Production Maintenance n°51

maintenance mécaniQue
spécial transmissions
Focus
Mieux connaîtreles systèmes
de transmission pour mieux
lespréserver
les élémentsdetransmission font appel à des technologies diverses et variées mais aussi
à une connaissancebien particulière. or,comme le constatent lescentres de formation en
maintenance, de moins en moins de techniciens maîtrisent cessystèmes ce qui entraîne
inévitablement des défaillances mécaniques souvent prématurées et des pannes à répétition.
« On assiste malheureusement
à des problèmes de
compétenceseninterne, voire
de connaissance en tant que
tellesur lesconditions de
montagedes roulements ou de
lignagedes accouplements. »
tion premièred’unélémentdetransmissionest
la transmissionouleguidage. Le
problème est qu’il s’agit bien souvent de
pièces d’usure quinécessitent des remplacements
périodiques dans le cadred’intervention
demaintenance préventive. Or,
comme leconstate Jean-Marie Mottin à
travers plusieurs études récentes et son
expérience surleterrain,ilexisteunréel
problèmedeconnaissancedeces systèmes
et de maintenance. Cars’il est tout àfait
possibleetrelativement simpledemaîtriserladurée
de viedeces éléments, encore
faut-ilenrespecter lesrèglesélémentaires
de montage, de conditionnement etde
service. «On assiste malheureusement à
des problèmes de compétences en interne
voiredeconnaissance en tant quetelle sur
les conditions demontage des roulements
ou de lignage des accouplements,déplore
Jean-Marie Mottin. Le problème réside
notamment dans lefait que les progrès
Les éléments de transmission,
comme leur nom l’indique,
permettent, ausein d’un mécanisme,
la transmission d’un
effort, d’un couple ou d’un mouvement.
Mais commel’indique Jean-Marie Mottin,
formateur au sein du Cimi (voirencadré),
il estimportant de fairedistinction entre
de multiples éléments de transmissions
auxtechnologies et auxfonctions radicalementdifférentes.
Parmieux, on ytrouve
les éléments de guidage (en rotation, les
roulements, les bagues ou le guidage
en translation), les éléments chargés de
conserverlanaturedelatransmissionou
la vitesse àl’instar des courroies ou des
chaînes par exemple. D’autres éléments
sont destinés au contraire àassurer le
changement de nature comme lamanivelle,
la came ou les pignonsàcrémaillère.
On ytrouveencore des éléments destinés
àtransformer les mouvementsdetrajectoire
comme les indexeurs mécaniques
(même sicetype decomposants accuse
aujourd’hui une perte devitesse), qu’il
s’agissedemouvement de rotationcontinue
oudiscontinue. «Il ne faut pas non
plus oublierles éléments de sécurité comme
leslimiteurs d’effortetdecoupledansune
optique deprotection delamachine »,
ajouteJean-Marie Mottin.
Tant de systèmes… pour des rôles bien
divers. Mais n’oublions pas que la foncimportants
réalisés par les constructeurs,
dans l’optimisation des fonctions de leurs
systèmes, nedoivent pas conduire àfaire
l’impasse sur les réglages indispensables
au bon fonctionnement global ». C’est le
casnotamment pour les accouplements.
« Si l’on s’en tientaux tolérances constructeurs,
l’accouplementvaremplir sonrôle…
en apparence du moins, et pour combien
de temps ?Mais quid de la dégradationdu
rendement, de l’augmentation de la puissance
consommée, des échauffements ou
du risque de dégradation prématurée des
autres composants du système de transmission
commeles roulementsoules paliers ?
La durée de vied’unsystème mécaniqueest
bien dépendante du maillon le plus faible !»
Car ici réside le fond du problème :si
Il existe un réel problème de connaissance
de ces systèmes et de leurmaintenance
54 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015