Production Maintenance n°51

maintenance mécaniQue
dossier eoliennes
innovation
sinbad, logiciel de prévision de la
fiabilité des éoliennes, sur lesrails !
l’éOlIEN,UNMARChé RéCENTMAIs
EN PlEINEExPANsION
D’aprèsl’étude de marché menéeavecle
Cetim, il ressort des éléments intéressants
sur ce marché àpeine vieux d’une
quinzaine d’années. Tout d’abord, les
parcs d’éoliennes terrestres dominent
le marché français. Avec une puissance
de 117 300 mégawatts installée sur le
continent européen en2013 (contre à
peine plus de6500 pour l’offshore), il
existe une vraie industrie –bien qu’encore
limitéeenraison, jusqu’àprésent,de
l’absenced’une réelle politiquededéveon
ne pouvait entreprendreundossier sur les éoliennes sans aborder l’innovation développée
par la société acteindustrie, un logiciel d’optimisation du mcoqui permet de simuler des
stratégies à des fins d’optimisation de la maintenanceetd’élaborer au traversd’algorithmes
des paramètres de fiabilité qui sont utilisésdans lessimulations et les évaluations. les
algorithmes permettent d’imaginer qu’elles seront lesdonnées de fiabilité dans lesannées
à venir,tout particulièrement dans le domaine de l’éolien, secteur promis à un bel avenir en
franceeteneurope, si l’on en croit lesmultiples projetsd’installation de parcs prévus dans les
prochaines années.
Alors qu’il yaplus d’un anet
demi, lemagazine Production
Maintenance était allé
àlarencontre de Daniel
Lemesle, cofondateuretdirigeant d’Acte
Industrie, afin d’ensavoir unpeu plus
sur ceprojet innovant (voir numéro 44
de mars 2014), celui-ci aconnu une
accélération en septembre dernier, au
moment où se sont achevées l’étude de
faisabilité etl’étude de marché réalisée
en collaboration avec leCentre technique
des industries mécaniques (Cetim)
auprès d’industriels majeurs. Les résultats
sont sans appel :«Sinbad, dans un
domaine oùles donnéesderetours d’expérience
sont souvent agrégées, incomplètes
et rares, tient ses objectifs defaisabilité
technique etsuscite un réel intérêt auprès
des acteurs de la filière », assure le gérant
d’Acte Industrie.
Un véritable atout pour la stratégie de
maintenance dans la mesure où cette
loppementetdenombreuses contraintes
réglementaires –etdoncdes besoinsde
maintenancecroissants, d’autant quebon
nombre des parcsinstallés commencent
àvieillir.
Un autreconstat concerne cettefoisl’éolien
en mer. Quasiment inexistant dans
l’Hexagone, ilest néanmoins promis
àd’importants développements, à
commencer parles projets de parcsd’éoliennes
offshore au large des côtes dela
Manche, même siceux-ci accusent du
retard dans le démarrage des travaux.
De plus, l’éolien en mer autorise des
machines de puissancebien plus importante,
jusqu’à5mégawattsaujourd’hui et
8mégawatts prochainement (contre 3
mégawatts pour les éoliennes terrestres
les plus puissantes). EnEurope (qui a
exprimé sa volonté de monter la capacité
installée de l’offshore à40000 mégawatts)
comme enFrance, où un plan de dévesolution
met notamment enœuvre une
élaboration algorithmique de données
de retour d’expérience et des modèles de
défaillance adaptés aux systèmes réparables,
dans un contextedemaintenance
(préventive et corrective) dite imparfaite,
de données fortement censurées
et d’échantillonsdetaillelimitée, tout en
intégrantl’efficacité des tâches de maintenance.
« Nous sommes désormais capables
de réaliser des plans deprojection sur les
interventions àvenir, orienter les stratégies
de maintenance et optimiser les plans
de la maintenance au cours delavie des
équipements selon les objectifs de production
qui sont fixés ».
58 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°51 • octobre2015