depicted in its<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015I37
management<br />
dossier gmao<br />
Le service maintenance réalise plusieurs dizaines de milliersd’interventions chaque année<br />
miques, le servicedemaintenance réunit<br />
àReimsprèsdevingt-cinqpersonnes pour<br />
des tâches de maintenancecurative mais<br />
aussi –et surtout –préventive, auxquels<br />
s’ajouteunpôledédié auxméthodes et aux<br />
projets venant en soutien de la maintenance<br />
;mais Reims, comme chacun des<br />
autres sites, en disposantdesapropresolution<br />
de GMAO, avaitunbesoindeplusen<br />
plus pressantd’échanger sesinformations<br />
et sesretours d’expérience,enparticulier<br />
La direction adécidé en 2012 d’uniformiser<br />
les données et les informations<br />
de l’ensemble desinterventions<br />
de maintenancedans un seul outil<br />
surdes plans de préventiféquivalents lorsqu’ils’agitd’équipements<br />
similaires. Autre<br />
problématique,celle desstocks ;«le coût<br />
d’exploitation des stocks nous apoussé à<br />
réfléchir sur des solutions permettant de<br />
pouvoirstocker certainespiècesdansunseul<br />
endroitpourl’ensembledes sites, de savoir<br />
où ellessesituent exactement et de lestransférersibesoin<br />
».<br />
« Il n’yapas si longtemps,<br />
nous travaillions à partir<br />
d’unebase papier. »<br />
Par ailleurs, Anthony Meurin souhaitait<br />
pérenniser l’outil dans le temps.<br />
Pour cela, ildevait semontrer àlafois<br />
convivial etsimple d’utilisation. Enfin,<br />
la GMAO devait mettre davantage l’accent<br />
sur le préventif. Celui-ci comprend<br />
notamment lecontrôle dethermographie,<br />
legraissage, lecontrôle des balais<br />
en raison de l’importantparcdemoteursà<br />
courant continu, l’analysedes huiles pour<br />
les réducteurs etautres tâches plus standard<br />
;«auparavant,ilyalongtemps, nous<br />
utilisions encore du papier avec descartesà<br />
trous !C’est terminédepuisdes années mais<br />
nous travaillions encore àpartird’une base<br />
papier », déplore le chef de projet. Il est<br />
donc devenu urgent d’intégrer le préventif<br />
dans un outil puissant de façon àêtre<br />
assuré par les opérateurs deproduction<br />
(pour lamaintenance de niveau 1) ;une<br />
manièredefaire entrer la GMAOdans le<br />
cadred’une démarcheWorld ClassManufacturing<br />
(WCM) mise en place dans l’entreprise.<br />
OblIgATION DE RésUlTATs<br />
Unefoisl’équipeprojetconstituéeautour<br />
d’Anthony Meurin (et composée des<br />
responsables de maintenance issus des<br />
différents métiers*, assistés àl’occasion<br />
de quelques spécialistescomme SAP), le<br />
groupedetravail afaitletourdumarché<br />
où pasmoins d’unecinquantained’outils<br />
de GMAOétait en lice.Bien sûr, le choix<br />
s’esttrèsviteresserréautourdequelques<br />
solutions en fonction des exigences d’ArcelorMittal,<br />
àsavoir:un outil full Web,<br />
multisite, pouvantfacilements’interfacer<br />
avec SAP, convivial et multilingue, pour<br />
anticiper d’éventuels développements<br />
européens. Mis en service en2013, l’outil<br />
Carl Source ad’abord ététesté àReims<br />
avantd’êtreprogressivement déployé dans<br />
38 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
dossier gmao<br />
management<br />
outre l’usine pilotedereims,les dixsites de production<br />
françaisconcernéspar le déploiementdecarlsource<br />
sontles suivants:<br />
• Reims (deux sites)<br />
• Saint-Nazaire<br />
• Ottmarsheim (Haut-Rhin)<br />
• Pontcharra(Isère)<br />
• Woippy<br />
• Bruyère/Oise (Val-d’Oise)<br />
• Denain (Nord)<br />
• Gray (Haute-Saône)<br />
• Montataire(Oise)<br />
les autres sites français. « C’était primordial pour nous, d’autant<br />
que sur certains sites, il afallu refondre tout lepréventif,<br />
révèle le chef de projet. Le projet étaitambitieux mais il nous a<br />
permis,grâce àson importantpérimètre,demettreenplace une<br />
GMAOtrèsperformanteetdelapérenniser ;c’estcrucial pour<br />
le groupecar la GMAOreprésenteunoutil centraldecertification<br />
:nousavons en effet uneobligationderésultats et nonplus<br />
seulement de moyens ».<br />
Et desrésultats, il en estquestion !Ceux de la GMAOdeCarl<br />
Softwarefontétatd’une véritablesimplicité d’utilisationetd’un<br />
accès rapide auxdifférents espaces de travaildédiés :«en deux<br />
clics, on sait où on en est !», résume AnthonyMeurin, quiajoute<br />
que Carl Source «répond ànos objectifs dedépart ». Tout le<br />
préventifest désormais intégrédans le logiciel, auquel s’ajoutent<br />
les contrôles périodiques qu’ilest désormais aisé de gérer. C’est<br />
le caségalement lesactions menées en matièredecorrectif et<br />
des interventionsdemaintenance curative.Enfin,laGMAO,<br />
et c’estlàl’undeses rôles premiers,apermisdesupprimer la<br />
demande d’intervention papier.Unchangement (culturels’il<br />
en est) quiexigetoutefoisunvraitemps d’adaptation pour les<br />
collaborateurs, « et qu’ilnefautpas sous-estimer », averti toutefois<br />
AnthonyMeurin… N’oublions pasque même avec la meilleuresolution,<br />
le management humain primetoujours dans la<br />
réussite d’un telprojet.<br />
*Les différents métiersenquestionvontdel’automobileàla<br />
transformation en passantpar les activitésdeparachèvement.<br />
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PRODUCTION &MAINTENANCE • N°51 • octobre2015I39
management<br />
dossier gmao<br />
retour d’expérience<br />
Undéploiementmultisite<br />
chez Turbomeca<br />
À partir des années 2005-2006, le motoriste adécidé de reconsidérerlepositionnement<br />
de la maintenancedes moyens de production de manière à répondre à l’évolution de son<br />
organisation industrielle. cettetransformation estpasséepar la mise en cohérenceet<br />
l’harmonisation des pratiques, et notamment par la remise à plat de la problématique<br />
«gmao » et du déploiement d’une nouvellesolution commune, pleinement exploitée<br />
par des équipes de maintenanceaux compétences fortes.<br />
Assurer le suividepas moinsde<br />
1200 équipementsdeproduction,dontprèsde250<br />
moyens<br />
stratégiques, n’est pas une<br />
mince affaire, surtout lorsque l’outil de<br />
productionest répartiàtraverstroissites :<br />
Bordes (Pyrénées-Atlantiques), Tarnos<br />
(Landes) et Buchelay (dans les Yvelines,<br />
site quisuccède àcelui de Mézières-sur-<br />
Seine). Qu’il s’agisse deJérôme Dufort,<br />
responsable <strong>Maintenance</strong> Centrale, ou<br />
de Cécile Menini, ingénieur méthodes<br />
maintenanceetréférentGMAO, tous s’accordentàdireque<br />
le leader mondialdans<br />
le domainedes moteursd’hélicoptères est<br />
aujourd’hui confronté àune complexité<br />
de la gestiondeson parc d’équipements,<br />
lesquels peuvent en outre fortementvarier<br />
©Studio Pons<br />
Usinage de pièces dans l’usineTurbomeca de Bordes<br />
40 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
dossier gmao<br />
management<br />
d’un site àl’autre.C’est ainsiqu’en 2005 a<br />
étécréée unenouvellefonction –lamaintenancecentrale–dont<br />
le but étaitde«mieux<br />
structurerlamaintenance en l’organisant<br />
autourdel’outil industrieletdes méthodes<br />
communes, souligne Jérôme Dufort. De<br />
plus,lamaintenance centrale apourbut de<br />
fédérerl’activitédemaintenance opérationnelleautourd’unoutil<br />
de GMAOcommun<br />
auxusinesdeBordes, Tarnos et Buchelay ».<br />
Il faut direque les troisstructuresn’avaient<br />
pas non plus la même expérience de la<br />
gestion delamaintenance assistée par<br />
ordinateur. Leplus petit site, Buchelay,<br />
abritait égalementlapluspetiteéquipede<br />
maintenance (cinqpersonnes àl’époque<br />
sursitedeMézières avantd’êtretransféré<br />
àBuchelay il yaquatreans)etnedisposait<br />
pasdesolutiondeGMAO. Quant aux<br />
deux autres entités implémentées dans<br />
le sud-ouest (Bordes et Tarnos*), leurs<br />
équipes demaintenance travaillaient à<br />
partir de logiciels vieillissants développéspar<br />
uneSSIIlocaleetqui ne communiquaientpas<br />
entreeux ;ces solutions ne<br />
pouvaient dès lors pas faire l’objet d’un<br />
déploiementmultisite, déploiementpourtant<br />
devenu nécessaireetqui apoussél’entreprise<br />
àmener en 2007 uneréflexionsur<br />
l’implémentation d’uneGMAOcommune.<br />
lA gMAO, UN OUTIl<br />
COMMUNMIs EN PlACE PAR<br />
ET POURlEs TEChNICIENs<br />
DE MAINTENANCE<br />
Le choix dumotoriste s’est porté en<br />
mars 2008 sur une solution commune<br />
aux trois sites. Répondant parfaitement<br />
auxcahiersdes charges, mais aussijugée<br />
parl’équipeprojet (composée des équipes<br />
maintenance dechacun des trois sites)<br />
particulièrement intuitive, c’est la solution<br />
OptiMaintd’Apisoftqui aété choisie<br />
parmid’autreslogiciels concurrents. « Nos<br />
exigences étaientclaires :disposerd’unoutil<br />
commun aux trois sites, pas trop lourd à<br />
utiliser, tout enn’étant, bien entendu, pas<br />
trop onéreux », énumère Cécile Menini.<br />
Mais ce n’estpas la seuleraisonduchoix<br />
de Turbomecapourlasolutiond’Apisoft:<br />
« la GMAO nous aide aussi àprouver et<br />
tracernos actionsdemaintenance préventive<br />
alorsque celles-ciétaient plus ou moins<br />
formalisées.Lepréventif étaitbienréalisé<br />
surnos équipementsmaisc’était difficile à<br />
démontrer. Ce n’estpluslecas puisquenos<br />
gammes (entre 800 et 900) sont intégrées<br />
dans la GMAO ».<br />
L’équipe de la <strong>Maintenance</strong> centrale<br />
comprend aujourd’huiquatrepersonnes à<br />
la fois en chargedelagestion des contrats,<br />
Fiche d’équipement<br />
SolutionOptiMaint sur smartphone<br />
des achats, de la définition d’un référentiel<br />
s’appuyant surlepartage des méthodes<br />
et des outilscommuns,dontfaitpartiela<br />
GMAO.<br />
Une équipe projet s’est donc constituée<br />
autour d’unepersonnedechaqueéquipe<br />
de maintenanceappartenant àchacundes<br />
troissites.Leresponsablemaintenance de<br />
Buchelay aparticulièrementcontribué à<br />
l’étude et àl’analyse en étantlesitepilote<br />
pour le déploiement ;«on avaitdéjà eu le<br />
tempsdetester lasolutionetd’entirer un<br />
premierretourd’expérience,insiste Jérôme<br />
Dufort ; cela nous apermisd’affiner l’outil<br />
et d’allerplusloinentravaillantdavantage<br />
surl’arborescence,lacodification et l’identificationdes<br />
équipements. »<br />
UNE IMPlICATION TOTAlE<br />
DU PERsONNEl<br />
DE MAINTENANCE<br />
Ce quiaégalementpesédans la balance<br />
de l’éditeur nantais (plus précisément<br />
installé àCarquefou, enLoire-Atlantique),<br />
c’est sacapacité àrépondre aux<br />
besoins, comme entémoigne Cécile<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015I41
management<br />
dossier gmao<br />
Fiche d’équipement<br />
Arbre de défaillance<br />
Menini :«la prise en compte des<br />
besoins des clients àtravers un<br />
forum de discussion est bien réelle<br />
chez Apisoft. L’éditeur fonctionne à<br />
partir de la remontée desinformations<br />
des utilisateurs. Ainsi, en fonction<br />
d’un nombre suffisant dedemandes,<br />
Apisoftest en mesure de faireévoluer<br />
aisément sessolutions ». Enfin, selon<br />
les membres de l’équipe projet, l’accompagnement<br />
de l’éditeur auprès<br />
de Turbomeca s’est révélé déterminant<br />
pour mener àbien la mise en<br />
œuvre d’OptiMaint, tant auniveau<br />
des paramétrages que delaformation<br />
du personnel.<br />
Mais ne nous ytrompons pas. Un<br />
tel outil n’aurait eu que peu d’impact<br />
sans l’implication dupersonnel<br />
de maintenance. Leur manière<br />
d’utiliser sérieusement le système<br />
et de l’exploiter apermis d’améliorerlecontenu<br />
descompte-rendudes<br />
interventions ;«ce sont les équipes<br />
opérationnelles qui ont fait decet<br />
outilcequ’il estaujourd’hui,s’enthousiasme<br />
JérômeDufort. Au total,nous<br />
sommes parvenus en partie grâce au<br />
travaildenos équipes, ànousappuyer<br />
sur la GMAO et àaccroître le nombre<br />
de gammes tout en augmentant le<br />
taux de réalisations depréventif ;ce<br />
Ne nousytromponspas.<br />
Un tel outil n’auraiteuque peu<br />
d’impact sans l’implication<br />
du personneldemaintenance<br />
quiacontribué àréduirelapartducuratif,<br />
et le nombre d’arrêts subis ».<br />
L’équipe projetregrettenéanmoins de ne<br />
pas avoir pu prendre en compte, dès le<br />
démarrage du projet, d’autres secteursde<br />
Bien d’équipement<br />
l’entreprise, enparticulier les moyens généraux<br />
et les bancsd’essais, lesquelsreprésentent<br />
une part non négligeable duparc etdont les<br />
opérationsd’entretien et la maintenancesont<br />
primordiales du fait du caractère stratégique<br />
de tels équipements dans le développement<br />
des moteurs. « Nous n’étions pas encore prêt<br />
àintégrerces services,d’autantque le déploiement<br />
de la GMAOest déjà un projet compliqué<br />
àmener ». C’estdésormais chose faitepuisque<br />
la solutionaété déployéeauniveau des bancs<br />
d’essais et des moyens généraux.<br />
42 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
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Les essais aggravés :<br />
management<br />
dossier gmao<br />
Globalement, les résultats sesont révélés concluants car<br />
outre l’augmentation delapart depréventif face au curatif,<br />
Turbomeca est parvenu àresponsabiliser et àrendre<br />
autonomes ses équipes demaintenance autour des moyens<br />
de production, delasimple intervention àlagestion de la<br />
commande de la pièce. Au total, cenesont pas moins de<br />
deux-cents personnes utilisent lasolution OptiMaint. En<br />
effet, les services de maintenance des bancs d’essai moteur<br />
en France et dans les filiales et les moyens généraux avec<br />
leurs prestataires seservent de la même GMAO. Une solution<br />
qui apermis d’apporter delacohérence dans la mise<br />
en pratique des opérations demaintenance afin de contribuer<br />
àlaperformance de la production. Prochaine étape en<br />
vue, lamobilité.<br />
*Les services maintenance deBordes et de Tarnos sont<br />
respectivement composés de trente-deux et vingt-trois<br />
personnes.<br />
OlivierGuillon ●<br />
le quotidien des services<br />
maintenancedes moyens<br />
industriels de turbomeca,<br />
en quelques mots<br />
Sur lessites de Bordes, TarnosetBuchelay, lestechniciens de<br />
maintenanceassurent à la fois lesopérations de maintenance<br />
préventiveetcurative. Le préventif consiste essentiellement au<br />
contrôle géométrique des machines-outils capables d’usiner<br />
des pièces une toléranceaucentièmevoireaumicron, ainsi<br />
qu’au niveau de l’analysevibratoire. Dans le domaine de la<br />
maintenancecurative, les équipes interviennentnotamment sur<br />
lesbroches, ycomprisles plus complexes. Chaque intervention<br />
fait l’objet d’uneanalyseaidant ensuiteaudiagnostic des<br />
machines afindelimiter au maximum lespannes et lesarrêts<br />
de production. Quant à la <strong>Maintenance</strong>centrale, elleest chargée<br />
d’apporter des méthodes et des outils afindemener à bien les<br />
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management dossier gmao<br />
reportage<br />
UnemêmegMAO<br />
pour lessites suisse<br />
et français de Stryker<br />
au matériel équipant les salles blanches<br />
en passantpar les pièces mécaniques, les<br />
dispositifs médicaux etles composants<br />
destinés àêtre implantés dans le corps<br />
humain. C’estsur ce marché quel’Américain<br />
Strykers’est spécialisé.«Sur lessites<br />
suisse et bordelais, nous sommes positionnéssur<br />
leséquipementsdestinésàlacolonne<br />
vertébrale,précise Séverine Furrer,PMO<br />
chez Stryker. Plus récemment, nous produisons<br />
desimplantspourdifférentes partiesdu<br />
corpsainsi quedes implants orthopédiques ».<br />
Les deux sites enquestion –Cestas,<br />
près de Bordeaux, et La Chaux-deles<br />
filiales suisse et bordelaise du spécialiste américain<br />
des implantsont décidé d’organiser la maintenanceautour<br />
d’un outil de gmaocommun.l’objectif étant de rationaliser<br />
et d’optimiser lesopérations de maintenancemais aussi<br />
de lestracerauplus près et d’améliorer l’historique des<br />
interventions.<br />
Lesecteur du médicalest en pleine<br />
croissance ;certesmoins remarquable<br />
queles rythmeseffrénés<br />
de l’aéronautique mais les perspectivesdémographiques,<br />
marquées par<br />
le vieillissement despopulationsdes puissances<br />
occidentales mais aussil’augmentation<br />
du pouvoir d’achatdes pays émergents,<br />
stimulent unmarché qui n’acessé de se<br />
soumettreàdes réglementationsdeplus<br />
en plus contraignantes en matièredetraçabilité<br />
et de qualité des produits. Et ces<br />
produits font l’objetd’une grande variété,<br />
allant des vaccins etdes médicaments<br />
Usine de La Chaux-de-Fonds(Suisse)<br />
Fonds, en Suisse –fonctionnent tous<br />
les deux en 3-8 et en 2-8 pour la maintenance<br />
;«nous n’effectuons pas d’arrêt<br />
programmé demaintenance. Ensuisse,<br />
le responsable maintenance gère une<br />
équipe de trois personnes pour un effectiftotal<br />
de 120 collaborateurs ;ilssontau<br />
nombre de huit àCestas pour une usine<br />
qui emploie près de 350 personnes ».<br />
Les équipes assurent des opérations de<br />
maintenance curative et préventive de<br />
niveau 2, le préventif de niveau 1étant<br />
réalisé par les équipes deproduction ;<br />
celui-ci concerne les contrôles les plus<br />
simples (hebdomadaires), en particulier<br />
aumoment delamise enroute et<br />
de la chauffe des machines. Assuré par<br />
le service demaintenance, lepréventif<br />
deniveau 2concerne quant àlui des<br />
opérations plus complexes ;parmi eux<br />
figurent denombreuses machines-outils<br />
et autres centres d’usinage, des machines<br />
destinées àlafinition (sablage, marquage<br />
laser, assemblage…), sans oublier une<br />
machinelessivielle –équipementessentiel<br />
dans l’industrie dumédical –ouencore<br />
46 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
dossier gmao<br />
management<br />
des équipements d’emballage en–ou<br />
hors –salles blanches. Quant aucuratif,<br />
il se déclenche dès qu’un opérateur de<br />
production lance une demande d’intervention(DI)laquelle,<br />
unefoisvalidéepar<br />
son supérieur hiérarchique (en fonction<br />
de son caractère d’urgence) et le service<br />
maintenance, se transforme en«ordre<br />
de travail »et peut entraîner unarrêt de<br />
production. « La part entrelepréventif et<br />
le curatif est similaire auniveau del’impact<br />
financier (pas au niveau des temps<br />
d’intervention où le curatif prend largement<br />
le dessus) –celle-ci étant respectivement<br />
d’environ47-53 % », précise Séverine<br />
Produits finis<br />
Usine de Cestas(France)<br />
Furrer,qui ne manque pasderappeler la<br />
volonté quenourritStryker de réduirela<br />
part de curatif.<br />
lE bEsOIN D’hARMONIsER<br />
lEs sITEs sUIssE<br />
ET bORDElAIs<br />
L’arrivée denouveaux équipements, en<br />
particulier dans le site de La Chauxde-Fonds<br />
qui avulejour ilyadix ans,<br />
nécessite un travailimportant de qualification<br />
pour être validésavant leur mise en<br />
production ;Stryker, comme tout fabricant<br />
dans le domainemédical,doit inévitablementmontrer<br />
–etdémontrer –qu’il<br />
estbien en mesure de maintenir seséquipementsdans<br />
le tempsetselon les règles<br />
établies. Pour cela,maisaussi pour rationaliserles<br />
travauxdemaintenance,ilétait<br />
importantpourles deux sitesdes’équiper<br />
d’une solution deGMAO, « d’autant que<br />
le site suisse n’en possédait pas encore et<br />
queceladevenaitindispensable du fait de<br />
la croissance de l’usine, et que lasolution<br />
de GMAOimplémentée àCestasprésentait<br />
des difficultés, notamment enmatière de<br />
traçabilité et de validation desdocuments.<br />
On ne pouvait en effet pas présenter àun<br />
auditeurles données de cet outil, puisqu’il<br />
n’étaitlui-mêmepas validé (nerépondant<br />
pasaux exigences desnormesFDA 21 CFR<br />
820) ;laGMAOétait donc officieusement<br />
utiliséecequi nous aidait certes àréaliser<br />
nos interventionsmaisposaitunproblème<br />
évident face àunaudit ».<br />
Àces problématiques s’ajoute la volonté<br />
de Stryker dedisposer d’une même<br />
GMAO enFrance etenSuisse. L’avantage<br />
d’appartenir àungroupe de20000<br />
personnes, qui plus est américain (et<br />
donc bien souvent, quoi qu’on en dise,<br />
en avance sur les méthodes de management<br />
et les outils employés), c’est de<br />
pouvoir aisément s’inspirer de ce qui<br />
se fait ailleurs. « Les sites de production<br />
américains étaient déjà équipés d’Infor<br />
EAM, cequi nous apermis d’aller voir<br />
chez eux comment fonctionnait cet outil<br />
en condition réelle, sesouvient Séverine<br />
Furrer. Il existait aussi une solution intéressante<br />
utilisée en Irlande, mais le support<br />
étaituniquementdisponibleenanglais,ce<br />
quiauraitinévitablementposéproblèmeà<br />
un bondenos collaborateurs d’autant que<br />
nous souhaitionsimplanter un outilconvivial<br />
et facilement utilisable ».<br />
En 2013, l’équipe de Séverine Furrer,<br />
passée de Material manager àchef de<br />
projets (PMO), se voit confier le projet<br />
et obtenir le budget nécessaire pour<br />
réunir les compétences etserendre aux<br />
États-Unis. En fin d’année, l’équipe amis<br />
environ six mois pour faire son choix et<br />
s’orienter vers lasolution d’Infor EAM,<br />
avant d’enassurer toute laplanification<br />
pour une échéance très ambitieuse :<br />
Équipements et production<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015I47
management<br />
dossier gmao<br />
« nous nous étions fixé un objectif serré<br />
en voulant basculer nos deux sites sur<br />
Infor le 1 er janvier 2015, concède Séverine<br />
Furrer. Cette date claire etimpérative<br />
nous arrangeait aussi beaucoup mais<br />
c’étaitsanscompter lesinnombrablestests<br />
logicielsetles validationsinhérentes ànotre<br />
cœur d’activité ».<br />
lE ChOIxD’INfOR<br />
Le fait qu’Infor soit déjà implanté sur<br />
le site américain deStryker abeaucoup<br />
joué dans le choixdel’équipefranco-helvétique,<br />
dans la mesure où elle présente<br />
l’avantage de bénéficier déjàdenombreux<br />
retoursd’expérience.Cequi n’apas empêchéStryker<br />
de mettre la solutiondel’éditeur<br />
américain enconcurrence avec<br />
d’autres outils deGMAO mais, sur les<br />
quatre en lice, l’outil d’Infor s’est révélé<br />
être le meilleur compromis àlafois au<br />
niveau de l’ergonomie et de la convivialité,<br />
«un critère pour nous primordial<br />
dans la mesureoùnousnos opérateurs de<br />
production devaient yavoir accès pour la<br />
maintenance de premierniveauetcequotidiennement,<br />
souligne la chef de projets.<br />
Nous avions besoin d’une solution àla<br />
foisintuitive, simple d’utilisation et facilement<br />
personnalisable ;par exemple, pour<br />
qu’unopérateur puisse donner rapidement<br />
une demande d’intervention, iln’a besoin<br />
Équipements et production<br />
quedetrois champs obligatoiresàremplir.<br />
L’idée est de minimiser l’action etdonner<br />
un accès direct àla liste d’équipements<br />
dans le but d’obtenir une information de<br />
bonne qualité et qui puisse remonter sans<br />
difficulté ». Les utilisateurs bénéficient,<br />
dans ce sens,d’une page d’accueiletd’une<br />
liste de tâcheadaptéesàleur profil, qu’ils<br />
soienttechniciensdeproduction, techniciensdemaintenance,responsables<br />
maintenanceouqualité.<br />
Autres critères retenus, le côté esthétique<br />
mais aussietsurtout l’aspect «mobilité ».<br />
« Si nous hésitions unpeu au départ, on<br />
nous aconvaincu la GMAO pouvant être<br />
utilisée àdistance, sur tablettes numériques,<br />
allait forcément dans le sens du<br />
progrès. Avec la version 11, nous étions<br />
dans les premiers àutiliser une solution<br />
full Web. Surtout, unetablettenumérique<br />
adusens chez Stryker, en particulier sur<br />
le grand site deCestas etses quelque six<br />
bâtiments, àtravers lesquels lesopérateurs<br />
parcourent pas moins de 10 kilomètres à<br />
pied par jour. »Lorsqu’ils setrouvent<br />
face àunéquipement, les opérateurs<br />
peuvent ainsi accéder àdenombreuses<br />
informationsportant notammentsur les<br />
tâches àeffectuer en matière depréventif,<br />
mettre àjour unordre de travail en<br />
cochantsimplementdes casessur la liste<br />
des travauxàréaliser, permettant d’éviter<br />
Équipements et production<br />
les oublis.«Cettesimplification desopérationsdereporting<br />
apermisdefaire accepter<br />
lasolution GMAO plus rapidement,<br />
ycompris chez les personnes les plus réticentes,maisaussi<br />
de joindredes documents<br />
et des photos, puis d’éviter les erreurs ou<br />
lesre-saisies ».<br />
Globalement satisfaite delasolution<br />
implémentéedans les deux sites, l’équipe<br />
projet atoutefoisrencontré certainsobstacles,<br />
liés en particulier au fait d’avoirminimisé<br />
le temps nécessaire àlafois àla<br />
dématérialisation des cahiers de maintenanceetàla<br />
validationdulogiciel ;«cela<br />
nous aprispas moinsdetrois mois àtemps<br />
plein,regretteSéverineFurrer. Heureusement<br />
que l’onbénéficiait dusoutien d’un<br />
bon consultant. Il ne faut jamais sous-estimer<br />
letemps que vaprendre un projet<br />
d’une telle envergure, d’autant que notre<br />
deadline était très ambitieuse ». Enfin,<br />
autreconseil du chef de projet :constituer<br />
unepetiteéquipecomposéededécisionnaires<br />
;dans le cas deStryker, Séverine<br />
Furrer s’étaitentouréedeseulementquatre<br />
personnes–le responsabledeprojets IT,<br />
les deux responsables de maintenance<br />
français et suisse et le consultant d’Infor,<br />
capables de prendre de décisions…<br />
et vite !<br />
OlivierGuillon ●<br />
48 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
dossier gmao<br />
management<br />
industrie du Futur<br />
lasuitelogiciellegMAOetqhsE<br />
de DSDSystem au servicedel’industrie 4.0<br />
l’industrie 4.0 n’estpas l’industrie de demain :c’estcelled’aujourd’hui. avec sa gamme<br />
de logiciels gmao(altair enteprise), saVetQhse(themis), dsdsystem al’ambition<br />
d’accompagner l’industrie et lesservices dans la grande migration vers l’èredunumérique<br />
et de l’internet des objets.<br />
L’utilisation croissante desdrones et autogyres<br />
pourl’inspection,lediagnostic et la surveillance<br />
permettrad’enrichirlabase de connaissance<br />
des logicielsGMAOetQHSE<br />
La4 e révolutionindustriellesefera<br />
pasàpas…maisaupas de course.<br />
Commetoutes les grandes évolutionstechniques,<br />
la transition de<br />
l’industrieélectronique vers l’industrieintelligente<br />
ne se fera pasenunjour. Cependant,<br />
là où il aura falluunsièclepourpasserdu<br />
moteur àvapeur au moteur électrique,ilne<br />
faudra pasplusdedix ans pour quel’industrie<br />
se metteàl’heuredubig data.<br />
L’industriefrançaise –incluantles entreprises<br />
de service àl’industrie –doit avancer<br />
àgrand passiellesouhaiteresterune<br />
des locomotivesdel’industrie mondiale:<br />
le conceptmêmedel’industrie 4.0 estné<br />
en Allemagne et lesprojets se multiplient<br />
déjàaux États-Unis… QuantàlaChine,<br />
elle s’appuie surlarécence de nombreux<br />
parcs industriels afin de prendre de<br />
l’avance dans la course àlanumérisation.<br />
qUEl EsT l’APPORTCONCRET<br />
DE CETTE RévOlUTION ?<br />
Si de premier abord cette révolution ne<br />
semble passiradicale, elle apparaît comme<br />
inéluctabledès quel’ons’y intéressedeplus<br />
près, carson apport d’apparencemarginale<br />
devientconsidérabledans un contextede<br />
concurrencemondialeetdemarges serrées.<br />
Voici quelques exemples d’apportsconcrets.<br />
Avanttout,lasécurité:les accidents, qu’ils<br />
engendrent desdégâts matériels ou humains,<br />
coûtenttrèscheràl’industrie. La démocratisation<br />
des capteursconnectés (détection de<br />
fuites, de fumées) et des appareilsdesurveillance(drones,<br />
camérasautonomes) permettrontd’intensifierles<br />
contrôles, ycompris<br />
dans deszones àrisqueoudifficiles d’accès.<br />
Unesolutioninformatiquedegestion QHSE<br />
telleque Themissera alorscapabledecentraliser<br />
lesinformationsetdepermettreleur<br />
interprétation en tempsréel.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015I49
management<br />
dossier gmao<br />
Ensuite viennent laproductivité etla<br />
rentabilité :avec des équipements plus<br />
intelligents, il sera possiblededévelopper<br />
la maintenanceprédictive dans les entreprises<br />
et améliorer encore davantage le<br />
taux de disponibilitédes lignesdeproduction,enplusd’allongerladurée<br />
de viedes<br />
équipements(et donc leur duréed’amortissement).<br />
Les logiciels deGMAO Web<br />
commeAltairEnterpriseaurontégalement<br />
un rôle de chef d’orchestre àjouer dans cet<br />
écosystème de données.<br />
Enfin, dernier exempleconcret, lesconditionsdetravail<br />
:les métiersqui demeurent<br />
aujourd’huiles plus dangereux touchent<br />
essentiellementaux travauxneufs et àla<br />
maintenance. Leséquipements de protection<br />
individuelle intelligents, de même que<br />
Parmi tous les outils connectés,<br />
les smartphones et les terminauxspécialisésoccupentune<br />
place de choix de par<br />
leur polyvalenceetleur intuitivité naturelle.<br />
Grâce aux capteursautonomes<br />
élaborésenpartenariat avec un<br />
spécialiste des objets connectés,<br />
DSDSystemest en mesure<br />
de proposer à ses clients<br />
le déploiement d’un réseau<br />
de capteur completclé en main<br />
lesoutilsconnectés ontpourobjectifd’assisterles<br />
technicienssur le terrain.`<br />
sE DOTER Dès AUjOURD’hUI D’UN<br />
sOClE TEChNOlOgIqUE évOlUTIf<br />
Toutes les données générées par ces<br />
nouveauxoutilsdetravail ne demandent<br />
qu’à être exploitées. Ainsi, si le charbona<br />
étélecarburant de la premièrerévolution<br />
industrielle,l’actuellesenourritdel’information.Labarre<br />
du Zettabyte(10 21 octets,<br />
soit 125 milliardsdeclés USB) de données<br />
échangées dans le monde enunanaété<br />
franchie au début de la décennie, etla<br />
croissance reste exponentielle. Pour tirer<br />
partides possibilités offertespar la technologie,l’industrie<br />
doit se doterdes logiciels<br />
capables d’interpréterune quantité importantededonnées<br />
de façonclaireetutile.<br />
OffRIR DEs sOlUTIONs<br />
MODUlAblEs POUR<br />
UNE TRANsITION EN DOUCEUR<br />
DSDSystem ainitié dès sa fondation en<br />
2003 la voie vers l’industrie4.0 :enreposant<br />
sur une technologie Weblégère, les<br />
logiciels que lasociété développe sont<br />
pensés pour être rapides àdéployer et<br />
simples àconnecter.<br />
Dès 2012, la GMAO Altair Enterprise a<br />
étédisponible en tant queservice dans le<br />
Cloud GMAO, service étendu aux logiciels<br />
Altair Service Manager (SAV) et<br />
Themis(QHSE). Àlamêmepériode,les<br />
premières intégrations de capteursautonomesconnectés<br />
ontété réalisées. « Altair<br />
aété conçue dès son origine comme une<br />
GMAO full Web prête pour la gestion<br />
globaleetcentralisée quenoussouhaitions<br />
mettre enplace », explique Jean-Marc<br />
Henaff, responsable Opération &<strong>Maintenance</strong>chezAlstomPower<br />
(Hydro)sur<br />
le barragedeBeni Haroun en Algérie, qui<br />
adéployé en 2010 un véritable système<br />
nerveux de capteurs etd’affichages, articulés<br />
autour de la solutiondeDSDSystem.<br />
« Pour tirer parti des possibilités<br />
offertes par la technologie,<br />
l’industrie doit se doter deslogiciels<br />
capablesd’interpréterune quantité<br />
importante de données de façon<br />
claire et utile. »<br />
Plus récemment, EffiaTransport aadopté<br />
la GMAOSAV Altair pour gérerlamaintenance<br />
des bornes fixes et du matériel<br />
roulant d’une dizaine deréseaux de<br />
vélo en libre-service, dont ceux de Lille,<br />
Rennes et Bordeaux. Ces appareils sont<br />
autant d’objets connectés qu’ils peuvent<br />
alorsdialoguer directementaveclelogiciel<br />
pour transmettre les informationscapitales<br />
et cibler plus rapidementles interventions.<br />
« La modularité de nos logiciels, tant du<br />
pointdevue de l’offre commercialeque du<br />
pointdevue technique, permet ànos clients<br />
de passer progressivement du papier àla<br />
gestion numérique, process par process,<br />
avantdecontinuer àévoluer en intégrant<br />
de plus en plus d’informations, explique<br />
BernardDecoster, présidentdeDSDSystem.<br />
Àchaque étape, nous savons apporterl’accompagnement<br />
nécessaire avec l’aide<br />
de nos partenaires métiers, aussi bien au<br />
niveau de l’acquisition de l’information<br />
(capteurs, interactionhumaine…) que de<br />
son utilisation (affichage, déclenchement<br />
d’actions…). »L’ambition decet éditeur<br />
de logiciel, basé àLille au cœur dupôle<br />
d’excellence numériqueEuratechnologies,<br />
n’estpas mince :amenerles entreprisesde<br />
l’industrieetdes services vers l’èredutout<br />
numériquegrâce àdes outilspenséspar le<br />
métier,pourlemétier. ●<br />
50 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
AU CŒUR DE<br />
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équipementiers, des responsables de production et des ingénieurs de maintenance pour<br />
améliorer leur efficienceopérationnelle et renforcer leur productivité.<br />
Depuis notrecréation, nous avonsacquisune connaissance uniquequi aenrichi notrepatrimoine.<br />
Notrepassion estdemettrelapuissance au servicedevotre performance.<br />
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Artema et WbA<br />
s’attaquent<br />
à la contrefaçon<br />
des roulements<br />
3500 accidentsindustriels par an sont dus à des produits<br />
contrefaits. un chiffrealarmant qui s’ajouteaux 4,5 Md€ par<br />
an de dommages économiques dus à la contrefaçon dans<br />
l’industrie de service. artema adécidé de réagir en lançant<br />
officiellement la campagne de WBapour lutter contrecefléau.<br />
Saisie de roulements<br />
©Schaeffler<br />
Lacontrefaçonest responsablede<br />
la destructionde200 000 emplois<br />
dans le mondechaqueannée dont<br />
près de 30 000 en France selon<br />
l‘OCDE.Dans ce contexte, Artema et les<br />
fabricants de roulements s’impliquentpour<br />
accompagnerles distributeursdans leur<br />
lutte contre les contrefaçons,etlesyndicat<br />
adécidé d’organiser une conférence<br />
le 7octobre, àParis, pour présenter ses<br />
actionsetlanouvelle campagne de WBA,<br />
association mondiale des fabricants de<br />
Roulements :«Un roulementcontrefait,<br />
un danger pour votreactivité!Quefaitesvous<br />
pour vous protéger?»…<br />
Il faut dire que le phénomène prend de<br />
l’ampleur :sicertaines contrefaçons peuvent<br />
être qualifiées de «grossières », on assiste<br />
depuisplusieursannéesàdespratiques de<br />
plus en plus trompeuses, même sur des<br />
roulements de grandestailles, quirendent<br />
la distinctionimpossiblepourunœil non<br />
averti.Aujourd’hui,mêmeles emballages<br />
sont copiés,cequi apoureffetdeduper<br />
également les douaniers. Mis àpart les<br />
experts, nuln’est capablededistinguer un<br />
roulementd’une contrefaçon àl’œil nu.<br />
Lors de cette conférence,les représentants<br />
dessociétés NTN-SNR Roulements, Schaeffler<br />
France,SKF France ontprésentédes<br />
casconcrets. Sont intervenus également<br />
M. Peugeot, président de l’Unifabetdirecteur<br />
des Affairespubliques et délégué aux<br />
Relationsextérieures chez Peugeot, Didier<br />
Sepulchre–présidentdugroupeRoulementsd’Artema<br />
et membreducomitéstratégiquedelaFédération<br />
européennedes<br />
roulements (Febma), et Laurence Chérillat,<br />
déléguéegénéraled’Artema.<br />
jAM:UN CONgRèsANNUEl PlACé<br />
sOUs lE sIgNE DE l’UsINE DU<br />
fUTUR<br />
Cette année, les Journées Artema de la<br />
Mécatronique (JAM) onteulieu àStrasbourg.<br />
Lesindustriels de la mécatronique<br />
étantaucœur de l’usinedufutur, àlafois<br />
en tant que fournisseurs etintégrateurs<br />
de solution, c’esttout naturellementque<br />
ce thème fut choisi comme fildirecteur<br />
de ces journées. Au programme pour les<br />
120 participants chefd’entreprises, responsables<br />
techniques, marketing, ou étudiants:<br />
ateliersdebrainstormingsur lesquestions<br />
àseposer pour évoluer en interne vers<br />
l’UsineduFutur,visitedelatoutenouvelle<br />
UsinedeSew UsocomeàBrumath,InterventiondeSafran,<br />
présentationdes travaux<br />
de l’Alliance du FuturetInterventions des<br />
étudiants del’Insa Strasbourg, Polytech<br />
Annecy-Chambéry, et l’UTCpourrecueillir<br />
leurspointssur le sujet. Enfin,ces journées<br />
ontété marquées parlasignature d’une<br />
intentiondepartenariat dans le domaine<br />
de la mécatronique entrel’InsaStrasbourg<br />
et Artema.<br />
sAlON EUROPéEN DE l’éDUCATION<br />
– l’AvENTURE DEs MéTIERs DE lA<br />
MéCATRONIqUE<br />
Àl’occasion delaprochaine édition<br />
du salon (du 19au22àParis Porte de<br />
Versailles), Artema réalisera un morphing<br />
technique sur l’évolution des composantsmécatroniques.<br />
Dans cette vidéo, on<br />
découvre àpartird’une chaîne d’assemblage<br />
oùles composants mécatroniques<br />
se situentetcomment ilsont évolué pour<br />
devenir plus compacts, plus performants<br />
et plus communicants dans le butd’améliorerlaperformance<br />
de l’installationtout<br />
entièreetdesamaintenance. ●<br />
52 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
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lespréserver<br />
les élémentsdetransmission font appel à des technologies diverses et variées mais aussi<br />
à une connaissancebien particulière. or,comme le constatent lescentres de formation en<br />
maintenance, de moins en moins de techniciens maîtrisent cessystèmes ce qui entraîne<br />
inévitablement des défaillances mécaniques souvent prématurées et des pannes à répétition.<br />
« On assiste malheureusement<br />
à des problèmes de<br />
compétenceseninterne, voire<br />
de connaissance en tant que<br />
tellesur lesconditions de<br />
montagedes roulements ou de<br />
lignagedes accouplements. »<br />
tion premièred’unélémentdetransmissionest<br />
la transmissionouleguidage. Le<br />
problème est qu’il s’agit bien souvent de<br />
pièces d’usure quinécessitent des remplacements<br />
périodiques dans le cadred’intervention<br />
demaintenance préventive. Or,<br />
comme leconstate Jean-Marie Mottin à<br />
travers plusieurs études récentes et son<br />
expérience surleterrain,ilexisteunréel<br />
problèmedeconnaissancedeces systèmes<br />
et de maintenance. Cars’il est tout àfait<br />
possibleetrelativement simpledemaîtriserladurée<br />
de viedeces éléments, encore<br />
faut-ilenrespecter lesrèglesélémentaires<br />
de montage, de conditionnement etde<br />
service. «On assiste malheureusement à<br />
des problèmes de compétences en interne<br />
voiredeconnaissance en tant quetelle sur<br />
les conditions demontage des roulements<br />
ou de lignage des accouplements,déplore<br />
Jean-Marie Mottin. Le problème réside<br />
notamment dans lefait que les progrès<br />
Les éléments de transmission,<br />
comme leur nom l’indique,<br />
permettent, ausein d’un mécanisme,<br />
la transmission d’un<br />
effort, d’un couple ou d’un mouvement.<br />
Mais commel’indique Jean-Marie Mottin,<br />
formateur au sein du Cimi (voirencadré),<br />
il estimportant de fairedistinction entre<br />
de multiples éléments de transmissions<br />
auxtechnologies et auxfonctions radicalementdifférentes.<br />
Parmieux, on ytrouve<br />
les éléments de guidage (en rotation, les<br />
roulements, les bagues ou le guidage<br />
en translation), les éléments chargés de<br />
conserverlanaturedelatransmissionou<br />
la vitesse àl’instar des courroies ou des<br />
chaînes par exemple. D’autres éléments<br />
sont destinés au contraire àassurer le<br />
changement de nature comme lamanivelle,<br />
la came ou les pignonsàcrémaillère.<br />
On ytrouveencore des éléments destinés<br />
àtransformer les mouvementsdetrajectoire<br />
comme les indexeurs mécaniques<br />
(même sicetype decomposants accuse<br />
aujourd’hui une perte devitesse), qu’il<br />
s’agissedemouvement de rotationcontinue<br />
oudiscontinue. «Il ne faut pas non<br />
plus oublierles éléments de sécurité comme<br />
leslimiteurs d’effortetdecoupledansune<br />
optique deprotection delamachine »,<br />
ajouteJean-Marie Mottin.<br />
Tant de systèmes… pour des rôles bien<br />
divers. Mais n’oublions pas que la foncimportants<br />
réalisés par les constructeurs,<br />
dans l’optimisation des fonctions de leurs<br />
systèmes, nedoivent pas conduire àfaire<br />
l’impasse sur les réglages indispensables<br />
au bon fonctionnement global ». C’est le<br />
casnotamment pour les accouplements.<br />
« Si l’on s’en tientaux tolérances constructeurs,<br />
l’accouplementvaremplir sonrôle…<br />
en apparence du moins, et pour combien<br />
de temps ?Mais quid de la dégradationdu<br />
rendement, de l’augmentation de la puissance<br />
consommée, des échauffements ou<br />
du risque de dégradation prématurée des<br />
autres composants du système de transmission<br />
commeles roulementsoules paliers ?<br />
La durée de vied’unsystème mécaniqueest<br />
bien dépendante du maillon le plus faible !»<br />
Car ici réside le fond du problème :si<br />
Il existe un réel problème de connaissance<br />
de ces systèmes et de leurmaintenance<br />
54 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
spécial transmissions<br />
maintenance mécaniQue<br />
dans des domaines commel’électricité, la<br />
moindre irrégularité sur unmontage se<br />
traduitlaplupartdutemps parune totale<br />
absencedefonctionnement, en mécanique<br />
en revanche, unmauvais montagen’empêche<br />
pas –ou rarement –une installation<br />
d’assurerlafonctionrequise.Cen’est<br />
qu’à partir d’un certain temps (souvent<br />
très variable en fonction de la nature et<br />
de l’état descomposants) qu’apparaissent<br />
lesproblèmes.<br />
« UN ROUlEMENT =<br />
UN fROTTEMENT »<br />
Aujourd’hui, les industriels attendent<br />
des fabricants des produits moins gourmands<br />
en énergie. Cesattentesenmatière<br />
de réduction delaconsommation età<br />
l’impact environnemental plus faible ont<br />
conduitles constructeursàconcevoirdes<br />
roulements àfaibleconsommationgrâce<br />
àdes matières spécifiques visant àoptimiserlefrottementàtraversles<br />
roulements<br />
àbilles étanchepar exemple(gain jusqu’à<br />
30 %…), ou en jouant surlaviscosité du<br />
lubrifiant afin d’éviter toute déflexion et<br />
montée en température ;«n’oublions pas<br />
qu’unroulement implique inévitablement<br />
un frottement et nécessitedonc delapart<br />
des services demaintenance une bonne<br />
connaissance mécanique demanière à<br />
respecter les règles de l’art… Or, onse<br />
rend compte que c’est loin d’être le cas ».<br />
Pourtant, les risques d’une mauvaise<br />
maintenance peuvent être fatals :usure<br />
prématurée, pannes àrépétition, casse<br />
et arrêtdeproduction… L’importantest<br />
d’être en mesure de détecter auplus tôt<br />
leséventuelles défaillances afindemieux<br />
organiserlamaintenance et éviter l’arrêt<br />
subi engendrant des tempsd’immobilisation<br />
àladurée indéterminée.<br />
« Contrairement à l’électricité<br />
(qui n’accepteaucun montage<br />
approximatif),enmécanique,<br />
même si lesconsigneset<br />
lestolérances ne sontpas<br />
entièrementrespectées, ça<br />
va quand même fonctionner…<br />
mais pourcombien de temps<br />
et dans quellesconditions ? »<br />
Un des casdedéfaillancesleplusfréquent<br />
(après lamauvaise lubrification) réside<br />
dans le mauvais montage des éléments<br />
de roulage, sans prendre en compte les<br />
tolérances fines nécessaires ;«sans cette<br />
précaution, on risque de perdre le côté<br />
“serrage”sur l’élémenttournantetilarrive<br />
que labague vienne laminer lapièce »,<br />
« xxx. »
maintenance mécaniQue<br />
spécial transmissions<br />
Pompes à main acier hydrauliques<br />
souligne Jean-Marie Mottin. Parailleurs, la<br />
défaillance prématurée estsouvent causée<br />
parlemauvais lignagedechaîne, menant<br />
àune usureplusrapide.<br />
qUElqUEsCONsEIls à RETENIR…<br />
Lorsqu’onlui demande quelles bonnes<br />
pratiques on doit adopter en matière<br />
d’entretien des éléments de transmission,<br />
Jean-Marie Mottin n’yvapas par quatre<br />
chemins:«il faut avanttoutsuivrel’évolution<br />
des usures. Encore trop de services<br />
de maintenance attendent que les dégradations<br />
arrivent malgré les opérations de<br />
préventifqu’ilseffectuent régulièrement ».<br />
Ce suivi est essentiel sil’onveut détecterauplustôt<br />
les défaillances, éviter d’intervenir<br />
en «pompier »etdepénaliser<br />
les utilisateurs d’un équipement. Bien<br />
connaître une machine, c’est prévoir<br />
le changement d’un composant qui est<br />
susceptiblederendrel’âme. Cetteconnaissance<br />
des équipements permet aussi et<br />
surtout de faire évoluer etd’optimiser<br />
le préventif ;«certains services n’ont pas<br />
modifié leur maintenance préventive en<br />
dixans !Onprend de mauvaiseshabitudes<br />
commelorsque l’on remplace unecourroie:<br />
unefoiscelle-ci montée,ilest impératif de<br />
revenirdeux heures après puislelendemain<br />
pour s’assurer qu’elle n’apas bougé. Cette<br />
vérification n’est que rarement effectuée<br />
alors que l’on sait qu’une courroie s’étire<br />
toujours ».<br />
Parmi les erreurs àne pas commettre,<br />
Jean-Marie Mottin alerte surlemauvais<br />
réflexe qu’ont beaucoup d’opérateurs à<br />
« toiler les arbres sous prétexte que les<br />
roulements sont montés de façon trop<br />
serrée ;ontoile et on colle !Or cette<br />
pratique fragilise lemontage ». Autre<br />
erreur :nechanger qu’une partie des<br />
pièces d’usure ;«on remplace la chaîne<br />
mais pas les roues. Il s’agit plus d’un<br />
problème d’organisation que decoût.<br />
Il en est demême que pour certains<br />
éléments, comme les courroies trapézoïdalesjumelées,<br />
il estimpératif de changer<br />
ces deux éléments jumeauxsimultanément<br />
toutes les courroies en s’assurant qu’elles<br />
soient toute dumême bain (donc stockées<br />
ensembles…) ». Monter un roule-<br />
ment en le chauffant au chalumeau ou<br />
le frapper avec une pièce métallique est<br />
également àproscrire (même sicela se<br />
pratique encore beaucoup dans la réalité<br />
des ateliers), tout comme legraissage<br />
approximatif (trop oupas assez). Mais<br />
c’estsur le sous-équipementdes services<br />
de maintenance que Jean-Marie Mottin<br />
insiste :«pour tendre correctement une<br />
courroie et être sûr que le montage soit<br />
optimal, il existe desappareils de mesure<br />
de tension peu onéreux et quipermettent<br />
d’effectuer cette opération avec succès en<br />
àpeine trois minutes. Ilenest de même<br />
pour les ligneurs àlaser oulecontrôle<br />
sonique delafréquence de vibration :<br />
cela ne coûte, aujourd’hui, pas très cher.<br />
Enfin, les écrous hydrauliques permettent<br />
de monter les roulements spécifiques et<br />
procurent unconfort, une garantie de<br />
respect des préconisations constructeurs<br />
le tout avec gain de temps appréciable,<br />
encore faut-il enexploiter toutes les possibilités<br />
». Finalement, assurerune bonne<br />
maintenance des éléments de transmissionpasse<br />
parlaconnaissance et toujours<br />
du bon sens !●<br />
OlivierGuillon<br />
On trouveaujourd’hui sur le marché<br />
des appareils de mesuredetension<br />
peu onéreux<br />
56 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
spécial transmissions<br />
maintenance mécaniQue<br />
la fonction de jean-Marie Mottin,enquelques mots…<br />
jean-Marie Mottinadémarré sa carrière<br />
en tant qu’officier électromécanicien.<br />
ingénieur de formation, il travaille<br />
ensuitedansune société dans<br />
laquelleilforme à l’améliorationde<br />
la productivité avant de se lancer<br />
en tant qu’indépendant. il rejoint le<br />
centre national de formation dans<br />
la maintenanceindustrielle(cimi)<br />
en 2013. il yexercelaprofessionde<br />
formateur et tout particulièrementpour<br />
la partie dédiée à la mécanique, de la<br />
maintenance de niveau 1(pourles tâches<br />
relevant de la production parexemple,<br />
la connaissance technologique comme<br />
le choixdes roulements en fonction<br />
des charges, la désignationd’une<br />
courroieetdeleurs applications, etc.<br />
puislemontage, la lubrification…)au<br />
niveau 4(formations plus spécifiques<br />
aux techniciens de maintenance<br />
confirmés,traitant des choixtechniques<br />
de dimensionnement parexemple,de<br />
l’analysevibratoire, l’ultrason, l’analyse<br />
d’huile, le choix desréducteursou<br />
encorel’endoscopie).leformateur est<br />
également spécialisé danslaproduction<br />
automaintenue(ou paM) et la formation<br />
desopérateursdeproduction.<br />
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répond chaque jour<br />
en concevant des lubrifiants<br />
en fonction de leursexigences.<br />
Résisteraugrippage, protéger<br />
contre l’usure des engrenages<br />
et roulements et augmenter<br />
la durée devie des éoliennes<br />
constituent lapréoccupation<br />
quotidienne deleurs experts.<br />
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suividelalubrificationàl’aide<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015I57
maintenance mécaniQue<br />
dossier eoliennes<br />
innovation<br />
sinbad, logiciel de prévision de la<br />
fiabilité des éoliennes, sur lesrails !<br />
l’éOlIEN,UNMARChé RéCENTMAIs<br />
EN PlEINEExPANsION<br />
D’aprèsl’étude de marché menéeavecle<br />
Cetim, il ressort des éléments intéressants<br />
sur ce marché àpeine vieux d’une<br />
quinzaine d’années. Tout d’abord, les<br />
parcs d’éoliennes terrestres dominent<br />
le marché français. Avec une puissance<br />
de 117 300 mégawatts installée sur le<br />
continent européen en2013 (contre à<br />
peine plus de6500 pour l’offshore), il<br />
existe une vraie industrie –bien qu’encore<br />
limitéeenraison, jusqu’àprésent,de<br />
l’absenced’une réelle politiquededéveon<br />
ne pouvait entreprendreundossier sur les éoliennes sans aborder l’innovation développée<br />
par la société acteindustrie, un logiciel d’optimisation du mcoqui permet de simuler des<br />
stratégies à des fins d’optimisation de la maintenanceetd’élaborer au traversd’algorithmes<br />
des paramètres de fiabilité qui sont utilisésdans lessimulations et les évaluations. les<br />
algorithmes permettent d’imaginer qu’elles seront lesdonnées de fiabilité dans lesannées<br />
à venir,tout particulièrement dans le domaine de l’éolien, secteur promis à un bel avenir en<br />
franceeteneurope, si l’on en croit lesmultiples projetsd’installation de parcs prévus dans les<br />
prochaines années.<br />
Alors qu’il yaplus d’un anet<br />
demi, lemagazine <strong>Production</strong><br />
<strong>Maintenance</strong> était allé<br />
àlarencontre de Daniel<br />
Lemesle, cofondateuretdirigeant d’Acte<br />
Industrie, afin d’ensavoir unpeu plus<br />
sur ceprojet innovant (voir numéro 44<br />
de mars 2014), celui-ci aconnu une<br />
accélération en septembre dernier, au<br />
moment où se sont achevées l’étude de<br />
faisabilité etl’étude de marché réalisée<br />
en collaboration avec leCentre technique<br />
des industries mécaniques (Cetim)<br />
auprès d’industriels majeurs. Les résultats<br />
sont sans appel :«Sinbad, dans un<br />
domaine oùles donnéesderetours d’expérience<br />
sont souvent agrégées, incomplètes<br />
et rares, tient ses objectifs defaisabilité<br />
technique etsuscite un réel intérêt auprès<br />
des acteurs de la filière », assure le gérant<br />
d’Acte Industrie.<br />
Un véritable atout pour la stratégie de<br />
maintenance dans la mesure où cette<br />
loppementetdenombreuses contraintes<br />
réglementaires –etdoncdes besoinsde<br />
maintenancecroissants, d’autant quebon<br />
nombre des parcsinstallés commencent<br />
àvieillir.<br />
Un autreconstat concerne cettefoisl’éolien<br />
en mer. Quasiment inexistant dans<br />
l’Hexagone, ilest néanmoins promis<br />
àd’importants développements, à<br />
commencer parles projets de parcsd’éoliennes<br />
offshore au large des côtes dela<br />
Manche, même siceux-ci accusent du<br />
retard dans le démarrage des travaux.<br />
De plus, l’éolien en mer autorise des<br />
machines de puissancebien plus importante,<br />
jusqu’à5mégawattsaujourd’hui et<br />
8mégawatts prochainement (contre 3<br />
mégawatts pour les éoliennes terrestres<br />
les plus puissantes). EnEurope (qui a<br />
exprimé sa volonté de monter la capacité<br />
installée de l’offshore à40000 mégawatts)<br />
comme enFrance, où un plan de dévesolution<br />
met notamment enœuvre une<br />
élaboration algorithmique de données<br />
de retour d’expérience et des modèles de<br />
défaillance adaptés aux systèmes réparables,<br />
dans un contextedemaintenance<br />
(préventive et corrective) dite imparfaite,<br />
de données fortement censurées<br />
et d’échantillonsdetaillelimitée, tout en<br />
intégrantl’efficacité des tâches de maintenance.<br />
« Nous sommes désormais capables<br />
de réaliser des plans deprojection sur les<br />
interventions àvenir, orienter les stratégies<br />
de maintenance et optimiser les plans<br />
de la maintenance au cours delavie des<br />
équipements selon les objectifs de production<br />
qui sont fixés ».<br />
58 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
dossier eoliennes<br />
maintenance mécaniQue<br />
loppement Énergies renouvelables aété<br />
adopté, l’heure est àl’éolien en mer. La<br />
France, àtravers son plan sur les énergies<br />
renouvelables, prévoit l’installation<br />
prochaine de 6000 mégawatts<br />
–dont lamoitié est déjà enclenchée –<br />
sur laManche etl’Atlantique. Au total,<br />
en cumulant le terrestre etlemaritime,<br />
ce sont pas moins de 19 000 mégawatts<br />
àl’horizon 2020 qui devraient servir<br />
àalimenter lepays enénergie, soit un<br />
doublementdelacapacité actuelle.«On<br />
peut donc dire que ça s’accélère », s’enthousiasme<br />
DanielLemesle quivoitdans<br />
ces prévisions pour le moins optimistes<br />
un marché en plein essor.<br />
L’étude révèle un autre élément intéressant<br />
et quiconcernedavantage la profession.<br />
Celle-ci s’organise :«de grands<br />
opérateurs nationauxtelsque EDFÉnergie<br />
Nouvelle ou GDF-Suez (nouvellement<br />
rebaptisé Engie) s’engagent maintenant<br />
fortement dans la filière et notamment<br />
dans l’éolien offshore, exprime Daniel<br />
Lemesle. Aujourd’hui, ils sont très<br />
conscients qu’il est essentiel d’anticiper<br />
les développements àvenir et de développer<br />
des stratégies de maintenance et de<br />
soutien logistique adaptées aux enjeux.<br />
Il en est demême pour des acteurs plus<br />
modestes qui n’interviennent que sur les<br />
parcs terrestres pourlemomentmaisqui<br />
voient dans l’offshoreunintérêt certain ».<br />
lEs ENjEUx IMPORTANTs DElA<br />
qUEsTION « MAINTENANCE »<br />
La priorité pour une éolienne est de<br />
produire del’électricité et donc de<br />
maximiser par tous les moyens cette<br />
production d’énergie tout en minimisant<br />
les coûts demaintenance. Simple<br />
àcomprendre mais beaucoup plus<br />
compliqué àréaliser, et tout particulièrement<br />
dans l’éolien. Le vent ne souffle<br />
–lorsqu’il souffle –avec une intensité<br />
très variable, d’un jour àl’autre, d’une<br />
saison àl’autre. L’instant Tdoit ainsi être<br />
« xxx. »<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015I59
maintenance mécaniQue<br />
dossier eoliennes<br />
retour d’expérience<br />
la maintenance,<br />
un enjeu crucial<br />
pour l’éolien<br />
exploité aumaximum ce qui sous-entend une disponibilité<br />
maximale des machines qui doivent se tenir prêtes àfonctionner<br />
àtout moment. L’emplacement duparc détermine<br />
donc la puissance que l’on va pouvoir tirer d’une éolienne,<br />
d’autant que lerégime demarche d’une telle machine débute<br />
pour une vitesse de vent entre 3à5mètres par seconde et<br />
s’arrête lorsqu’elle atteint 25 à28mètres par seconde. Ce qui<br />
nécessite une stratégie de maintenance etune organisation<br />
bien particulière. Éviter la panne àtout prix et limiter les<br />
temps d’attente implique de mener une stratégie demaintenance<br />
sur le long terme, tout au long de la vie del’éolienne.<br />
Une stratégie qui entre dans la logique d’un outil de simulation<br />
et de prévision defiabilité des équipements :Sinbad.<br />
Sinbad est unoutil d’historisation duretour d’expérience<br />
qui permet lasimulation destratégies et l’optimisation de la<br />
maintenance àpartir notamment detraitements relatifs àla<br />
fiabilité opérationnelle, aux coûts demaintenance àl’efficacité<br />
des tâches de maintenance etauniveau deproduction. Si<br />
les résultats obtenus ne s’avèrent pas satisfaisants, on cherche<br />
comment faire pour améliorer leniveau deproduction ou<br />
réduire certains coûts de maintenance enagissant sur des<br />
données qui concernent davantage lanature oul’efficacité<br />
du préventif par exemple ;puis l’outil recalcule automatiquement<br />
les éléments de fiabilité prévisionnelle, deproduction<br />
et de coût de maintenance. L’étude defaisabilité et de prospective<br />
amontré que les acteurs importants dumarché éolien<br />
terrestre ouoffshore, institutionnels ouprivés, nourrissent<br />
un vif intérêt pour la solution Sinbad qui leur permettrait<br />
d’affiner leur stratégie de maintenance etleur apporterait<br />
une aide àladécision. Les études sont déjà bien avancées<br />
sur les différents traitements de données, les modèles, les<br />
algorithmes Sinbad reçoivent une oreille attentive. Pour<br />
l’heure, Acte Industrie est àlarecherche de financement<br />
afin de développer et d’industrialiser sa solution ;«nous<br />
sommes actuellement àlarecherche de partenaires, confirme<br />
Daniel Lemesle. Et certaines entreprises françaises pourraient<br />
être intéressées ». ●<br />
OlivierGuillon<br />
acteur majeur dans la production d’énergie<br />
à partir d’éoliennes, boralex poursuit son<br />
développement dans le secteur et mise sur<br />
un marché qui n’a pas fini de voir apparaître<br />
des technologies innovantes. pour l’heure,<br />
la priorité de boralex,c’estl’exploitation<br />
de ses parcs de plus en plus nombreux et<br />
l’intégration de solutions afind’optimiser la<br />
fiabilité et le rendement de cesimposantes<br />
machines.<br />
Le18décembre2014, le groupeBoralex clôturait l’acquisitiondelabranche<br />
françaised’Enel GreenPower.<br />
Àcette date, l’exploitantd’installationsdans le domaine<br />
de l’énergie devenait letroisième acteur français de<br />
production d’énergieéolienne, et la premièresociétéprivéedans<br />
le domainedel’éolien terrestre. Aujourd’hui, Boralex totalise<br />
pasmoins de 500 mégawattsetplusde250 turbines installées.<br />
Unebelle performancepourcette sociétéspécialisée dans l’éolien<br />
depuis2001 et dont le siègesesitue àBlendecques, dans le<br />
Pas-de-Calais. L’entreprise estprésenteàlafoisauCanada, aux<br />
États-Unis etbien sûr enFrance oùleplus ancien parc d’éoliennes<br />
se situeàAvignonet-Lauragais (d’une puissance de 12,6<br />
mégawatts). Outrecette acquisition majeure, Boralex aégalement<br />
vu sesactivités évoluer puisqu’au-delà de l’exploitation, le<br />
groupeest àlafoispropriétaire,exploitantetmaintenancier de<br />
sespropresmachines, sans oublier la mise en place d’un service<br />
de développementqui permet aujourd’huiderépondreàl’ensemble<br />
des besoinsdes industriels et des collectivités.<br />
Mais il n’yapas que les activités deBoralex qui ont changé.<br />
Le métier aussiabienévolué en raison des avancées technologiques.<br />
« L’objectif d’uneéolienneest de produireunmaximum<br />
d’énergieavecleminimum de vent,rappelleDavid Dufix,directeur<br />
adjointOpérationschezBoralex. Ainsi, lesévolutions technologiques<br />
se sont orientées vers des éoliennes de plus en plus<br />
grandes. Par exemple, notre plus ancien parc, celui d’Avignonet-Lauragais,possède<br />
essentiellement deséoliennes quiatteignent<br />
60 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
75 mètresdehautalors qu’aujourd’hui lesparcs lesplusrécents<br />
comprennentdes machines dépassant les100 mètres de hauteur<br />
de mâtavecunrayon de 50 mètres ;en somme, la hauteurdenos<br />
éoliennes aquasiment doublé en l’espace d’à peine quinze ans,<br />
alorsque la puissance aété multipliée par quatre ».<br />
Mais outre la taille des machines, lapuissance et les rendements<br />
ont eux aussi fortement été améliorés. David Dufix<br />
nous livreunautre exemplesignificatif :«le parc d’Ally-Mercœur<br />
estdotédemachines de 85 mètresdehauteur, de pâlesde<br />
35 mètresd’envergure,soit77mètresdediamètrederotor,délivrantune<br />
puissance de sortie d’1,5mégawatts. Aujourd’hui, avec<br />
des éoliennes de taille similaire etdemême diamètre derotor,<br />
nous pouvonsatteindre entre2,3 et 2,5 mégawatts.Onpeutdonc<br />
dire qu’en quinze ans, lesprogrès technologiques ontété considérables.Ceux-ci<br />
concernentnotammentl’aérodynamique avec<br />
des solutions sur les revêtements des pales qui permettent de<br />
réduire lestraînées ainsique desdesigns très différents, d’inspiration<br />
aéronautique notamment. Il ne faut pasoublier quel’industrie<br />
éolienne n’en estencore qu’à sesdébutsetque lesmarges<br />
de manœuvre sont,jel’espère, devant nous ! »<br />
l’éOlIEN :UNPRODUCTEUR D’éNERgIE à PART<br />
Il va sans dire que les éoliennes répondent àdes spécificités<br />
bien particulières. Ce qu’ilfautavant tout savoir àproposd’une<br />
éolienne, c’estqu’il s’agit d’un équipement àlafoisautomatique<br />
et autonome ;«uneéoliennevachercheràproduirelemaximum<br />
d’énergiequ’elle peut,etceindépendammentdes autres.Celaveut<br />
donc dire quesur un parc quis’étend de 5à15kilomètres, il n’est<br />
pasanormal d’apercevoir certaineséoliennes àl’arrêt alorsque<br />
d’autres fonctionnent », précise DavidDufix. Cetéquipement<br />
peut donc fonctionnerseul, dès lors queleventvapermettre la<br />
production d’énergie. En matièred’autonomie,chaquemachine<br />
va chercherelle-mêmeàaccroîtreson rendementens’orientant<br />
automatiquement pour prendre le maximum d’énergie<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015I61
maintenance mécaniQue<br />
dossier eoliennes<br />
Anglars-Saint-Félix<br />
disponible du vent.«Pour notrepart, chez Boralex, nos équipementsatteignentuntauxdedisponibilitétechniquecompris<br />
entre 97%et 99 %, ce pourcentage correspond autemps pour<br />
lequel la machine estcapable de produiredel’énergie.C’est-à-dire<br />
de transformer levent enénergie électrique. ». Il faut direque<br />
d’un pointdevue technique,<br />
une éolienne possède naturellementdes<br />
spécificitéspar<br />
rapport aux installations de<br />
production d’énergie. Qu’elles<br />
soientmontées àpartird’un<br />
entraînement direct, autrement<br />
appelées «éoliennes<br />
gearless »,oubien qu’elles<br />
soientdotéesd’une boîtedevitessesindustriellemultipliant la<br />
vitessederotationpourattaquer unegénératrice (commec’est le<br />
casdes éoliennes ditesà«gearbox »), ces imposantes machines<br />
sont, qu’on le veuille ounon, soumises aux variations continues<br />
et permanentesduvent. Celles-ci doivent donc ajuster la<br />
vitessedurotor en fonction du vent,etcet ajustements’effectueenpartieauniveau<br />
des pales. Cesasservissements permanentsducouple<br />
et de la vitessesontautantdesollicitationssur<br />
le gearbox. Cetengrenage complexeest dès lors confrontéàplus<br />
La maintenance d’une éolienne requiertdes équipes<br />
flexiblesafindepouvoir la réaliser en perdantle<br />
moins de temps de production mais surtoutd’énergie<br />
éolienne possible<br />
de risques de casses lorsqu’ilsubit des variations de vitesseet<br />
de couple élevéessur des courts laps de temps.<br />
Techniquement, àl’arrêt, la palesetrouve en position dite «face<br />
au vent »oualors «endrapeau ». Dans ce cas, le vent n’exerce<br />
aucune forcesur le rotor. Mais lorsquecelui-ci se metàsouffler,<br />
l’anémomètre àultrasonintégrésur<br />
la machineindique,le<br />
sens et la direction du vent et<br />
l’éoliennepeutainsi se mettre<br />
dans la bonnedirection.Les<br />
pales se positionnent alorsde<br />
façon àoffrir un maximum<br />
de surface face au vent et le<br />
rotorsemet en rotation avant<br />
d’atteindre une vitesse suffisante pour produire del’énergie.<br />
« Nous sommes capables de mesurer et d’ajusterprécisément la<br />
vitesse ;puis les pales régulent la vitesse automatiquement ».<br />
Ce «pitch control »(ouencore «pas variable », c’est-à-direle<br />
système de régulation aérodynamique actif) tolèredes vitesses<br />
allantjusqu’à 120 km/h ;«s’il yatropdevent, on réduit le pitch;<br />
c’estaussi simple queça. La machine estdès lors complètement<br />
autonome et surveillée 24heures sur 24, 7jours sur 7depuis<br />
notresalle de contrôle àBlendecques.Undenos techniciens a,<br />
en permanence,lavue surl’ensembledenos parcs ».<br />
Centredecontrôle Chaspuzac<br />
l’ENjEU sTRATégIqUEDElAMAINTENANCE<br />
Pour Boralex,les problématiques de maintenanceseprésentent<br />
sous troisformes. Tout d’abord,les opérationsdemaintenance<br />
préventivequi représentent unepartimportantedes actionsà<br />
menerdans la mesure où il s’agit de machines tournantes et qui<br />
nécessitent donc un entretien régulier,enparticulierauniveaudu<br />
contrôle de serrage, du graissageetdunettoyage.Cette mainte-<br />
62 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
dossier eoliennes<br />
maintenance mécaniQue<br />
nancerequiertdes équipesflexibles afinde<br />
pouvoirlaréaliser en perdantlemoins de<br />
tempsdeproductionmaissurtout d’énergieéoliennepossible.<br />
Autretypedemaintenance,<br />
la maintenancecurative.Celle-ci<br />
comprend tous les dépannagesliés notamment<br />
auxcomposantsélectriques et mécaniques<br />
:«nous ne sommes pasàl’abrid’un<br />
composant défectueux ou de tout autre<br />
défaut nécessitantune intervention humaine<br />
mais aussiune analysedes pannes dans le<br />
butd’anticiper au maximumdes éventuelles<br />
casses de pièces », concèdeDavid Dufix.<br />
Enfin, la maintenance conditionnelle<br />
se révèle être un atout stratégique pour<br />
Boralex qui, grâce àelle, peut se vanter<br />
d’atteindre aujourd’hui 99 %detaux de<br />
disponibilitétechniquesur certainsdeses<br />
équipements, « et du coup le pourcentage<br />
perdun’est utilisé quepourles maintenances<br />
quenouspouvons programmer lorsquele<br />
vent est auminimum ». Cela explique la<br />
philosophie de l’entreprise en matièrede<br />
maintenance conditionnelle, poussant<br />
Boralex àdévelopper des outilsinternes<br />
afindefaciliterlagestion et la visiondes<br />
turbines. Ainsi, toutes les données sont<br />
envoyées dans une«data base »avant d’être<br />
remontéesaux directionsopérationnelles.<br />
Aprèsanalyse,ces informationspermettent<br />
de comparer les différentes machines et<br />
turbines àtravers des indicateursrévélant<br />
leur vitessederotation, leurs performances<br />
en fonction de chaque site, puis de corréler<br />
les résultatsafin de vérifier si le fonctionnement<br />
de chaque équipement entre<br />
en adéquationavecles performances attendues<br />
parBoralex. Toutefois, Boralex ne fait<br />
pasque développer en internecetypede<br />
solutions ;comme le préciseDavid Dufix,<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015I63
maintenance mécaniQue<br />
dossier eoliennes<br />
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« si l’on trouve surlemarchéune solution efficace, nous n’allons<br />
paslaréinventer ». Et ce futlecas de la solutionWindCon de<br />
SKF, quelasociété exploitedepuis2006, au moment où sonparc<br />
d’éoliennes n’atteignait en France quesoixante-dix turbines, soit<br />
moinsdutiersdelaflotte actuelle d’actifs. L’objectifdel’époque<br />
étaitclair :anticiperles pannes.<br />
Et on peut dire qu’anticiper les pannes, l’industriel suédois,<br />
SKF, s’yconnaît.Alors queBoralex avaitdéveloppéses outils<br />
internes de suivi des données dans le but de répertorier les<br />
©SKF<br />
informations concernant la totalité deses machines installées<br />
àtravers le monde, puis stockéesetarchivées, l’exploitant<br />
avaitbesoind’unoutil permettant de rechercher des informationspertinentes<br />
surles aspects mécaniques des éoliennes. Si<br />
des solutions logicielles existaientdéjàsur le marché,Boralex<br />
avaitbesoind’unoutil entièrementdédié àl’éolien ;«n’oublions<br />
pasqu’il s’agit d’équipementsdontlahauteur atteintenmoyenne<br />
85 mètresetque le régime et le couplenesontjamaisstables si<br />
bien quelachaînemécaniqueest en permanence sollicitée différemment,<br />
contrairementaux productionsd’énergie hydraulique<br />
où l’entrée d’énergieest presquetoujoursconstante. On peut dire<br />
quepoursurveiller une chaîne mécaniqueperchée à85mètres<br />
de hauteur, SKF entant que fabricant desolutions mécanique<br />
possèdeune vraielégitimité ;il faut rappeler égalementque nous<br />
n’avions pascette expertise mécaniqueàcette époque. Donc face à<br />
ces problématiques,SKF asunousproposerunsystème quidémo-<br />
64 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
dossier eoliennes<br />
maintenance mécaniQue<br />
SKF Insight<br />
cratisait l’analysevibratoire.C’est ainsique nous avonsbénéficié<br />
du support d’un spécialistedelamécaniqueàtravers unesolution<br />
simple d’utilisation ».<br />
DEsRésUlTATsglObAlEMENTTRèsPOsITIfs<br />
En 2006, pas moins detrente-huit systèmes (comprenant à<br />
la fois les capteurspermettantdedétecterles vibrations et le<br />
système de diagnostic) ontété misenplace et exploités pendant<br />
deux ans avec le partenaire SKF. Ensuite, les équipesdeBoralex<br />
ontpurécupérer des éléments d’analysepuisinternalisercette<br />
fonction d’analysevibratoire, tout en continuant de travailler<br />
en étroite collaboration avec lefabricant suédois. Àlafinde<br />
l’année 2014, avec le rachat d’Enel Green Power France, sur<br />
un peuplusde100 éoliennes quecontenait le portefeuille, 83<br />
turbines àgearbox ont été équipées de WindCon. Ce projet<br />
colossal est aujourd’hui encours d’installation. Les résultats<br />
sont évidents :l’exploitantadiminué de façonconsidérableses<br />
coûtsenpouvant détecterledéfaut d’un élémentdelachaîne<br />
cinématique avant qu’il ne casse, et aainsi pu apporter de la<br />
valeur ajoutée sur la production:«nous avons désormais le<br />
pouvoirdedécider du moment opportun pour intervenir.Ainsi,<br />
nous nous rendons maître denos interventions. Nous sommes<br />
égalementcapablesd’appréhender lesdéfauts, lesproblèmes et de<br />
savoir combien de tempsl’équipement va pouvoirencore tourner<br />
avantderisquer un arrêt. Cetteévaluationprécise desmachines<br />
permet uneprise de décision adaptée. On s’assure parexemple<br />
quel’équipementest en mesure de tourner pendanttoutl’hiver<br />
ou bien s’il faut intervenir avant, afin d’éviter un arrêtsur une<br />
période propiceàlaproduction. L’idée estdebiendéfinirles plans<br />
d’intervention et qu’ils se conjuguent le mieux avec lessolutions<br />
misesànotre disposition, tout en réduisant au maximuml’impact<br />
despertesdeproductions liéesàunarrêt. »<br />
clin d’œil :<br />
le nom «Boralex » trouveses racines dans l’identité respective<br />
des sociétés(laduboro, albany oil et exar) dont étaientissus<br />
lesfondateurs:laduBoro,albany oiletexar.<br />
©SKF<br />
La spécificité de WindConest de récupérerles donnéesetdes<br />
informationsàtraversdes outilsdemonitoringetdepermettre<br />
ainsid’analyserpuisdediagnostiquer àlamanièred’unmédecin<br />
les réactionsdelachaînecinématique d’uneéolienne. Ce<br />
système intelligentpermetderépondreàune problématique<br />
simple qui est celle de ne pas maîtriser les conditions de la<br />
production :«Ce système intelligent est capable deprendre<br />
desdonnéesenphase de pleine production ou de faible production,<br />
dans les conditions que l’onaura préalablement définies.<br />
End’autrestermes, le système estcapable de nous remonter des<br />
informations par tous les régimes de vents. », souligne David<br />
Dufix. Lesrésultats pour Boralex sont globalementtrèspositifs.<br />
Le partenariatetles solutions intelligentesproposéespar SKF, la<br />
proximité et de la compréhensiondubesoin, permettent ausside<br />
trouverdes innovations communes. En proposantpar exemple<br />
un roulementspécifique àlasuite d’uneavarieintervenuesur<br />
un roulementstandard… Initiative quiacertainementcontribuéàfidéliserunacteur<br />
quisepositionne aujourd’huicomme<br />
le premier producteur privé d’énergieéolienneenFrance. ●<br />
OlivierGuillon<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015I65
maintenance mécaniQue dossier eoliennes<br />
retour d’expérience<br />
fairelepari de remettre à neuf<br />
un parcd’éoliennes<br />
mistral energie, groupement d’intérêt économique (gie) franco-danois, a été créé il yaune<br />
quinzaine d’années et produit de l’électricitééolienne depuis un peu plus de dix ans ;une<br />
percéesignificativedans ce secteur avec notamment l’exploitation du parcdeport-saint-louisdu-rhône,<br />
dotésautotal de près de vingt-cinq machines et d’une puissancede21mégawatts.<br />
mais c’estunparcplus modeste qui aretenu l’attention de la rédaction, d’autant que celui-ci,<br />
jusqu’alorsenmauvais étatdefonctionnement, aentièrement été remis à neuf.unpari risqué<br />
mais qui s’estrévélé payant pour l’exploitant.<br />
Situé àune quinzaine dekilomètres<br />
de Montélimar, leparc<br />
de Montjoyer (dans la commune<br />
du même nom) est sorti de terre<br />
en 2004. Composé detreize éoliennes<br />
d’unepuissance de 750 kilowatts, ce parc<br />
éolien aensuite été mis en vente faute<br />
d’être rentable. « Nous nous sommes intéressés<br />
au parc de Montjoyerqui présentait<br />
des problèmes de fonctionnement causés<br />
en partie par l’installation de prototypes<br />
d’éoliennes qui n’étaient pas encore tout à<br />
fait au pointmalgré leur commercialisation<br />
par leconstructeur, concède Dominique<br />
Schmerber, administrateur chez Mistral<br />
Energie. Il faut avouer qu’à l’époque, ily<br />
aenviron une dizaine d’années, certains<br />
parcs étaient construits et livrés clés en<br />
main,pas toujourstrèssérieusement d’ailleurs<br />
et, surtout, àdes investisseurs qui<br />
n’étaientpas desspécialistesdecenouveau<br />
type de production d’énergie »;allusion<br />
faiteauprécédentinvestisseur,une grande<br />
société de transport. « Notreidéeétait de<br />
reprendreleparcmaissanslemodifier dans<br />
la mesureoùsionchangeait la configuration,ondevaitalors<br />
modifier le permis de<br />
construire eteffectuer unnouveau dépôt<br />
de demandecequi était inenvisageable au<br />
regard des délais qui nous étaient impartis<br />
». Ainsi, la configuration d’originen’a<br />
subi aucune modification, tant au niveau<br />
de la puissanceque de la tailledurotor.<br />
MistralEnergie adoncmis la main surce<br />
parc àlafindel’année 2013 aprèsunan<br />
de négociations, etnon sans avoir pris<br />
conscience du risque queprenait l’entreprise<br />
parrapport àsaremotorisation. «Toutreposait<br />
surlefait de bien évaluerles travauxde<br />
maintenance et de remplacement àeffectuer<br />
mais cela n’avaitriend’évident :nousétions<br />
en effet soumis àdes contrainteséconomiques<br />
fortespar rapportaurachatd’énergie et à<br />
uneéchéance de seulement quelques années,<br />
précise Dominique Schmerber. En effet,d’ici<br />
à2020,l’énergie sera vendue surlemarché<br />
avec une tarification qui n’est pas encore<br />
connue. Il nous fallait donc être rentables<br />
le plus rapidement possibleetconnaître un<br />
retoursur investissementdemoins de cinq<br />
ans, le tempsdelagarantied’achat d’énergie.<br />
Au final,avoir rachetéceparcs’est révélé pour<br />
nous économiquement rentable », se réjouit<br />
l’investisseur.<br />
UN PARTENAIREDECONfIANCE<br />
Au moment du rachat d’ensemble par<br />
Mistral Energie, cinq machines sur<br />
treize étaient hors service, tandis que le<br />
reste du parc fonctionnait mal ;bridées<br />
à500 kilowatts (sur 750 prévus), les<br />
66 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
dossier eoliennes<br />
maintenance mécaniQue<br />
machines avaientenplusune très mauvaise<br />
disponibilité«alorsqu’il s’agissait –etc’est<br />
toujourslecas –d’unbeauparc, très bien<br />
venté », insiste Dominique Schmerber.<br />
Confiant, l’administrateur de MistralEnergieetson<br />
équipe décidentdefaire appel<br />
àleur partenaire historique, Omexom<br />
(groupeVINCI Energies), pour prendreen<br />
charge la rénovation du parc :«Omexom<br />
était déjà notre fournisseur àPort-Saint-<br />
Louis, quecesoitauniveaudes postes MT,<br />
desréseaux et deséquipementsélectriques.<br />
C’estdoncnaturellement quenousles avons<br />
contactés d’autant qu’ils sont implantés à<br />
Montélimar. Outre la proximité, il s’est<br />
installéentre lesdeux entreprisesune relation<br />
de confiance de près de vingtans ». De<br />
soncôté, Alexandre Haueisen, directeur<br />
Énergies Renouvelables chez Omexom et<br />
chef de projet au moment de la première<br />
collaboration avec MistralEnergie,ajoute<br />
que «Port-Saint-Louis représentait àce<br />
moment-là ungros projet pour Omexom<br />
dans le domaine del’éolien. Ce qui afait<br />
la différence avec d’autres entreprises, c’est<br />
sans doute notre savoir-faire àlafois en<br />
hauteetmoyenne tensions ;d’ailleurs, nous<br />
nous sommes équipés àMontélimar d’un<br />
camion-laboratoire permettant d’effectuer<br />
des essais demoyenne tension etsur des<br />
réseauxenterrés ».<br />
REMPlACER UN PARC TOUT EN<br />
CONTINUANT à PRODUIRE<br />
Démarré enavril dernier (l’année 2014<br />
ayant été consacrée aux demandes d’autorisationsdiverses<br />
et àlapréparation du<br />
projet),les travauxconsistaientàremplacer<br />
l’ensemble des machines en ne conservant<br />
que lemât, etcetout engardant le<br />
parc en exploitation. En optantpourdes<br />
machines «hybrides », c’est-à-dire intégrer<br />
surl’ancien mâtune nouvelle nacelle<br />
et un nouveau rotor, Mistral Energie<br />
achargé Omexom duchangement de<br />
câbles reliant lagénératrice au transformateur.Pourcefaire,lamarquedugroupe<br />
VINCI Energies afaitappel àune équipe<br />
de cordistes afin de décâbler les nacelles<br />
et de remplacer les équipements obsolètes<br />
un àunpar des composants plus<br />
modernes comme des transformateurs<br />
àencombrement réduit et des armoires<br />
électriques de dernière génération. Une<br />
entreprise extérieureintervenait pour la<br />
dépose durotor et de l’ancienne nacelle<br />
afindeles remplacer pardumatérielneuf<br />
tandis qu’Omexomreprenait la main pour<br />
la partie câblage.<br />
La difficulté du projet résidait essentiellement<br />
dans la nécessité decontinuer à<br />
produireaumaximum. « Il afallu queles<br />
entreprisessecoordonnent parfaitement de<br />
manièreàpouvoir intervenir le plus rapidement<br />
possible sur le câblage malgré les<br />
ventsforts quidéstabilisaient le chantier en<br />
permanence,enparticulier au niveau des<br />
grues, sesouvient Alexandre Haueisen.<br />
Autredifficulté, celledel’accès auxéquipementssur<br />
le site.Maisnoussommes parvenusàtenir<br />
lesdélaiset, le 15 août dernier,<br />
le parc étaitremis àneuf ».<br />
Aujourd’hui, la totalitédes machines est<br />
en productionmêmesipas moinsdesix<br />
mois sont nécessaires pour réaliser tous<br />
les réglages (au niveau des composants<br />
comme les connecteurs etdes éléments<br />
ou capteursdemonitoringdes machines).<br />
Le parc entièrementremotoriséfonctionne<br />
désormais normalementetaumaximum<br />
de sa capacité (c’est-à-dire 750 kilowatts<br />
par éolienne), « avec des taux de disponibilité<br />
de95%à98%», précise Dominique<br />
Schmerber,qui regrette au passage<br />
ne paspouvoir,àl’avenir,agrandir le parc<br />
de Montjoyer. « Nous sommes limitésnon<br />
pas auniveau technologique mais du fait<br />
d’une réglementation trop stricte et qui<br />
bride, enparticulier en France, les autorisationsd’expansion<br />
ou de repowering ».<br />
*Omexom est la marque du groupe<br />
VINCI Energies dédiée àla conception,<br />
la construction et la maintenance des<br />
infrastructures de production, detransport,detransformationetdedistribution<br />
d’électricité. ●<br />
OlivierGuillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015I67
préVention des risQues<br />
sécurité machines<br />
avis d’expert<br />
sécurité des machines,<br />
ne pas en sous-estimer<br />
lesrisques<br />
dans le cadredecedossier consacréàla sécurité des<br />
machines, christophe szymaniak (en photo) chef de produits<br />
chez ifm electronic, revient sur le cadredeladirectiveetles<br />
erreurs à ne pas commettre.<br />
La directive machine fixe les<br />
exigences essentielles pour la<br />
conception des machines et des<br />
composants de sécurité dans<br />
la Communauté européenne. Toutes<br />
les machines sont soumises àla directive.<br />
Leconstructeur de la machine doit<br />
déclarer sa machine conforme àcette<br />
directive (autocertification). Certaines<br />
machines jugées dangereuses (comme<br />
les presses…) et composants de sécurité<br />
font l’objet demesures spéciales et sont<br />
soumis àl’examen detype CE(attestation<br />
CE de conformité, validé si besoin<br />
par unorganisme de contrôle).<br />
La réglementation est passée dela<br />
EN954-1 àlaISO 13849-1 en ce qui<br />
concerne les produits composants. Des<br />
notions nouvelles sont ainsi apparues<br />
comme ladurée moyenne defonctionnement<br />
avant défaillance dangereuse<br />
(MTTFd), le taux de couverture du<br />
diagnostic (DC), la défaillance de cause<br />
commune (CCF) ou encore la durée de<br />
mission (TM).<br />
Afin d’apporter des solutions aux industriels<br />
en fonction de ces nouveaux<br />
besoins, les constructeurs tels qu’ifm<br />
réfléchissent etproposent denouvelles<br />
gammes et de nouveaux produits. Si la<br />
sécurité des opérateurs doit passer avant<br />
tout et qu’il n’y apas, àmon sens, de<br />
contraintes excessives, nous ne pouvons<br />
pas non plus prétendre que lasécurité<br />
n’a pas de prix… La sécurité auncoût<br />
élevé pour lefabriquant delamachine<br />
et pour les entreprises manufacturières.<br />
En tant que fournisseur, ifm doit proposer<br />
des solutions simples et économiques<br />
sans porter atteinte àlasécurité. Proposer<br />
dumatériel dehaute qualité àun<br />
coût raisonnable atoujours fait partie<br />
de la philosophie de l’entreprise. Nous<br />
continuons àrépondre aux nouveaux<br />
besoins dus àlamise enconformité des<br />
machines et installations.<br />
« Le défi résidedans la manière<br />
de concevoir le système de façon<br />
à empêcherdes défaillances<br />
dangereuses ou de les maîtriser<br />
quand elles surviennent. »<br />
Lorsque jeparle de coût, ilfaut bien<br />
entendu entendre «tous les coûts ».Bien<br />
sûr, cela comprend le matériel, mais il<br />
ne faut pas oublier le coût d’intégration,<br />
d’étude, d’utilisation ainsi que dela<br />
maintenance del’installation desécurité.<br />
lE PERsONNEl DE MAINTENANCE<br />
CONfRONTé AUxDANgERs<br />
Les systèmes desécurité ont pour objectif<br />
deréduire lerisque d’occurrence<br />
des défaillances dangereuses du matériel.<br />
L’utilisation des fonctions desécurité<br />
permet àl’opérateur d’utiliser sa<br />
machine tout en garantissant la protection<br />
des personnes. Les systèmes de<br />
sécurité couvrent des domaines variés<br />
tels que les process pétrochimiques, les<br />
machines-outils, les presses, les scies<br />
circulaires, mais aussi les systèmes de<br />
freinage automobile, les ascenseurs, etc.<br />
Ces systèmes comportent une proportion<br />
grandissante de systèmes électriques,<br />
électroniques ou encore<br />
électroniques programmables, rendant<br />
plus complexes ces nouveaux équipements.<br />
Parallèlement àceconstat, onnote la<br />
responsabilité croissante attribuéeàl’employeur<br />
vis-à-visdeson personnel. C’est<br />
pourquoi, laconception et la mise en<br />
œuvre d’un système de sécurité doivent<br />
aujourd’hui satisfaire unniveau d’exigencenon<br />
seulemententermesdesécurité<br />
mais aussientermesdedisponibilité.<br />
68 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
Avant deparler des solutions technologiques chargées de<br />
limiter ces risques, il est important de souligner que, pour<br />
répondre aux nouveaux besoins, les normes de sécurité fonctionnelle<br />
proposent denouvelles méthodes de gestion des<br />
risques dès la conception, ens’appuyant sur des notions telles<br />
que leniveau d’intégrité desécurité (SIL). D’une manière<br />
générale, les phénomènes dangereux significatifs pour un<br />
équipement et tous ses systèmes decontrôle commande<br />
associés doivent être identifiés par leconcepteur àpartir<br />
d’une analyse des phénomènes dangereux. Siune réduction<br />
des risques est nécessaire, alors lasécurité fonctionnelle<br />
doit être prise enconsidération d’une façon appropriée<br />
dans la conception.<br />
DEs MAUvAIsEs PRATIqUEs à bANNIR<br />
DéfINITIvEMENT<br />
En matière debonnes pratiques àadopter, tout le défi réside<br />
dans la manière deconcevoir le système defaçon àempêcher<br />
des défaillances dangereuses ou de les maîtriser quand elles<br />
surviennent. Les défaillances dangereuses peuvent avoir de<br />
« Chiffrez-moi le niveau maximum ! ».C’est là<br />
que par cetteapproximation, le coûtqui incombe<br />
à la sécurité devient excessif. »<br />
« xxx. »<br />
Safe Motion control<br />
Gardez le contrôle de la viteSSe !<br />
multiples causes :spécifications incorrectes dusystème, du<br />
matériel ou du logiciel, omissions dans les spécifications des<br />
prescriptions concernant la sécurité, mécanismes de défaillance<br />
aléatoire du matériel, mécanismes de défaillance systématique<br />
dumatériel, erreurs delogiciel, défaillances de mode<br />
commun, erreurs humaines, influences environnementales,<br />
perturbations du système d’alimentation électrique etc.<br />
Gagnez en efficacité etenproductivité<br />
en minimisant les temps d’arrêt des machines.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015I69
préVention des risQues<br />
sécurité machines<br />
avis d’expert<br />
les sept clés<br />
pour réussir<br />
votreconcept<br />
de sécurité machine<br />
la sécurisation de zones et points<br />
dangereux estpour tout concepteur une<br />
activité «classique » des plus exigeantes.<br />
schmersal propose son mémentodes sept<br />
pointscléàprendreencompte pour réussir<br />
la mise en conformité des machines.<br />
La plus grosse erreur commise par nos clients est du<br />
«sur-jouer »lacorde sécurité. « Qui peut leplus, peut le<br />
moins nous », disent-ils, ouencore :«chiffrez-moi le niveau<br />
maximum !». C’est làque par cette approximation, le coût<br />
qui incombe àlasécurité devient excessif. Bon nombre de<br />
nos clients refusent encore d’aller vers des systèmes basés<br />
sur les réseaux etles automates desécurité programmés. La<br />
sécurité basée sur les automatismes àrelais n’est plus envisageable<br />
dès lors que lacomplexité augmente.<br />
DEs sOlUTIONs COMPlèTEs sUR lE MARChé<br />
Je parle bien maintenant d’automatisme desécurité. Pour<br />
réaliser un automatisme, il faut un système programmé. Ifm<br />
electronic s’est lancé sur cette voie. Nous allions la programmation<br />
de sécurité au système de câblage AS-i. Ainsi, le client<br />
peut faire des gains non négligeables sur lecoût d’installation<br />
(câblage, passage decâble, modifications sur chantier…)<br />
mais gagne aussi en flexibilité grâce àlaprogrammation.<br />
L’une des forces d’ifm est d’avoir une large gamme de<br />
produits, qui offre –outre les solutions standards –des solutions<br />
pour les exigences spécifiques des secteurs industriels.<br />
La marque efector est aujourd’hui synonyme de détecteurs<br />
de position ou de capteurs pour les fluides, de reconnaissance<br />
d’objets, de systèmes dediagnostic etd’identification.<br />
La marque ecomat correspond aux systèmes decommunication<br />
et de contrôle-commande. ●<br />
Christophe Szymaniak<br />
Chef de produits, Systèmes de câblage,<br />
identification et connectique –ifm electronic<br />
xxx<br />
xxx<br />
Figure1–La sécurité machines est à intégrer<br />
au départ de la conception<br />
Généralement, le concepteur conçoit sa machineou<br />
soninstallation complètesans intégrer la sécurité,<br />
quin’est priseencompteque dans un second temps.<br />
Lessoixante-dix ansd’expérience de Schmersal en<br />
matière desécurité homme-machine font constater que c’est<br />
encore malheureusement souventlecas.Ainsi,les experts de<br />
l’entreprise nous proposentseptclés pour réussir notreprojet<br />
de sécurité.<br />
Clé N° 1<br />
Intégrer la sécurité au cœur du processus<br />
Un concept desécurité réussi etaccepté par l’opérateur doit<br />
s’intégrer de façonoptimaledans le processusdeproduction.<br />
La sécurité doit donc être conçue «dans et avec »lamachine<br />
ou le système automatisé (voirfigure1).<br />
70 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
sécurité machines<br />
préVention des risQues<br />
Figure2–Barrièredesécurité optoélectronique<br />
pour un processusplus fluide<br />
Clé N° 2<br />
Respecterles directivesetles normes applicables<br />
La problématique, détaillée dans la Directive Machines,<br />
exige enpremier lieu de « concevoir une machine inhérente<br />
sûre »avant d’appliquer toute autre mesure de sécurité. Les<br />
réglementations doivent être vues comme des atouts, et non<br />
comme des entraves. Les normes etdirectives vous accompagnent<br />
dans le choix des protecteurs fixes et mobiles (prEN<br />
14120) ou dans celui des dispositifs de verrouillage des portes<br />
(EN 14119).<br />
Clé N° 3<br />
Considérerlamaintenance et la recherche de pannes<br />
Très souvent, les risques les plus élevés ont lieu en phase de<br />
maintenance etderecherche de pannes. Ilest donc important<br />
d’évaluer ce type de risque dès la conception tout en intégrantles<br />
dangers liés au fonctionnement normal de la machine<br />
(modeautomatique).<br />
Clé N° 4<br />
Avoir connaissance detoutes les solutions de sécurité<br />
possibles<br />
Le constructeur dispose denombreuses solutions alternatives<br />
aux dispositifs de protection matériels (par exemple,<br />
la porte deprotection). En effet, il existe des dispositifs de<br />
protection immatériels qui remplacent lafonction porte<br />
de protection tels que les barrières optoélectroniques ;les<br />
tapis desécurité, les commandes bimanuelles, les boutons<br />
«homme-mort »…(voir figure 2).<br />
Pour surveiller la position d’un protecteur, les interrupteurs<br />
àclé électromécaniques sont remplacés par les capteurs<br />
sans contact àla technologie RFID plus sûrs avec différents<br />
niveaux decodage (figure 3).<br />
De nouveaux dispositifs adoptent enfin un design etprincipe<br />
de fonctionnement innovants pour un usage plus étendu<br />
et convivial comme l’interverrouillage AZM 300 RFID avec<br />
une croix de Malte (voir figure 4).<br />
Qui peut le plus...<br />
peut encore plus !<br />
www.ifm.com/fr -Tél. 0820 22 30 01<br />
sur<br />
les<br />
Garantie<br />
Le premier automate<br />
de sécurité avec<br />
câblage simplifié<br />
ans<br />
ifm<br />
produits<br />
Figure3–Capteur de sécurité RFID<br />
avec plusieursniveauxdecodage<br />
Clé N° 5<br />
Exploiterles fonctionsadditionnelles<br />
Lesdernières générationsdedispositifs de sécurité simplifientle<br />
processusd’intégration.Premièrement, la fonction inhibitionou<br />
masquagedefaisceaux des barrières optoélectroniques permet<br />
de différencier personnesetobjets. Lesflux de marchandises<br />
et la productivitésontainsi optimisés.<br />
Deuxièmement, uneforcedemaintienajustablepermetd’éviterl’ouverturedeporte<br />
aprèsdéverrouillage. Et pour finir,pour<br />
le système de contrôle-commande,ilest possibledesimplifier<br />
l’intégrationdudispositifdesécuritéauseinderéseaux ou de<br />
busdeterrain (par exemplel’AS-i Safety)voire d’améliorerle<br />
diagnostic (via le busSDdeSchmersal).<br />
Safety 4.0
préVention des risQues<br />
sécurité machines<br />
Clé N° 6<br />
Allier ergonomieetsimplicité<br />
Toutesolutionsécuritéhomme-machine devraitêtresimpleet<br />
intuitive. Parexemple,installer les organesdecommandeetde<br />
signalisation au plus prèsduprotecteurmobilepouravoir une<br />
bonnevisionsur le processus de production(voir figure 5).<br />
Il est essentiel de prendre en compte l’arrêt dumouvement<br />
dangereux en cas d’urgence, la maintenance etlarecherche<br />
de pannes. Dans le casdezones dangereuses accessibles, l’installation<br />
d’un système de déverrouillage desecours (levier,<br />
bouton ou poignée antipanique) permettra au personnel<br />
accidentellementenfermé de quitterlazoneimmédiatement<br />
et facilement.<br />
proposées… sans sous-estimer pour autant les risques liés<br />
àlafraude.<br />
En complément, il estpossibledecommander ou de téléchargerles<br />
documentssuivantsmis àladisposition des utilisateurs:<br />
documentations et brochuresproduits, sans oublier les services<br />
de formationetdeconseilssur mesure. ●<br />
Figure4–Interverrouillage de sécurité<br />
RFID AZM 300 avec croixdeMalte<br />
et levier antipanique<br />
Clé N° 7<br />
Réduireles risques de fraude<br />
Selon plusieurs études, plus de 30 %des machines industrielles<br />
sont régulièrementfraudées.Une situationdangereuse<br />
pour les utilisateurs que les concepteurs devraient anticiper<br />
en évitant toute incitation àlafraude. Parmi les solutions<br />
figurent l’intégrationdelasécurité«dans et avec »lamachine<br />
ou encore l’utilisationdedispositifs codés infraudables (ISO<br />
14119 ci-dessous).<br />
AlORs qUE vOUs sOyEz CONCEPTEURs,<br />
UTIlIsATEURs,sERvICEs DE MAINTENANCE,<br />
« à vOUs DE jOUER ! »<br />
Il est important de penser àintégrer suffisamment en<br />
amont les concepts et les dispositifs de sécurité au départ<br />
du processus delaconception machine. La maintenance et<br />
la recherche de pannes doivent être intégrées dans la phase<br />
d’évaluation de risques. Pour ce faire, une bonne évaluation<br />
préalable du risque facilitera la tâche etaidera l’utilisateur<br />
dans ses choix parmi les nombreuses solutions de sécurité<br />
Figure5–Organes de commande et<br />
signalisation BDF 200 ergonomiques<br />
brochureENIsO 14119 et livre<br />
«Sécurité Homme Machine<br />
en Europe »<br />
La nouvelle norme ENISO 14119 (qui remplace EN1088)<br />
décrit comment le concepteur devrait surveiller la position<br />
des protecteurs desécurité mobiles. Cette norme ISO est la<br />
référence mondiale applicable depuis la fin de la période de<br />
transition (1 er mai 2015). Schmersal édite une brochure avec<br />
poster qui illustre les étapes, de la définition au choix des<br />
dispositifs deprotection, en conformité avec les normes.<br />
Ce document gratuit est disponible sur simple demande<br />
en PDF ouenpapier.<br />
Pour plus d’informations, Schmersal publie le livre «Machine<br />
Safety in Europe » :30articles écrits par 26 experts sur<br />
400 pages illustrées. Disponible en librairie sous le code<br />
ISBN 978-3-935966-25-2.<br />
72 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
sécurité machines<br />
préVention des risQues<br />
entretien<br />
Conseils<br />
et bonnes pratiques<br />
en matière<br />
de Sécurité<br />
des machines<br />
olivier arbogast, manager ingénierie<br />
sécurité machine &process chez pilz,<br />
nous fait part de son point de vue sur<br />
les évolutions de la législation relative<br />
à la sécurité des machines et nous livre<br />
plusieursconseils de mise en pratique afin<br />
de respecter la loiet, surtout, d’éviter de se<br />
mettreendanger.<br />
Olivier ArbOgAst<br />
Responsable pRestations de seRvices chez pilz<br />
<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />
Décrivez en quelques mots l’activité de Pilz et sesdomaines<br />
de compétences.<br />
OlivierArbogast<br />
Pilz est unfournisseur de solutions complètes d’automatisation.<br />
Notre offre comprend des produits etdes systèmes<br />
d’automatismes pour des tâches de commande de sécurité et<br />
standard :capteurs, systèmesdecontrôle-commande,Motion<br />
Control, systèmes decommande etdevisualisation et des<br />
logiciels d’automatismes. Nous accompagnons égalementnos<br />
clients par lebiais de prestations de conseils et d’ingénierie<br />
en Sécurité des Machines et en Procédés :del’appréciation<br />
« Pilzadéveloppé avec l’organisme allemand TÜV<br />
un programme de formation relatif à la sécurité<br />
des machines à l’étape de la conception. »<br />
La sécurité pour les hommes<br />
et les machines<br />
www.euchner.fr<br />
EUCHNER est une entreprise internationale<br />
dans le domaine des technologies<br />
de sécurité pour l’industrie. EUCHNER<br />
développe et produit des systèmes de<br />
commutation de haute qualité pour l’ingénierie<br />
des systèmes automatisés depuis<br />
plus detrois générations. Les interrupteurs<br />
de sécuritéEUCHNER contrôlent<br />
l’état des protecteurs et portes sur les<br />
installations et lesmachines, de manière<br />
àminimiser les risques et les dangers, et<br />
par conséquent de protéger en toutefiabilité<br />
les personnes, les machines et la<br />
production.<br />
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préVention des risQues<br />
sécurité machines<br />
des risques àlavalidation des sécurités enpassant par les<br />
solutions d’améliorationsetl’intégration des systèmes. Nous<br />
prenons également encharge le marquage CE en tant que<br />
mandataire et nous réalisons des analyses de la sécurité du<br />
parc machines.Ledéveloppement de procéduresLoTo(Lock<br />
OutTag Out) estégalementproposé. De nombreusesformations<br />
sur nos produitsetsur des thématiques liées àlasécurité<br />
des machines complètentl’offre.<br />
Qu’appelle-t-on la sécurité Machines?Àquelcadrejuridiquerépond-t-elle?<br />
En France et plus généralementenEurope, l’industriereprésente<br />
la principale part de l’économie.Lorsque l’Europe s’estconstruite<br />
dans les années 1980, un des plus importants chantiersdes institutionseuropéennes<br />
aété de réduirelenombre d’accidents corporels<br />
surles équipementsdetravail.Unpremier constatapermisde<br />
mettre en évidence des dangerssur le parc de machines existantes<br />
et en particulier dans l’industriemanufacturièreetmécanique.Les<br />
autoritésont publié unedirective orientéeversles utilisateursde<br />
ces équipementsetplusparticulièrementversles chefs d’établissement,àqui<br />
il aété demandé de supprimerles principaux risques<br />
existantsur les machinesexistantes. La directive européennede<br />
1989, 89/655/CEE concernera les prescriptions de sécurité et de<br />
santépourl’utilisationd’équipementdetravail.Directive traduite<br />
en France dans sondécret93/40 de janvier1993, ce décret sera<br />
«gravé dans le marbre »ducodedutravail.<br />
Dans le même temps, les experts du Parlementsesontpenchés<br />
surles machines neuvesetleur circulation dans l’espace économique<br />
européen. Fortsd’une expérience dans la conception de<br />
machines, la France et l’Allemagne contribuentmajoritairement<br />
àl’écriture de la premièredirective Machines en 1989. La directive<br />
89/392/CEEaétéintégralement retranscrite en droitfrançais.Elleest<br />
appliquéeau1 er janvier 1993 et fixeles exigences<br />
essentielles de sécurité concernant les machines. Le but de<br />
cette directive estd’assurerune libre circulation des machines<br />
neuvesausein de l’Europe communautaireetdegarantirun<br />
niveau de sécurité.<br />
Comment aévolué la réglementation cesdernières années ?<br />
Comment yfaire face (tant d’un pointdevue du fournisseur<br />
de technologiesque desutilisateurs) ?<br />
La réglementation européenne n’est pas unlong fleuve tranquille,<br />
bien au contraire. En effet, les directives relatives à<br />
l’utilisationdes équipementsdetravail ainsique cellesur les<br />
Machines sont modifiéesàplusieursreprisesetdefaçonsubstantielle<br />
;ceci dans le but d’y apporter de la clarté en raison<br />
de l’ouverture dumarché intérieur qui comporte unespace<br />
sans frontière dans lequel la libre circulation des machines<br />
et équipements detravail est assurée. Le coût social dû au<br />
nombre d’accidents provoqués directement par l’utilisation<br />
xxx<br />
xxx<br />
Cycle de vie de la machine<br />
des machines peut être réduit parl’intégration de la sécurité<br />
dès la conception et la construction ainsique parune installation<br />
et un entretien corrects. Depuis la première publication<br />
de ladite directive Machines, deux révisionsont bénéficié<br />
d’éclaircissements qui tiennent compte majoritairement du<br />
niveau technologique existant lors de la construction ainsi<br />
quedes impératifs techniques actuels.<br />
La Commission européenne adès lors garanti un«service<br />
après-vente »enfaisant appel aux experts métier de l’organisme<br />
européen denormalisation CEN qui correspond<br />
au Comité européen denormalisation, afin d’apporter un<br />
ensemble d’outils àlahauteur des exigences des différentes<br />
directives. Ceux-ci se traduisent aujourd’hui par les normes<br />
de sécurité desmachinesqui doiventpermettre auxconcepteurs<br />
d’atteindre les objectifs fixés dans les exigences essentielles<br />
de santéetsécuritédes directivesenvigueur.<br />
74 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
L‘expertise<br />
en sécurité<br />
« xxx. »<br />
L‘héritier de l‘AZ 16:<br />
le capteur RFID RSS 16<br />
■ Boîtier identique au «best-seller »AZ16<br />
■ Avec loqueteau de maintien magnétique<br />
■ Protection antifraude élevée selon<br />
EN ISO 14119<br />
■ Codage d’actionneur standard ouindividuel<br />
■ Chaînage en série de capteur<br />
en capteur jusqu‘à PL e/SIL 3<br />
Quellessont lescontraintes de cette réglementation jugée<br />
parfoisexcessive?<br />
Commepourtoutes les règles, il yades limitesqu’il ne faut pas<br />
dépasser. Ainsi, la réglementation surles machines et les équipementsdetravail<br />
en service estrelayée parles normes de conception.Ilconvientderespecter<br />
ce quedisentces normes !Eneffet,<br />
un concepteur de machines qui est en mesure de démontrer<br />
qu’ilasuivi avec rigueur ce quelui imposent cesnormespourra<br />
apposerlamarqueCEsur sa machineetdélivrerune déclaration<br />
« Avant tout, il est nécessaired’identifier<br />
les moyens de consignation requis pour accéder<br />
dans une machine. »<br />
of<br />
safety<br />
www.schmersal.fr<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015I75
préVention des risQues<br />
sécurité machines<br />
tous les autres modes de marche.Lamise<br />
en œuvredes fonctionsdangereusesnese<br />
fait quepar des organesdeservice nécessitant<br />
une action maintenue et àcondition<br />
que les risques soient réduits tout<br />
en évitant tout danger découlant d’un<br />
enchaînement de séquences. Parailleurs,<br />
àpartir duposte de réglage, l’opérateur<br />
doit avoirlamaîtrisedufonctionnement<br />
deséléments surlesquels il agit.<br />
« Il faut savoir se remettre<br />
en question !Lecontexte<br />
réglementaire évolue<br />
continuellementetcequi était<br />
juste et donné pouracquisily<br />
aquelques années ne l’est plus<br />
aujourd’hui!»<br />
de conformité sous formed’autocertification<br />
(exception toutefoispouruncertain<br />
nombre de machines dangereuses listées<br />
en Annexe 4deladirective Machines et<br />
pour lesquelles l’assistance d’un organisme<br />
tierce partie est requise, par exemple les<br />
machines àbois, les pressespourletravail<br />
àfroid des métaux, etc.). Pilz adéveloppéavecl’organisme<br />
allemandTÜV un<br />
programmedeformation relatifàlasécurité<br />
des machines dont l’objectifest d’appréhender<br />
les principaux aspectsrelatifs à<br />
la sécurité des machines en phaseconceptuelle<br />
en vue de produireune certification.<br />
Quelsdangers (accidents) la loimet-elle<br />
en avant, en particulier pour le personneldemaintenance<br />
?Quels en sont les<br />
enjeux ?<br />
La directive Machines 2006/42/CE qui<br />
estenvigueur impose notammentque les<br />
points de réglages soientsituésendehors<br />
des zones dangereuses. Les opérations<br />
de réglageetd’entretien, de réparation et<br />
nettoyagedoivent pouvoirsefaire machine<br />
àl’arrêt !Cequi n’estpas toujours possible,<br />
la «loi »précise quedes mesuresdoivent<br />
être prises pour queces opérationspuissent<br />
s’effectuer sans risque.Les moyens technologiques<br />
ontdecefaitici un réel intérêt.<br />
La séparation de la machinedeses sources<br />
d’énergieetles consignationsetdéconsignation<br />
sont un enjeuactuel. L’intervention<br />
d’un opérateur dans unemachinedoit être<br />
réalisée facilement et en toutesécuritéetsi<br />
elle doit se fairemachineenmarche, alors<br />
elle doit être mûrement réfléchie.<br />
Si, pour certaines opérations, la machine<br />
doit pouvoir fonctionner alors qu’un<br />
dispositif deprotection aété neutralisé,<br />
le sélecteur de mode de marche doit assurer<br />
lafonction de sécurité et désactiver<br />
Par quelles solutions technologiques<br />
peut-onlimiterces risques ?Comment<br />
ces technologies ont-elles évolué ces<br />
dernières années ?<br />
Avanttout,ilest nécessaired’identifier les<br />
moyens de consignation requis pour accéder<br />
dans unemachine. Toutes les énergies<br />
doiventêtrepassées en revue et la documentationdelamachinedoit<br />
clairement<br />
indiquer les moyens de séparation des<br />
énergies. Des solutions technologiques<br />
doiventêtremises en œuvrepourcontrôler<br />
la dissipationdes énergies résiduelles<br />
ou encore la mise en place de moyen de<br />
rétention, parexemple pour les pressions<br />
résiduelles dans les tuyauteries ou encore<br />
le maintien en position d’une structure<br />
mécanique soumise àlagravité (exemple:<br />
tableélévatrice de palettiseur).<br />
Desfabricantsproposent des détecteursà<br />
basesdeconnexionRFID ou Ethernet, là<br />
où il yaencore unedizained’annéesun<br />
fin de course mécanique étaitimplanté. De<br />
la même manière, les sélecteursdemode<br />
de marche qui étaient àclé, disposent<br />
aujourd’hui des dernières technologies<br />
(RFID) et sont devenusinfraudables. Ces<br />
nouveauxsystèmespermettentd’assurerun<br />
degré de fiabilité élevéempêchant l’homme<br />
de commettredes erreursdemanipulation<br />
préjudiciableetdangereuse.<br />
Durant les dernières cinq années les<br />
fabricants de moteurs etdevariateurs<br />
ont implanté les dernières technologies<br />
de contrôles dans les variateursavecdes<br />
fonctions desécurité appropriées àla<br />
marche dégradée d’une machine. Ainsi,<br />
est-oncapableaujourd’hui de garantir une<br />
coupure sûre du couple,une décélération<br />
contrôlée, unevitesse lente maintenue, un<br />
arrêt desécurité, une direction de sécurité,<br />
unelimite de position et de course,la<br />
commande du frein de sécurité.<br />
Sélecteur de modedemarche et/ou système de commande MotionControl<br />
76 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
sécurité machines<br />
préVention des risQues<br />
Comment bien installer et mettre en<br />
œuvreces équipements?Surtout, quelles<br />
bonnes pratiques (ou bons réflexes)<br />
adopter ?<br />
Ànouveau,les normes de sécurité machines<br />
sont essentielles. La conception d’une<br />
machinesefaitselon un cycledeconception<br />
défini,etl’appréciationdes risques préliminaire<br />
estprimordiale pour identifier les<br />
dangers d’unemachineetpourtracer les<br />
contours d’un conceptdesécuritépermettant<br />
la réductiondes risques àunniveau<br />
acceptable. De ce fait,lorsque desmoyens<br />
technologiques sont requis,lanorme EN<br />
ISO 13849 donneles outilsdecalibration<br />
des systèmesdesécuritéqui doivent entrer<br />
dans le circuit de contrôle/commande de la<br />
machine. On détermineàce stade le niveau<br />
de performancedes circuitsdecommande<br />
relatifs àlasécurité, ce quicorrespondau<br />
degré de sécurité de la machine.<br />
Àl’inverse,quelles sont leserreurs àne<br />
pascommettre ?Avez-vousdes exemples<br />
de mauvaisespratiques ànousrévéler ?<br />
Il faut savoir se remettre en question !En<br />
effet, le contexte réglementaire évolue<br />
continuellement, les normes également.<br />
Ainsi, ce qui était juste et donné pour<br />
acquis ilyaquelques années nel’est<br />
plus aujourd’hui !Les normes suivent<br />
les évolutions technologiques et non<br />
pas l’inverse, prenez l’exemple de l’automate<br />
dédié àlasécurité ;il yaquinze<br />
ans, ilétait difficilement concevable<br />
qu’un automate puisse gérer une fonction<br />
de sécurité, or aujourd’hui, l’utilisation<br />
d’un automate dit desécurité est<br />
normale dès l’instant qu’il yaquatre ou<br />
cinq fonctions de sécurité ou plus sur<br />
une machine. Ces nouvelles technologies<br />
imposent de la formation etune<br />
expertise accrue dans des domaines<br />
nouveaux tels que l’informatique etles<br />
réseaux (sécurité vs sûreté). La notion<br />
d’appréciation du risque et la fiabilité<br />
des composants sont également des<br />
critères actuels qui n’étaient pas habituels<br />
en2010 ;par conséquent, il est<br />
encore fréquent devoir des industriels<br />
se poser des multitudes de questions sur<br />
ces sujets. ●<br />
Propos recueillis<br />
par Olivier Guillon<br />
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de fonctionnement des interrupteurs<br />
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la catégorie 4/PLeselon EN ISO<br />
13849-1 sans exclusion de défaut<br />
supplémentaireetrépond aux exigences<br />
de la norme EN ISO 14119. Il peut être<br />
utilisé idéalement pour lesapplications<br />
nécessitant un niveau de performance<br />
élevé ainsi qu’une forcederetenue<br />
jusqu’à 2500 N. Le CTPest équipé de<br />
fonctions détaillées de diagnostic. Il est<br />
également possiblederaccorder des<br />
sorties de signalisation et une sortie de<br />
diagnostic directement à l’automatede<br />
commande.<br />
corim solutions dévoilelanouvelleversion 3.0<br />
de son application mobile<br />
nouvellesérie de scanners laser de sécurité RSL 400<br />
Corim Touch ajoutedenouvelles cordes à son arc. Grâce à l’accèsen<br />
permanenceaux stocks, quel que soit l’appareil et quel que soit le lieu où<br />
se trouvel’utilisateur,laconsultation et la saisie s’effectuent en temps<br />
réel. L’utilisateur se laisse guider dans ses tournées grâce à L’Interface<br />
GPS Maps, encoreplus intuitive. L’installation et la mise à jour de Corim<br />
Touch se font par simplelectureQrcode.Demême, un équipement<br />
peut directement êtreidentifié par Flash code depuis l’écran d’accueil,<br />
afindeconsulter lesen-coursenuncoup d’œil. La dictéevocalepour<br />
le renseignement du compte-rendu d’activité estencoreplus fluide,<br />
et l’information en temps réel sur le déroulement d’une intervention<br />
complètement intégrée à l’application, en fait un outil réactif.<br />
texrope redéfinit<br />
sa gamme<br />
synchrone<br />
Dernièrearrivéedans<br />
la famillesynchrone Texrope,lacourroie<br />
premium Texrope UltraDriv estdédiéeaux<br />
transmissionsdehauteperformance, à<br />
couple élevé requérant un fonctionnement<br />
silencieux. Parailleurs, lesperformances<br />
de la Texrope ExtraDrive3 ont été<br />
sensiblement augmentées grâceune<br />
nouvelle combinaison de matériaux. De<br />
nouvelles longueursont enrichi la gamme<br />
TexropeSupraDrive.Lefabricantaaussi<br />
amélioré la disponibilité de sa gamme<br />
synchrone. Lestrois lignessont disponibles<br />
de stock aux pas de 8M et de 14M, dans<br />
uneplage commune de longueurs.<br />
La Texrope SupraDrive est également<br />
disponibleaupas de 5M. Les transmissions<br />
par courroies synchrones permettentde<br />
réaliser de substantielles diminutions<br />
desconsommations énergétiques. Moins<br />
énergivores que lestransmissions par<br />
courroiespar adhérence, elles offrent une<br />
alternativeplus économique en améliorant<br />
l’efficacité globale du système.<br />
La sérieRSL 400 de LeuzeElectroniccomprend 16 modèlesavecdes portées<br />
allantjusqu’à 8,25M. Malgré le grand nombredepairesdechampspossibles (100),<br />
la créationdeconfigurationsindépendantes estplus simpleque jamais grâce à la<br />
configuration en une étape, orientéeapplication.Legrand angled’ouverture de 270<br />
degrésdémontreici pleinementses avantages, parexemple lors du montage dans<br />
descoins ou surdes arêtes pour la sécurisation frontaleetlatérale,etpermet de<br />
remplacer un deuxième scanner laser selon lesapplications. Avec deux fonctions<br />
de protection autonomes, deuxpairesdesorties de commutation de sécurité et<br />
neuf autres sorties de commutation paramétrables, le modèle RSL430 suit la<br />
mêmelogique :unappareilqui remplit deuxtâches de protection simultanément.<br />
Huit nouvelles<br />
caméras<br />
infrarouges Fluke<br />
sur le marché<br />
Désormais, Flukecompte<br />
8nouveaux modèles<br />
qui viennent enrichir<br />
sa gamme de caméras<br />
infrarouges :FlukeTiS10, TiS20, TiS40,<br />
TiS45, TiS50, TiS55, TiS60 et TiS65. Ces<br />
nouvelles camérassont dotées d’une<br />
résolution amélioréequi offreune<br />
meilleurequalité d’image pour établir le<br />
bon diagnostic :<br />
•Jusqu’à 2,5 fois plus de pixels et un<br />
ratio D:Samélioré jusqu’à 70 %par<br />
rapport à la FlukeTi125<br />
•Réduction du temps nécessairepour<br />
obtenir une image nettegrâce aux<br />
options mise au point manuelleoufixe<br />
•Création de rapportssimplifiée et<br />
envoi de ceux-ci par e-mail depuis<br />
le sited’intervention grâce à Fluke<br />
Connect<br />
•Enregistrement et gestion des images<br />
en toutesécurité<br />
78 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015
agenda<br />
17 au 20 novembre2015<br />
midest – maintenanceexpo<br />
Du 17 au 20 novembre prochain se<br />
déroulerontlesalon Midest(le salonn° 1<br />
de la sous-traitanceindustrielle) et l’édition<br />
2015 de <strong>Maintenance</strong>Expo, rendez-vous<br />
annuel destiné aux professionnels en charge<br />
de patrimoines industriels. L’événement<br />
ouvrirases portesauparcdes expositionsde<br />
Paris-Nord-Villepinteetabritera en parallèle<br />
le Forum annuellementorganisé parl’Afim.<br />
Il rassembleraplus de 3000 professionnels<br />
issus de tous lessecteursd’activité sont<br />
attendus durant lesquatrejours de salon,<br />
ajoutésauplusde40000 visiteursduMidest.<br />
À villepinte – parc desexpositions<br />
www.midest.com<br />
18 novembre2015<br />
Journéespéciale<br />
«emploi &formation »<br />
Sur le salon Midest-<strong>Maintenance</strong>Expo,<br />
la journéedumercredi 18 novembresera<br />
spécifiquement dédiée à la thématique de<br />
l’emploi et de la formation, en partenariat<br />
retrouvez toutes lesdates<br />
de manifestations sur:<br />
www.maintenanceandco.com/agendas<br />
avec la Fabrique de l’Industrie. De nombreuses<br />
animations seront proposées ce jour-là avec,<br />
en particulier, un cycledeconférences quise<br />
dérouleratoute la journéesur le plateauTV.<br />
26 au 28 septembre2016<br />
sepem rouen<br />
Alorsque lesorganisateurs des Sepem<br />
Industries, dontlesuccèsnecesse de se<br />
confirmeraufildes éditions,faisaientface à de<br />
plus en plus de demandes pour la créationd’un<br />
événement complètement ouvert surlenordouestdupays,<br />
de la Normandie à la valléedela<br />
Somme, et intégrant la valléedelaSeine jusqu’à<br />
l’Ile-de-France… C’est désormais chose faite!<br />
La zonenord-ouest vient compléterl’ensemble<br />
dessix régionscouvertespar le salon, lesquelles<br />
représentent au total10534 sitesdeproduction<br />
et 35 615décideurs industriels concernés.<br />
L’agglomération rouennaise est très centrale,<br />
au cœur d’un réseauroutieretautoroutier<br />
quipermettra aux industriels de la zonede<br />
chalandise,deserendre surlesalon en moins<br />
de deux heures. À seulement135 kilomètres de<br />
Paris, lesFranciliens se voient ainsiproposer un<br />
saloncœur d’usine accessible en moinsd’1 h30<br />
par le train,avectous lesavantages d’unSepem<br />
Industriesenrégion.<br />
À rouen<br />
www.sepem-industries.com<br />
Du 17 au 19 novembre<br />
europack-euromanut-cFia<br />
Le salonfédère à Lyon Eurexpo les<br />
professionnels et équipementiers pour<br />
proposeraux industriels une gamme<br />
complète de solutions.<br />
3décembre2015<br />
in Machine on process<br />
Le rendez-vous de la performancedes<br />
systèmes automatiséssedéroulerale<br />
3décembre 2015 à ParislaDéfense, Cœur<br />
Défense.<br />
4au8avril 2016<br />
industrieparis2016<br />
L’édition parisienne rassembleraprèsde<br />
1000 exposants surcinq jours de business<br />
où lesdernièresnouveautésseront<br />
exposées.<br />
du 8au10mars2016<br />
cFiarennes<br />
Le saloncœur d’usine dédiéà<br />
l’agroalimentaire fêtera en mars sa<br />
20e édition,auparcdes expositionsde<br />
rennes aéroport.
GATES VOUS<br />
PROPOSE UNELARGE<br />
GAMME DE PRODUITS<br />
conçus pour atteindredes<br />
performances optimales,<br />
réduireles temps d’arrêt et<br />
respecter l’environnement.<br />
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hydrauliques<br />
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transmission par courroies<br />
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