JOURNAL ASMAC No 5 - octobre 2020

Journal
N o 5, octobre 2020
ASMAC
Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique
Espace
Ranger, guérir, peindre, bloguer
Page 22
Orthopédie
A propos de courbes
Page 34
Douleur
Intolérance aux analgésiques:
intolérance ou allergie?
Page 41
Politique
Le nouveau président
de l’asmac
Page 6

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de modifications.

Sommaire
Espace
Ranger, guérir, peindre, bloguer
Illustration de la page
de couverture: Till Lauer
Editorial
5 A propos d’espaces, de chiffres et
d’élections
Politique
6 Enfin 50 heures ou plutôt 42 heures?
9 «Je reste fidèle à moi-même»
13 L’essentiel en bref
Formation postgraduée/
Conditions de travail
14 Rédiger des rapports comme un gourou
17 Apprendre à lire
asmac
19 Nouvelles des sections
21 Conseil juridique de l’asmac
Perspectives
34 Actualités en orthopédie – la scoliose
idiopathique de l’adolescent – étiologie
et concepts thérapeutiques actuels:
A propos de courbes
41 Aus der «Therapeutischen
Umschau» – Übersichtsarbeit:
Analgetika unverträglichkeit:
Intoleranz oder Allergie?
46 Un patient très particulier
MEDISERVICE
47 Veuillez lire les mentions en petits
caractères: La responsabilité augmente
53 Boîte aux lettres
54 «Fiez-vous à votre bon sens»
56 Les enfants et les adolescents pendant
la crise
58 Impressum
Point de mire: Espace
22 La place pourrait manquer dans
l’espace
26 Le regard d’un blogueur sur le monde
28 De la découverte de l’espace
31 Construire pour le corps et l’âme
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VSAO /ASMAC Journal 5/20 3

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Editorial
Catherine Aeschbacher
Rédactrice en chef du Journal
ASMAC
A propos
d’espaces, de
chiffres et
d’élections
46 m 2 – telle était la surface habitable moyenne par personne en 2018.
En 1980, elle n’était que de 34 m 2 . A l’heure actuelle, la tendance est de
nouveau à la baisse. Notamment parce qu’un nombre croissant de familles
retournent vivre dans les zones urbaines et qu’un plus grand
nombre de personnes se partagent un logement. D’ailleurs, les poules
pondeuses doivent se contenter d’une surface habitable nettement plus
exiguë: douze poules peuvent être détenues par m 2 .
Nous ne connaissons pas la taille idéale de la chambre d’un patient,
mais il est indiscutable que l’environnement peut fortement contribuer
à la guérison. L’architecture curative effectue des recherches sur
la meilleure manière d’aménager ces locaux. Vous lirez un article à ce
sujet dans notre Point de mire consacré au thème de l’espace.
La découverte de l’espace dans la peinture peut par contre être clairement
datée. Le jeune peintre Masaccio créa en 1427 une imposante
fresque dans l’église Santa Maria Novella à Florence. Il se servit de la
perspective centrale mathématiquement précise pour représenter la
Trinité. Pour ses contemporains, la fresque était une œuvre sensationnelle,
car la représentation de l’espace correspondait exactement à ce
que l’œil perçoit dans la réalité.
En 1977, le sociologue américain Richard Sennett publia son ouvrage
«The Fall of Public Man» («Les Tyrannies de l’intimité»). Il y établit la
thèse selon laquelle la frontière entre espace public et espace privé
s’estompe de plus en plus et que la sphère publique fait l’objet d’une
«psychologisation» croissante. A une époque où certains étalent toute
leur vie en ligne ou dévoilent à l’excès leur intimité psychique et physique,
on aurait tendance à approuver la thèse de Sennett. Mais quelle
est la perspective du blogueur? Comment gère-t-il le privé et le public?
Vous trouverez la réponse à cela également dans notre Point de mire.
Pour finir, nous quittons notre sphère pour nous rendre dans l’espace.
Même si c’est pour nous consacrer à une tâche très terre à terre: faire le
ménage. Comme le nombre de débris dans l’espace augmente
constamment, il faut aussi y faire de l’ordre.
Et venons-en maintenant aux élections. Depuis fin août, l’asmac a un
nouveau président. Angelo Barrile, conseiller national et jusqu’ici
vice-président de l’asmac, a succédé à Anja Zyska qui a abandonné son
mandat pour des raisons professionnelles. Vous lirez dans la rubrique
Politique dans quels domaines Angelo Barrile veut fixer ses priorités.
Et ce qui s’applique à l’asmac Suisse s’applique bien sûr aussi aux
sections. A la rubrique asmac, la présidente sortante de la section
Zurich, Jana Siroka, tire son bilan. La section Berne en revanche, elle,
élargit sa présidence. Marius Grädel-Suter épaule désormais Nora
Bienz en tant que coprésident. Cette dernière sera d’ailleurs aussi
active en tant que vice-présidente de l’asmac. Nous souhaitons à tous
les élus plein succès et beaucoup de plaisir dans l’exercice de leurs
nouvelles fonctions!
VSAO /ASMAC Journal 5/20 5

Politique
Enfin 50 heures
ou plutôt 42 heures?
Imposer l’application de la loi sur le travail, sonder le terrain pour
une convention collective de travail (CCT) nationale:
l’asmac prend de nouvelles mesures pour améliorer les conditions
de travail de ses membres. Et tout cela avec un nouveau chef.
Marcel Marti, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’asmac
L’asmac intervient régulièrement au Palais fédéral à cause de la situation de travail de ses membres. Souvent, une tâche sisyphéenne –
trop souvent, raison pour laquelle l’association accroît la pression.
Tout juste trois ans ne suffisent
pas, ni pour l’association, ni
pour elle-même. Pourtant, Anja
Zyska, 49 ans, n’a plus le
temps d’assumer la fonction suprême à
l’asmac pour des raisons professionnelles.
En effet, depuis juin, elle dirige la division
médecine du travail de la Suva à Lausanne.
«Je veux aussi éviter les conflits
d’intérêts à cause de mon nouveau rôle de
médecin-cheffe», ajoute-t-elle. Même si
elle regrette d’avoir dû démissionner de la
présidence de l’association.
Celle-ci est maintenant aux mains
d’Angelo Barrile qui a été élu à l’unanimité
par le Comité central à l’occasion de la
séance du 25 août dernier. Le médecin de
famille zurichois était depuis 2016 à la
vice-présidence sous Anja Zyska. En 2015,
il a été élu au Conseil national et confirmé
dans ses fonctions l’année dernière. Angelo
Barille, qui, outre son engagement à
l’asmac, exerce d’autres mandats aussi en
dehors du domaine de la politique de la
santé, a annoncé vouloir «clairement déclarer
dans quelle fonction il s’exprime
lorsqu’il prend position».
Vous lirez plus de détails sur le passage
de témoin à la présidence à la page 9.
Berne doit intervenir
La troisième étude sur la situation de travail
des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s
de clinique réalisée ce printemps l’a une
fois de plus montré: la misère dans les hôpitaux
perdure. En effet, 62% des membres
de l’asmac interrogés ne respectent toujours
pas la loi sur le travail. Un membre
sur deux travaille en moyenne hebdomadaire
plus longtemps que les 50 heures autorisées
par la loi. Calculé sur un plein
temps, cela représente encore en moyenne
près de 56 heures. Par ailleurs, 69% travaillent
plus que ce qui est convenu, alors
que les heures de travail accomplies ne
sont même pas toutes saisies.
Photos: asmac
6
5/20 VSAO /ASMAC Journal

Politique
15 sections étaient représentées lors de la dernière séance du CC à Berne. Exceptionnellement par une seule personne à cause de la crise du coronavirus.
Une fois de plus? Une fois de trop! Telle est
la conclusion du Comité central lors de la
discussion de la proposition de la section
Argovie qui abordait les problèmes décrits
ci-dessus. L’association faîtière a donc reçu
le mandat d’intervenir directement au cas
par cas pour imposer le respect de la loi sur
le travail. Cela veut dire que les sections
peuvent lui signaler les hôpitaux ou cliniques
qui ne respectent pas les dispositions
légales. Dans ce cas, l’association faîtière
intervient pour faire respecter la loi et
continue de surveiller la situation jusqu’à
ce que les problèmes soient résolus. Il est
prévu que cela se fasse chaque année au
moins dans un hôpital et au maximum
dans quatre hôpitaux, toujours en étroite
collaboration avec la section respective.
Dans la discussion, c’est l’argument
selon lequel la centrale asmac à Berne enverrait
un signal clair vers l’extérieur en
intervenant, qu’elle pourrait offrir un appui
et soulager les sections concernées,
qui a été retenu. Notamment eu égard aux
sections qui disposent de peu de ressources
et s’exposent à des représailles en
cas de réaction des institutions visées.
Sondage sur une CCT nationale
Mais ce n’est pas tout en matière de loi
sur le travail. Le sondage évoqué montre
par ailleurs qu’une nette majorité des
membres de l’asmac souhaite travailler
moins. Tant les médecins travaillant à
plein temps que ceux engagés à temps partiel.
80% se déclarent ainsi favorables à un
maximum de 42 heures par semaine au
lieu des 50 heures autorisées par la loi. Inversement,
seulement 1% se déclare prêt à
porter la blouse blanche plus longtemps
que la loi ne le permet.
C’est pourquoi un groupe de médecins-assistant(e)s
a lancé un sondage pour
une semaine de 42 heures qui a rencontré
un large écho. Le Comité central veut
maintenant concrétiser l’idée. Un sondage
auprès des membres sera réalisé en octobre
pour examiner l’idée d’une convention
collective de travail (CCT) nationale.
«Il s’agira d’évaluer si la proposition rencontre
les faveurs de la base et dans quelles
conditions des négociations pour une CCT
seraient envisageables», précise le directeur
de l’asmac Simon Stettler. Par exemple
concernant la formation médicale postgraduée,
le salaire et les vacances.
Après analyse des réponses, l’organe
suprême de l’asmac se penchera à nouveau
sur ce dossier à la fin novembre.
D’après Simon Stettler, une décision définitive
sera alors prise pour savoir si le projet
sera poursuivi, et si oui, sous quelle
forme.
Un autre point
important
Le Comité central a aussi élu la nouvelle
représentation de l’asmac à
l’Assemblée des délégués (AD) de la
FMH. Pour la durée de fonction 2020 à
2024, Angelo Barrile, président de
l’association fraîchement élu, reprend
la direction de la délégation. Il sera
épaulé par Marius Grädel-Suter (actuel),
Philipp Rahm (nouveau), Jana
Siroka (nouveau) et Aurore Verdon
(nouveau). Aleksandra Porowska et
Gert Printzen sont les délégués suppléants.
Tous deux connaissent déjà
l’AD.
L’asmac récompense chaque année
une clinique ou un hôpital pour l’amélioration
des conditions de travail et
de formation postgraduée avec la Rose
d’hôpital, une sculpture accompagnée
d’un certificat. Les sections procèdent
aux nominations pour le prix. Pour
une fois, elles avaient le choix parmi
quatre candidatures. Le choix s’est
porté sans équivoque sur ... Non, nous
ne divulguerons pas encore son nom!
Vous en saurez plus à l’occasion de la
remise du prix sur notre site web, dans
les médias sociaux et évidemment
dans le prochain numéro du Journal
ASMAC.
VSAO /ASMAC Journal 5/20 7

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Politique
«Je reste fidèle à
moi-même»
Elle part, il reprend. Elle regarde en arrière, il regarde vers l’avenir:
Anja Zyska et Angelo Barrile évoquent le passage de témoin à la présidence
de l’asmac, leurs joies et douleurs et la poursuite de la mission.
Marcel Marti, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’asmac
Anja, après près de trois ans,
tu as remis la présidence de
l’asmac entre des mains
nouvelles, mais bien
connues. Avec quels sentiments?
D’une part, le cœur lourd, car finalement,
le travail pour l’association a été mon compagnon
de tous les instants au cours des
dix dernières années. D’autre part, avec
bonne conscience, parce que je sais qu’Angelo
continuera de diriger l’asmac avec
compétence et engagement.
Quels étaient tes objectifs à la fin novembre
2017 lorsque tu es devenue présidente?
Ma motivation première était d’améliorer
les conditions pour la formation médicale
postgraduée et de renforcer l’égalité des
chances. Cela inclut aussi la promotion du
travail à temps partiel, mais surtout aussi
davantage d’opportunités, notamment
pour les femmes, d’accéder à des positions
dirigeantes dans le domaine médical. Mon
mandat a aussi été marqué par le pilotage
des admissions et la problématique des tarifs.
Passage de témoin: lors de sa dernière séance, le Comité central a élu Angelo Barrile à la présidence
de l’association. Il succède à Anja Zyska qui se retire pour des raisons professionnelles.
Photo: asmac
Quel bilan tires-tu?
Nous sommes parvenus à mettre en route
bien des choses, ce qui explique pourquoi
la séparation est difficile: un grand nombre
de dossiers que j’ai maintenant remis à Angelo
sont encore ouverts. Parmi les projets
clos figure par contre le pilotage des admissions.
Ici, nous avons réussi à obtenir
bien des résultats avec la FMH, dans un
contexte politique difficile. Même si nous
VSAO /ASMAC Journal 5/20 9

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Politique
avons dû abandonner notre objectif initial
qui voulait que les médecins formés en
Suisse ne soient soumis à aucune limitation
des admissions. La balle est maintenant
dans le camp des cantons avec lesquels
nos sections chercheront le dialogue
dans le cadre de la mise en œuvre de nouvelles
règles à compter de la mi-2021.
Quel a été le plus grand succès de l’asmac
pendant ta présidence?
J’ai attaché une grande importance à soigner
nos relations. La concrétisation d’une
idée dure parfois plus longtemps dans le
cadre d’un large dialogue. Mais elle bénéficie
alors d’un meilleur appui, selon le
principe «l’union fait la force». Je me réjouis
tout particulièrement que nous ayons
pu lancer et mettre en œuvre de nombreuses
initiatives, tant avec la FMH et ses
organisations faîtières qu’avec l’ISFM, H+,
différents hôpitaux, l’Association suisse
des infirmières et infirmiers et les syndicats.
Par exemple?
Je pense par exemple à notre initiative
couronnée de succès qui permet dorénavant
aux médecins d’accomplir l’ensemble
de la formation postgraduée à temps partiel
et aux projets-pilotes actuels de notre
campagne «Plus de médecine et moins de
bureaucratie!». Il y a aussi le conseil de
carrière «Coach my Career» lancé avec nos
partenaires. Sans oublier la collaboration
avec nos sections, qui aurait été un thème
central dans le cadre de notre jubilé des 75
ans, aurait, car nous avons dû renvoyer diverses
activités en raison de la crise du coronavirus.
Mais ici aussi, Angelo poursuivra
les travaux en cours.
Y a-t-il aussi eu des échecs?
Un point sur lequel nous ne pouvons pas
être satisfaits est celui des horaires de travail:
la mauvaise connaissance et la mise
en œuvre de la loi sur le travail dans les
hôpitaux restent un problème lancinant
pour nos membres. Pour ce qui concerne
l’égalité des chances, la grève des femmes
de l’année dernière a montré la direction
dans laquelle nous devons continuer –
mais le chemin sera probablement long ...
Comment l’asmac a-t-elle évolué
pendant ton mandat?
Aujourd’hui, nous sommes bien organisés
et disposons avec le secrétariat central
d’une entité travaillant de manière très
professionnelle. De plus, nous avons renforcé
notre visibilité et notre réseau. Cet
ensemble constitue une bonne base pour
poursuivre la mise en place et l’extension
de nos activités.
Comment envisages-tu le développement
futur de l’association?
A mes yeux, la poursuite de nos mesures
stratégiques avec les sections revêt une
grande importance. Précisément parce
que les thèmes fondamentaux dans le travail
de l’association resteront plus ou
moins inchangés: la formation médicale
postgraduée et les conditions de travail
pour qu’à l’avenir aussi, la Suisse dispose
de médecins compétents et motivés.
Que souhaites-tu à ton successeur?
Je lui souhaite évidemment plein succès
dans sa nouvelle tâche et surtout qu’il
éprouve autant de plaisir que moi dans son
engagement pour l’asmac et ses objectifs!
Angelo, tu as entendu quels objectifs
Anja s’était fixés lors de sa prise de fonction.
Quels sont les tiens?
Mon principal objectif est de poursuivre le
travail d’Anja avec la même énergie, passion
et compétence qu’elle et de le marquer
de mon empreinte personnelle. Avec
mes vice-présidents et la direction, je souhaite
être un interlocuteur présent et
proche des membres. Car au final, chacun
doit se sentir représenté.
Quels thèmes l’asmac va-t-elle aborder
au cours des prochaines années?
En premier lieu, il est clair que les revendications
de longue date citées par Anja
restent d’actualité. L’image du médecin
combattant solitaire a depuis longtemps
changé, ce qui doit se refléter dans les
conditions de travail et de formation
postgraduée.
Comment veux-tu aborder ces défis
dans ton nouveau rôle?
Cela ne peut se faire que dans un travail
d’équipe. C’est-à-dire comme jusqu’à présent
sous forme d’un défi commun pour la
présidence, le secrétariat central, le Comité
directeur et les sections. En tant que
président, je ne peux travailler que dans le
cadre d’un échange et grâce aux travaux
préparatoires de toute l’équipe. Mon expérience
de vice-président me sera très utile
à ce propos. Bien évidemment, mon mandat
au Conseil national me permet en plus
d’intégrer nos revendications plus directement
dans le processus politique. J’attache
une grande importance au contact
et à l’échange personnel. C’est d’ailleurs
une de mes qualités dont l’asmac peut profiter.
Tu l’as dit: tu es l’homme aux différentes
casquettes et tu t’intéresses encore
à d’autres thèmes dans ton rôle de
politicien. Comment t’organises-tu et
comment peut-on savoir dans quel rôle/
fonction tu parles?
Pour moi, la gestion du temps constitue le
principal défi. C’est pourquoi au fil des
dernières années, j’ai continuellement réduit
mon engagement dans le cabinet de
médecine de famille à actuellement encore
20%. En ce qui concerne mes différents
rôles, j’ai constaté qu’il était important
de déclarer dans quel rôle je m’exprime.
Que ce soit au travail, en politique,
dans les associations ou à titre privé, je
reste fidèle à moi-même. Je ne fais jamais
semblant. Je n’adapte pas mon opinion à
la fonction que j’occupe sur le moment. Ce
ne serait pas moi.
Qu’est-ce qui va changer à l’asmac sous
ta présidence?
Anja l’a bien dit: l’asmac fonctionne bien
et de manière professionnelle. Il n’y a donc
pas grand-chose à changer. Mais elle va
évidemment évoluer. Cela et en particulier
la collaboration et l’échange du secrétariat
central avec les sections sont des thèmes
que je souhaite aborder.
VSAO /ASMAC Journal 5/20 11

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Politique
Une solidarité
malmenée
Cette année est différente des autres, le SARS-CoV-2 a
bouleversé nos vies. Lorsqu’en mars, on a commencé
à prendre la mesure de la pandémie et constaté
qu’elle pourrait nous toucher plus vite et plus durement
que beaucoup ne le prévoyaient, les évènements se sont
précipités. Il était recommandé de travailler à domicile et de ne
le quitter que pour des rendez-vous (chez le médecin) urgents.
D’un jour à l’autre, mes consultations se sont déroulées majoritairement
par téléphone. En particulier chez les personnes
âgées, j’ai dû constater que je pouvais aussi être là pour elles,
même si ce n’était que par téléphone. Je tenais donc
tout particulièrement à savoir comment ces
personnes se sentaient physiquement et
psychiquement, je leur recommandais de
ne pas aller faire des achats eux-mêmes
et les soutenais pour organiser une
aide.
Quand notre société – que
j’avais jusqu’ici majoritairement
perçue comme individualiste et
égoïste – a serré les rangs et que les
gens se sont montrés solidaires, j’ai
été vraiment touché. En très peu de
temps, les proches, les voisins, mais
aussi de jeunes personnes se sont
organisés, volontairement et gratuitement,
pour protéger et soutenir les
personnes vulnérables. Cela m’a aidé à me
réconcilier avec la situation générale. Je me
suis dit: les défis médicaux, sociétaux, politiques
et économiques sont certes énormes, mais ensemble,
nous allons en venir à bout et surmonter la pandémie. Tout se
passera bien au cours des prochaines années!
A partir du moment où cette énergie spontanée et altruiste
s’est estompée chez un grand nombre, ma déception est venue
plus vite que je ne pensais. Après quelques semaines seulement,
les achats promis sont devenus plus rares alors que certains se
sont entièrement retirés du service volontaire. Parfois à cause de
nouveaux passe-temps ou d’activités sportives chronophages.
Evidemment, chacun peut lui-même décider s’il veut
s’engager bénévolement et dans quelle mesure il souhaite aider
d’autres personnes. Mais lorsque je décide d’apporter mon aide à
une personne dans le besoin, je sais qu’elle devient dans une
certaine mesure dépendante de moi. J’ai vécu comme particulièrement
cruelles les situations où l’aide promise a soudain été
retirée et où des personnes qui avaient besoin d’aide ont été
L’essentiel
en bref
abandonnées à leur sort. Il aurait alors mieux valu ne jamais
leur proposer de l’aide.
D’après la définition, «la solidarité est ... une obligation
réciproque d’aide et d’assistance ou de collaboration gracieuse qui
existe entre les personnes d’un groupe ou d’une communauté du
fait du lien qui les unit. Cela s’exprime aussi par l’entraide et
l’engagement pour l’autre». Pour moi, solidarité signifie aussi
que mon engagement pour les autres me coûte quelque chose,
du temps, de l’énergie ou de l’argent. Et elle est aussi un engagement
et une promesse à leur égard. A mes yeux, les personnes
solidaires n’étaient donc pas celles qui se mettaient
en scène dans les médias sociaux en mars en
montrant comment elles faisaient des
achats pour la voisine plus âgée ou
s’occupaient des enfants, pour se
donner bonne conscience, et qui
mettaient ensuite discrètement fin à
leur engagement quelques semaines
plus tard pour se consacrer
à un passe-temps plus intéressant.
La vraie solidarité vient du cœur et
dure plus longtemps, aussi plus
longtemps qu’une pandémie!
Pour finir sur une note plus
positive: aujourd’hui encore,
j’assiste – comme déjà avant la crise
du coronavirus et loin des mises en
scène dans les médias sociaux – quotidiennement
à d’innombrables signes et
gestes de solidarité, dans les récits de mes
patientes et patients, dans le voisinage, dans l’entourage
familial. C’est ce qui assure la cohésion sociale et qui
me rend optimiste pour l’avenir de notre société!
Angelo Barrile
président de l’asmac
VSAO /ASMAC Journal 5/20 13

Formation postgraduée / Conditions de travail
Rédiger des
rapports comme
un gourou
Utile ou absurde? Les avis sont partagés sur les modèles de documents
pour rédiger les rapports médicaux. Le Journal ASMAC a écouté les arguments
pour et contre – et présente une offre en ligne.
Marcel Marti, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’asmac
Il résume en chiffres ce que les
membres de l’asmac vivent au quotidien:
«Au cours des dix dernières
années, 30 minutes de travail de
bureau supplémentaires par jour». C’est
ainsi que le président de la FMH Jürg
Schlup décrivait récemment la charge
administrative des médecins dans la
«Aargauer Zeitung». La campagne de l’association
«Plus de médecine et moins de
bureaucratie!» traite aussi de cette thématique.
Dans la troisième étape qui est
actuellement en cours, l’asmac apporte
avec les sections locales son soutien à
deux cliniques sur leur parcours vers
moins de bureaucratie. Les deux projetspilotes
se déroulent dans le service de
médecine interne générale à l’Hôpital
cantonal d’Aarau et dans le service de psychiatrie
de la personne âgée à la Clinique
psychiatrique de Marsens (FR).
Les modèles pour rapports médicaux
pourraient par exemple apporter une solution.
Comme l’a montré un sondage parmi
les membres du ressort formation postgraduée
de l’asmac, les avis sont partagés.
Certains sont même face à un dilemme.
Par exemple Patrizia Kündig: «Je trouve
d’un côté très bien que l’on ne soit pas toujours
obligé de réinventer la roue et que
l’on puisse profiter de l’expérience des
autres. D’un autre côté, je m’oppose en
principe à la standardisation. En effet,
rédiger des rapports avec des éléments
Lukas Bachmann et Massimo Barbagallo, les pères fondateurs de berichteguru.com. «Nous
proposons une plate-forme sur laquelle on peut échanger et évaluer des modèles de documents
et formuler des propositions d’amélioration.»
Photo: màd
14
5/20 VSAO /ASMAC Journal

Formation postgraduée / Conditions de travail
de texte représente à mon avis déjà une
standardisation», argumente la vice-présidente
de l’association. Car chaque patiente
et chaque patient est différent. Tout
comme chaque anamnèse, ce qui mérite
une attention individuelle.
Copier au lieu de réfléchir
Patrizia Kündig avance encore un autre
motif de scepticisme: «La qualité des modèles.
Il faut apprendre à écrire. Un
contrôle de la qualité serait donc sûrement
indiqué.» Marie-Claire Flynn – elle corrige
elle-même des rapports dans sa fonction
de cheffe de clinique – partage cette retenue
à l’idée de simplement se servir dans
une boîte. «Dans cette situation, le cerveau
a généralement tendance à copier plutôt
qu’à réfléchir.» Dans sa clinique, il existe
des éléments de texte spécifiques que l’on
utilise régulièrement. Elle considère cela
comme mieux adapté. Tout comme Anja
Zyska. Pourquoi? «Parce que les attentes
envers les rapports sont différentes d’une
clinique à l’autre. De plus, l’élaboration et
la mise à disposition de tels modèles internes
devraient faire partie de la formation
postgraduée et non pas être externalisées»,
argumente l’ancienne présidente de
l’association.
Dina-Maria Jakob fronce aussi les
sourcils à ce propos. «Moi, je n’utilise jamais
d’éléments de texte et je n’ai jamais
été fan de cela. Les (sous-)assistantes et
assistants le sont par contre. Dans chaque
clinique, il existe sur chaque ordinateur
d’innombrables modèles pour des rapports
dont au moins 90% sont truffés de
fautes sur le plan de l’orthographe et du
contenu. Je préfère donc malgré tout les
éléments de texte vérifiés par les médecins
cadres.»
«Probablement heureux»
Helen Manser, membre du Comité directeur,
prend la défense des modèles. «Notamment
les médecins fraîchement diplômés
sont probablement heureux d’avoir un
tel outil à disposition. La même chose vaut
pour celles et ceux qui effectuent une rotation
dans une discipline particulière et qui
doivent soudain rédiger des rapports très
différents.» Cela permet d’économiser du
temps et de l’énergie. Evidemment, chaque
patient ou patiente représente un cas particulier,
et bien sûr, les modèles incitent les
utilisateurs à pousser la réflexion personnelle
moins loin. «Les rapports sont cependant
corrigés. Au final, c’est quand même
la clinique qui est responsable d’enseigner
cela aux médecins.»
Qu’en est-il de la qualité? La question fondamentale
dans ce contexte. «Le contrôle
de la qualité s’effectue dans le cadre d’un
échange avec les utilisatrices et utilisateurs
de notre site web. Premièrement, au
moyen d’une fonction d’évaluation (une à
cinq étoiles) et, deuxièmement, par la
fonction de commentaire qui sert à améliorer
les textes et à maintenir leur qualité
à un niveau élevé. C’est ce qu’explique
Massimo Barbagallo, un des deux initiateurs
de berichteguru.com. Il a mis en
place la plate-forme il y a environ une année
avec Lukas Bachmann, comme lui médecin-assistant
en médecine interne. Actuellement,
leur offre gratuite comprend
22 modèles de rapports de différentes disciplines
médicales.
Pas le temps de partager
Et qu’en est-il de la demande? A l’heure
actuelle, environ 170 personnes sont inscrites,
explique Massimo Barbagallo. La
plupart des médecins-assistant(e)s de
Suisse alémanique. Oui, il reçoit des retours
dont «la plupart sont positifs». Rassembler
des éléments de texte en un endroit
et pouvoir les reprendre par un
simple clic est très apprécié. La même
chose vaut pour la fonction d’évaluation et
de commentaire. Il fait cependant aussi
d’autres constatations: «D’après notre sondage,
un grand nombre d’utilisatrices et
utilisateurs n’ont pas le temps de partager
leurs modèles de texte personnels.
D’autres semblent tout simplement ne pas
en avoir ou rarement en utiliser – du moins
jusqu’ici.
La problématique du temps est à l’origine
de berichteguru.com. «Massimo et
moi-même avons réfléchi à la manière
de simplifier notre propre travail et celui
de nos collègues», explique Lukas Bachmann.
«C’est alors que nous avons eu
l’idée des modèles de texte.» Même si les
hôpitaux disposent aussi de modèles de
texte, ils ne sont souvent pas accessibles
en un seul endroit pour les utilisateurs potentiels.
«Nous voulions changer quelque
chose, parce que nous considérons les éléments
de texte comme un outil de plus
pour surmonter les obstacles bureaucratiques
dans notre travail quotidien. Avec
pour effet de passer moins de temps dans
le bureau et plus au chevet du malade.»
Et le nom de la plate-forme? D’où
vient-il? Lukas Bachmann explique que
l’idée du site web est de mettre à disposition
un outil apportant un peu de sérénité
dans la tâche souvent fastidieuse de la rédaction
des rapports médicaux. «A l’instar
Apporter de la sérénité dans la rédaction des
rapports médicaux – à l’instar de la sérénité
stoïque d’un gourou en méditation: tel est
l’objectif de berichteguru.com.
de la sérénité stoïque d’un gourou en méditation.
C’est pourquoi le logo représente
un médecin en méditation sur une pile de
documents.»
La preuve par l’exemple
Assez parlé, passons à l’action! Nora Bienz,
membre de longue date du Comité directeur
de l’asmac et vice-présidente fraîchement
élue, l’a fait. «La page fonctionne
sans problème et est très simple et conviviale»,
résume-t-elle. On reconnaît clairement
qui est derrière cette prestation et à
qui on peut s’adresser. «Le contenu des
modèles est bon et approprié.» Pourtant,
Nora Bienz a des doutes quant au succès
de ce concept, c’est-à-dire «qu’un nombre
suffisant d’éléments de texte soient téléchargés
et mis à disposition». Autrefois,
elle en a beaucoup utilisé. «Avec le temps,
on n’en a plus besoin, parce que l’on peut
généralement dicter les rapports et qu’on
connaît les formules toutes faites. Mais s’il
faut soi-même rédiger des rapports, c’est
très utile.»
VSAO /ASMAC Journal 5/20 15

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Formation postgraduée / Conditions de travail
Apprendre à lire
Standardisation
et cotes Z
En pédiatrie, la croissance des
enfants est souvent suivie à
l’aide de courbes de percentiles.
Les percentiles correspondent
au rang en pourcent dans la
distribution normale qui a été déterminée
sur la base d’échantillons représentatifs
dans la population. La valeur mesurée
d’un patient sur le 10e percentile signifie
que 10% de la population de référence
présentent une valeur inférieure et 90%
une valeur supérieure. Les courbes de
percentiles ont l’inconvénient de ne pas
être suffisamment sensibles pour des
valeurs de mesure très petites et très
grandes, car on indique alors généralement
une valeur du percentile de 3.
Les cotes Z sont un meilleur indicateur.
Elles décrivent l’écart statistique
d’une valeur mesurée par rapport à la
valeur attendue. Pour simplifier, la cote Z
indique de combien d’écarts types une
valeur de mesure s’écarte de la valeur
attendue pour les enfants du même âge et
du même sexe de la population de référence.
La mesure continue de l’écart type
permet de surveiller avec précision
l’évolution d’enfants se situant au bord de
la distribution. La condition est toutefois
une grande base de données qui comprend
aussi de nombreux points de
données en dehors de la norme.
Pour ceux que la statistique intéresse
plus spécialement: les cotes Z sont déterminées
par une transformation en Z. On
calcule le quotient de la différence (valeur
moins la valeur attendue de la population)
et l’écart type de la valeur attendue
par la formule
Z = x– μ
σ
Z est la cote Z, x la valeur de mesure
individuelle, µ la valeur attendue et σ
l’écart type de la population de référence.
Avec cette standardisation, les variables
transformées en Z ont une valeur
moyenne de 0 et une dispersion de 1.
C’est-à-dire que la distribution normale
est transformée en une distribution
normale standard qui est utilisée pour de
nombreux tests statistiques.
Lukas Staub,
spécialiste en
épidémiologie
clinique, membre
de la rédaction
du Journal ASMAC
VSAO /ASMAC Journal 5/20 17

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asmac
Nouvelles
des sections
Berne
Une coprésidence et
trois nouveaux membres
du comité
A l’occasion de la dernière assemblée
générale à la Maison des Générations à
Berne, la présidente de longue date Nora
Bienz et Marius Grädel-Suter ont été élus
à la nouvelle coprésidence à l’unanimité
par acclamation. Cette solution présente
de nombreux avantages, car elle permet
désormais de répartir les nombreuses
tâches de la présidence sur quatre
épaules.
Nous sommes heureux d’avoir pu
recruter trois nouveaux membres pour
le comité. Tous les trois nous ont déjà
soutenus à titre d’invités au cours des
derniers mois. Patrizia Rölli, Nicolas
Arnold et Klaus Luchs renforcent
l’ASMAC Berne et apportent un vent
nouveau et de nouvelles idées. Luzia
Gisler et Nicolas Clément ont démissionné
du comité pour des raisons pro -
Marius Grädel-Suter se partage doré navant la
présidence de la section Berne avec Nora Bienz.
(Photo: màd)
fessionnelles. Nous avons également
pris congé d’eux.
Après la partie statutaire rapidement
réglée, Catherine Gebhard a tenu un
exposé particulièrement intéressant sur
le thème «Sex and Gender in Medicine».
Elle a montré de manière très intéressante
que le sexe (biologique) et le genre
(empreinte socioculturelle du sexe) ont
un impact considérable sur la fréquence,
le diagnostic et le traitement de diverses
maladies.
Cette année aussi, nous avons tenu à ce
que les participants puissent avoir un
échange au terme de l’assemblée générale.
L’apéro dînatoire et la légendaire
tombola ont donc été accompagnés
d’in tenses discussions et d’intéressantes
rencontres.
Janine Junker, directrice de l’ASMAC Berne
Zurich /
Schaffhouse
Beaucoup de choses
ont été réalisées
Rétrospective et adieux – comment
puis-je résumer mes années à l’ASMAC
Zurich/Schaffhouse? Susanne Hasse,
moi-même et les douze médecins de la
direction nous sommes engagés pour
vous. Pour des conditions d’engagement
et salaires équitables, pour des opportunités
de carrière convenables et pour la
compatibilité entre profession et loisirs,
indépendamment du sexe. Pour une
bonne formation postgraduée.
Mon mandat de présidente se termine
maintenant. C’est à cause d’un nouveau
job de rêve dans le canton de Bâle-Campagne
que je démissionne de mon poste à
la fin septembre 2020 à l’occasion de
l’assemblée générale.
Lorsque j’ai pris mes fonctions au
début de l’année 2017, je n’ai pas seulement
commencé un tout nouveau travail,
une nouvelle ère s’est ouverte pour
l’ASMAC Zurich aussi: jusque-là, le juriste
Ruedi Reck avait exercé la fonction de
président et directeur en union personnelle.
Suite à son départ, ces fonctions
ont été séparées. Nous avons alors trouvé
une nouvelle directrice en la personne de
Susanne Hasse et une nouvelle présidente
en ma personne. Nous étions un duo
féminin fort et avions un rythme de
travail et un engagement similaires.
La première année a été marquée par
la familiarisation et l’apprentissage. Dans
un premier temps, nous avons dû établir
un état des lieux pour voir où se situaient
l’ASMAC Zurich et les autres sections. Qui
étaient les grands acteurs de la santé dans
le canton de Zurich. Et comment nous
pouvions motiver les hôpitaux comme
l’Hôpital universitaire de Zurich, l’Hôpital
cantonal de Winterthur ou l’Hôpital
Triemli à collaborer.
Entre 2018 et 2019, nous avons lancé
dans le cadre d’une collaboration
constructive avec la direction le calculateur
des salaires et la plate-forme interne
«docdoc» sur laquelle les médecins
peuvent échanger sur des thèmes comme
le climat de travail, la politique de la santé
ou l’égalité des salaires. Il en a résulté un
réseautage renforcé sur le plan national et
cantonal avec l’association zurichoise des
étudiants, la swimsa, l’ISFM et la section
VSAO /ASMAC Journal 5/20 19

asmac
Vers de nouveaux horizons: Jana Siroka
démissionne de la présidence de l’ASMAC
Zurich/Schaffhouse.
(Photo: Ariane Pochon)
Berne. Susanne et moi-même avons
abordé des thèmes politiques, renforcé le
travail avec les médias, réalisé des conseils
en matière de planification des services
avec le soutien de Philipp Rahm et aussi
visité les plus petits hôpitaux.
Un autre point fort de mon mandat a
été de mettre fin à la discrimination des
femmes médecins enceintes à la fin des
rapports de travail. Les hommes sont
cependant aussi victimes de discriminations.
Par exemple lorsqu’ils veulent
travailler à temps partiel. Dans le cadre
de notre manifestation bien fréquentée
consacrée au travail à temps partiel, nous
avons présenté notre affiliation à «profawo».
Depuis janvier 2020, nos membres
peuvent obtenir un soutien pour mieux
concilier profession et vie de famille.
Beaucoup d’hôpitaux ne nous
considèrent plus comme un syndicat,
mais comme une association professionnelle
qu’il faut prendre au sérieux.
L’ASMAC Zurich exerce son influence.
Nous sommes reconnus comme sparring-
partner. Nous avons pu construire des
ponts, par exemple entre les chefs de
clinique de l’hôpital pédiatrique, mécontents
suite à l’introduction d’un nouveau
modèle salarial, et la direction. Et bientôt,
nous allons transmettre nos expériences
au sujet des salaires fixes à d’autres
hôpitaux. Ce faisant, nous défendons
toujours vos intérêts!
Les années passées à la présidence de
l’ASMAC Zurich ont été un honneur et
une joie! Ma démission est plus aisée, car
j’ai trouvé en la personne d’Anna Wang
une successeur hautement motivée.
Susanne Hasse continuera d’apporter tout
son savoir-faire et les douze médecins
de la direction sont de «jeunes et moins
jeunes routiers» qui accomplissent un
formidable travail d’équipe. Je vais pour -
suivre mon engagement pour l’asmac
au niveau national, en tant que membre
du Comité directeur de l’asmac Suisse.
Mais je reste bien sûr liée à l’ASMAC Zurich
en paroles et en action.
Votre Jana Siroka
Annonce
MÉDECINE
INTERNE GÉNÉRALE
Update Refresher
02. – 05.12.2020, Lausanne
32 h
MÉDECINE INTERNE
Update Refresher
03. – 07.11.2020, Lausanne
40 h
DIABÈTE
Update Refresher
27. – 28.10.2020, Livestream
13 crédits SSED SGED /
16 crédits ASDD /
13 crédits SSMIG
PÉDIATRIE
Update Refresher
26. – 28.11.2020, Lausanne
21 h
PSYCHIATRIE ET
PSYCHOTHÉRAPIE
Update Refresher
03. – 05.12.2020, Lausanne
21 crédits SGPP-SSPP /
24 crédits ASP /
19 crédits ASMPP
GYNÉCOLOGIE
Update Refresher
03. – 04.11.2020, Lausanne
Localités
Carlton Lausanne Boutique Hôtel | Lausanne SwissTech
Mövenpick Hotel Lausanne | Forum Genève
Information / Inscription
tél. 041 567 29 80 | info@fomf.ch | www.fomf.ch
– Présence sur place ou participation via Livestream
20
5/20 VSAO /ASMAC Journal

asmac
Conseil juridique de l’asmac
Dois-je rattraper les heures négatives
accumulées pendant la pandémie de
coronavirus? Que se passe-t-il si j’avais
des heures supplémentaires au début
de la pandémie?
Au début de la pandémie de
coronavirus, les questions
soulevées dans le conseil
juridique se rapportaient
principalement au problème des heures
supplémentaires. Il est vite apparu qu’en
raison des mesures prises, de l’interdiction
de procéder à des interventions
électives et de la vague de cas plutôt
modérée en Suisse allemande, de nombreuses
heures négatives allaient s’accumuler
pour lesquelles une solution devait
être trouvée.
Par ailleurs, il avait été décidé, en
vertu de l’ordonnance 2 sur les mesures
destinées à lutter contre le coronavirus
(COVID-19), que dans les services confrontés
à une augmentation massive du
travail en raison du nombre de cas dus au
COVID-19, les dispositions de la loi sur le
travail relatives au temps de travail et de
repos seraient suspendues, une situation
Dans l’urgence,
donner les
premiers soins
qui a prévalu du 16 mars 2020 au 31 mai
2020. Cette modification
a notamment permis de passer au travail
en deux équipes, ce qui a toutefois eu pour
conséquence une sous-planification qui a
généré davantage d’heures négatives.
Les conséquences des heures négatives
dues au coronavirus ne peuvent
pas être répercutées sur le personnel.
D’après la doctrine et la jurisprudence,
il s’agit ici du cas de demeure de l’employeur
(art. 324 CO) lorsque l’employé
a offert sa prestation de travail et que
l’employeur n’a pas pu lui attribuer de
travail. Dans ces circonstances, la seule
solution correcte est de verser l’intégralité
du salaire et de solder les heures
négatives. Pendant une pandémie, le
risque lié à l’entreprise ne peut pas non
plus être répercuté sur le personnel.
Souvent, il se pose la question de
savoir ce que cela signifie pour les
employés dont le solde d’heures était
positif au début de la pandémie. La
compensation d’heures supplémentaires
n’est possible qu’avec l’accord du travailleur
(art. 321c al. 2 CO). L’employeur ne
peut donc pas simplement ordonner de
compenser des heures supplémentaires
si une interruption de l’exploitation
survient. Il découle cependant de l’art.
321 CO l’obligation pour l’employé de
contribuer de bonne foi à la compensation
des heures supplémentaires, si les
intérêts prépondérants de l’employeur
l’exigent et qu’il n’y a pas d’intérêts
majeurs de l’employé qui s’y opposent.
Généralement, il sera acceptable pour ce
dernier de compenser des heures supplémentaires
si l’entreprise doit fermer ou
réduire le travail à cause de la pandémie.
Le travailleur est alors tenu d’accepter la
compensation.
L’asmac a élaboré avec H+ et l’ASI
une notice explicative pour les établissements
concernés et leurs membres
relative à la manière de procéder, notamment
concernant les heures négatives.
Les sections s’efforcent de trouver des
solu tions équitables sur cette base dans
le cadre du partenariat social existant.
Pour cela, les sections dépendent de vos
informations et sont donc reconnaissantes
si vous les contactez au cas où les
choses ne se dérouleraient pas correctement
sur votre lieu de travail et qu’une
intervention de la section asmac locale
deviendrait nécessaire, ou si vous avez
d’autres questions juridiques.
Janine Junker
avocate, directrice de
l’ASMAC Berne
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VSAO /ASMAC Journal 5/20 21

Représentation graphique de débris spatiaux
de plus de 10 centimètres vus à une distance de
10 rayons terrestres
La place pourrait
manquer
dans l’espace
L’espace semble infini. Pourtant, l’astronautique produit des débris spatiaux
depuis ses débuts, ce qui représente un problème croissant.
Une approche plus consciente de l’espace comme «ressource» est indispensable.
Prof. Thomas Schildknecht,
Institut d’astronomie de l’Université de Berne, directeur de l’observatoire de Zimmerwald
Photos: ESA
22
5/20 VSAO /ASMAC Journal

Point de mire
Dans l’après-midi du 10 février
2009, à environ 800 km audessus
de la Sibérie, le satellite
de téléphonie en activité
Iridium 33 a heurté l’ancien satellite de
télécommunication Cosmos 2251. La collision
s’est produite à une vitesse de
11,7 km/s et a provoqué un nuage de débris
composé de plus de 2000 fragments
de plus de 10 cm. En l’espace de quelques
mois, ces débris se sont disséminés sur
une grande région orbitale et menacent
depuis lors de heurter d’autres satellites
opérationnels.
Cet accident a été un signal d’alarme
pour tous les opérateurs de satellites, mais
aussi pour les milieux politiques. La problématique
de ce que l’on appelle les débris
spatiaux, c’est-à-dire d’anciens objets
artificiels polluant l’espace, a atteint une
nouvelle dimension. Cela fait bientôt
50 ans que les experts et agences spatiales
se penchent sur la question. La recherche
suisse fournit des bases scientifiques et
empiriques pour les modèles et mesures
visant à stabiliser le nombre d’objets dans
le but d’assurer une utilisation sûre et durable
de l’espace à l’avenir.
Principalement des déchets
dans l’espace
Depuis le lancement du premier satellite
artificiel Spoutnik 1 le 4 octobre 1957, l’astronautique
a inévitablement laissé des
déchets en orbite basse. A chaque lancement,
la charge utile active ne représente
qu’une petite partie de la charge globale
envoyée dans l’espace. Souvent, une
grande partie de la masse se transforme
très rapidement en débris spatial, par
exemple l’étage supérieur d’un lanceur
que l’on abandonne sur une orbite terrestre.
A la fin de sa vie, la charge utile initiale
se transformera aussi en débris spatial
si elle reste en orbite. Rien d’étonnant
donc que les environ 2500 satellites actifs
représentent actuellement moins de 10%
du nombre total d’objets artificiels de plus
de 10 centimètres identifiés dans l’espace.
La plupart des débris avec des diamètres
de plus de quelques centimètres
sont des fragments provoqués par des explosions
ou collisions dans l’espace. A ce
jour, plus de 300 évènements de ce type
sont survenus. Parmi ceux-ci également
des explosions d’étages supérieurs de lanceurs,
de moteurs auxiliaires et même de
satellites. Elles peuvent se produire par
exemple si des résidus de carburant s’enflamment
après plusieurs années ou si des
batteries dans des satellites morts sont
surchargées et se désintègrent.
Les orbites d’environ 25 000 objets
sont connues
Pour mieux comprendre la population actuelle
des débris spatiaux, il faut procéder
à de fastidieuses observations au moyen
d’installations radar et de télescopes optiques.
Ces mesures permettent de suivre
régulièrement les objets de grande taille et
de déterminer leurs orbites. Aujourd’hui,
nous connaissons les orbites d’environ
25 000 objets à des altitudes de 300 à
40 000 kilomètres. Quant aux objets de
moins de 10 centimètres, on ne dispose
que d’indications statistiques. Les mesures
indiquent un nombre total d’environ
900 000 débris spatiaux d’une taille de 1 à
10 centimètres. Même si ces pièces sont
petites, elles ne sont pas inoffensives: une
collision avec une pièce de 1 centimètre de
diamètre libère l’équivalent énergétique
d’une grenade.
Dans certaines orbites, le risque de
collision atteint déjà aujourd’hui un tel niveau
que les satellites actifs doivent régulièrement
faire des manœuvres pour éviter
les débris. L’Agence spatiale européenne
(ESA) traite chaque semaine environ deux
alertes anticollision pour chaque satellite
de sa flotte. Elle réalise donc des dizaines
de manœuvres d’évitement par année. Cela
permet certes d’éviter les collisions avec
des objets dépassant la taille d’environ
10 centimètres susceptibles de détruire en-
tièrement les satellites et provoquer d’innombrables
fragments, mais pas les impacts
«mortels» de plus petits objets dont
nous ne connaissons pas l’orbite. Pour les
exploitants de satellites, le risque pour la
mission n’est que marginalement réduit,
mais – et c’est décisif – on évite l’apparition
d’autres débris qui pourraient entrer en
collision avec d’autres objets et ainsi provoquer
une réaction en chaîne dévastatrice.
Ce phénomène appelé «syndrome de
Kessler», du nom de Donald Kessler qui a
été le premier à le décrire en 1978, reste une
réalité, étant donné que nous ne pouvons
actuellement pas éviter les collisions entre
de plus gros débris.
Aujourd’hui, la situation est aggravée
par la forte augmentation des petits satellites.
Ainsi, l’entreprise SpaceX lance actuellement
plus de 60 satellites par mois.
L’objectif est d’établir une constellation de
plus de 1500 satellites pour proposer un
internet rapide dans le monde entier.
D’autres constellations avec plusieurs
dizaines de milliers de satellites sont en
préparation. La miniaturisation et les économies
ainsi réalisées pour les frais de lancement
ont d’ailleurs aussi permis à des
entreprises et universités suisses de lancer
leurs propres petits satellites dans l’espace.
A la recherche de débris
A l’Institut d’astronomie de l’Université de
Berne, nous cherchons des débris spatiaux
au moyen de télescopes situés au Swiss
Optical Ground Station and Geodynamics
Observatory à Zimmerwald près de Berne
et d’un télescope de l’ESA installé à Ténériffe
en Espagne pour mieux comprendre
la population actuelle (nombre, taille,
types d’objets, orbites, etc.). Nous nous
concentrons sur les débris spatiaux de petite
taille sur des orbites terrestres hautes.
Outre les orbites des satellites de navigation
(à une altitude d’environ 20 000 km),
la région de l’anneau géostationnaire à
36 000 kilomètres d’altitude est examinée
en détail. Les satellites s’y trouvent sur un
point fixe au-dessus de l’équateur et observent
constamment la même partie de la
surface terrestre (satellites météorologiques)
ou envoient en permanence des
signaux sur la même région (satellites de
communication). L’orbite géostationnaire
est fortement sollicitée, mais l’espace disponible
est limité, ce qui peut provoquer
des tensions entre les exploitants de satellites
voire même entre les Etats.
Au cours des 20 dernières années,
nous avons découvert d’innombrables débris
à l’aide de ces mesures, dont une nou-
VSAO /ASMAC Journal 5/20 23

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les résultats d'études cliniques (dans chaque étude, substance
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aiguës dues à des blessures à la cheville. Durée du traitment = 7 jours.
Soulagement signicatif de la douleur = réduction de la doleur d'au moins 50%
**Pour 7 des 10 plus importantes caisses d'assurance maladie suisses;
Références:
1. Derry S et al. Topical NSAIDs for acute musculoskeletal pain in adults
Cochrane Database of Systematic Reviews 2015, Issue 6. Art. No.: CD007402.
Voltaren Dolo forte Emulgel: C: 100g Emulgel contiennent 2.32g de diclofénac diéthylamine I: Traitement symptômatique de court durée de l’arthrose, blessures
dues au sport et aux accidents comme. PO: Uniquement pour usage externe. dès 12 ans: appliquer 2× par jour 2 à 4g d’Emulgel et masser légèrement. Ne pas utiliser
pendant plus de 14 jours. CI: Hypersensibilitéau diclofénac ou à l’un des excipients; crises asthmatiques, angio-oedème, urticaire ou rhinite aiguë après la prise
d’acide acétylsalicylique ou d’un autre AINS; 3ème trimestre de la grossesse. G: Ne pas utiliser pendant l’allaitement. EI: Dermatite (y compris dermatite de contact),
éruption cutanée, rougeur, eczéma, prurit. IA: Peu probable compte tenu de la faible absorption. Liste D.
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Point de mire
Mesure des orbites de débris spatiaux avec le télescope de laser et d’astrométrie du Swiss Optical Ground Station and Geodynamics Observatory à
Zimmerwald près de Berne.
velle population inattendue d’objets très
légers. L’analyse détaillée de certains objets
de ces nouvelles populations indique
qu’il s’agit de fragments de feuilles isolantes
telles qu’elles sont utilisées pour
l’isolation thermique des satellites. Ces
résultats apportent une contribution essentielle
pour les modèles qui permettent
de décrire la population actuelle de débris
spatiaux et servent de point de départ
pour calculer de futurs scénarios.
L’utilisation durable de l’espace
Les modèles de développement fondés sur
les données mentionnées laissent tous
apparaître une forte augmentation de la
population de débris spatiaux dans les décennies
à venir. Pour limiter cette augmentation,
il faudra prendre de nouvelles mesures.
Il s’agira notamment d’éviter les
collisions, d’éliminer les objets dans les
régions critiques à la fin de leur mission
(p. ex. par la désintégration dans l’atmosphère
terrestre) et éventuellement d’éliminer
d’anciens satellites et étages supérieurs
de lanceurs à l’aide d’un robot spatial.
La protection de l’environnement a
toujours un coût. Dans l’espace comme sur
Terre. Mais cela peut s’avérer plus que
payant, tant à moyen qu’à long terme. Ce
n’est que si nous utilisons durablement la
«ressource» espace que nous pourrons
encore faire fonctionner l’astronautique
dans quelques décennies. Nos sociétés civiles
modernes dépendent de plus en plus
de «services» issus de l’espace. Les systèmes
de navigation sur les smartphones,
les prévisions météorologiques, le pilotage
de réseaux électriques, les systèmes de
gestion du trafic, la surveillance de zones
à risque dans les Alpes et plus de 50%
de toutes les informations nécessaires à
la modélisation du réchauffement climatique,
ne sont que quelques applications
qui dépendent de données de l’espace. Un
développement durable dans l’espace est
tout aussi essentiel pour notre civilisation
qu’une utilisation responsable des res-
sources sur notre planète. La protection
du climat ne peut par exemple être résolue
que globalement et place la communauté
internationale face à de grands défis. Il
n’est pas encore trop tard, mais grand
temps d’agir avec détermination.
VSAO /ASMAC Journal 5/20 25

Point de mire
Le regard
d’un blogueur
sur le monde
Il suffit d’un clic pour qu’une photo fasse le tour du monde.
Grâce aux réseaux sociaux, les frontières entre vie publique
et vie privée s’effacent. Mais comment faut-il utiliser l’espace
numérique? Comment gérer ce large public?
Michael Schneider est un blogueur amateur qui tient le blog de photos et de textes Michael’s Beers & Beans.
Cette photo a circulé dans l’espace numérique mondial pour finir par atterrir dans les médias classiques.
Photo: màd
26
5/20 VSAO /ASMAC Journal

Point de mire
Le brouillard glacé était en train
de se dissiper sur le Hörnligrat,
au-dessus d’Arosa. Le soleil matinal
hivernal était à l’horizontale
et ses rayons traversaient les restes du
brouillard glacé. D’instinct, j’ai allumé
mon smartphone car, à ce moment-là, un
halo incroyablement beau s’est formé. En
un éclair, j’ai pris des photos avec mon
smartphone et, à ma grande surprise, capté
la totalité de cet effet lumineux sur la
puce. En quelques minutes seulement,
l’une des photos de ce halo s’est retrouvée
dans l’espace numérique sur WhatsApp et
Twitter. Je n’aurais jamais imaginé que ce
tweet-là, qui a été liké et retweeté des milliers
de fois, allait finalement atteindre de
manière virale des millions de lecteurs via
des blogs, des portails d’actualité et des
quotidiens. «Un photographe dans les
Alpes suisses a saisi l’image remarquable
d’un ‹halo de glace› à l’instant où les cristaux
de glace gèlent dans l’air, ce qui crée
un effet de halo autour du soleil», a rapporté
notamment la chaîne d’informations
américaine Fox News. En quelques
heures, le petit univers de mes réseaux
sociaux est devenu gigantesque!
Tout n’est que narcissisme?
Et maintenant? J’ai eu trois minutes de
gloire! Et aussi beaucoup de travail non rémunéré
pour traiter toutes les demandes
des services photo. Pourquoi ai-je posté
cette photo, pourquoi les gens comme moi
partagent-ils des photos et des pensées sur
le Net et pourquoi aimons-nous voir ou lire
des choses venant d’autres personnes? Bien
entendu, on peut se demander si les personnes
qui postent des photos et des pensées
dans l’espace numérique ont toutes
des dispositions narcissiques. Les réseaux
sociaux ne sont-ils pas même éventuellement
des incubateurs de narcissiques? Ou
bien Instagram & co. ne représentent-ils
pas simplement la scène nécessaire à tous
ceux qui se donnent en spectacle?
Pour moi, cette vision est trop simpliste.
Le seul fait que j’aime photographier
et diffuser mes œuvres avec de petites
histoires sur mon blog et ainsi sur
Twitter, Instagram & co. ne fait pas de moi
quelqu’un d’imbu de lui-même. Ou même
de narcissique! Est-ce que ce n’est pas plutôt
parce que nous vivons aujourd’hui à
une époque où la société attend que nous
commercialisions notre propre personne
et nos propres actions? Et ce, aussi bien en
face à face que sur le Net.
Le tweet du halo met nettement en évidence
la manière dont je peux atteindre différents
utilisateurs dans l’espace numérique
et dont je peux échanger avec eux. Je
peux me déplacer dans de propres espaces
définis. J’y utilise la communication et la
mise en réseau d’une part afin d’échanger
des connaissances, des opinions et d’autres
informations, d’autre part pour avoir des
avis sur mes photographies. Bien entendu,
il y a des groupes de personnes qui se déplacent
dans leurs propres espaces numériques,
qui s’entraînent mutuellement à
l’autoprésentation et s’occupent principalement
de choses matérielles – comme
dans la vie réelle.
«Vraiment, toutes les
photographies sont des
autoportraits.»
Elizabeth Opalenik,
artiste photographe
Apprendre à naviguer dans l’espace
numérique
Il y a quelques années, il m’a fallu néanmoins
d’abord apprendre à bien utiliser les
réseaux sociaux car au début, Twitter et
Instagram m’ont attiré de manière subtile
et toujours plus profondément dans leur
monde, notamment parce qu’ils profitaient
d’une de mes faiblesses: avec ma
manière d’être toujours actif et productif,
ils touchaient une corde sensible. Au final,
je suis effectivement tombé dans le panneau
de la reconnaissance. Un beau divertissement
est devenu une perte de temps!
J’ai ainsi appris à connaître la face
sombre des réseaux sociaux et je suis simplement
parti, j’ai quitté ce monde numérique,
j’ai coupé les accès et j’ai simplement
laissé les canaux continuer à bruisser sans
moi.
J’ai ainsi gagné du temps. Pour réfléchir.
Pour lire. Ou simplement pour ne
rien faire. J’ai mieux dormi, au bout de
quelques jours, je me suis senti plus calme
et plus concentré. Mon intellect s’est ralenti
et j’étais davantage présent à ce que je
faisais.
Mes espaces ne se limitaient plus qu’au
monde réel. Je me suis alors rendu compte,
au bout de quelques semaines, que je ne
pouvais me passer entièrement de vie numérique.
L’abstinence totale n’est pas la
bonne démarche pour moi. WhatsApp fait
partie de ma communication personnelle,
et en tant que blogueur amateur, je suis de
toute façon présent dans l’espace numérique.
Un blog sans les canaux des réseaux
sociaux n’a actuellement que peu de sens.
Je ne voulais pas revenir à mon ancien
schéma, plusieurs choses s’étant mal déroulées.
Et je voulais conserver ce temps
chèrement gagné. Le point positif était
que j’avais reçu des suggestions de la part
de nombreux lecteurs et lectrices de mon
blog sur la manière «saine» d’utiliser les
réseaux sociaux. A partir de cela, j’ai bricolé
mon propre code de conduite numérique
et aujourd’hui j’aime toujours me
servir des réseaux sociaux.
Mon tweet sur le halo d’Arosa m’a
montré les possibilités et les surprises
qu’offrent les réseaux sociaux, de manière
saisissante. Et pendant la pandémie de coronavirus,
j’ai commencé à apprécier tout
cela encore plus. Certes, les médias classiques,
comme la presse quotidienne,
étaient mes sources d’information. Mais
les réseaux sociaux m’ont permis de maintenir
mes contacts personnels. A côté de
mon activité professionnelle quotidienne,
il y avait un espace parallèle dans lequel je
puisais de la distraction, de l’espoir et de
l’inspiration. Et pendant ce temps, je pouvais
voir le monde avec un autre regard.
VSAO /ASMAC Journal 5/20 27

Point de mire
De la
découverte de
l’espace
Comment restituer le tridimensionnel sur la Toile? La peinture possède
différents moyens. La perspective centrale mathématiquement précise n’a
cependant été élaborée qu’à la Renaissance.
Riccardo Legena, Historien d'art
Une fresque représentant la
Trinité, extrêmement imposante
– elle mesure plus de
6 mètres –, se trouve à Florence,
dans l’église Santa Maria Novella.
On peut voir Dieu le Père qui flotte au-dessus
du sol d’une salle et soutient Jésus sur
sa croix. Devant lui se trouvent la Vierge
Marie et l’évangéliste Jean ainsi que deux
personnes inconnues en train de prier.
Cette fresque épique a été réalisée en 1427
par le peintre florentin Masaccio encore
très jeune, mais déjà connu. Malgré sa dimension
imposante, ses couleurs douces
et la précision anatomique de ses personnages,
l’œuvre est considérée comme une
étape-clé de l’histoire de l’art pour une
raison tout à fait différente. Il s’agit du
premier tableau avec une perspective centrale
mathématiquement juste.
Explication: dans la perspective centrale,
toutes les lignes entrant dans l’espace
se croisent en un point de fuite à la
hauteur du regard du spectateur. Toutes
les lignes verticales et horizontales se décalent
ainsi à l’aide de ces lignes fuyantes
avec un écart de plus en plus petit plus les
lignes sont situées loin dans l’espace. Si
donc vous souhaitez dessiner un plateau
d’échecs dans la perspective centrale, vous
devez davantage rapprocher les lignes des
champs à l’arrière que les lignes de ceux à
l’avant bien qu’elles soient toutes aussi
éloignées les unes des autres.
Construction d’un nouveau type
Le fait de représenter les objets plus
é loignés de manière plus petite et décalée
dans l’espace était déjà connu depuis
longtemps. Cependant, personne n’avait
jamais encore réussi la mesure exacte
de l’espace et la nouvelle structure sur
la toile dans un système mathématiquement
juste – jusqu’à La Trinité de Masaccio.
La perspective centrale n’était pas
l’invention de Masaccio mais celle d’un
bon ami et théoricien de l’art, Leon Battista
Alberti qui se réfère pour sa part à l’architecte
Filippo Brunelleschi qui construisit
à la même période la plus grande et plus
haute coupole du monde de l’époque sur la
cathédrale florentine. Mais ce fut Masaccio
qui, le premier, osa appliquer les théories
d’Alberti et de Brunelleschi. A l’aide
d’un clou, il fixa le point de fuite de la peinture
et à partir de ficelles épaisses, il tendit
une construction qui l’aida à définir précisément
chaque ligne. Ensuite, il traça
les lignes de construction esquissées en
rayant la couche d’apprêt encore fraîche.
L’effort était énorme: il a fallu des semaines
à Masaccio pour réaliser quelque
chose qui lui demandait normalement
quelques heures. Mais, il finit par rencontrer
le succès et, à Florence, cette nouvelle
se propagea à la vitesse de l’éclair: Masaccio
avait produit une œuvre sensationnelle.
Le sujet n’est pas nouveau mais la mise en œuvre
l’est: grâce à la représentation précise de l’espace,
Masaccio créa une œuvre sensationnelle.
Photos: Wikimedia / Shutterstock
28
5/20 VSAO /ASMAC Journal

Point de mire
Créer la nature
Dans le conflit hiérarchique éternel entre
peinture et sculpture, la peinture a toujours
été perdante. On peut peindre une
statue pour qu’elle ait l’air plus fidèle à
la nature, mais une peinture ne peut
s’étendre dans l’espace tridimensionnel.
Dorénavant, l’invention de la perspective
centrale allait enfin permettre de créer artificiellement
l’espace: de le concevoir à
plat, sur le tableau et enfin, de le peindre
de manière étonnamment réaliste.
La fascination que les peintres italiens
nourrissaient pour la géométrie exacte
peut aujourd’hui paraître absurde, mais
elle cachait l’idée que ces nouvelles
connaissances acquises permettraient de
calculer encore plus précisément la nature
et ainsi de la représenter de manière encore
plus réaliste. Les peintres de l’antiquité
grecque étaient considérés comme
l’idéal: Zeuxis qui pouvait peindre une
grappe de raisin de manière si authentique
que les oiseaux la picoraient, ou Parrhasios
qui peignit un voile fin sur son tableau
si bien qu’un spectateur lui demanda de
bien vouloir enfin enlever le rideau devant
celui-ci. Ce talent que l’on connaissait seulement
par la tradition, on espérait le réacquérir
à la Renaissance avec la perspective
centrale.
Parfois, la tendance à la perspective
mathématiquement juste pouvait également
conduire à des excès comme par
exemple chez le talentueux peintre Paolo
Uccello, qui s’efforçait principalement de
créer des modèles de perspective nouveaux
à tel point que même les théoriciens
de l’art endurcis trouvèrent qu’il «violait la
nature avec ses études terriblement exagérées».
Art et géométrie
La perspective centrale a longtemps été
raillée en dehors de Florence. Beaucoup de
peintres d’Amsterdam à Istanbul en passant
par Paris et Venise avaient déjà leurs
méthodes pour représenter la profondeur
spatiale sans se perdre dans des calculs
mathématiques chronophages. Ils créaient
la perspective uniquement par la couleur
en peignant par exemple les objets plus
éloignés plus sombres ou en étirant des
ombres croissantes ou en imitant parfaitement
les reflets de lumière sur les surfaces.
Pourquoi devrait-on passer des heures à
calculer laborieusement les lignes de fuite
alors que l’on pouvait également résoudre
le problème avec des moyens que la peinture
offrait de toute façon? Bien entendu,
la perspective n’était pas correcte du point
Grâce à la perspective centrale, non seulement les espaces semblent réels mais de nouveaux angles
de vue deviennent possibles, comme dans la représentation de la dépouille du Christ.
de vue mathématique, mais l’effet spatial
était malgré cela présent.
Pourtant, la perspective centrale a pu
s’imposer malgré toutes les critiques.
Dans toute l’Europe, on commença à
étudier les théories d’Alberti et de Brunelleschi,
à les expérimenter et à les dé -
velopper. Andrea Mantegna peignit la
dépouille du Christ en contre-plongée
comme si l’on était soi-même agenouillé et
que l’on pleurait devant sa civière. Albrecht
Dürer se servit de fils et de cordons
pour construire une camera obscura qui
devait l’aider à représenter la perspective
avec une précision extrême. Le premier
manuel de géométrie en langue allemande
découla également de ses calculs.
Cependant même les artistes très forts
en mathématiques comme Léonard de
Vinci ne se fiaient pas exclusivement à la
perspective centrale pour créer un espace.
Léonard a pendant des années étudié l’effet
tridimensionnel de l’ombre et de la lumière.
Il peignit les fonds d’autant plus
clairs et bleuâtres qu’ils étaient éloignés et
enfin, il inventa également la technique
du sfumato avec laquelle il estompait les
lignes de contour du fond pour que le lointain
semble lentement disparaître dans le
brouillard. Les trois méthodes sont totalement
indépendantes de la perspective
centrale mais produisent également une
impression de spatialité.
Au cours des siècles suivants, l’enseignement
de la perspective et d’autres méthodes
d’illusion spatiale ont été intégrés
dans le socle de formation des artistes. La
perspective centrale n’est pas tombée dans
l’oubli, contrairement à La Trinité de Masaccio.
Le tableau a été recouvert d’une
autre peinture dès les années 1570. L’artiste
en charge de la commande reconnut
cependant l’importance historique de
l’œuvre de Masaccio et fit tendre une nouvelle
toile en conservant un espacement
pour que La Trinité parvienne à la postérité.
Elle ne fut redécouverte par hasard
qu’en 1860, seulement quelques années
avant la prochaine grande invention en
peinture: l’abstraction de l’art moderne.
VSAO /ASMAC Journal 5/20 29

Annonces
L'AINS topique le plus efficace pour
le traitement de la douleur aiguë
Pour les douleurs articulaires aiguës, l'application locale d'un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) est
recommandée 1 . Mais quelle est la substance active ou la forme galénique qui fonctionne le mieux? Le célèbre
Institut Cochrane a comparé 61 études dans le cadre d'une méta-analyse et a évalué les différents traitements.
Un produit suisse est en tête!
L'analyse portait sur le nombre de patients devant être traités jusqu'à ce qu'un patient connaisse une réduction de la douleur d'au
moins 50% qui n'aurait pas été obtenue avec un placebo (= valeur de NST) 3 . Plus la valeur de NST est proche de 1, plus le résultat
sera bon. À cette fin, 61 études ont été évaluées par les experts. Les AINS topiques sous forme de gel, crème, spray ou patch ont été
comparés à un placebo topique identique. 5311 patients ont été traités avec un AINS topique et 3470 patients ont été traités avec
un placebo.
Tout est question de galénique
Il a été constaté que les meilleurs effets sont obtenus avec des formulations en gel de diclofénac, d'ibuprofène et de kétoprofène, ainsi
qu'avec certains patchs de diclofénac. Seules 2 combinaisons principe actif/forme galénique ont montré une valeur de NST inférieure à
3, toutes les autres ont eu des résultats moins bons. Les gels d'ibuprofène ont montré une valeur NST de 3,9 et les patchs de diclofénac
une valeur de 3,2. Les gels de kétoprofène ont atteint une valeur de 2,5. Le meilleur résultat a été obtenu pour un produit suisse,
Voltaren Dolo Emulgel ® , avec une valeur de NST de 1,8. Selon ce résultat, 2 (1,8) patient doit être traité par le gel de diclofénac de
Voltaren Dolo ® jusqu'à ce qu'un patient obtienne un soulagement significatif de la douleur qui n'aurait pas été obtenu avec un placebo.
Avec un patch de diclofénac, un tel succès ne se produit qu'après 3 (3,2) patients 2 . Par conséquent, outre le principe actif, la forme
galénique est également très importante.
Bibliographie
1. Hagen M, Alchin J: Pain Manag 2020;10(2):117–129
2. Derry S et al. Topical NSAIDs for acute musculoskeletal pain in adults Cochrane Database of Systematic Reviews 2015, Issue 6. Art. No.: CD007402.
3. Moore A, McQuay HJ. Was ist die Number Needed to Treat (NNT)? Z Allg Med 2008 ; 84: 161–164
Voltaren Dolo forte Emulgel: C: 100g Emulgel contiennent 2.32g de diclofénac diéthylamine I: Traitement symptômatique de court durée de l’arthrose, blessures dues au sport et aux accidents comme. PO: Uniquement pour usage externe.
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après la prise d’acide acétylsalicylique ou d’un autre AINS; 3ème trimestre de la grossesse. G: Ne pas utiliser pendant l’allaitement. EI: Dermatite (y compris dermatite de contact), éruption cutanée, rougeur, eczéma, prurit. IA: Peu probable
compte tenu de la faible absorption. Liste D. Pour des informations détaillées, veuillez consulter l’information sur le médicament sur www.swissmedicinfo.ch. GSK Consumer Healthcare Schweiz AG, Risch.

Point de mire
Construire
pour le corps et
l’âme
Personne n’aime être malade ou séjourner à l’hôpital. Il est avéré qu’un
environnement favorable peut renforcer le bien-être et accélérer la
guérison. L’architecture curative poursuit, outre des objectifs de planification,
également des objectifs scientifiques.
Ute Ziegler, collaboratrice scientifique senior, groupe de recherche sur l’architecture intérieure,
Haute école de Lucerne – Technique et architecture
Photo: © Nicole Hartmann, groupe de recherche sur l’architecture intérieure, Haute école de Lucerne
Le constat que l’aménagement
de l’environnement a un impact
sur la guérison et peut même
être utilisé à des fins thérapeutiques
remonte aux temples antiques de
l’Asclépieion de Kos. Déjà au 5 e siècle av.
J.-C., Hippocrate était convaincu que les
maladies émanaient de facteurs extérieurs.
Dans son hôpital antique, il se servait
non seulement de la diète, de la gymnastique,
des bains de mer et des baumes
tranquillisants, mais aussi des facteurs
environnementaux tels que la situation
géographique et l’architecture. Au 19 e
siècle, plus précisément en 1863, l’infirmière
britannique Florence Nightingale
publia «Notes on Hospitals» 1 , un ouvrage
de référence pour la conception d’hôpitaux
qui favorisent la guérison. Elle y
avait identifié des facteurs qui sont encore
valables aujourd’hui tels que l’apport
d’air frais, la chaleur, un bon éclairage, de
l’eau propre et l’élimination de bruits.
L’étude-pilote «View through a window
may influence recovery from surgery» 2 réalisée
dans les années 1970 par Roger Ulrich
montre très clairement qu’une intervention,
aussi minimale soit-elle, comme le
contact visuel des patients avec des plantes
ou le paysage a un effet positif sur la guérison.
Cette étude constitue le point de départ
de la conception fondée sur les preuves
Evidence-based Designs (EBD). Depuis
plus de 30 ans, cette approche fondée sur la
recherche analyse de façon scientifique les
L’illustration présente de façon abstraite comment les aspects purement fonctionnels d’une
chambre d’hôpital peuvent être superposés avec des qualités émotionnelles et atmosphériques.
VSAO /ASMAC Journal 5/20 31

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Point de mire
répercussions des facteurs déterminants
dans l’aménagement intérieur sur la santé
et la guérison des patients 3 et constitue de
ce fait un élément-clé de l’architecture curative.
Patients, personnel et visiteurs
La conception fondée sur les preuves
(EBD) permet de faire des choix conceptionnels
qui s’appuient sur une recherche
bien documentée et sur la meilleure pratique
pour la construction des hôpitaux et
établissements de soins. L’objectif est de
soutenir et d’améliorer les processus de
guérison par une combinaison spécifique
de facteurs déterminants dans l’aménagement.
L’utilisation de l’EBD a permis de
démontrer une réduction de la durée de
séjour, de la prise de médicaments, d’infections,
de chutes, de peurs, de stress et
de délire. Par ailleurs, l’EBD se focalise
aussi sur l’amélioration et l’optimisation
des processus et déroulements de travail
du personnel et cherche à renforcer la qualité
de séjour des proches lors de leurs visites.
En plus de la conception de surfaces
et locaux, cette approche globale vise à
créer des expériences positives. Celles-ci
sont nécessaires, car les patients se sentent
d’une manière générale impuissants lorsqu’ils
sont à l’hôpital et cela indépendamment
de leur âge, de leur sexe ou de leur
maladie. Cela se manifeste clairement
avant une opération où le patient est transporté
à travers de longs corridors uniformes
et fonctionnels qui n’offrent aucune distraction.
Dans l’architecture curative, ces
aspects purement fonctionnels sont remis
en question lors de la conception de l’intérieur
d’un hôpital. Outre la fonction et l’efficience,
il s’agit de la qualité émotionnelle
et atmosphérique des locaux que l’on peut
obtenir par un choix de couleurs approprié,
des matériaux chauds tels que le bois
et les matières textiles ainsi qu’une qualité
de lumière adaptée et des surfaces absorbant
le bruit. L’utilisation ciblée des résultats
scientifiques met à disposition des
outils efficaces pour planifier et aménager
l’intérieur qui peuvent aussi être vérifiés
de manière empirique dans le cadre de
projets de recherche.
Outre les approches empiriques fondées
sur les preuves, l’architecture curative
met aussi l’accent sur les besoins des
patients. Suivant la maladie, la médication,
l’âge et l’état psychique, ceux-ci
perçoivent leur environnement différemment.
Si l’on transpose ces constats sur
l’aménagement de l’hôpital, une chambre
d’hôpital standardisée peut avoir un effet
différent suivant le patient et ses visiteurs.
Comme il n’existe pas de normes établies,
le défi est de taille pour toutes les parties
impliquées dans de nouvelles constructions
ou rénovations d’établissements de
santé. La planification orientée selon les
besoins tient compte de cet aspect. Elle
représente une part essentielle de l’architecture
curative et se focalise donc sur les
besoins des individus qui changent, notamment
en cas de maladie grave. Les idées et
solutions pour l’aménagement, l’approvisionnement
et les prestations sont développées
dans le cadre d’ateliers auxquels
participent les patients, le personnel soignant
et les médecins. Elles sont ensuite
mises en œuvre dans la planification et la
conception. On peut ainsi répondre à divers
besoins et problèmes dont les planificateurs
et concepteurs n’ont souvent pas
directement conscience. Les effets positifs
en découlant se répercutent de manière
décisive sur l’autonomie des patients, le
contrôle, la responsabilité, la protection
de la sphère privée, le bien-être et ensuite
la guérison.
Pas de solution miracle
La solution simple adaptée à chaque situation
pour l’aménagement intérieur des hôpitaux
et établissements de santé n’existe
pas. Il s’agit plus d’un processus complexe
qui doit être sans cesse renouvelé avec des
états des lieux et analyses détaillés pour
ensuite en déduire des critères de conception
adéquats. Cependant, une approche
globale ne tenant pas seulement compte
des processus et de l’infrastructure technique,
mais aussi des besoins des patients,
des visiteurs et du personnel permettra
une mise en œuvre dans le sens de l’architecture
curative.
1
Cf. Nightingale, F.: Notes on Hospitals, 3 e édition
Londres 1863
2
Ulrich, R. S. (1984). View through a window
may influence recovery from surgery. Science
1984 April 27
3
Pour faciliter la lecture, la forme masculine a
été employée dans le texte. Elle comprend
néanmoins toujours aussi les personnes des
deux sexes.
VSAO /ASMAC Journal 5/20 33

Perspectives
Actualités en orthopédie – la scoliose idiopathique de l’adolescent –
étiologie et concepts thérapeutiques actuels
A propos
de courbes
La cause génétique de la plupart des scolioses est indiscutable, même
si l’hérédité n’a pas encore été déchiffrée en détail. Le corset reste le traitement
conservateur de choix pour les scolioses modérées, en association avec de la
physiothérapie. A l’avenir, de nouvelles procédures chirurgicales se dessinent.
D r méd. Christian Tinner et D r méd. Moritz C. Deml, Clinique de chirurgie orthopédique et traumatologie,
Hôpital de l’Ile, Hôpital universitaire de Berne, Université de Berne
Une scoliose est une déformation
complexe tridimensionnelle
de la colonne vertébrale,
du thorax et du tronc.
Environ 20 % de tous les cas concernent
les formes secondaires de la scoliose, par
exemple en cas d’affections neuromusculaires,
d’origine syndromique ou congénitale.
Environ 80 % sont idiopathiques et
d’origine inconnue. Avec une incidence
de 2 à 3 %, la scoliose idiopathique de l’adolescent
est la forme la plus fréquente et
touche des millions d’adolescents dès
l’âge de 10 ans. Les filles sont touchées
plus fréquemment et présentent des
symptômes plus marqués que les garçons.
Le rapport fille:garçon de 1,4:1 pour les
formes légères avec un angle de Cobb inférieur
à 20 ° augmente fortement à 7:1
pour les formes graves avec un angle dépassant
30 °. Jusqu’ici, aucune explication
plausible n’a été trouvée pour cet écart
entre les sexes [1].
D’innombrables facteurs ayant un impact
sur l’étiologie de la scoliose idiopathique
de l’adolescent ont été analysés.
D’après les données du registre danois des
jumeaux, l’anamnèse familiale positive atteint
environ 40 % et représente un facteur
de risque évident pour la survenance et la
gravité d’une scoliose [2]. Même si des prédispositions
génétiques fréquentes pour
certains groupes ethniques ont pu être
identifiées, l’hérédité précise reste indéterminée
pour l’instant [1]. Outre l’hérédité,
la discussion porte aussi sur des processus
épigénétiques susceptibles d’engendrer
des activations et/ou désactivations
de gènes sous l’influence de facteurs environnementaux
[3]. Un grand nombre de
facteurs déterminants ont été analysés
dans différentes études. Il semble ainsi
que la vitesse de croissance joue un rôle
dans la genèse de la scoliose idiopathique
de l’adolescent, car la survenance et la progression
s’observent souvent pendant la
poussée de croissance à l’adolescence. Il
n’a néanmoins pas été possible d’établir
un lien sûr entre profil de croissance et hyperlaxité.
La même chose vaut pour les
théories anatomiques et biomécaniques
desquelles résulte seulement qu’en cas de
scoliose préexistante, la sollicitation inégale
des plaques de croissance des corps
vertébraux peut entraîner une augmentation
plus rapide de la scoliose pendant la
poussée de croissance à l’adolescence qui
s’accompagnera d’une croissance asymétrique
des corps vertébraux, conformément
à la loi de Hueter-Volkmann [4]. Un
travail plus récent émet l’hypothèse que la
constitution de la flore intestinale pourrait
être liée au développement de la scoliose
idiopathique de l’adolescent. En ef-
fet, certaines souches bactériennes ont été
trouvées nettement plus souvent chez les
patients atteints de scoliose idiopathique
de l’adolescent que chez des sujets du
même âge en bonne santé [5]. Par ailleurs,
une corrélation positive entre la concentration
de la souche bactérienne et la gravité
de l’angle de Cobb a pu être démontrée
[6]. Dans ce même travail, l’éventuelle implication
de protéines liées à la fonction
musculaire susceptibles d’être impliquées
dans l’apparition de la scoliose idiopathique
de l’adolescent a été constatée. Il
s’agit là de premiers résultats de la recherche
qui peuvent étayer la théorie des
facteurs épigénétiques. Ceux-ci doivent
cependant être confirmés à l’avenir et faire
l’objet d’analyses approfondies pour comprendre
leur impact sur le développement
d’une scoliose. Il existe donc de nombreux
éléments indiquant que des facteurs génétiques
ont assurément – et certains facteurs
environnementaux éventuellement – une
influence sur l’étiologie de la scoliose idiopathique
de l’adolescent. Le décryptage
des processus précis continuera de faire
l’objet de projets de recherche futurs.
Diagnostic
Une scoliose est souvent diagnostiquée
dans le cadre d’un examen de routine en
raison d’indices secondaires tels qu’un dés-
Photo: màd
34
5/20 VSAO /ASMAC Journal

Perspectives
équilibre des épaules ou du bassin, une
inégalité de longueur des membres inférieurs,
mais en particulier la gibbosité ou
le pli de taille dans le test d’Adam (test de
flexion antérieure). Si la scoliose est déjà
ancienne, le patient présentera éventuellement
déjà des douleurs chroniques ou des
troubles organiques importants, même si
ce tableau est devenu très rare dans les
pays développés. L’examen clinique peut
facilement s’effectuer avec le scoliomètre
avec le patient penché en avant (test
d’Adam). Un écart de 7 ° peut correspondre
à une scoliose pouvant atteindre 20 ° et
doit impérativement être approfondi par
d’autres procédés diagnostiques [7]. La
plupart du temps, il s’agit de scolioses
idiopathiques de l’adolescent thoraciques
avec une convexité droite. La convexité
thoracique gauche beaucoup plus rare
peut être associée à des maladies syndromiques
ou d’autres pathologies sousjacentes.
Dans ce cas de figure, on envisagera
une IRM pour préciser le diagnostic
dans le contexte global du patient [8, 9].
La quantification de la scoliose s’effectue
par la mesure de l’angle de Cobb sur
une radiographie antéro-postérieure debout
de toute la colonne vertébrale (illustration
1a). L’angle de Cobb représente
l’angle formé par le plateau vertébral supérieur
de la vertèbre supérieure la plus inclinée
à l’extrémité proximale de la courbe
majeure avec le plateau vertébral inférieur
de la vertèbre inférieure la plus inclinée
[10]. Les paramètres sagittaux autrefois
délaissés sont également pertinents pour
évaluer le degré de gravité d’une déformation
(illustration 1b) [11]. La rotation est
divisée en quatre degrés selon la méthode
Nash–Moe [12].
On parle d’une scoliose à partir d’un
angle de Cobb de 10 °. En dessous de cette
valeur généralement d’une mauvaise posture
scoliotique, même si ce terme peut
prêter à confusion chez les patients très
jeunes. Indépendamment du degré de gravité,
toute scoliose constatée durant la
phase de croissance requiert une observation
jusqu’au terme de l’adolescence.
Traitement conservateur
Si l’angle de Cobb dépasse 10 °, il est recommandé
de régulièrement suivre une
physiothérapie avec formation posturale.
On ne dispose hélas pas de preuves claires
pour une forme spécifique de physiothérapie.
Les mesures et exercices pour renforcer
l’équilibre musculaire et pour corriger
les déséquilibres musculaires sont recommandés,
ceux-ci devant être effectués le
a b
Illustration 1:
a) Radiographie antéro-postérieure du rachis avec scoliose thoracolombaire avec angle de Cobb
thoracique de 55 ° (rouge), contre-courbe lombaire de 30 ° (bleu) et déplacements du fil à plomb
de C7 vers la droite (vert). E: vertèbre terminale, A: vertèbre apicale.
b) Radiographie du rachis de profil avec cyphose thoracique (rouge) et lordose lombaire (bleu) et fil
à plomb de C7 à S1 (vert).
plus souvent possible, aussi en autothérapie.
Pour les courbures dépassant 20 ° où
une progression est établie ou attendue, le
traitement standard actuel comprend un
traitement de physiothérapie combiné
avec un traitement par corset. Différents
concepts de corset ont été développés et
établis au fil du siècle dernier. En Europe
centrale, le concept du corset de Cheneau
s’est imposé. Il agit dans les trois plans de
l’espace en appliquant une pression de
l’extérieur au moyen de pelotes afin de
corriger les courbures scoliotiques dans
toutes leurs composantes. Le corset doit si
possible être porté 18 à 22 heures par jour.
Il peut être enlevé pour le sport, la physiothérapie
et les soins corporels [13]. Les possibilités
d’une correction au niveau de la
colonne vertébrale cervicale ou de la colonne
vertébrale thoracique supérieure
restent très limitées. En principe, les
coques de corset sont adaptées sur un
moule en polystyrène ou similaire contenant
du polyéthylène (PE). Les progrès
réa lisés dans la technique des matériaux
permettent d’imprimer des modèles en
trois dimensions qui ont trouvé une première
application clinique (illustration 2).
Les premiers examens, très limités et non
standardisés, montrent un confort amélioré
et une durée du port potentiellement
plus élevée. L’équivalence voire même une
supériorité n’a jusqu’ici pas pu être établie
avec certitude, raison pour laquelle les
traitements continuent d’être effectués au
moyen de corsets en PE.
Traitement chirurgical
Si la courbure progresse rapidement malgré
le traitement conservateur ou qu’elle a
été diagnostiquée trop tard, il faut discuter
d’un traitement chirurgical pour réduire la
déformation et empêcher une progression.
Cela doit notamment permettre de
protéger et indirectement corriger les segments
vertébraux adjacents crâniaux et
caudaux.
Les stades de Risser, qui évaluent l’ossification
de l’apophyse de la crête iliaque,
ont longtemps été considérés comme le
principal outil d’évaluation de la croissance
[15]. Il existe également d’autres
classifications radiologiques. Au cours des
dernières années, la classification de San-
VSAO /ASMAC Journal 5/20 35

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Perspectives
Illustration 2: Planification en trois dimensions
d’un corset de Cheneau Mesh imprimé en
trois dimensions (avec l’aimable autorisation
de l’entreprise Ortho-Team Berne).
sale avec utilisation de vis pédiculaires
sous monitorage neurologique continuel
(illustration 4). Il s’agit de la méthode actuelle
la plus efficace et la mieux établie
pour le traitement chirurgical de la scoliose.
Elle peut, comparativement aux cas
non traités, empêcher une progression
supplémentaire de la déformation. Notamment
en cas de correction chirurgicale opportune,
il est possible d’éviter une fusion
vertébrale plus étendue dans le contexte
d’une correction secondaire et stabilisation
des segments vertébraux adjacents situés
en dessus et en dessous de la courbe
principale. Dans les résultats à long terme
sur 20 ans après l’opération, les patients
rapportent une bonne qualité de vie avec
un niveau d’activité élevé et un niveau de
douleurs faible [17].
Outre l’opération de fusion conventionnelle,
on a assisté ces dernières années
au développement de procédés permettant
une correction dynamique de la courbure.
La correction dynamique de la scoliose
par voie antérieure consiste à implanter
sur le côté convexe des corps vertébraux
des vis qui sont comprimées avec une
bande flexible en polyéthylène téréphtalate
(PET) (illustration 5). La scoliose peut être
corrigée en tendant la bande. L’étendue de
la correction dépend de la flexibilité actuelle,
de l’ampleur de la courbe de la scoders
s’est établie pour évaluer le potentiel
de croissance sur la base d’une radiographie
de la main gauche. Elle comprend
huit stades, le stade étant alors combiné
avec l’angle de Cobb, ce qui montre, indépendamment
du traitement, le risque de
progression au-delà d’un angle de Cobb de
50 ° et, avec une grande probabilité, la nécessité
de procéder à un traitement chirurgical.
Les stades 1 à 5 décrivent la phase de
croissance déjà avant l’ossification de
l’apophyse de la crête iliaque (Risser 0).
Premier exemple: un patient adolescent
avec un angle de Cobb de 25 °, un stade de
Risser 0 et un stade de Sanders 2 a un
risque de 100 % (IC 92–100 %) d’atteindre
une progression de la scoliose avec un
angle de Cobb dépassant 50 °, malgré le
traitement par corset. Deuxième exemple:
un patient adolescent avec la même
courbe de 25 ° dans le stade de Risser 0,
mais avec un stade de Sanders 4 a un
risque de quasiment 0 % (IC 0–5 %) d’atteindre
une progression de la scoliose avec
un angle de Cobb dépassant 50 ° [16].
Une correction chirurgicale est recommandée
à partir d’un angle de Cobb
thoracique de 45 ° ou d’une progression
rapide dans le contexte d’un potentiel de
croissance encore important. Dans de tels
cas, on procède généralement au-delà de
l’âge de 10 à 11 ans à une spondylodèse dor-
Illustration 3a: Radiographie du rachis debout antéro-postérieure/de profil
d’une fille de 12,5 ans atteinte d’une scoliose idiopathique gauche
lombaire avec un angle de Cobb de 25 °, stade de Risser 0 et acetabulum
avec cartilage de croissance en Y pas entièrement fermé. Les cartilages de
croissance en Y se ferment généralement avant le stade de Risser 1 [14].
Illustration 3b: Radiographie du rachis debout antéro-postérieure/
de profil de la même fille que dans l’illustration 3a avec correction
suffisante de la scoliose à 8 ° d’angle de Cobb dans un corset de Cheneau
imprimé en trois dimensions, une année après le premier traitement. Stade
Risser 0, mais cartilages de croissance en Y presque entièrement fermés.
VSAO /ASMAC Journal 5/20 37

Perspectives
Illustration 4a: Radiographie du rachis debout antéro-postérieure/
de profil d’une fille de 15 ans avec une scoliose thoracolombaire
droite de 47 °.
Illustration 4b: Radiographie du rachis debout antéro-postérieure/
de profil de la fille de 15 ans postopératoire après spondylodèse
de correction dorsale T3–L1.
Illustration 5a: Radiographie du rachis debout antéro-postérieure/
de profil d’une fille de 13 ans avec scoliose lombaire dominante avec
angle de Cobb lombaire de 56 ° et thoracique de 31 ° (avec l’aimable
autorisation du PD D r P. Trobisch).
Illustration 5b: Radiographie du rachis debout après l’opération avec
instrumentation latérale des corps vertébraux T10 à L3 avec correction
de la scoliose à 8 ° lombaire et 14 ° thoracique (avec l’aimable autorisation
du PD D r P. Trobisch).
38
5/20 VSAO /ASMAC Journal

Perspectives
liose et de la hauteur des disques intervertébraux.
Ce procédé a été développé aux
Etats-Unis, mais ne s’est pas encore établi
en raison de l’expérience clinique limitée
et de son applicabilité restreinte.
Globalement, les résultats publiés pour
prouver le fonctionnement de la procédure
sont certes prometteurs, mais très limités et
on ne dispose que de petites études de suivi
sur un à deux ans [18]. Une hypercyphose
de la colonne vertébrale thoracique
dépassant 40 °, une gibbosité de plus de
20 °, des scolioses dépassant 60 à 70 °, une
flexibilité réduite de la colonne vertébrale
et un trop jeune âge ou un âge trop avancé
sont jusqu’ici considérés comme des contre-
indications relatives pour une correction
dynamique. Cette année encore, il est prévu
de publier une étude avec des résultats
d’environ 200 patients. Les premiers résultats
à long terme sont cependant attendus
au plus tôt dans dix ans environ. Ainsi,
le champ d’application idéal n’a pas encore
été clairement défini. A l’heure actuelle,
la correction dynamique de la scoliose
semble être l’unique procédé permettant
de corriger la scoliose idiopathique de
l’adolescent tout en maintenant une certaine
mobilité, du moins pendant les premières
années après l’opération. Et il
semble que ce soit une procédure porteuse
d’avenir pour la correction chirurgicale de
la scoliose. Ce sont notamment les enfants
préadolescents présentant une courbe de
scoliose déjà très marquée dépassant 30 à
40 ° et qui ne sont pas encore entrés dans
la phase de croissance adolescente qui
peuvent probablement en profiter. Pour
eux, un traitement par corset est souvent
frustrant, car il faut appliquer de fortes
pressions pour corriger la scoliose, ce qui
peut s’accompagner de douleurs et de
points de pression. Son application dans le
domaine lombaire est aussi potentiellement
intéressante (illustration 5), notamment
parce qu’un maintien de la mobilité
pourrait permettre d’éviter une dégénérescence
précoce des segments adjacents.
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VSAO /ASMAC Journal 5/20 39

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Perspectives
Aus der «Therapeutischen Umschau» * – Übersichtsarbeit
Analgetikaunverträglichkeit:
Intoleranz
oder Allergie?
Barbara K. Ballmer-Weber,
Fachbereich Allergologie, Klinik für Dermatologie und Allergologie, Kantonsspital St. Gallen
* Der Artikel erschien ursprünglich in der
«Therapeutischen Umschau» 2019; 76(1), 23–27.
MEDISERVICE VSAO-Mitglieder können die
«Therapeutischen Umschau» zu äusserst
günstigen Konditionen abonnieren. Details siehe
unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.
Dem Chemiker Felix Hoffmann
gelang es 1897 Acetylsalicylsäure
in einer chemisch stabilen
und reinen Form zu produzieren.
1899 wurde Acetylsalicylsäure
unter dem Namen Aspirin patentrechtlich
geschützt und durch die Firma Bayer
vermarktet. Weltweit werden ca. 50 000
Tonnen Aspirin pro Jahr konsumiert. Die
erste Unverträglichkeitsreaktion auf Aspirin
wurde bereits 1902 publiziert. Ein Patient
entwickelte ein periorbitales Angioödem
und eine Urtikaria drei Stunden
nach Einnahme des Medi kamentes. Widal
und Mitarbeiter beschrieben 1922 das
«Aspirin-idiosyncrasy-asthma-nasal polyposis-syndrome
(plus urticaria)». Max
Samter wies in seiner Publikation 1967 auf
das häufige Auftreten von Angioödem,
Rhinitis und Asthma bei Patienten unter
Aspirin-Therapie hin und erörterte, dass
es sich dabei nicht um eine Allergie handle.
Er beschrieb ca. 1000 Patienten mit
diesem Symp tomenkomplex. Die Erkrankung
wurde in der Folge über viele Jahre
als Samter-Trias, Morbus Samter oder
Morbus Widal benannt [1].
Einteilung der nicht-opioiden
Schmerzmittel
Nicht-opioide Schmerzmittel gehören
zu den weltweit am häufigsten eingenommenen
und auch verordneten Medikamenten.
Sie haben nicht nur eine schmerzlindernde
(analgetische) Wirkung, sondern
teilweise auch einen fiebersenkenden
(antipyretischen) und entzündungshemmenden
(antiphlogistischen) Effekt. Sie
werden eingeteilt in die Gruppe der
nicht-selektiven NSAID (englisch non-steroidal
anti-inflammatory drugs, nichtsteroidale
Analgetika), deren Vertreter eine
analgetische, antipyretische und antiphlogistische
Wirkung haben und die aus den
Untergruppen der sauren, antipyretisch
antiphlogistischen Analgetika (z. B. Aspirin)
sowie der selektiven COX-2-Hemmern
(z. B. Etoricoxib) besteht, und in die Gruppe
der nichtsauren antipyretischen Analgetika
(Paracetamol, Metamizol), welche
eine analgetische und antipyretische Wirkung
haben. Ihnen allen gemeinsam ist die
Hemmung der Cyclooxygenase. Der Einfachheit
halber werden diese Substanzen
in der Folge unter dem Überbegriff der
NSAID zusammengefasst. Tabelle 1 gibt einen
Überblick zur Einteilung der NSAID
gemäss ihren chemischen Strukturen [2].
Die Pathogenese der NSAID-Intoleranz
Die Pathogenese der NSAID-Intoleranz ist
bis heute nicht definitiv geklärt. Die nicht
selektiven NSAID hemmen beide Isoformen
der Cyclooxygenase (COX-1 und COX-
2), wobei diese Hemmung zentral ist für die
analgetische, antipyretische und antiphlogistische
Wirkung dieser Medikamente.
Die Arachidonsäure wird v. a. durch
die Cylcooxy ge nase-1 zu protektiven Prostaglandinen
abgebaut, während die Lipoxygenase
die Arachidonsäure zu proinflammatorischen
Leukotrienen metabolisiert
(Abb. 1). V. a. NSAID mit starker COX-1-
Hemmung können bei genetisch prädisponierten
Patienten zu einem Ungleichgewicht
führen zwischen Prostaglandinen
und Leuktotrienen und so u. a. eine Bronchokonstriktion
wie auch weitere Beschwerden
in duzieren [3]. Schwache COX-1
Cylcooxygenase
Prostaglandine
z.B. PgE 2
Phospholipid
Phospholipase A 2
Arachidonsäure
5-Lipoxygenase
NSAID
Leukotriene
z.B. LTC 4 /LTD 4 /LTE 4
Abbildung 1. Indem die NSAID die Cyclooxygenase
(COX), v. a. die COX-1 hemmen,
kommt es zu einem Ungleichgewicht im
Arachidonsäure metabolismus und bei
genetisch prädisponierten Patienten zu einer
Intoleranzreaktion.
VSAO /ASMAC Journal 5/20 41

Perspectives
Chemische Gruppe
Salicylsäure Derivate
Para-Aminophenol
Propionsäure Derivate
Arylessigsäure Derivate
Enolsäure Derivate
Fenaminsäure Derivate
Selektive COX-2 Hemmer
(Coxibe)
Hemmer und v. a. COX-2 Hemmer werden
von Patienten mit einer NSAID- Intoleranz
häufig (aber nicht immer!) gut toleriert, da
letztere die COX-1 in ihrer Funktion wenig
oder nicht beein flussen. Tabelle 2 zeigt die
Klassifikation der NSAID entsprechend ihrer
COX-1-Hemmung [4 – 5]. Zu erwähnen
ist, dass die Inoleranzreaktion dosisabhängig
ist. Zum Beispiel ist Paracetamol zwar
nur ein schwacher COX-1 Hemmer, kann in
hohen Dosen aber trotzdem bei einem Teil
der Patienten mit einer NSAID-Intoleranz
zu Beschwerden führen. Da der Wirkmechanismus
der nicht-selektiven NSAID,
nämlich die Hemmung der COX-1 auch die
Ursache für die Intoleranzreaktion auf
NSAID ist, ist bei vielen Patienten eine Un-
Beispiele: Medikamente
Aspirin (Acetylsalicylsäure)
Sulfasalazin
Acetaminophen / Paracetamol
Ibuprofen
Naproxen
Ketoprofen
Flurbiprofen
Diclofenac
Etodolac
Ketolorac
Indomethacin
Pyrazolone
• Metamizol
Oxicame
• Piroxicam
• Tenoxicam
• Lornoxicam
Mefenaminsäure
Celecoxib
Etoricoxib
Tabelle 1. Einteilung der NSAID gemäss ihrer chemischen Struktur (angepasst nach [1])
verträglichkeit auf die meisten COX-1-
Hemmer zu befürchten (sogenannte breite
NSAID-Intoleranz).
Es gibt Patienten, die auf NSAID eine
«echte» Allergie entwickeln. Diese kann
sich als Soforttypallergie manifestieren
und führt hauptsächlich zu kutanen (Urtikaria,
Angioödme), teils aber auch respiratorischen
Beschwerden bis zur Anaphylaxie.
Andererseits werden auch seltener
Spättypallergien (T-Zell-vermittelt) beobachtet,
welche zu Arzneimittelexanthemen
führen. Bei Patienten mit einer «echten»
Allergie ist in der Regel nur eine einzige
Substanzgruppe (auslösendes Medikament
und dazu strukturverwandte
Medikamente) betroffen.
Um die Sache zu komplizieren, werden Patienten
beobachtet, die nur auf ein NSAID
reagieren (z. B. Iburprofen, Diclofenac, Aspirin,
Paracetamol oder Pyrazolone [2]),
bei denen jedoch eine «echte» Allergie diagnostisch
nicht erfasst werden kann. Die
Pathogenese ist hier nicht geklärt.
Das klinische Erscheinungsbild
Der Begriff NSAID-Intoleranz oder NSAID-
Hypersensi tivität bezog sich ursprünglich
auf die von Widal oder Samter beschriebene
Symptomen-Trias. Das klinische Bild
der von Samter und Widal beschriebenen
Erkrankung ist relativ gut definiert. Der Beginn
liegt meistens im dritten Lebensjahrzehnt
und setzt mit einer chronischen Rhinitis
ein, welche häufig nach einem viralen
Infekt des Respirationstraktes beginnt.
Häufig finden sich bereits in dieser Phase
nasale Polypen. Über Monate bis Jahre entwickelt
sich ein Asthma bronchiale und
eine NSAID- Intoleranz. Die Einnahme von
NSAID führt bei diesen Patienten nach einer
bis mehreren Stunden häufig zu einer
bronchialen Obstruktion, Rhinitis, konjunktivaler
Injek tion, sowie zu einem Flush
von Gesicht und Nacken. Trotz Vermeiden
der NSAID persistieren die Polyposis nasi
und das Asthma bronchiale. Häufig findet
sich eine Blut- Eosinophilie sowie eine Gewebe-Eosinophilie
der nasalen und bronchialen
Mukosa.
Da sich NSAID-Unverträglichkeiten
aber auch ausserhalb dieser von Widal
und Samter beschriebenen eosinophilen
Erkrankung der Atemwege finden und wie
auch von beiden Autoren beschrieben neben
respiratorischen Symp tomen auch zu
Urtikaria und Angioödemen führen können,
sowie pathogenetisch nicht nur aufgrund
einer Intoleranzreaktion, sondern
auch aufgrund einer «echten» Allergie
entstehen können, wurde in der neuen Literatur,
u. a. durch die EAACI (European
Academy of Allergy and Clinical Immunology)
eine Einteilung vorgeschlagen, die
COX-Hemmung COX-1-Hemmung COX-2-Hemmung Medikamente
Starke COX-1-Hemmung +++ Bei hoher Dosis Nicht-selektive NSAID (z. B. Aspirin,
Ibuprofen, Mefenaminsäure)
Schwache COX-1-Hemmung Bei hoher Dosis (–) Paracetamol
Stärkere COX-2 als
COX-1-Hemmung
Bei hoher Dosis + Nimesulid, Meloxicam
Selective COX-2-Hemmung (–) +++ Etoricoxib. Celecoxib
Tabelle 2. Einteilung der NSAID gemäss ihrer Hemmung der COX-Isoformen (angepasst nach [1,5])
42
5/20 VSAO /ASMAC Journal

Perspectives
auf fünf klinischen Entitäten der Unverträglichkeitsreak
tionen auf NSAID beruht
[2, 6]. Dabei werden die NSAID-Intoleranz-Reaktionen,
die nicht immunologisch
bedingt sind und auf einer Störung
im Arachidonsäure-Metabolismus beruhen,
von echten allergischen Reaktionen
(Allergie vom Soforttyp und Allergie vom
Spättyp) abgegrenzt. Aufgrund des klinischen
Erscheinungsbildes kann eine
Intoleranzreaktion von einer Allergie
nicht unterschieden werden.
Gemäss der neuen Einteilung werden
folgende fünf Untergruppen unterschieden,
die in Tabelle 3 zusammengefasst
sind. Zu erwähnen ist, dass Intoleranzreaktionen
(1 – 3) viel häufiger auftreten als
echte allergische Reak tionen (4 – 5).
1. Patienten mit chronisch spontaner Urtikaria
oder Angioödeme, die nach Einnahme
von NSAID aufgrund einer Intoleranz
eine Exazerbation ihrer Grundkrankheit
erfahren.
2. Patienten ohne Grunderkrankung, die
nach Einnahme von NSAID aufgrund
einer Intoleranz eine Urtikaria oder ein
Angioödemen entwickeln.
3. Patienten mit einem Asthma bronchiale
und / oder einer Polyposis nasi (entsprechend
der ursprünglichen Widal / Samter
Trias), die aufgrund einer Intoleranz
eine Exazerbation ihrer respiratorischen
Erkrankung erfahren.
4. Patienten, die aufgrund einer IgE-vermittelten
Allergie eine Allergie vom Soforttyp
erfahren.
5. Patienten, die aufgrund einer T-Zell-vermittelten
Allergie eine Allergie vom
Spättyp erfahren. Diese kann sich als
banales makulopapulöses Exanthem bis
zur schweren Arzneimittelreaktion, wie
z. B. toxisch epidermale Nekro lyse
(TEN), Steven-Johnson-Syndrom, akute
generalisierte exanthematische Pustulose
(AGEP) oder einer «Drug reaction
with eosinophila and systemic symptoms
(DRESS)» manifestieren.
Die Abklärung bei Patienten mit einer
Unverträglichkeitsreaktion auf NSAID
Wichtig bei der Diagnostik von Unverträglichkeitsreak
tionen auf NSAID ist die
Anamnese [7]. Sie kann bereits richtungsweisend
sein. Insbesondere relevant ist die
Frage nach dem Vorliegen von Grunderkrankungen,
wie Asthma bronchiale, nasale
Polypen oder einer chronisch spon tanen
Urtikaria / Angioödemen. Ebenso ist die
Abbildung 2. Patientin mit Urtikaria und
Bronchospasmus 15 Minuten nach Einnahme
von Metamizol. Die positive Intrakutantestung
war hinweisend für das Vorliegen einer
Soforttypallergie auf Metamizol. Parallel dazu
verlief auch ein Basophilenaktivierungstest
positiv. Für diese Patientin sind Metamizol
resp. alle Pyrazolone gesperrt, alle anderen
NSAID stehen ihr zur Verfügung.
Untergruppen der
NSAID-Unverträglichkeit
Pathogenese Symtptome Zugrundeliegende
Erkrankung
Kreuzreaktionen
zu anderen NSAID
zu erwarten?
NSAID-exacerbated
respiratory disease
(NERD)
COX-1-Hemmung
(Intoleranz)
Respirationstrakt
Asthma, nasale
Kongestion
Rhinorrhoe
Asthma bronchiale
Nasale Polypen
ja
NSAID-exacerbated
cutaneous disease
(NECD)
COX-1-Hemmung
(Intoleranz)
Hautbeschwerden
Quaddeln,
Angioödeme
Chronisch spontane
Urticaria oder Angioödeme
ja
NSAID-induced
urticaria / angioedema
(NIUA)
COX-1-Hemmung
(Intoleranz)
Quaddeln,
Angioödeme
keine
ja
Single NSAID induced
urticaria, angioedema
or anaphylaxis
(SNIUAA)
Allergie vom Soforttyp
möglich
(IgE vermittelt)
Urtikaria, Angioödem,
Bronchospasmus,
Rhinitis, Conjunctivitis,
Blutdruckabfall,
Schock
keine
nein
(nur innerhalb der
gleichen chemischen
Gruppe, bei verwandter
Struktur)
Single NSAID induced
delayed reaction
(SNIDR)
Allergie vom Spättyp
(T-Zell vermittelt)
Makulopapulöses
Exanthem, Kontaktallergie,
fixes toxisches
Arzneimittelexanthem,
schwere kutane
Arzneimittelreaktion
keine
nein
(nur innerhalb der
gleichen chemischen
Gruppe, bei verwandter
Struktur)
Tabelle 3. Die fünf Manifestationsformen der NSAID-Unverträglichkeit (angepasst gemäss [2,6])
VSAO /ASMAC Journal 5/20 43

Perspectives
anamnes tische Angabe, ob andere NSAID
toleriert werden oder nicht, wichtig.
Mittels Hauttestung wird in einem nächsten
Schritt durch den Allergologen eine
«echte» Allergie ausgeschlossen bzw.
nachgewiesen (Abb. 2). In Einzelfällen
können zusätzliche Labortests hilfreich
sein: Der Basophilenaktivierungstest
(BAT) zum Ausschluss / Nachweis der Soforttypallergie
oder der Lymphozytentransformationstest
(LTT) bei Verdacht
auf eine Spättypallergie (siehe Beitrag
Müller et al. in diesem Themenheft).
Das oberste Ziel der Abklärung ist die
Austestung von gut verträglichen Alternativmedikamenten,
welche unter kontrollierten,
titrierten, meist oralen Provokationen
und meist im klinischen Setting erfolgt.
Bei Patienten mit der Anamnese einer
breiten NSAID-Intoleranz werden
Provokationen mit schwachen COX-1-
Hemmern und v. a. auch mit COX-2-Hemmern
durchgeführt. Da auch diese Substanzgruppen
zu Unverträglichkeitsreaktionen
führen können, ist eine kontrollierte
Provokation unerlässlich.
Besteht der Verdacht auf eine Intoleranz
auf ein einzelnes NSAID, wird in der
Regel im klinischen Setting eine Provokation
mit Aspirin in hohen Dosen durchgeführt.
Wenn der Patient diese hochdosierte
Provokation gut toleriert, kann eine
breite NSAID-Intoleranz ausgeschlossen
werden. In der Folge können alternative
NSAID ausgetestet werden.
Wichtig ist die Abgabe eines Allergiepasses,
in dem einerseits die unverträglichen
NSAID notiert werden, andererseits
aber auch die vom Patienten gut tolerierten
Analgetika festgehalten werden.
Therapeutische Ansätze
Die NSAID-Intoleranz kann nicht ursächlich
therapiert werden. Es hat sich jedoch
gezeigt, dass mit langsamer Dosissteigerung
beginnend mit kleinsten Mengen an
Aspirin eine Gewöhnung an das Medikament
bei einem Teil der Patienten erzielt
werden kann. Dieses Vorgehen der Toleranzinduktion
wird auch adaptive Desaktivierung
genannt. Die Toleranz wird jedoch
nur aufrechterhalten, wenn der Patient
das Medikament täglich einnimmt
und wird nach 2 bis 5 Tagen nach Therapiestopp
durchbrochen. Die Indikation
für eine adaptive Desaktivierung mit Aspirin
ist v. a. bei Patienten mit breiter
NSAID-Intoleranz resp. einer Aspirin-Unverträglichkeit
und Indikation für eine
niedrigdosierte Aspirin-Therapie gegeben.
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5/20 VSAO /ASMAC Journal

Perspectives
sissteigerung im klinischen Setting unter
optimaler Monitorisierung der Vitalparameter
eine Dosis von 100 mg Aspirin in
mehreren Schritten an ge strebt.
Bei Patienten mit einer Samter- oder
Widal Trias, resp. einer «NSAID-exacerbated
respiratory disease (NERD)» kann eine
adaptive Desaktivierung bis zu 1.3 g Aspirin
versucht werden mit dem Ziel sowohl
die Asthma-Exazerbationen also auch die
Rezidive der nasalen Polyposis zu durchbrechen
[1]. Bei erfolgreichem Ansprechen
wird die Dosis auf ca. 600 mg pro Tag gesenkt.
Aufgrund der häufigen Nebenwirkungen
wird diese Therapieform kontrovers
beurteilt [7].
Diätische Implikationen bei Aspirin-
Unverträglichkeit?
Acetylsalicylsäure kommt in der Natur
nicht vor, jedoch ihre Ausgangssubstanz,
die sogenannte Salicylsäure oder das Salicylat,
welches ausser in alkoholischen
Getränken, in Früchten, Gemüsen, Kräutern
und Gewürzen zu finden sind. Eine
Evidenz für eine Relevanz dieser in
Lebens mittel enthaltenen Salicylate auf
den Verlauf einer Aspirin-Unverträglichkeit
resp. einer «NSAID-exacerbated respiratory
disease (NERD)» ist nicht gegeben.
Mit einer normalen Diät werden pro Tag ca
3 – 5 mg Salicylat ein genommen. Diese Dosis
liegt weit unter der Aspirindosis, welche
zu Beschwerden führen kann und hat
keine direkte Wirkung auf die COX-1 und
COX-2. Die meisten Patienten mit Aspirin-Intoleranz
entwickeln nach Einnahme
von ca. 100 mg Aspirin Beschwerden. Umgerechnet
auf die Dosis an Salicylaten in
Lebensmitteln würde dies einer Menge
von 20 kg Kirschen oder 3 kg Rosinen entsprechen
[8]. Aufgrund dieser Tatsachen
ist eine Salicylatreduktion in der Nahrungs
zur Therapie der Aspirin- resp.
NSAID-Unverträglichkeit weder pathogenetisch
begründbar noch zu empfehlen.
Diese Sachverhalte wurden in einer Stellungsnahme
der deutschsprachigen Arbeitsgemeinschaft
für Nahrungsmittelallergie
kürzlich zusammengefasst (Artikel
in press).
Prof. Dr. med. Barbara K. Ballmer-Weber
Fachbereich Allergologie
Klinik für Dermatologie und Allergologie
Kantonsspital St. Gallen
Rorschacherstr. 95
9007 St. Gallen
barbara.ballmer-weber@kssg.ch
Literatur
1. White AA, Stevenson DD. Aspirin-Exacerbated
Respiratory Disease. N Engl J Med 2018; 379:
1060 – 70.
2. Kowalski ML, Asero R, Bavbek S et al.
Classification and practical approach to the
diagnosis and management of hypersensitivity to
nonsteroidal anti-inflammatory drugs. Allergy
2013; 68: 1219 – 32.
3. Wedi B. Aktuelle Diagnostik der
NSAR-Überempfindlichkeit. Allergo J 2017; 26:
204 – 11.
4. Warner TD, Mitchell JA. Cyclooxygenases:
new forms, new inhibitors, and lessons from the
clinic. FASEB J 2004; 18: 790 – 804.
5. Thong BY. Nonsteroidal anti-inflammatory
drug hypersensi tivity in the Asia-Pacific. Asia Pac
Allergy 2018; 23: e38.
6. Wöhrl S. NSAID hypersensitivity – recommendations
for diagnostic work up and patient
management. Allergo J Int 2018; 27: 114 – 21.
7. Kowalski ML, Agache I, Bavbek S et al.
Diagnosis and management of NSAID-Exacerbated
Respiratory Disease (N-ERD)-a EAACI
position paper. Allergy. 2019; 74: 28 – 39.
8. Plank-Habibi S, Dölle S, Schäfer C.
Diätische Implikationen: Salicylsäure und
ASS-Unverträglichkeit. Allergologie 2018; 41:
261 – 272.
Zusammenfassung
Nichtsteroidale Analgetika (NSAID) können sowohl nicht immunologisch vermittelte
Intoleranzreak tionen als auch allergische Reaktionen auslösen. Die Intoleranzreaktionen
sind häufiger. Klinisch lassen sich Intoleranzreaktionen nicht von allergischen
Reaktionen vom Soforttyp unterscheiden. Sie äussern sich hauptsächlich mit kutanen
und respirato rischen Symptomen. Da der Wirkmechanismus der nicht-selektiven
NSAID, nämlich die Hemmung der Cylclooxygease (COX), v. a. der COX-1, auch die
Ursache für die Intoleranzreaktion auf NSAID ist, ist bei vielen Patienten eine Unverträglichkeit
auf verschiedene strukturell nicht verwandte COX-1-Hemmer zu befürchten
(breite NSAID-Intoleranz). Bei der Allergie auf ein NSAID ist jedoch nur eine Kreuzreaktion
zu strukturverwandten NSAID zu erwarten. Wichtig für den Patienten ist es,
im Rahmen der allergologischen Abklärung für ihn gut verträgliche Ausweichanalgetika
zu identifizieren.
Summary: Hypersensitivity to Analgesics: intolerance
or allergy?
Abstract: Nonsteroidal anti-inflammatory drugs (NSAID) can induce not immunologically
mediated intolerance reaction and allergic reactions. Intolerance reactions are
more prevalent than allergic reactions. The clinical manifestation does not differentiate
between an intolerance reaction and an immediate type allergy. They usually induce
either cutaneous and / or respiratory symptoms. The pathogenesis of NSAID intolerance
is based on the inhibition of the cyloclooxygenase (COX), particularly the COX-1,
which is, however, the mechanism of action on which NSAIDs exert their intended
effects. Therefore, cross-reactivity to many structurally nonrelated NSAIDs has to be expected
(broad NSAID intolerance). In case of an allergy to a NSAID, however, only
cross-reactivity to structurally related drugs occurs. It is very important for the patient
with intolerance reactions to NSAIDs to identify well tolerated alternative analgesics.
VSAO /ASMAC Journal 5/20 45

Perspectives
Un patient très particulier
Un hussard
atteint de gale
Son pelage brun-rougeâtre et sa
fantastique vitesse de course au
sol sont à l’origine du nom de
cette espèce de singe appartenant
à la famille des cercopithécidés.
Avec son air introverti et sûr de lui, le
singe hussard qui vit en groupe dans les
steppes d’Afrique ressemble beaucoup,
non seulement au niveau de ses chromosomes
mais aussi de son comportement, à
un autre individu de l’espèce Homo
sapiens. Pleinement conscient de sa
supériorité en vitesse, il tolère que les animaux
et les humains s’approchent de lui.
Mais ce n’est pas le cas de la femelle
hussarde pour laquelle le soigneur de
singes m’appelle. Il la décrit comme
somnolente, sans grand appétit et séparée
du groupe depuis plusieurs jours. «Je l’ai
déjà mise à l’écart dans un enclos fermé»,
commente-t-il, laconique.
Le singe me fixe de ses paupières à
demi-fermées dès que j’entre dans
l’enclos. Sa réaction de fuite semble
cependant nettement réduite. Il n’évite
que mollement la flèche chargée d’anesthésiant
comme s’il s’était depuis déjà
longtemps résigné à son sort.
L’inspection clinique clarifie le type
de «sort» et permet de comprendre la
réaction réduite aux stimuli extérieurs.
Un exanthème de coloration grise,
couvert de croûtes se rejoint sur les deux
pavillons auriculaires et sur presque tous
les os de la face. Le regard apparemment
«malheureux» avec les paupières baissées
est simplement dû à la formation des
croûtes. Elles empêchaient de soulever
complètement les paupières. Une formation
croûteuse comparable est visible au
niveau des aisselles, des plis des coudes
et dans la zone anogénitale.
«Et mon cher Monsieur P., est-ce que
l’animal ne s’est pas énormément gratté
ces derniers jours et ces dernières
semaines?», voilà la question prudente
que je posai, laquelle était en fait une
accusation sur le signalement tardif du
patient. «Non, docteur, pas du tout», fuse
la réponse peu crédible. Ce n’est que
lorsque je demandai si lui-même souffrait
d’une démangeaison aux oreilles, aux plis
des coudes ou dans la région génitale que
j’obtins l’attention de l’hôte secondaire ou
peut-être même primaire.
Mais avant que l’analyse du grattage
de peau ne puisse confirmer le diagnostic
de gale à sarcopte, il faut traiter le patient
en souffrance. C’est même obligatoire
pour des raisons de protection des
animaux. Le lectorat sensibilisé doit se
faire une idée du degré de la démangeaison
et de la douleur avec les symptômes
décrits. A peine imaginable. L’application
sous-cutanée d’ivermectine et le lavage
supplémentaire à la perméthrine ont
éliminé la cause de la maladie.
L’acarien de type sarcopte est un petit
parasite dodu de la famille des arachnides.
Après l’accouplement sur la peau
de l’hôte suivi du décès du mâle, la
femelle, qui mesure environ 0,5 mm,
creuse de petites galeries dans la couche
granuleuse de l’épiderme, défèque et y
dépose ses œufs. De ces derniers sortent
des larves au bout de trois à cinq jours
dont le développement, en passant par
l’état de nymphes, dure environ 12 à
21 jours. Pendant ses six semaines de vie,
la femelle se reproduit environ 50 fois.
Le soigneur leva les yeux au ciel
lorsque je lui déclarai qu’il avait probablement
contaminé les singes et qu’il valait
mieux qu’il se fasse examiner par un
médecin, ce qui m’incita à quitter
rapidement le bâtiment des singes.
Prof. Bernd Schildger, directeur du
Tierpark Dählhölzli Berne
Les études de cas datent de l’époque où Bernd
Schildger était vétérinaire au zoo de Francfort.
Avant-après: La guenon hussarde qui présentait des croûtes extrêmement étendues dues aux sarcoptes. (Photo 1) Le même animal sous le sèche-cheveux
après le lavage à la perméthrine. (Photo 2)
Photo: màd
46
5/20 VSAO /ASMAC Journal

MEDISERVICE
Veuillez lire les mentions en petits caractères (4)
La
responsabilité
augmente
Les chef(fe)s de clinique occupent une fonction dirigeante dans
un hôpital et se trouvent, sur le plan hiérarchique, entre le
médecin-chef(fe) et les médecins-assistant(e)s. Dans cette fonction,
ils assument la responsabilité pour les patients et pour l’équipe.
Christoph Bohn, collaborateur indépendant MEDISERVICE VSAO-ASMAC
En dehors du secteur de la santé,
un chef(fe) de clinique serait
probablement «chef(fe) de
département» ou «chef(fe)
d’équipe». En accédant à la fonction de
«chef(fe) de clinique», on franchit donc le
premier échelon hiérarchique de la carrière
médicale. Mais à quelles exigences
faut-il satisfaire pour pouvoir porter ce
titre?
Le premier point important est la
compétence médicale. La formation
postgraduée effectuée comme médecin-assistant(e)
et donc la spécialisation
dans une discipline médicale (p. ex. chirurgie,
médecine interne générale, gastroentérologie,
etc.) dure généralement cinq à
six ans. Pendant ce temps, il faut se profiler
avec des performances supérieures à la
moyenne si l’on veut devenir chef(fe) de
clinique. La compétence médicale poussée
est indispensable à cela. Il faut exceller
dans son domaine et éventuellement avoir
déjà effectué une ou plusieurs formations
approfondies ou complémentaires. Un
chef(fe) de clinique doit naturellement
aussi posséder d’autres compétences.
Assumer la responsabilité
Les chef(fe)s de clinique ont un domaine
d’activité plus large que les médecins-assistant(e)s.
On leur confie la responsabilité
pour un domaine de compétence. Les médecins-assistant(e)s
travaillent sous leur
supervision. Le chef(fe) de clinique est
l’interlocuteur des médecins qui lui sont
subordonnés. Il surveille l’activité des médecins-assistant(e)s
(p. ex. dans le cadre
des visites régulières au chevet des patients)
et assure le service de piquet ou
d’urgence la nuit et le week-end.
Qualités professionnelles
et humaines
Les chef(fe)s de clinique assument non
seulement des tâches médicales, mais
sont aussi responsables de la formation
pratique des médecins-assistant(e)s. En
d’autres termes: ils doivent transmettre
leur savoir aux médecins-assistant(e)s de
manière appropriée et compréhensible.
Certains ont cela dans le sang, d’autres
moins. L’expérience le montre au fil du
temps. Les chef(fe)s de clinique peuvent
cependant assez facilement acquérir de
telles compétences, par exemple dans des
séminaires et cours externes et, si c’est
proposé, dans le cadre de formations internes.
D’autres compétences sont cependant
tout aussi fondamentales. En Suisse, il est
par exemple important de maîtriser la
langue officielle de la région où l’on travaille.
Personne ne peut être chef(fe) de
clinique en Suisse alémanique sans maîtriser
l’allemand. La même chose vaut pour
la Suisse romande et le Tessin. D’ailleurs,
la communication en général figure parmi
les compétences essentielles d’un chef(fe)
de clinique – d’une part dans sa relation
avec les patients, mais d’autre part aussi
avec les membres de son équipe. On attend
de la part des chef(fe)s de clinique qu’ils
La série «Les petits caractères» se poursuit:
Thème
Fonder une famille/
acquisition d’un logement
Numéro
06/2020
VSAO /ASMAC Journal 5/20 47

Nos offres – vos avantages
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• Assurance-accidents selon la LAA
• Assurance complémentaire LAA
Helvetia
• Assurances RC entreprise et professionnelle
• Assurance d'entreprise
• Assurance technique
ZURICH
• Assurance de véhicules à moteur
• Assurance-ménage /
Assurance responsabilité civile privée
• Assurance bâtiments
• Assurance voyages
• Assurance-maladie d’indemnités journalières
Visana
• Assurance-accidents selon la LAA
• Assurance complémentaire LAA
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48
5/20 VSAO /ASMAC Journal

MEDISERVICE
fassent preuve d’empathie, soient à
l’écoute et sachent se montrer discrets –
notamment lorsqu’une situation est particulièrement
difficile et stressante.
En tant que chef(fe) de clinique, on
n’occupe pas seulement une fonction dirigeante.
On doit aussi montrer l’exemple au
quotidien, par un niveau de disponibilité
élevé, une bonne résistance physique et
psychique ainsi qu’une grande rigueur. En
tant que chef(fe) de clinique, il faut parfois
prendre des décisions d’une grande portée
et en assumer la responsabilité. Cette
conscience accompagne les chef(fe)s de
clinique jour après jour.
Le travail dans les coulisses
Les chef(fe)s de clinique doivent aussi régulièrement
assumer des tâches organisationnelles
et administratives. Cela fait partie
de la fonction de cadre. Il s’agit de différents
travaux administratifs, de la communication
avec les assurances-maladie
et d’un nombre croissant de tâches de
coordination et d’organisation. Il est dans
la nature des choses que le contact direct
avec les patients peut aller en diminuant.
Les perspectives des chef(fe)s
de clinique
Le besoin en médecins bien formés est
grand et continuera d’augmenter. Outre
l’engagement traditionnel dans un hôpital,
les médecins peuvent aussi ouvrir leur
propre cabinet et eux-mêmes façonner
leur avenir professionnel. En particulier
les chef(fe)s de clinique continueront de
jouer un rôle-clé à l’avenir pour organiser
et coordonner le travail des médecins-assistant(e)s,
assurer le contact avec les patients
et développer des concepts de traitement
modernes.
Il existe néanmoins aussi des activités
captivantes en dehors des hôpitaux. Grâce
à leur longue formation théorique et à l’expérience
acquise dans la pratique, les
chef(fe)s de clinique peuvent par exemple
aussi s’orienter vers l’industrie pharmaceutique
ou conseiller les assurances-maladie.
D’ailleurs, les branches touchant au
thème de la santé et de la médecine sont
nombreuses aujourd’hui, à tel point que
seuls les médecins hautement qualifiés
sont en mesure de fournir des réponses
aux questions spécifiques.
Les avantages d’une affiliation
Les membres de l’asmac et de MEDISER-
VICE VSAO-ASMAC profitent de nombreux
avantages et privilèges. L’assurance
de protection juridique pour le domaine
professionnel automatiquement intégrée
dans l’affiliation à l’asmac mérite d’être
mentionnée spécialement. Elle leur donne
le sentiment d’être bien protégés en cas de
litige relevant du droit du travail.
Le check-up des assurances neutre et
gratuit spécialement développé par MEDI-
SERVICE ASMAC pour les besoins de ses
membres vaut aussi la peine d’être considéré.
Il permet d’établir l’état de ses
propres assurances de choses, de patrimoine
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VSAO /ASMAC Journal 5/20 49

MEDISERVICE
Veuillez lire les mentions en petits caractères (4)
«Une étape
naturelle»
Sophie Yammine est cheffe de clinique à la clinique pédiatrique de
l’Hôpital de l’Ile à Berne. Dans sa fonction, elle dispose d’une
plus grande compétence décisionnelle et peut jouer un rôle actif dans
la formation postgraduée. Ce qui lui fait particulièrement
plaisir, c’est de pouvoir combiner le travail clinique et la recherche.
Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du Journal ASMAC. Photo: Severin Nowacki.
Si tu te remémores ton premier
jour comme cheffe de clinique,
dans quel état d’esprit
t’es-tu rendue au travail?
C’était une journée remplie de consultations
à la policlinique de pneumologie pédiatrique.
Je me réjouissais d’assumer de
nouvelles fonctions et j’étais aussi un peu
tendue à l’idée de pouvoir désormais davantage
prendre des décisions.
Avais-tu pris des résolutions particulières?
D’exécuter ma tâche en mon âme et
conscience, de préserver la joie de l’exercer
et de discuter les cas difficiles dans
l’équipe.
Es-tu parvenue à réaliser, au moins en
partie, tes idées?
J’ai vécu positivement ce passage. J’aime
réfléchir aux décisions à prendre, parler
avec les familles concernées et discuter les
cas complexes dans l’équipe. Après avoir
passé une longue période comme médecin-assistante,
c’était beau de pouvoir
franchir cette étape et de ressentir encore
une fois pleinement une courbe d’apprentissage
dans mon travail.
As-tu repris un nouveau poste ou une
nouvelle fonction dans ton service?
Je suis devenue cheffe de clinique dans le
service où j’avais suivi ma formation
postgraduée comme médecin-assistante.
50
Accomplir la nouvelle tâche en son âme et conscience, se concerter dans l’équipe et conserver le
plaisir de travailler – c’est avec cette résolution que Sophie Yammine a pris ses fonctions de cheffe
de clinique.
5/20 VSAO /ASMAC Journal

MEDISERVICE
C’était une situation très agréable, car je
connaissais déjà les déroulements et
j’avais eu la possibilité de m’exercer à cette
nouvelle fonction. L’étape n’a donc pas été
trop difficile à franchir.
Comment ton équipe a-t-elle réagi?
Positivement. J’ai été perçue dans ma nouvelle
fonction. En même temps, notre
équipe entretient d’intenses échanges
dans le cadre des changements d’équipe,
mais aussi dans le cadre de la formation
postgraduée pour toute l’équipe. C’est un
bénéfice pour la prise en charge de nos patients
et pour nous-mêmes.
Comment ton domaine d’activité a-t-il
évolué?
J’assume une part active dans la formation
postgraduée et le suivi des médecins-assistant(e)s
et étudiant(e)s en médecine.
L’enseignement s’effectue souvent dans le
cadre de la prise en charge directe des patients.
Comme cheffe de clinique, on assume
d’autre part des tâches dans le bloc
de formation postgraduée structurée de la
clinique, soit sous forme d’exposés, de
cours aux étudiant(e)s en petits groupes
auprès du patient ou comme tuteur pour
les médecins-assistant(e)s. De plus, on reprend
dans le service une thématique
pour laquelle on est responsable tant sur
plan de l’organisation que du contenu.
Dans mon cas, il s’agissait de participer à
l’organisation d’une consultation interdisciplinaire
que nous avions nouvellement
introduite à ce moment-là avec les médecins
de l’ORL. Pour finir, la cheffe de clinique
fait aussi partie de l’équipe de service
dans une certaine discipline, dans
mon cas dans celle de pneumologie pédiatrique.
As-tu suivi des formations supplémentaires
dans certains domaines?
La faculté de médecine de l’Université de
Berne propose des petits cours qui préparent
par exemple aux exigences liées à
l’enseignement aux étudiants ou au passage
des examens de médecine. De plus,
j’ai suivi un cours de didactique très intéressant
et instructif à l’uni.
Quels sont les avantages par rapport au
travail de médecin-assistante? Et quels
sont les inconvénients?
Je ne parlerai pas d’avantages et inconvénients.
Je considère que les deux tâches
sont d’importance égale dans le parcours
professionnel et chacune a sa raison d’être.
Par contre, j’ai ressenti comme principale
différence la prise de décisions. Cela nous
rend automatiquement plus autonomes,
ce qui est très agréable dans le travail quotidien,
mais s’accompagne évidemment
d’une plus grande responsabilité.
Comment la nouvelle fonction s’est-elle
répercutée sur ta vie privée?
Les services doivent être bien discutés et
organisés. Si l’on rentre plus tard chez soi
ou que l’on doit retourner à la clinique, il
faut tout organiser à la maison pour que ça
se passe bien avec les enfants.
Que conseilles-tu à tes collègues qui
vont prochainement franchir cette
étape?
En principe de se réjouir. Chaque chose en
son temps et finalement, il s’agit d’une
étape «naturelle» dans le parcours professionnel.
On continue de faire partie d’une
équipe dans laquelle on a un échange et
peut discuter.
Où en es-tu aujourd’hui et comment se
présente la suite?
Actuellement, je suis également active
dans la recherche. Des fonds dédiés à la
recherche du Fonds national suisse m’ont
permis d’accompagner un relativement
gros projet dans la clinique pédiatrique. Il
est intéressant de passer de la clinique à la
recherche et retour, et c’est un joli défi. Je
vais probablement tenter de rester active
dans les deux domaines et de conserver le
lien entre clinique et recherche.
Biographie express
Sophie Yammine a terminé en 2005
ses études en médecine humaine à
l’Université de Berne. Plus tard, elle a
fait son PhD à l’Université de Berne.
Elle est pédiatre et pneumologue
pédiatrique, chercheuse, maman de
deux enfants, partenaire, mélomane et
passionnée de nature ainsi que
membre de la rédaction du Journal
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d’exécution et, pour la relancer, la
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toujours lire les petits caractères, les
conditions générales de vente, afin
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prudent encore, résiliez l’offre immédiatement,
pour la date indiquée.
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mois d’abonnement offerts? Attention:
lisez attentivement les modalités de
l’offre, et ne souscrivez jamais aux offres
émanant de prestataires fantaisistes.
Isabelle Näf
experte juridique
Internet chez
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Photo: màd
VSAO /ASMAC Journal 5/20 53

MEDISERVICE
Nul besoin de renoncer aux plaisirs
de l’aventure. Mais que ce soit en
Suisse ou à l’étranger, on ne devrait
pas se jeter la tête la première dans
une entreprise téméraire.
«Fiez-vous à
votre bon sens»
Plongée, parachute, VTT descente: des activités qui, pour certain·es,
relèvent du plaisir et de l’aventure peuvent constituer des
entreprises téméraires pour les assurances. Crescenzo Savignano, chef
de domaine chez CONCORDIA, nous en dit plus.
Photo: Getty Images
54
5/20 VSAO /ASMAC Journal

MEDISERVICE
Monsieur Savignano,
qu’entend-on exactement
par «entreprise téméraire»?
On parle d’entreprise téméraire lorsqu’une
personne s’expose délibérément à
des risques ou dangers importants. C’est
généralement pour le sport ou les activités
de loisir que la question se pose.
De quoi doivent tenir compte les assuré·es
adeptes de sport ou qui ont soif
d’aventure pendant leurs vacances?
Il existe un principe de base qui devrait
nous accompagner toute notre vie durant:
envisageons toute chose avec le bon sens
qui s’impose. Cela ne veut pas dire que
vous ne pourrez pas profiter de vos vacances
ni pratiquer votre sport préféré. En
prenant les précautions nécessaires et en
vous préparant de manière idoine, vous
devriez pouvoir éviter les ennuis.
Dois-je prévenir mon assureur des activités
auxquelles je souhaite me livrer?
Non, ce n’est pas nécessaire. Renseignez-vous
toutefois sur ce que l’expérience
prévue implique. En cas de doute, adressez-
vous à votre compagnie d’assurance.
On nous pose souvent des questions sur la
plongée sous-marine. Or, c’est seulement à
partir de 40 m de profondeur qu’elle est
considérée comme une entreprise téméraire.
Vous voyez donc que pour cette activité,
on ne parle d’entreprise téméraire
que dans des circonstances exceptionnelles.
Pour le saut à l’élastique, par
exemple, même si vous devez signer une
décharge de responsabilité, cela n’implique
pas forcément que vous vous livrez
à une entreprise téméraire.
Les organismes travaillant avec sérieux
garantissent que les participant·es
bénéficieront d’une préparation optimale.
Parfois, ils proposent automatiquement
une assurance pour des risques spécifiques
inhérents à l’activité elle-même.
Dans le cas de la plongée, un des risques
couverts serait par exemple un accident de
décompression ou un barotraumatisme
pouvant être dus à une remontée trop rapide.
L’assurance en question prend alors
en charge le traitement dans un caisson
hyperbare.
Une bonne préparation peut-elle me
mettre à l’abri du danger?
Naturellement! Admettons que vous planifiiez
un trek en montagne: si vous vous
renseignez sur les conditions météorologiques,
que vous étudiez bien le parcours
(idéalement, que vous vous faites accompagner
par un·e guide) et que vous avez
l’équipement adéquat, vous éviterez de
vous lancer dans une entreprise téméraire.
Il suffit de faire preuve de bon sens!
Que se passe-t-il en cas de pépin?
En Suisse, les frais de guérison sont couverts
par l’assurance de base et pris en
charge en cas d’entreprise téméraire. Les
prestations prévues par la loi sont déterminantes.
Il n’est toutefois pas possible de
faire valoir un droit aux prestations des
assurances complémentaires, par exemple
celles d’une assurance-hospitalisation.
Les prestations peuvent aussi être réduites.
Concernant les prestations octroyées
pour des frais de sauvetage et de
transport, elles sont très modestes dans
l’assurance de base. La limite est vite atteinte
sans assurance complémentaire.
Pour les accidents à l’étranger, c’est
différent: l’assurance de base rembourse
au maximum le double des frais qui auraient
été occasionnés si le traitement avait
eu lieu en Suisse. Ce n’est pas toujours suffisant.
Le fait qu’il s’agisse d’une entreprise
téméraire ou pas peut faire la différence.
L’assurance de base ne prend pas en charge
les frais de sauvetage à l’étranger. Pouvant
atteindre des sommes astronomiques, ils
ne sont pas toujours couverts ou ne le sont
parfois que partiellement par les assurances
complémentaires en cas d’entreprise
téméraire. De manière générale, les
frais de guérison ne devraient pas être un
souci. En revanche, pour les prestations en
espèces telles que les indemnités journalières,
ainsi que les prestations des assurances
complémentaires, des réductions
importantes peuvent s’appliquer.
Un dernier mot pour conclure?
Vous avez envie d’essayer un nouveau
sport ou de voyager à l’étranger? Informez-vous,
préparez-vous le mieux possible
et fiez-vous à votre bon sens. Les entreprises
téméraires sont rares.
Avec l’aimable autorisation de CARE,
le magazine clientèle de CONCORDIA.
Crescenzo Savignano
est chef de domaine dans le département
Contrôle des prestations chez
CONCORDIA. L’équipe qu’il dirige s’occupe
du traitement des prestations
ambulatoires et stationnaires; elle est
aussi chargée de vérifier leur exactitude,
leur conformité à la loi et leur
caractère économique. Crescenzo
Savignano est également un pilote
amateur passionné. Pour toute question
sur les entreprises téméraires,
adressez-vous à info@concordia.ch.
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Depuis des années, MEDISERVICE
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VSAO /ASMAC Journal 5/20 55

MEDISERVICE
Les enfants
et les adolescents
pendant la crise
A cause du coronavirus, la plupart des jeunes ont dû rester
chez eux, loin de leurs amis, confrontés à de nouvelles formes
d’enseignement. Pro Juventute était et reste joignable
24 heures sur 24 pour les aider.
Bernhard Bürki, responsable Marketing & communication Pro Juventute
Des conflits à la maison, la séparation avec les amis et les collègues: la crise du coronavirus a été synonyme de beaucoup plus de
travail pour l’équipe de conseillers de Pro Juventute.
Photo: Pro Juventute
56
5/20 VSAO /ASMAC Journal

MEDISERVICE
Dans les situations d’urgence,
les enfants et les adolescents
ont besoin de personnes à
qui se confier. Et quelquefois
en dehors du cercle familial. Chaque
jour, près de 400 enfants et adolescents
demandent conseil aux plus de 70
conseillers et conseillères professionnels
de Conseils + aide 147. Pour beaucoup de
jeunes, la crise du coronavirus reste encore
difficile à traverser. Entre les mois
de mars et mai 2020, Pro Juventute a
ainsi consigné 10% de demandes de
consultation en plus pour des conflits
avec les parents et 33% en plus pour des
problèmes de violence familiale. Mais
l’absence de contact avec des jeunes de
leur âge a aussi beaucoup accablé nos
adolescents. Nos conseillers ont en effet
donné 92% de conseils en plus sur cette
thématique. Pour beaucoup de jeunes
gens, la perspective de ne plus pouvoir se
déplacer librement, de ne plus entretenir
de contacts sociaux et donc d’être plus
axé sur soi-même, a été vue comme une
menace. Ils étaient à la maison, isolés de
leur cercle d’amis, détachés de leur routine
quotidienne, dans un espace restreint
avec leurs parents et leurs frères et
sœurs, avec à la clé de nouveaux conflits.
Sans oublier que personne ne sait vraiment
comment la situation économique
va évoluer, ce qui crée des incertitudes
pour les adolescents qui sont sur le point
d’entrer dans la vie professionnelle. Pendant
la crise du coronavirus, l’offre de
Conseils + aide 147 de Pro Juventute a été
un point de contact de premier niveau
encore plus important que d’habitude et
il a fallu augmenter les capacités de
conseil.
Chat avec des jeunes du même âge
Un facteur important pour proposer des
conseils qui tiennent compte, à un plus
bas niveau encore, des besoins des enfants
et des adolescents sont les jeunes euxmêmes.
Avec le principe du «peer involvement»,
c’est-à-dire l’implication d’autres
jeunes, Pro Juventute a fait évoluer l’offre
de conseil et applique aussi ce principe
pendant les consultations. Depuis 2018,
des conseillères et conseillers peer se
tiennent à la disposition d’autres jeunes
pour chatter une à deux fois par semaine.
Les jeunes conseillers sont accompagnés
par des professionnels de Conseils + aide
147. Le succès de cette initiative l’a fait évoluer
en 2019. Elle est désormais disponible
en allemand, français et italien. En 2019,
2057 adolescents en ont profité. Pendant la
crise du coronavirus aussi, le «chat avec
des jeunes du même âge» a été proposé en
Suisse alémanique tous les lundis et mardis
de 19 h à 22 h et en Suisse romande et
dans le Tessin, tous les lundis de 19 h à
22 h.
Davantage d’informations: 147.ch et
projuventute.ch.
Un partenariat social
innova est partenaire sociale de la
fondation Pro Juventute Suisse. Son
engagement a permis de créer un
fonds pour les enfants et les adolescents
sortant de l’hôpital. Accompagnés
de leur famille, les enfants profitent
ainsi d’une semaine de repos à
l’hôtel engadinois Chesa Spuondas.
L’enfant guéri après son séjour à
l’hôpital n’est pas le seul à pouvoir se
détendre, ses parents et ses frères et
sœurs l’accompagnent.
Les problèmes personnels décident
des conseils donnés
Même en temps normal, les problèmes
personnels graves abordés pendant les
conseils donnés par téléphone, SMS,
e-mail ou chat ont tendance à augmenter.
En 2019, avec 35,6%, ils représentaient
plus d’un tiers du nombre total de consultations
(par rapport à 10,9% en 2009). Les
principaux thèmes abordés sont l’envie de
se suicider (9,3%), un état dépressif (4,6%),
des crises (3,8%), de la peur (3,6%) ou des
maladies mentales (3,5%). Cela prouve
que les jeunes qui ont de graves difficultés
personnelles continuent à chercher un interlocuteur
direct, qui les écoute et peut
répondre à leur problème. Ils ne se limitent
pas à chercher des réponses sur la
Toile.
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VSAO /ASMAC Journal 5/20 57

Impressum
Adresses de contact des sections
N o 5 • 39 e année • Octobre 2020
Editeur
AG
VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier, Auf der
Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch, tél. 044 250 43 23,
fax 044 250 43 20
MEDISERVICE VSAO-ASMAC
Bollwerk 10, case postale, 3001 Berne
Téléphone 031 350 44 88
journal@asmac.ch, journal@vsao.ch
www.asmac.ch, www.vsao.ch
Sur mandat de l’asmac
Rédaction
Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),
Giacomo Branger, Franziska Holzner- Arnold,
Kerstin Jost, Fabian Kraxner, Léo Pavlopoulos,
Lukas Staub, Anna Wang, Sophie Yammine
Comité directeur asmac
Angelo Barrile ( président), Patrizia Kündig
(vice- présidente), Nora Bienz (viceprésidente),
Christoph Bosshard (invité
permanent), Marius Grädel, Dina- Maria
Jakob (invitée permanente), Helen Manser,
Gert Printzen, Patrizia Rölli, Miodrag Savic
(invité permanent), Jana Siroka, Michael
Burkhardt (swimsa)
Impression et expédition
Stämpfli AG, Wölflistrasse 1, CH-3001 Bern
Téléphone +41 31 300 66 66,
info@staempfli.com, www.staempfli.com
Maquette
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BL/BS
VSAO Sektion beider Basel, Geschäftsleiterin und Sekretariat:
lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin, Hauptstrasse 104,
4102 Binningen, tél. 061 421 05 95, fax 061 421 25 60,
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BE VSAO Sektion Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, tél. 031 381 39 39,
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GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,
Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch
GR
JU
NE
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2020: 21 829 exemplaires
Fréquence de parution: 6 numéros par année
L’abonnement est inclus dans la contribution
annuelle pour les membres de l’asmac
ISSN 1422-2086
L’édition n o 6/2020 paraîtra en décembre
2020. Sujet: Parenté
© 2020 by asmac, 3001 Berne
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Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch, tél. 044 250 43 23,
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Publication2020
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58
5/20 VSAO /ASMAC Journal

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la maintenance et la réparation des appareils. Au service des
cabinets et centres médicaux établis – dans toute la Suisse.
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✓ Haut dosage
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1
Performances maximales
sans crampes musculaires2
Simplement tous les jours
admis par
les caisses 3
Magnesiocard ® formes orales (préparation de magnésium) C: Magnesii aspartatis hydrochloridum. I: Carence en magnésium, troubles du rythme cardiaque, besoins accrus liés à la pratique sportive
de haut niveau et pendant la grossesse, éclampsie et pré-éclampsie, tétanie, crampes dans les mollets, myoclonies, jambes sans repos (restless legs). P: De 4.5 mg magnésium (= 0.185 mmol) à
9 mg (= 0.37 mmol) par kg de poids corporel / 10 – 20 mmol magnésium par jour, en 1 – 3 prises orales selon la forme d’administration (granulés, comprimés effervescents, comprimés pelliculés).
CI: Hypersensibilité à un composant du médicament, Magnesiocard 7.5 mmol: ne pas les utiliser pour des patients souffrant d’une phénylcétonurie. P: Troubles de la fonction rénale. Il est indispensable
de surveiller la concentration sérique de magnésium chez ces patients. IA: Le magnésium et les tétracyclines ne doivent pas être administrés conjointement (inhibition mutuellement au niveau
de l’absorption). Tendance à l’hypercalcémie lors de l’administration concomitante de magnésium et de cholécalciférol. G/A: Peut être administré. EI: Occasionnellement: troubles gastrointestinaux.
E: Comprimés pelliculés (2.5 mmol) 50, 100; granulés (5 mmol) citron et granulés (5 mmol) orange 20 *, 50; comprimés effervescents (7.5 mmol) 20 *, 60; granulés (10 mmol) grapefruit et granulés
(10 mmol) orange 20 *, 50 *. Cat. B. Pour des informations détaillées, voir: www.swissmedicinfo.ch * admis par les caisses-maladie V010918
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Références: 1: Classen, H.G. et al. Vergleichende tierexperimentelle Untersuchungen über die Resorption von Magnesium als Sulfat, Chlorid, Aspartat und Aspartat-Hydrochlorid aus dem Magen-
Darm-Trakt. Arzneim.-Forsch., 23, 267-271, 1973. 2: www.swissmedicinfo.ch, consulté le 18.02.2020. 3: www.spezialitätenliste.ch, consulté le 18.02.2020.
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